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Rechercher : conseils de quartier

  • Où en est le 2 rue de Valenciennes ?

    L'actualité ne nous a pas laissé beaucoup de place pour traiter un sujet qui a eu son premier coup de projecteur en décembre 2012, quand des familles à la recherche d'un toit l'occupèrent, avec l'aide de deux associations de soutien aux mal-logés. Cela se passait dans un immeuble resté vide pendant près de deux ans ans et situé 2, rue de Valenciennes, dans le 10e arrondissement. (Cliquez ici nos articles sur le sujet)

    L'occupation a eu ses hauts et ses bas, frôlant l'évacuation manu militari à la demande du propriétaire, qui finira par renoncer, tant le soutien local était grand. La Ville décide ensuite d'user de son droit de préemption. Des négociations s'engagent alors entre le propriétaire, qui se résout à vendre, et la Ville. Il faut se mettre d'accord sur l'évaluation du bien. Les avis divergent, d'autant que l'immobilière chargée de vendre avait une offre, ou prétendait avoir une offre supérieure à l'offre de la Ville. Chacun, propriétaire et Ville, ne voulant pas céder un euro de trop, les négociations furent longues et tortueuses mais aboutirent en septembre dernier à un compromis de vente.

    Le Conseil de Paris, à la suite du conseil d'arrondissement du 10e (2 novembre 2015), a ensuite enterriné la vente au cours des séances des 15, 16 et 17 novembre 2015 et permis la conclusion d'un contrat de bail avec La Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) pour y réaliser 16 logements sociaux. (voir détail dans Le Parisien)

    Les élus communistes, du 10e et de l'Hôtel de Ville qui ont été très militants dans ce dossier, se réjouissent du dénouement heureux de ce chapitre, et au premier rang, Ian Brossat, adjoint de la maire chargé du logement social, qui voit là une oportunité supplémentaire de se rapprocher de son objectif de transformer 250 000 m2 de bureaux en logements pendant les cinq ans que compte la mandature. Rappelons que le 10e arrondissement est encore déficitaire en logements sociaux avec seulement 12%. 

    La procédure est bien enclenchée et l'on pouvait lire dans Le Moniteur du 5 février la publication d'un avis de marché qui portait sur le 2, rue de Valenciennes et 147, rue du faubourg Saint-Denis.

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    Source : cadastre.gov.fr

    On y apprenait que le marché porte sur la transformation de l'immeuble en 15 appartements et un commerce, pour une surface habitable et utile de 928 m2. L'enveloppe prévisionnelle des travaux est de 2 100 000 euros HT. La durée d'exécution des travaux est évaluée à 48 mois à compter de la date d'attribution du contrat, sachant que l'attribution des marchés publics est lente sur Paris, les premiers habitants du lieu ne seront pas en place de si tôt.

    L'appel d'offre de sélection de l'architecte étant lancé, celui-ci devrait être connu en mai prochain, nous a confirmé le cabinet de Ian Brossat. 

    Si les petits cours d'eau font les grandes rivières, les petites acquisitions feront le grand parc social de Paris. Reste à savoir si à ce rythme il y a des chances de résorber les quelque 100 000 dossiers qui ne diminuent pas d'année en année. Paris reste attractif, qui en doute encore ? Les touristes peut-être... en ce moment.

     

  • Un été de travaux : un peu de verdure en plus

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien. Et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Après la Promenade urbaine, le quartier de la Goutte d'Or, le REVE (Réseau Express Vélo) etun petit tour d'horizon des autres chantiers dans nos quartiers, nous finissons cette série d'articles avec la question de la végétalisation. 

     

    Un nouveau jardin entre deux gares

    Dans le 10e arrondissement, rue d'Alsace, un nouvel espace vert va bientôt ouvrir ses grilles, il s'agit du "Balcon vert" qui surplombe les voies de chemins de fer de la Gare de l'Est. Ce nouveau square de 2600 m2, qui chapeaute une partie du nouvel hôtel haut de gamme Okko, prendra le nom de jardin Marielle Franco, en hommage à la militante brésilienne pour les droits humains assassinée en 2018 (décision du Conseil d'arrondissement du 10e arrondissement du lundi 24 juin 2019). Voilà un espace vert bienvenu dans un secteur très minéral.

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    Le jardin Marielle Franco, le 24 août 2019

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    Sur la Promenade urbaine

    Sur la Promenade urbaine, les (quelques) nouveaux arbres ont été plantés et les plates-bandes aussi. Il faudra attendre un peu pour apprécier les vivaces plantées ici qui demandent un peu de temps pour se développer.

    Globalement, à part quelques détritus, les plantations ne subissent pas trop de dommages, à l'exception notable située place de La Chapelle, le long du square de Jessaint où une plate-bande a été plantée le long d'un muret qui sert habituellement de banc. Malheureusement, comme cela était à prévoir, le muret continue à servir de banc et les plantations sont de fait piétinées. Plus encore que le mésusage, ici c'est le choix de cette implantation qui est problématique, les bancs publics étant devenus persona non grata à Paris, inéluctablement les gens continueront de s'assoir mais là où c'est possible.

    Autre élément de végétalisation sur la Promenade urbaine, éphémère celui-là, un espace d'exposition mis en place par les responsables du projet des Fermiers généreux qui sera prochainement implanté sur le pont de La Chapelle. Cet espace d'exposition temporaire situé sous le viaduc à l'arrière de la station de métro La Chapelle présente l'agriculture urbaine et ses enjeux au milieu de bacs plantés. Très vite cet espace a servi de lieu de "détente" et de consommation d'alcool, et aujourd'hui l'endroit est dévasté, ce qui reste de plantes fait peine à voir. Cela renforce la pertinence de notre préconisation de clôturer le futur projet sur le pont de La Chapelle que nous avions exprimée avec d'autres lors du jury qui a sélectionné ce projet.

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    Plate bande et arbres nouvellement plantés boulevard de La Chapelle au débouché de la rue de Tombouctou, le 31 août 2019

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    Ce qui reste des bacs plantés sous le viaduc boulevard de La Chapelle, le 1er septembre 2019

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    Pieds d'arbre

    Enfin, pour terminer sur une note positive, saluons deux exemples de végétalisation de pieds d'arbre plutôt réussie - elles ne le sont pas toujours, hélas - et tout récemment créés. La première initiative se trouve boulevard Barbès à l'initiative d'habitants de l'immeuble voisin. Joliment plantés et surtout très régulièrement entretenus (nettoyage et arrosage), ces deux pieds d'arbres sont des exemples à suivre en terme de "permis de végétaliser". De même, rue Ambroise Paré, devant l'entrée de la SCMR, l'association Gaïa qui gère la salle de conso a entrepris de planter le pied des deux arbres récemment plantés. Bien entretenu, là aussi l'ensemble joliment coloré est agréable.

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    Un pied d'arbre boulevard Barbès, le 25 août 2019

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    Pieds d'arbre rue Ambroise Paré, le août 2019

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  • Dernier compte rendu de mandat de B. Delanoë dans le 9e

    Ce soir, le maire de Paris sera accompagné de son équipe municipale pour rendre compte de la politique menée en 2011. Marie Trellu-Kane, co-fondatrice et présidente d'Unis-Cité, membre du Conseil économique et social et administratrice de la nouvelle Agence pour la Cohésion sociale et l'égalité des chances, interviendta sur le thème : "Le partenariat associatif : la démocratie de proximité parisienne".

    La réunion aura lieu ce soir,

    jeudi 15 décembre, à 18h30, salle Rossini,

    mairie du 9e, 6 rue Drouot.

  • Pas de pitié pour les distraits...

    Les vols « à la détourne »

    Quand on anime une association, on se doit de glaner les informations un peu partout, et c’est ce qui nous a conduits à parcourir à maintes reprises le site de la préfecture de police. Elle diffuse un bulletin avec ses "gros coups", les prises qui marquent les esprits, les nouvelles, mais également des conseils de prudence et de bons comportements pour éviter certaines déconvenues.

    Par exemple, la description de ce vol bien délicat mais, oh, combien efficace.

    La technique du vol « à la détourne » aux distributeurs automatiques de billets consiste à… détourner l’attention d’une personne effectuant un retrait pendant qu’un complice manipule le clavier pour éjecter la carte bancaire. La carte est alors dissimulée dans un portefeuille, un journal…
    Il suffit ensuite aux escrocs, qui en général présentent bien et parlent poliment, de convaincre la victime que sa carte va ressortir si elle recompose son code secret… Une fois le code mémorisé, des retraits frauduleux ainsi que des achats sont aussitôt opérés avec la carte dérobée.

    Simple, non ?

    source : le PPRAMA n° 105 du 7 avril 2010

    Le site de la prédecture de police n'est pas aussi passionnant qu'un bon roman policier, surtout en période estivale, néanmoins on y découvre une grande quantité de renseignements, assez facilement - tout est relatif en ce domaine - et certainement plus rapidement qu'en téléphonant... Regardez-vous même : cliquez PP !

    Lien permanent  commentaire

  • Les toits de Paris

    Logo toits de Paris.pngLa salle Rossini à la mairie du 9e était pleine à craquer ce jeudi 5 février pour le lancement du comité de soutien à la candidature de la Ville de Paris au classement au patrimoine mondial de l'UNESCO des toits de la capitale.
     
    Revenons cinq mois en arrière
     
    Tout a commencé au cours du conseil d'arrondissement du 9e le 15 septembre 2014 lorsque la nouvelle maire Delphine Bürkli (UMP) et l'exécutif ont déposé un vœu afin de demander le classement des toits de Paris au patrimoine mondial de l'UNESCO, voeu adopté à l'unanimité de ce conseil. Sur le même sujet et dans la foulée, un second vœu a été porté au Conseil de Paris par les trois représentants du 9e et le Premier adjoint Bruno Julliard (PS). Ce voeu a été adopté à l'unanimité le 1er octobre. Il demande à la maire de Paris la mise en place d'un "groupe de travail visant à définir une stratégie patrimoniale à appliquer, en vue de présenter, le cas échéant, la candidature des toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO" (lire le texte complet du voeu). Mais voilà que les choses se gâtent puisque Anne Hidalgo doute de l'intérêt de ce classement comme l'indique l'article paru sur LCP/AN "Toits de Paris, Hidalgo ne veut pas mettre la capitale dans le formol".
     
    Le parcours du combattant débute alors pour cette initiative car, évidemment, de nombreuses étapes sont à franchir avant que l'UNESCO en approuve le principe. Cela commence par un soutien du ministère de la Culture qui devra inscrire ce projet sur la liste indicative des biens français au patrimoine mondial, avant d’être ensuite sélectionné par l’État français pour être présenté à l’UNESCO. Tel est donc l'objectif du comité de soutien lancé en ce 5 février.
     
    De quoi s'agit-il ?
     
    Le site de l'UNESCO explique très bien à la fois l'objet d'un classement au patrimoine mondial et la procédure à suivre pour obtenir un tel classement. Disons qu'en gros il s'agit de préserver afin de transmettre aux générations futures les œuvres culturelles les plus remarquables de l'humanité. C'est à ce titre que les berges de la Seine ont été classées au patrimoine mondial au milieu des années 80. (Vous pouvez accéder à la liste des monuments et sites classés par l'UNESCO en cliquant sur ce lien).

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    Les toits de Paris - Paris vu des toits - Source : site Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur

     
     
    Pourquoi cette demande de classement ?
     
    "Les toits de Paris forment un paysage urbain unique grâce à ses formes, à ses monuments, à ses contrastes" a déclaré Delphine Bürkli en présentant son vœu au conseil de Paris le 1er octobre dernier. Il s'agit de mettre en valeur un patrimoine encore inconnu et en même temps de faire le nécessaire pour sa sauvegarde.
     
    Mais d'autres motifs semblent pointer leur nez et la maire du 9e n'en fait pas mystère : "Je veux ainsi que cette candidature soit l’occasion d’imaginer l’urbanisme de demain, avec de nouveaux usages à définir sur les toits des immeubles nouveaux" ajoutant "c'est aussi une dimension touristique de Paris qui est à réinventer".
     
    Il ne s'agit pas ici de faire un procès d'intention mais de bien regarder la réalité en face. Personne ne doute du profond désir, de la volonté des élus parisiens de préserver ce patrimoine que sont nos toits. Cela ne nous empêche pas de voir que l'urbanisme et le tourisme restent en arrière fond du projet. L'urbanisme parce que Paris étouffe dans ses murs, que la densité de la ville est extraordinaire et que pour sortir un peu de ce carcan, c'est en hauteur, ou plus exactement en volume, que des solutions peuvent être trouvées. L'actuel processus de modification du Plan Local d'Urbanisme en est un autre signe. Le tourisme car une énorme bagarre a lieu depuis des années entre différentes grandes villes d'Europe pour le leadership des visites de touristes. Paris demeure en tête mais cette position reste fragile vis-à-vis de Londres par exemple. Classer les toits ne serait-il un argument de plus pour la capitale du romantisme mondial ?
     
    Comment arriver à ce classement ?
     
    Au delà des arguments culturels, artistiques, techniques qui seront développés par les experts et notamment les architectes et historiens du patrimoine paris,toits de paris,urbanisme,patrimoinedont le travail commence, il est évident que la communication jouera un grand rôle. Dans sa déclaration d'ouverture, le Président du comité de soutien ne l'a pas caché et de nombreuses manifestations (expositions, conférences, ...) seront organisées pour obtenir le soutien du public. En attendant, et puisque nous sommes au tout début d'une longue marche qui pourrait durer des années, le comité de soutien a mis en ligne un site "Les toits de Paris vous invitent à prendre de la hauteur" qui regroupe les premières informations et quelques photos et a déjà son logo, assez joli ma foi !

     

    En attendant, régalons nous avec  Sous les toits de Paris chanté par Albert Préjean

     

  • Salle de consommation en vue

    Réunion publique le 11 juin à 19h à la mairie du 10e

    Après la réunion houleuse du 27 mars à la mairie du 10e à laquelle nous avions participé, nous devrions en savoir un peu plus. Le lieu est désormais connu. Les questions sur l'organisation, la présence et le rôle de la police, la mise en place du comité de suivi...

    A ne pas manquer donc !

    Voici le communiqué de presse de la MAIRIE DE PARIS publié le 30/05/2013
     
    La future salle de consommation à moindre risque sera implantée au 39 boulevard de la Chapelle (10e). Situé sur un terrain appartenant à la SNCF, ce lieu permettra de répondre à la nécessité d’un accueil des usagers de drogue dans ce quartier, avec pour objectif de réduire les risques sanitaires et diminuer les nuisances sur l’espace public.
     
    Choisi en accord avec Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement, la Préfecture de Police et la SNCF, ainsi qu'avec l'association Gaïa, qui gérera la salle, cet emplacement, isolé des habitations et des écoles du quartier, respecte les souhaits exprimés par les riverains, tout en répondant aux impératifs de sécurité et de santé publique.
     
    La délibération relative au dépôt du permis de construire pour la future salle de consommation à moindre risque sera examinée à l’occasion du Conseil de Paris, le 8 juillet prochain. Cette expérimentation fera l’objet d’une évaluation rigoureuse tant sur le plan sanitaire que sur celui de la sécurité. Conformément aux engagements de la Ville de Paris, les riverains seront associés au comité de suivi qui évaluera les bénéfices apportés par cette salle en termes de tranquillité publique.
     
    Une réunion publique de concertation aura lieu à la mairie du 10e arrondissement le mardi 11 juin à 19h afin de faire un point d'étape.
     
    Paris.fr
  • Quand on parle de sous...

    L'heure des comptes au Conseil de Paris.... Le Monsieur Finance de la Ville de Paris est aussi un élu du 10e, mais vous le savez sans doute déjà, il s'agit de Bernard Gaudillère.

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    65 millions de dépenses sociales supplémentaires

    Lors de la traditionnelle conférence de préconseil, Bernard Gaudillère, adjoint au maire chargé du budget et des finances, a insisté sur les deux évolutions majeures qui caractérisent ces comptes 2011. D'une part, les dépenses liées à la péréquation ont doublé, passant de 86 à 170 millions d'euros. D'autres part, les dépenses sociales de la ville ont augmenté de 65 millions d'euros.

    Pour ce qui est dépenses sociales, l'augmentation la plus significative concerne l'aide à l'enfance. "Le nombre de mineurs étrangers isolés a été multiplié par deux entre 2008 et 2011" a précisé Bernard Gaudillère, avant d'observer que Paris et la Seine-Saint-Denis étaient les deux seuls départements français à assumer l'accueil de ces jeunes, qui arrivent bien souvent à la suite de crises internationales. La Ville discute d'ailleurs avec l'Etat afin de trouver un moyen de répartir plus équitablement ces charges nationales.

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=116675"Le logement reste notre priorité absolue"

    Bernard Gaudillère a également observé que les 1000 immeubles insalubres rencensés en 2001 avaient tous été remis en état. "Ni Bertrand Delanoë, ni moi n'avons jamais limité les crédits consacrés à la rénovation de l'habitat indigne" a-t-il martelé. "Cette tâche est ultraprioritaire et nous n'y dérogerons pas."

    En 2011, la Ville de Paris a consacré 15 milions d'euros à la remise en état de l'habitat insalubre.

    Les comptes administratifs de la ville en 2011 en plus détaillés ? C'est ICI

  • Petit agenda politique de la semaine

    Semaine charnière :

    Lundi 28 janvier 10h30 : présentation de son programme pour Paris par Marielle de Sarnez (MoDem) au café MK2 à Stalingrad

    Lundi 18h30 : dernier Conseil d’arrondissement de la mandature

    Jeudi 31 janvier 20h : présentation de la liste de Jacques Bravo (PS) au café « M » rue de Maubeuge

     

    Nous y serons pour vous rendre compte 

  • En dernière minute, la newsletter de la Mission cinéma

    Nous avons profité de la désignation officielle de l'exploitant du Louxor hier en Conseil de Paris pour publier dès aujourd'hui les informations que chacun, dans le quartier, attendait. La Mission Cinéma a fait de même et publie sa dernière newsletter, tombée dans notre messagerie il y a quelques heures.

    Vous la verrez en cliquant ici

  • De Rungis à Barbès, des produits de qualité ?

    Nous nous étions inquiétés à plusieurs reprises de la qualité des produits qui parfois étaient livrés nuitamment, mais pas seulement, et vendus sur les étals des marchands du boulevard de La Chapelle. Si vous vous approvisionnez en fruits et légumes, vous savez certainement que la plus grande vigilance est de rigueur au moment du choix, car tout n’est pas de la première fraîcheur. Certains diront que c’est un peu le revers de la médaille d’un marché qui propose des prix très intéressants, peut-être les plus bas de Paris. Malgré tout, nous insistons : la vigilance est de mise. 
     
    Nous avons croisé au cours de l’hiver plusieurs fois, du côté pile des étals, des palettes présentant des légumes moisis ou pourris, des fruits avariés, impropres à la consommation, et dont un tri même soigné avait du mal à leur donner un regain de fraîcheur. Ne pouvant nous adresser directement aux marchands en cause pour leur en faire la remarque sans recevoir une salve de mots doux, à tendance ostensiblement sexistes — nous avons tenté le coup une fois — , il nous restait à signaler cette qualité bien en-deça de ce que préconise la Mairie de Paris dans sa communication. Nous l’avons fait auprès de l’adjointe chargée du commerce, Olivia Polski.
     
    Lors d’une rencontre au cabinet d’Olivia Polski en février, nous avions expliqué que les quantités importantes de produits impropres à la vente venaient grossir les rebus, et a fortiori les quantités à collecter par les bennes de la DPE chargée du nettoyage d’après-marché. Notre idée est que certaines ventes à Rungis (ou ailleurs, mais où ?) sont faites un peu au-delà du raisonnable, peut-être à vil prix, une opportunité de s’en défaire sans surcoût pour le grossiste, et que les livraisons nocturnes que nous avions constatées, notamment avec des palettes comprenant des produits invendables, n’étaient pas étrangères à ce processus. Nous n’avons pas d’autres preuves que nos observations, mais la lettre du PDG de Rungis, qui répond à Olivia Polski, suite à notre signalement, ne nous convainc pas totalement de l’absurdité de notre hypothèse. 
     
    Que dit-il ? Que les produits vendus à Rungis bénéficient « d’un contrôle sanitaire qui relève des services de l’Etat et que ceux-ci contrôlent le risque pour la santé publique et pas l’état de maturité des produits » . Il ajoute — ce qui nous laisse penser que nous n’avons pas tout à fait tort — qu' « il est utile d’indiquer que, lorsque des produits sont à un stade de maturité trop avancé, pour ceux qui sont jugés consommables mais non commercialisables, ils peuvent être triés puis reconditionnés par des jeunes remis à l’emploi, pour être ensuite livrés aux épiceries solidaires, en bénéficiant des aides de l’Etat octroyées à l’association ANDES. » 
     
    Ce système est louable, il entre dans le cadre des efforts entrepris pour réduire le gaspillage. Mais le marché alimentaire de Barbès entre-t-il, lui, dans ce cadre ? Avons-nous à faire à des épiceries solidaires ? Cela ne semble pas le cas. Certes, ce sont des jeunes qui trient les fruits et les légumes à l'arrière des stands — encore que parfois nous y ayons vu aussi des vieilles personnes — mais les chiffres d'affaire réalisés ici, à notre connaissance, ne sont pas acheminés vers l'économie solidaire. Si cela est le cas, il faudrait le faire savoir... Et pour revenir au gaspillage, il est visible sur place, car tous les produits non consommables finissent en grand nombre dans le compacteur, alors qu'ils devraient être collectés dans les bacs à couvercle bleu dirigés en fin de marché vers la benne bio. Dans le compacteur, ou dans la benne, ce sont des tonnes de produits non consommables qui ne devraient jamais arriver jusqu'au marché. Le coût de leur destruction est imputé à la Ville, donc aux contribuables, injustement. 
     

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    De ce signalement et de nos efforts pour aller de l'avant, pour améliorer à la fois la qualité de l'offre sur le marché et l'allure générale de ce même marché, nous tirons une conclusion, c'est qu'il est bien difficile d'obtenir une information fiable et de faire bouger une situation bien enracinée. Quand nous avons appris que les travaux de la RATP sur son viaduc nécessiteraient le déplacement temporaire du marché, nous avons jubilé, oui, jubilé, et quelques élus avec nous, qui aujourd'hui ne s'en vanteraient pas.... C'était une opportunité de remettre de l'ordre et de la réglementation dans l'organisation même du marché. Certains diront que le délégataire de la Ville, le gestionnaire du marché, la Société Dadoun, fait ce qu'il peut dans un contexte complexe. Certes. Mais d'autres marchés, populaires eux-aussi, sont plus plaisants. 

    Pour information, la mission du gestionnaire est la suivante, selon le site de paris.fr : "Les gestionnaires - sociétés privées ou Bureau du Commerce Non Sédentaire de la Mairie de Paris - ont pour mission d'assurer l'exploitation, le fonctionnement et l'organisation des marchés découverts. Ils perçoivent les droits de place auprès des commerçants, selon des tarifs établis par une délibération en Conseil de Paris. Ils prennent à leur charge les installations de matériel, de type bâches, mis à la disposition des commerçants ainsi que les dépenses de fonctionnement de type électricité et consommation d'eau. Ils n'ont pas en charge le nettoiement, mais versent une contribution à la Ville pour la collecte des déchets issus des marchés." 

    Nous pensons néanmoins que le marché de Barbès s'est amélioré à la marge, notamment au niveau de l'occupation du trottoir par les camions des marchands le long de l'hôpital grâce à l'action soutenue de la Police (dans le cadre de l'opération Barbès Respire). Mais qu'en sera-t-il si cette action musclée, qui est allée jusqu'à l'enlèvement de certains camions, si elle faiblit un jour ? Notons aussi que la piste cyclable est redevenue "cyclable" ! C'est le nombre de marchands qui pose problème. C'est le trop grand nombre de camions relativement au nombre de stationnements dont ils disposent qui est LE problème. Nous dénonçons notamment l'extension du marché vers le carrefour de Tombouctou où les marchands volants ont un statut de permanents ou d'abonnés réguliers. Qu'avons-nous besoin dans notre quartier de marchands de textile, quand les plus grands soldeurs de Paris sont déjà là. 

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    Nous sommes déçus que les politiques aient baissé les armes devant .... devant qui ? les commerçants eux-mêmes ? le gestionnaire ? l'association des marchands ?  ou une situation dégradée, complexe, tordue, dont ils ne voient pas d'issue proche et simple. Déçus, parce que sans amélioration du marché, il n y aura pas de promenade urbaine agréable, apaisée, propre.  

     

  • 10e comité de voisinage de la SCMR

    Le jeudi 11 octobre dernier, la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, a présidé la 10e réunion du Comité de voisinage de la salle de consommation à moindre risque (SCMR). Nous avons assisté à cette longue réunion, qui s'est déroulée dans la salle des fêtes de la mairie du 10e, et qui a réuni une soixantaine de personnes. Parmi les présents autour de la table : Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris chargée de la santé, des élus du 10e, la commissaire de police du 10e, des représentants de l'Agence régionale de la santé (ARS), de la préfecture, de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), de Gaïa, qui gère la SCMR. Les riverains étaient représentés par Action Barbès, le Collectif de parents habitants SCMR, le collectif de riverains Lariboisière-Gare du Nord, le conseil de quartier Saint-Vincent de Paul-Lariboisière. À noter, l'absence de l'association Vivre gare du Nord & Est qui a marqué ainsi sa lassitude de ne pas voir s'améliorer la situation dans le secteur. Autour de la table, et pour la première fois, étaient également présents des usagers de la salle, portant ainsi la parole des premiers concernés par l'addiction. Cette présence a été très largement saluée par l'assistance.

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    La réunion a débuté par un point sur le fonctionnement de la salle de consommation présenté par Gaïa. Après presque deux ans de fonctionnement, la SCMR de la rue Ambroise-Paré compte plus de 1100 inscrits, pour environ 450 usagers par mois, à raison de 160 à 180 passages par jour (autant d'injections ou d'inhalations qui ne se font plus dans l'espace public, NDLR). Mais la salle ne sert pas qu'à la consommation, elle un outil de prise en charge médicale, psychiatrique et sociale avec par exemple, presque 900 consultations infirmières et plus de 1000 entretiens du coté social. En réponse aux inquiétudes de certains riverains qui se plaignent du grand nombre d'usagers de drogues causant des troubles dans le voisinage (injections de rue, bagarres...), il a été précisé que ces troubles se limitaient à une dizaine de personnes parfaitement identifiées, la très large majorité des usagers ne posant pas de problèmes particuliers. Gaïa comprend les attentes des riverains mais explique qu'il ne leur revient pas de gérer l'espace hors de la salle, même si leurs vigiles n'hésitent pas à intervenir à proximité de l'entrée lorsque cela leur est possible.

    Un des usagers de la salle a ensuite pris la parole. Sans domicile et habitué du quartier de longue date, il a exprimé sa satisfaction de pouvoir bénéficier d'un équipement tel que la SCMR, non seulement pour la réduction des risques mais également pour la tranquillité des riverains. Des riverains à qui il a dit comprendre leur colère face aux intrusions dans les halls d'immeuble qui étaient nombreuses avant l'ouverture de la SCMR. Il est à noter que les scènes de consommation de drogue dans les halls d'immeuble sont devenues rarissimes depuis l'existence de la salle de consommation. C'est là un des bénéfices de la SCMR dans le quartier. Il a tenu à préciser qu'il est fallacieux d'imaginer que toutes les personnes en errance dans le secteur étaient des toxicomanes, beaucoup ne sont pas liées à la salle de consommation.

    La nouvelle commissaire du 10e a ensuite rappelé le dispositif ZSP qui permet un focus particulier sur le secteur et est revenue en détail sur l'ensemble des forces de police à l'oeuvre dans le quartier et, en particulier, autour de la SCMR.

    Il a été rappelé que ce secteur est une scène de drogue depuis des décennies, et que la présence de la SCMR ne l'a pas implantée. Même si la pacification de l'espace public, autre but parallèlement à la réduction des risques, n'est pas encore totalement satisfaisante, la situation est bien loin de la vision caricaturale que certains médias peuvent rapporter. Il ne faut pas oublier que si on peut encore trouver parfois des seringues usagées dans le caniveau, et c'est regrettable, rappelons qu'avant l'ouverture de la SCMR, c'est par kilos qu'elles étaient ramassées vers l'entrée de la gare du Nord rue de Maubeuge.

    Par ailleurs, tout le monde s'est félicité du barreaudage des entrées du parking géré par la société Indigo, également représentée à ce comité, mais a vivement regretté l'aspect inesthétique de ces "cages". À cette occasion, la société Indigo a annoncé qu'elle renonçait à la gestion du parking situé boulevard de la Chapelle, coté Barbès, à partir de janvier 2019. Cet abandon, est dû principalement aux grandes difficultés de gestions causées par les intrusions de vendeurs de cigarettes, et plus marginalement à cause d'un éventuel report de deal qui se serait reporté ici. Cela fait plusieurs années que nous signalons ce parking, en effet utilisé comme cache pour la vente de cigarettes et autres produits, mais également pour les vélos volés qui seront revendu juste à coté, sur la placette Charbonnière. 

    Pour notre part, nous avons renouvelé notre soutien à cette expérimentation, comme cela a été voté unanimement à notre assemblée générale. Nous avons demandé, conjointement avec le Collectif de parents habitants SCMR, une amélioration des aménagements urbains sur le secteur, car l'expérience nous le montre, l'amélioration de l'espace public ne saurait se penser que d'un point de vue sécuritaire. 

    Nous n'allons pas détailler la totalité de la réunion, tant l'exercice serait fastidieux (on peut retrouver l'ensemble des comptes rendus détaillés de ce comité sur le site de la mairie du 10e). Mais finissons avec l'intervention de la Mildeca qui a redit l'annonce prochaine d'un "plan toxicomanie" ambitieux et renouvelant l'approche qui en était faite jusqu'ici, un plan intéressant particulièrement le Nord-Est parisien, bien au-delà du secteur de la SCMR. Nous ne manquerons pas de suivre de près ce plan qui va concerner directement nos quartiers, dans le 10e et surtout dans le 18e arrondissement.

     

  • Erreur de casting ?

    Permettez que nous formulions de fortes interrogations sur la délibération du point 7 à l'ordre du jour du conseil d'arrondissement du 10e le 4 février...  

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    Il s'agissait de présenter la convention d'occupation de domaine public pour l'installation d'un café, dénommé "Monde et Médias", qui se situera dans la partie nord-ouest de la future place de la République. Le cadre est agréable, le pavillon vitré jouira d'une terrasse orientée sud-ouest... (voir ci-dessus une vue du projet).

    Le projet est original : les consommateurs outre de pouvoir s'offrir une petite restauration de qualité disposeront, en consultation gratuite, d'un choix de médias et de publications axés sur le thème de la république et des grandes questions qui agitent le monde. Des revues plutôt pointues peu accessibles en kiosques ou en points presse pour ne pas nuire aux marchands par une concurrence déloyale.

    La sélection du gérant, ou selon la convention l'occupant-gestionnaire, s'est faite par "appel à projet" auquel Elise Fajgeles (espace public) et Hélène Duverly (commerce) ont été associées. Au terme de la procédure, le jury a désigné le Groupe SOS, un des acteurs majeurs de l'économie sociale et solidaire depuis des années. Un clic sur le site du groupe vous en dévoilera les multiples activités : lutte contre l'exclusion, solidarités envers les plus faibles, jeunes, seniors, insertion par retour à l'emploi, etc.

    Certains "anciens" d'Action Barbès se souviendront peut-être de l'ouverture du centre de convalescence du 75 rue de Maubeuge. Il accueille depuis des années des personnes sans domicile fixe après une intervention en milieu hospitalier et est géré par "Habitat et soins", autrefois SOS-Drogue... qui avait provoqué une levée de boucliers impressionnante dans le quartier. 

    SOS Groupe n'est pas un débutant. A sa tête, on trouve Jean-Marc Borello, dont vous trouverez un portait très détaillé dans Capital en mars 2012 pour en savoir davantage sur cet atypique patron du secteur social qui lui applique avec succès les méthodes du privé. 

     

    Jusque là, le lauréat de l'appel à projet semblait satisfaire tous les élus, sauf que Véronique Dubarry, élue EELV, adjointe au maire de Paris chargée du handicap, s'est dite dubitative sur les réels compétences du Groupe SOS en matière de restauration. Il est vrai qu'en dehors de Té Ethique, une petite activité de traiteur, le groupe n'est pas dans son coeur de métier. Pire, elle a souligné la durée particulièrement longue de la convention (9 ans) qui allait lier la Ville à son gérant. Que faire en cas de défaillance ou de mauvais résultats ? Ou simplement de déception par rapport au projet décrit dans un lieu très en lumière ? Pourquoi n'a-t-on pas inclus une clause de rendez-vous ? à mi-parcours par exemple. 

     

    Toutefois, le maire du 10e, Rémi Féraud, rejoint par le groupe communiste, a défendu le dossier en soulignant que la candidature du Groupe SOS avait été la plus attractive. Il a souligné que la durée de 9 ans devrait permettre à l’occupant de pouvoir rentabiliser ses investissements. L'argument est recevable. Cependant, comme Véronique Dubarry, nous nous demandons si la Ville ne prend pas des risques.

    Enfin vint le vote. L'abstention, inattendue, de Bernard Gaudillière, adjoint au maire de Paris chargé des finances et du budget, acheva d'introduire le doute. S’il existe un spécialiste des finances, des marchés publics et du suivi des contrats, c’est bien Bernard Gaudillière ! Nous avons pensé, comme Olga Trostiansky, assise à ses côtés, que l’élu se trompait de vote mais il a bien confirmé son abstention. On peut regretter qu’il n’ait donné aucune explication.

    Prochaine étape : le Conseil de Paris de lundi prochain, en espérant que le cadre contractuel de cette convention d'occupation aura pu être amélioré pour garantir à la Ville une certaine marge de manœuvre et un droit de retrait si le Groupe SOS ne parvenait pas à remplir ses obligations pour un espace aussi visible…

     

    A la mi juin 2013 nous irons sur place tester l'établissement lors de son ouverture, sur une place de la République enfin retrouvée.