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  • Municipales 2008 : épilogue

    Ne ratez pas l'élection du Maire de Paris et de ses adjoints qui aura lieu demain vendredi 21 mars à partir de 9h et sera retransmise en direct sur paris.fr
     
    Pour mémoire, la retransmission en direct des Conseils d'arrondissement sur le web est au programme et Jacques Bravo nous a conformé qu'il mettrait cette mesure en vigueur très rapidement, comme cela existe d'ailleurs déjà dans le 18ème par exemple.
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  • Conseil d’arrondissement

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    Le premier Conseil d’arrondissement de la mandature 2008-2014 s’est tenu samedi 29 mars à la mairie du 9ème. Seulement deux points à l’ordre du jour : élection du Maire et élection des adjoints.

    L’ambiance était détendue, même sympathique, pour cette première réunion bien sûr déroulée en présence des 14 conseillers élus le 16 mars dernier mais aussi d’un public très nombreux parmi lequel on pouvait voir des représentants des partis politiques, à savoir le MoDem, l’UMP, Les Verts et le Parti Socialiste évidemment.

    C’est sans surprise que Jacques Bravo a été élu Maire avec 11 suffrages sur les 11 votants (unanimité). En effet, à l’instar de ce qui a été fait au Conseil de Paris la semaine dernière, l’UMP (3 conseillers) n’a pas présenté de candidat et n’a pas participé au vote.

    La Loi permet à notre arrondissement de nommer 5 adjoints au Maire. Jacques Bravo a fait une proposition qui reflète les nouveaux équilibres politiques dans le 9ème avec un partage des tâches entre Pauline Véron, élue au Conseil de Paris et qui sera deuxième adjointe et Laurent Chabas qui lui est promu 1er adjoint au Maire.

    La proposition de Jacques Bravo a été adoptée par 11 voix sur 11 votants (unanimité). La liste des adjoints au Maire est donc la suivante :

    1er adjoint : Laurent Chabas - PS

    2ème adjointe : Pauline Véron - PS

    3ème adjointe : Catherine Dreyfus – apparenté communiste

    4ème adjoint : Xavier Laugaudin – PRG

    5ème adjointe : Nicole Azzaro – Les Verts

     

    Les délégations sont du ressort exclusif du Maire et ne font pas l’objet d’un vote. Elles sont mentionnées dans le petit film ci-après.

    Un petit buffet offert à l’assistance par le Maire a réuni tout le monde dans les salons Aguado pour terminer cette réunion très républicaine.

  • L’équipe municipale

    Jacques Bravo : Maire de l’arrondissement.

     

    Laurent Chabas, 1er adjoint au Maire, délégué à l'éducation, à la jeunesse et à la propreté.

    Pauline Véron, 2e adjointe au Maire, déléguée à l'urbanisme, à l'habitat, aux transports, et aux déplacements.

    Catherine Dreyfus-Signoles, 3e adjointe au Maire, déléguée aux sports, aux personnes en situation de handicap, au tourisme et aux loisirs.

    Xavier Laugaudin, 4e adjoint au Maire, délégué à la petite enfance, au lien intergénérationnel, aux seniors, à la mémoire et au monde combattant, en charge du quartier Clichy-Trinité.

    Nicole Azzaro, 5e adjointe au Maire, déléguée au développement durable, au plan climat, à l'environnement et aux espaces verts.

     

    Philippe Torreton, conseiller de Paris, délégué à la citoyenneté, à la lutte contre les discriminations, et aux événements artistiques.

    Amina Becheur, conseillère d'arrondissement, déléguée à la démocratie locale, à la vie associative, à l'économie sociale et solidaire.

    Claire Morel, conseillère d'arrondissement, déléguée au logement et aux solidarités.

    Frédéric Hervo, conseiller d'arrondissement, délégué à la prévention et la sécurité, à l'emploi, au commerce, au développement économique et nouvelles technologies.

    Thierry Cazaux, conseiller d'arrondissement, délégué au patrimoine et à la culture.

     

    Telle est la composition de notre exécutif pour le 9ème avec « qui est en charge de quoi ».

    Il n’est pas interdit de faire quelques commentaires.

     

    Sur le plan politique, il faut noter que les dossiers lourds, ceux qui ont marqué la campagne électorale, restent entre les mains du Parti Socialiste. Logement (Claire Morel), éducation/jeunesse et propreté (Laurent Chabas), sécurité (Frédéric Hervo), transports (Pauline Véron). Les partenaires se voient confier des questions moins brulantes et sur lesquelles la Mairie d’arrondissement à moins d’influence : notons quand même que le réaménagement des places de Clichy et de la Trinité est confié au PRG et que Les Verts restent cantonnés dans leur domaine d’expertise. Très politique aussi la délégation confiée à Philippe Torreton en ce qui concerne la citoyenneté et les discriminations.

    Sur la plan des personnes, le Maire a raison de souligner à la fois le rajeunissement et la féminisation de l’équipe. Ces deux critères ne sont pas forcément gage d’efficacité mais ils sont quand même des indicateurs importants. On peut aussi se féliciter de voir Pauline Véron et Laurent Chabas en charge respectivement des transports/déplacements et de l’éducation/jeunesse, ces deux conseillers d’arrondissement ayant fait preuve d’une réelle efficacité au cours de la mandature précédente. Ajoutons que la délégation au logement de Claire Morel, benjamine de l’équipe et siégeant pour la première fois, peut signifier que, sur ce sujet capital, le Maire lui-même souhaite garder la main. Enfin, la délégation aux « évènements artistiques » confiée à Philippe Torreton semble confirmer les rumeurs qui courent concernant la mise en place d’un festival de théâtre dans notre arrondissement et autres manifestations dépassant le strict cadre du 9e. Chacun peut s’en réjouir. Mentionnons enfin que les associations auront en face d’elles une interlocutrice (Amina Bécheur) connaissant le sujet et ce dans le cadre de la nouvelle politique annoncée par Bertrand Delanoë faisant que 25% des subventions de la Ville seront désormais attribuées par les Mairies d’arrondissement.

    Le Maire l’a dit au cours du Conseil d’arrondissement samedi : « au travail ».
  • Retour sur un échec

    Deux raisons expliquant la défaite émergent nettement lorsqu’on analyse la situation.

    La première est la complète inadaptation du positionnement, du discours tenu et des propositions faites aux habitants du 9ème. Au-delà des traditionnels sujets de mécontentement que sont la propreté, la sécurité, la circulation automobile et son corollaire le stationnement, etc. …, arrêtons-nous sur un comportement et deux propositions qui niaient tellement l’évidence que chacun pouvait s’interroger sur les capacités de certains membres de l’UMP à bien appréhender la situation dans notre arrondissement.

    Pensant que le 9ème était gagnable, le comportement, et même le discours, de l’équipe Burkli tout au long de la campagne a été de sous estimer voir de nier le courant de sympathie réel qui existait pour le Maire sortant Jacques Bravo, présentant ce dernier comme un homme « fatigué », échappant à ses responsabilités en les reportant sur les autres. Outre ce que cela a de désagréable, chacun a bien vu ce que ce comportement avait d’irréel et d’exagéré.

    Deux propositions qui ont été constamment martelées par les candidats UMP relevaient elles plutôt du comique.

    La première concerne la question du logement : répéter sans cesse qu’il fallait construire des logements neufs dans le 9ème pour les classes moyennes était incompréhensible pour les habitants. Chacun constate tous les jours les conditions réelles de l’immobilier dans le 9ème, chacun peut voir sans faire de gros efforts que la place pour construire des bâtiments neufs n’est pas ce qu’il y a de plus évident à trouver ! Et utiliser l’argument du PLU et de ses contraintes qu’il conviendrait de desserrer pour y arriver n’a convaincu personne.

    La seconde idée étonnante consistait à nous proposer de développer encore le tourisme dans l’arrondissement ! L’opéra Garnier, les Grands Boulevards, les grands magasins, l’Olympia, Drouot, Pigalle, les théâtres, les restaurants, le musée Grévin et celui de la vie romantique, même la rue des Martyrs, etc. etc. … ce ne sont pas les touristes qui manquent dans le 9ème – personne ne s’en plaint – et ce ne sont pas non plus les hôtels qui font défaut. Alors dans ce contexte, venir sérieusement nous proposer « une politique touristique » spécifique au 9ème était assez comique et manquait vraiment de sérieux.

     

    La seconde raison de la défaite tient à l’organisation et au fonctionnement de l’UMP. Choisir Delphine Burkli n’était certes pas un  choix stupide : la jeune femme est sympathique, intelligente et ceux qui suivent les affaires municipales savent que non seulement elle est réellement implantée dans le 9ème mais qu’elle sait être efficace quand elle est en situation. Mais l’environnement dans lequel sa candidature a été lancée n’était pas bon. Qui ne voit que malgré les apparences et les discours, la fracture au sein de l’UMP ex-RPR n’est toujours pas refermée à Paris ? Comment expliquer qu’il ait fallu « importer », « parachuter » des colistiers comme Roger Auque où Claire Gibault dans des places prépondérantes au détriment de personnalités « locales » ? Qui comprend cette attitude adoptée par l’UMP de rejet systématique de ce qu’a réalisé Bertrand Delanoë à Paris et Jacques Bravo dans le 9ème, dans un discours souvent passéiste et parfois discriminant ? Le 9ème n’a pas lui connu de dissidents mais les cas du 8ème ou du 15ème sont significatifs de l’état de l’UMP à Paris à cet égard.

    oOo 

    La question est maintenant de savoir comment l’UMP et ses élus vont se comporter ? Il n’est pas douteux que Delphine Burkli, élue Conseillère de Paris, non seulement siègera mais sera une Conseillère d’arrondissement d’opposition active dans le 9ème. Quant aux deux autres élus, à savoir Roger Auque et Claire Gibault, siègeront-ils au Conseil d’arrondissement ? M. Auque voyage beaucoup, partage sa vie entre le Moyen Orient et le 18ème où il réside. Mme Gibault reste députée européenne et ne réside pas dans le 9ème. Et disons le, voilà une position, Conseiller d’arrondissement, qui probablement ne leur convient guère ayant espéré plus.

    Là sans doute réside une autre raison de l’échec de la droite : l’absence dans le suivi des affaires locales.

    Le bon fonctionnement de la démocratie impose l’existence d’une opposition structurée, vivante, porteuse d’une réelle alternative. L’échec de l’UMP dans sa reconquête de Paris lors des dernières élections municipales pose à la capitale le problème de ce bon fonctionnement démocratique et l’étude de cet échec n’est pas inutile, notamment pour mieux comprendre ce qui risque de se dérouler au sein de l’UMP, ou plutôt au sein de  l’opposition, à Paris dans les prochains mois.

    Soyons clairs, l’échec de l’UMP à Paris est en apparence relatif. Pour paraphraser son slogan de campagne, Françoise de Panafieu a su préserver « l’essentiel », c'est-à-dire ne pas céder à Bertrand Delanoë un des huit arrondissements détenus par la droite. Mais à bien des égards les apparences sont trompeuses. Qui ne voit d’ailleurs que l’échec de la droite à Paris est plus celui de l’UMP que celui de Mme de Panafieu ? Comment un parti qui avait fait le grand chelem en 1989, récupérant alors les 20 mairies d’arrondissements, a-t-il pu tomber là où il est en moins de 20 ans ? Les changements sociologiques dans la capitale n’expliquent pas tout ! A certains égards, la situation actuelle de l’UMP dans le 9ème reflète assez bien celle de ce parti dans Paris, analyser l’échec de la liste Burkli donne des indications sur les raisons de l’échec de l’UMP à Paris en général.

  • Un petit sondage

    Les sondages sont à traiter avec précaution mais enfin, on peut tenter l'expérience.
     
    Jusqu'au vendredi 18 avril nous vous proposons de vous exprimer sur la découpe géographique de notre arrondissement pour la tenue des Conseils de quartier en répondant à la petite question dans la colonne de droite. Il faut aussi faire preuve d'auto-discipline en ne votant qu'une fois - merci.

  • Un métier en voie de disparition

    Dans le quartier ont disparu depuis longtemps les bougnats, les « charbougna »*, venus d’Auvergne à la fin du XIXe siècle. Ils sont devenus vraiment très rares, même ceux qui viennent de banlieue en camion pour alimenter une vielle chaudière à charbon, cachée dans quelque cave d’immeuble. Ou peut-être un petit Godin, voire une Salamandre ?

     

    c992ac94baa740516b1833af54bf124c.jpgCôté pile : le charbon.

     

     

    Côté face : le bois.dec29e6ad4ac08a9f204938d6ce9a8bc.jpg

     

     

     

    Le plaisir du feu dans la cheminée, pour les appartements qui en sont encore pourvus, les sauvera quelques temps encore…

     

    * Appellation plaisante, parodiant le parler auvergnat ; 1889 (Lexis, dictionnaire de la langue française, p 203, Larousse)

  • Théâtre : Entre père et Maire

    Entre père et Maire est mise en scène par Nathalie Guilmard – une habitante du quartier Trudaine Rochechouart – dans un style simple, dépouillé, clair, qui laisse aux acteurs toute liberté d’expression. Les acteurs justement sont excellents. Catherine Giron dans le rôle de la secrétaire zélée au franc parler est nature. Le jeune Romain Mery, élève au conservatoire du 20ème arrondissement, campe brillamment un Chef de cabinet aux attitudes et au langage d’un réalisme saisissants et Pierre Casadei sait être avec talent un Maire comme on le voit partout, c'est-à-dire dans le même temps sympathique et tyrannique.

    La pièce a été écrite par Benjamin Oppert. Comme on le dirait d’un roman, la pièce est autobiographique. L’auteur ne s’en cache d’ailleurs pas. C’est là sa toute première pièce de théâtre après l’écriture d’un roman. On reste troublé par son témoignage et on comprend bien vite que l’écriture est non seulement pour Benjamin Oppert comme une sorte de thérapie mais aussi et surtout un formidable espace de liberté lui permettant de vivre, contrairement à son personnage Alexandre, les paradoxes de sa personnalité. Car l’auteur, comme le personnage de sa pièce, oscille entre politique et littérature : politique car son envie d’être utile sait qu’elle y trouve son compte, littérature car le besoin de se raconter, de témoigner, de faire prendre aux gens conscience est réel tout en accomplissant un travail nécessaire sur soi-même. Benjamin Oppert nous raconte son aventure théâtrale sur son blog.

    Entre père et Maire est présenté dans le cadre du cycle Théâtre & Engagement au théâtre du Nord-Ouest. Il s’agit d’un cycle de 40 pièces qui se déroule du 14 mars au 15 juin comportant à la fois des classiques comme Savannah Bay de Marguerite Duras ou En Attendant Godot de Becket et des créations comme Entre père et Maire.

    Si vous souhaitez passer une soirée agréable et "intelligente" vous mettant devant certaines réalités dont on parle assez peu en vérité, alors allez voir Entre père et Maire. Prochaine représentation le samedi 5 avril à 19h.

     

    342c96a73ab032abd990c955bb0c6a15.jpgThéâtre du Nord-Ouest

    13, rue du Faubourg Montmartre

    01.46.60.09.36

    4bc792088c6f2c7708686e93f0ca856e.jpegAlexandre est un jeune juriste ambitieux qui n’a pas connu son père. Il est prisonnier d’un paradoxe : à la fois introverti et assoiffé de reconnaissance. Le jeune homme, qui vit avec une femme comédienne sensuelle et extravertie, sollicite et obtient le poste de Chef de cabinet d’un Maire de grande ville dont l’ego n’a d’égal que le besoin, lui aussi, de reconnaissance. Dans ces deux personnalités différentes mais en fait plus proches qu’on ne l’imagine et dans leurs relations tumultueuses tient le ressort de la pièce Entre père et Maire. Témoignage, la pièce est une sorte de documentaire sur la vie ordinaire d’un "chef" et de son plus proche collaborateur, avec son lot de médiocrités quotidiennes, de bouffonneries mais surtout de cynisme dans le jeu de rôles assumé par les protagonistes. Elle sonne juste dans le tableau de nos vies même si quelques clichés, voire caricatures, s’y glissent de temps à autre. Témoignage qui peut être interprété comme une espèce de dénonciation de cette comédie humaine à laquelle chacun est plus ou moins soumis.

  • La démocratie : représentative ou participative ? Les deux svp !

    L’auteur essaie tout d’abord de nous préciser l’idée de démocratie participative dont il reconnaît qu’elle reste une « notion floue ». Venant autant si ce n’est plus d’une réaction de défiance envers la démocratie représentative, ce nouveau concept qui a vu le jour dans les années 70 un peu partout dans les pays démocratiques, a un côté paradoxal dans la mesure où il ne fait pas l’objet d’une demande sociale explicite et qu’il est en général géré par les élus eux-mêmes dont l’auteur précise que « tout indique que les élites politiques, en France tout particulièrement, et en dépit de leurs proclamations, restent attachés à une pratique exclusivement représentative du pouvoir, dans laquelle la participation ne peut se concevoir que sous une forme extrêmement encadrée et comme un simple adjuvant de la démocratie représentative ». C’est le plus souvent au niveau local que l’on expérimente la démocratie participative et le faible niveau de participation pose la question de la légitimité de ces instances.

    Loïc Blondiaux dénombre trois modèles participatifs. Le modèle dit « du budget participatif » avec comme exemple emblématique ce qui a été fait à Porto Alegre, celui dit « du débat public » et enfin le modèle dit «  du jury de citoyens ». Si le premier a eu beaucoup de succès notamment au Brésil, c’est qu’il est décisionnaire alors que les deux autres ne sont que consultatifs. Encore faut-il distinguer aussi bien pour le débat public que pour le jury de citoyens toutes les formes qui peuvent en émaner en fonction des sujets traités et de l’implication des citoyens eux-mêmes.

    Viennent ensuite les inévitables questions : ce processus participatif est-il bien démocratique ? Quelle en est la légitimité ? Ces dispositifs ne reproduisent-ils pas les inégalités politiques existantes ? Quelle en est la véritable influence ? Et surtout se pose la difficile question de la responsabilité.

    Il y a aussi des raisons d’espérer : « la revendication grandissante d’un droit à l’expression politique de la part d’une fraction de citoyens, et l’exigence qu’ils font peser sur les gouvernements de rendre des comptes sur l’exercice de leur mandat », « une exigence croissante d’inclusion et de transparence, portée par des mouvements sociaux mais aussi par des individus isolés qui revendiquent une autonomie par rapport au système politique institutionnel ».

    « La démocratie participative, sous sa forme actuelle, doit être pensée comme une confrontation dans laquelle un mouvement continu de demande de droits rencontre des tentatives de cadrage politique de la part des pouvoirs en place » nous dit l’auteur qui conclut en disant par une belle formule « En démocratie, l’aptitude à juger des affaires politiques doit être considérée une fois pour toutes comme universelle ».

     

    Tout cela peut sembler un peu loin de nos modestes Conseil de quartier mais il n’en est rien. Seul un juste équilibre entre représentation et participation peut nous aider à redonner à la politique, c'est-à-dire à la vie de la cité, un sens qu’elle a perdu depuis quelques années et nul ne doit douter que, comme pour l’environnement, c’est à chacun d’agir.

    oOo

    Loïc Blondiaux – Le nouvel esprit de la démocratie – La République des idées au Seuil – 10.50€

     

    En complément, pour ceux que le sujet intéresse, Pierre Rosanvallon – La contre-démocratie - Points n°598 au Seuil 9.50€

    « La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une case, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis à se désintéresser, s’abstenir, se taire pendant cinq ans. Elle est action continuelle du citoyen et requiert à ce titre sa présence vigilante »

    Pierre Mendès France dans la République moderne publié chez Gallimard.

     

    Bertrand Delanoë nous l’a promis pendant la campagne électorale, Jacques Bravo nous a annoncé des bonnes surprises pour bientôt, la démocratie locale va se développer à Paris et dans le 9ème en particulier.

     

    Dans ce contexte, la lecture du dernier essai de Loïc Blondiaux intitulé Le nouvel esprit de la démocratie ne manque pas d’intérêt. Certes, on peut reprocher à l’auteur un parti pris certain pour le développement de la démocratie participative et son manque d’esprit critique sur certains points mais l’état des lieux qu’il brosse et les perspectives qu’il envisage méritent attention.

  • Parlons des Verts

    La première est la prise en compte des questions dites « environnementales » par les partis politiques traditionnels. Enfin, dans les discours des partis politiques. Du « Grenelle de l’environnement » aux résultats encore incertains promu par le gouvernement aux déclarations du Parti Socialiste sur la nécessité d’un développement durable, on reste dans des déclarations d’intention encore très générales qui ont certes le bénéfice de faire en sorte que l’approche environnementale soit transversale aux problèmes, c'est-à-dire partout, mais avec des résultats encore hypothétiques. Dans ce contexte, Les Verts ont été dépossédés d’un sujet qui leur était jusqu’à maintenant spécifique et n’ont pas su s’adapter à cette nouvelle donne. Disons pour leur défense que, contrairement aux Verts allemands par  exemple, Les Verts français ont néanmoins développer un discours qui n’est pas uniquement écologiste mais aussi social. Cela n’a pas suffit à Paris. Leur perte d’influence signifie-t-elle que les parisiens ont en 2008 un souci écologique inférieur à ce qu’il était en 2001 ? Probablement pas, mais le discours souvent brouillon des Verts, le fait que d’autres parlent d’écologie, la personnalité controversée de certains de ses leaders n’ont pas aidé, sans oublier les déclarations peu sympathiques de leurs « alliés » socialistes, cerise sur le gâteau.

    Les Verts traversent donc, tant à Paris qu’au niveau national d’ailleurs, un problème politique non seulement de positionnement – il n’y a plus de spécificité écologique dans « l’offre » politique - mais aussi de contenu programmatique qui reste assez faible sur beaucoup de points.

    La deuxième raison de la perte d’influence des Verts à Paris touche à la stratégie choisie par Denis Baupin et ses amis pour les élections de mars 2008 et aussi aux relations entretenues avec la Parti Socialiste et Bertrand Delanoë en particulier.

    Vouloir connaître sa véritable influence en comptant ses partisans demeure une approche profondément démocratique, cela n’est pas contestable, mais c’est peu dire qu’elle est à la fois naïve et risquée. C’est celle choisie, reconnaissons le avec courage, par Denis Baupin et ses colistiers. Fiers de leurs résultats à Paris, c'est-à-dire de l’influence qu’ils ont eue sur l’équipe Delanoë entre 2001 et 2008, Les Verts, d’une part, ont minimisé la récupération possible par les socialistes de leurs actions et, d’autre part,  se sont illusionnés sur la capacité des parisiens à clairement discerner ce qui leur était dû, ce dont les Verts étaient directement à l’origine. Les épisodes du PLU, du projet controversé des logements pour infirmiers prévus dans le 16ème et autres qui ont amené Les Verts à se désolidariser des socialistes au sein du Conseil de Paris ont contribué à brouiller l’image. A cela sont venus s’ajouter les péripéties de la campagne – le sinistre épisode de la « fumette » à la Maire du 2ème par exemple – et Les Verts se sont retrouvés dans la nasse sans bien comprendre ce qu’il leur arrivait. Naïveté sympathique mais pas politique pour deux sous.

    Certains dans le camp Delanoë se réjouissent que cet allié « turbulent » soit réduit à des proportions plus raisonnables. Pourtant, il n’est pas contestable que les militants socialistes, eux, soient favorables à cette alliance et l’ont indirectement imposée à Bertrand Delanoë à défaut d’un partenariat avec le MoDem dont ils ne voulaient pas. Avec moins de 10% des voix exprimées, Les Verts ont certes perdu en influence mais ont gagné en représentatité, leur score antérieur apparaissant assez artificiel. On peut le voir comme une leçon de démocratie ou comme un échec.

    On l’a déjà maintes fois répété dans ces colonnes, l’enjeu environnemental est crucial pour notre avenir. Il ne s’agit pas là de dramatiser la chose mais de faire en sorte que chacun prenne conscience que si rien ne change, l’avenir de notre planète deviendra incertain. Et comme nous sommes de ceux qui pensent que la politique joue encore un rôle essentiel, la place d’un parti comme Les Verts ne peut pas laisser indifférent. Analyser les raisons de leur perte d’influence – certains plus sévères parleront d’échec - dans une ville comme Paris devient un passage quasi-obligé.

    Pour Les Verts à Paris, les lendemains d’élection sont moroses. De 17 Conseillers, il n’en reste que 9 ! Ce ne sont pas les quelques postes d’adjoints au Maire avec des délégations non pas mineures mais enfin pas primordiales, à l’exception peut-être de celle touchant le développement durable, qui consolent. Dans le 9ème, plus qu’un seul représentant au Conseil d’arrondissement contre trois entre 2001 et 2008 ! Reflet de leur perte en voix, à Paris en général comme dans notre arrondissement en particulier.

    Les raisons de la perte d’influence des Verts sont de deux natures.

  • Ulipo : 15 avril - La performance jusqu'où ?

    Les débats citoyens d'ULIPO continuent leur chemin

    La prochaine réunion aura lieu au salon André, entrée par le Théâtre Trévise - 14 rue de Trévise - Paris 9ème

    le mardi 15 avril 2008à partir de19h30 sur le thème :

     

    La performance jusqu'où ?

     

    Entre libre : chacun paie sa consommation.

     

    La performance jusqu'où ?

    Quels sont les ressorts de la compétition généralisée que nous vivons ?

    Comment cela se fait que l'instauration d'une société de marché est considérée naturelle, voire juste ?

    Le primat de l'économie sur le politique, l'éducation au service de l'économie : comment cette idéologie a trouvé sa légitimité ?

    L'idéologie gestionnaire en politique et la dictature du chiffre : est-ce encore de la politique ?

    Le politique est-ce un marché dont les partis se partagent les parts ?

    Vincent de Gaulejac* a développe cette réflexion dans son ouvrage La société malade de la gestion aux éditions du Seuil.

    Il nous aidera à mettre de l'ordre dans cette foule de questions et à dégager des pistes de réflexion.

     

    *Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'Université Paris-VII

     

    Les autres rencontres :

    • Jeudi 22 mai : Le storytelling ou la nouvelle ruse pour nous mener en bateau avec Christian Salmon
    • Mercredi 19 juin : Entre punir et soigner l'éloge de la prison avec Pierre-Victor Tournier

     

    Nous sommes ouverts à :

    - vos propositions de thèmes,

    - vos propositions de partenariat,

    - vos suggestions de lieux de rencontre.

     

    ULIPO Université libre populaire

    11 rue de Rochechouart 75009 PARIS

    Pour informations : ulipo9@gmail.com 

    Et pour en savoir plus www.ulipo.com: sur le site vous trouverez les comptes-rendus des séances

    précédentes.

     

  • Conseil d’arrondissement

    Le conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 14 avril en Mairie. Il était le premier du genre en « vitesse de croisière » et l’auditoire était assez nombreux. Contrairement aux pratiques en cours sous l'ancienne mandature, la table du Conseil est désormais en forme de U de manière à ce que les Conseillers soient en face du public "dans un esprit de convivialité et d'ouverture"  explique le  Maire.

     

    Quelques points à retenir :

    A/ Le logement constitue la priorité de la nouvelle équipe dirigeante à Paris aussi sera t-il l’objet de la première communication de Bertrand Delanoë lors du prochain Conseil de Paris. Pauline Véron, Conseillère de Paris, 2ème adjointe au Maire du 9e en charge entre autres de l’habitat a résumé cette communication.

    Six objectifs sont visés à Paris :

    1. Financer 40 000 logements sociaux d’ici 2014 (30 000 de 2001 à 2008) dont un tiers pour les classes moyennes et un tiers pour les plus défavorisés. Le Maire du 9ème fait remarquer que de 670 logements sociaux en 2001, l’arrondissement en compte 1500 en 2008 et qu’il s’est engagé à en créer 1000 d’ici 2014.
    2. Créer 20 000 logements neufs.
    3. Résorber l’insalubrité d’ici 3 ans. Cela concerne encore 1030 logements à  Paris, aucun dans le 9ème.
    4. Améliorer la qualité des logements et notamment faire en sorte qu’ils soient plus respectueux de l’environnement (objectif moins 30% d’émissions de gaz à effet de serre pour les équipements de la ville d’ici 2020 – voir le plan climat).
    5. Faciliter l’accès des familles au logement par différents mécanismes comme une agence immobilière à vocation sociale ou une aide au logement accrue pour les familles de 2 enfants et plus par exemple).
    6. Augmenter la capacité d’hébergement des moins favorisés, notamment les SDF.

    L’ensemble de ces objectifs fera l’objet d’un suivi par une commission ad hoc présidée par une personnalité indépendante.

     

    B/ Le Conseil a ensuite procédé à l’élection de ses représentants aux différents organismes de l’arrondissement :

    • Au comité de gestion du Centre d’Action Sociale du 9e : Pauline Véron, Philippe Torreton, Claire Morel, Laurent Chabas, Xavier Laugaudin, Delphine Burkli, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit.
    • Au conseil d’établissement du conservatoire Nadia et Lili Boulanger : Thierry Cazaux, Philippe Torreton, Amina Bécheur, Claire Gibault.
    • A la commission d’attribution des logements sociaux : Claire Morel, Pauline Véron, Xavier Laugaudin, Claire Gibault, le Maire de l’arrondissement étant membre de droit. Rappelons que cette importante commission comprend 3 collèges : les élus, les services sociaux de la Ville et du Département, les associations.
    • A la commission d’attribution des places en crèche : Xavier Laugaudin, Laurent Chabas, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli.
    • Au bureau du CICA : Thierry Cazaux, Frédéric Hervo, Catherine Dreyfus, Delphine Burkli. Amina Bécheur ayant la délégation à la vie associative étant membre de droit.

    Le Maire s’est engagé par ailleurs a nommé par arrêté municipal au conseil de gestion de la caisse des écoles Laurent Chabas, Amina Bécheur, Catherine Dreyfus et Claire Gibault.

    Notons que si, conformément aux engagements pris, l’opposition se voit attribuer systématiquement un siège aux différents conseils, le partenaire du PS dans la majorité municipale – Les Verts – n’a rien obtenu. Interrogé sur le sujet, Jacques Bravo, Maire du 9ème, affirme que Les Verts ont été consultés et n’ont pas manifesté d’intention particulière alors que Nicole Azzaro – 5ème adjointe, Les Verts - affirme, elle, le contraire et notamment le souhait qu'elle avait de participer au conseil de la caisse des écoles. Voilà sans doute une anecdote significative des rapports au sein de la majorité municipale.

    Mentionnons enfin un point curieux : le Conseil de Paris aura dans sa prochaine séance à se prononcer sur l’attribution par la Ville de deux subventions à des associations d’élèves de collèges ou lycées du 9ème pour des montants respectivement de 580€ et de 1800€ (une de ces subventions pour l’aide à un voyage d’élèves dans le cadre de travaux archéologiques). Au cours de la séance du Conseil d’arrondissement, ce ne sont pas moins de 17 500€ de subventions qui ont été alloués à deux associations de commerçants du 9ème pour les illuminations de Noël 2007. Sans contester le principe de ces subventions, l’opposition par la voix de Delphine Burkli a fait remarquer que les conditions dans lesquelles certaines illuminations ont été organisées en 2007 n’étaient pas satisfaisantes – par exemple rue Joubert ou rue des Martyrs où celles-ci ont été installées le 23 décembre ! Sans démagogie, on est aussi frappé par l’importance des montants : 17 500€ pour les commerçants des seuls rue Joubert et Grands Boulevards !

    Prochain Conseil le 19 mai.