Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : opération Barbès Respire

  • C'est la rentrée!

    Les troupes d'Action Barbès sont encore dispersées sur le territoire mais l'activité reprend petit à petit avec déjà des perspectives de réunions et d'articles. Les traditionnelles Journées d'été de l'association se tiennent cette année dans la Marais poitevin. C'est un travail nécessaire pour aborder la rentrée dans l'ordre de nos priorités.

    Donc ouvrez l’œil, à partir du lundi 29 août sur le blog.

    la rentrée 1.jpg

  • Une nouvelle place pour honorer la mémoire d'un résistant

    La mairie du 18e nous informe qu'une inauguration aura lieu ce samedi 3 septembre à 10 heures, devant le 26 rue Duhesme, pour rendre hommage à la mémoire du résistant Robert Verdier (1910-2009), en donnant son nom à la place que vous voyez sur la photo ci-dessous. Nous sommes là à l'intersection des rues Duhesme, Marcadet, Francoeur, du Ruisseau et de la Fontaine du but.... Que de rues convergeant sur cette nouvelle place !

    Capture d’écran 2016-08-24 à 19.42.24.jpg

    Robert Verdier était un militant actif en faveur de la défense des Droits de l'Homme, et ce souvenir sera rappelé par la présidente de la Ligue des Droits de l'Homme, Françoise Dumont, associée à la Ville de Paris et au maire du 18e arrondissement pour cet événement. 

  • Une projection émouvante à la mairie du 10e


    lile-aux-enfants-de-lexode-280x158.jpg

    En cette fin d'été, alors que nous sommes tous ou à peu près rentrés à Paris, que nous retrouvons nos habitudes, nos soucis, — et nos joies et nos manies parisiennes ! — nous vous proposons de ne pas oublier le quotidien de beaucoup de nos contemporains, devenus nos voisins de quelques semaines parfois, nous pensons aux quartiers autour de La Chapelle, d'où viennent-ils, qui sont-ils ? Oui, qui sont-ils ces exilés, ces déracinés.... Le film qui sera projeté jeudi prochain à la mairie du 10e, dans la salle des fêtes au 2e étage, tente d'ouvrir une fenêtre sur leur trajet difficile et de montrer que parmi eux il y a aussi beaucoup d'enfants. 

    Voici l'introduction qu'a fait France 2 lors de la diffusion de ce film sur son réseau. 

    Ils s’appellent Mary, Oussama, Ayman ou Jumana. Ils ont entre 5 ans et 15 ans, ils arrivent de Syrie, fuyant la guerre et l’insécurité, espérant avec leurs parents trouver un avenir meilleur en Europe. 

    Échoués sur l’île grecque de Lesbos, ce sas entre deux vies, ces enfants nous racontent le calvaire des migrants, l’horreur de la guerre, leur rêve d’une vie plus douce. Des mots d’enfants, crus, émouvants, souvent drôles, parfois terribles, toujours désarçonnants de sincérité. Alors que la crise des réfugié effraye l'Europe, la parole de ces enfants de l'exode vient bousculer nos consciences...

    C’est une image qui a fait vaciller le monde. Le corps sans vie d’un enfant échoué sur une plage, avec un short et un tee-shirt rouge pour linceul. C’était le 3 septembre 2015, en quelques heures la photo d'Aylan est devenue une icône. Une photo qui, pensait-on alors, allait changer le cours des choses. Cette vision insoutenable, dont nous ne pouvons pas nous détacher les yeux, mais qui nous regarde autant que nous la regardons, nous dit aussi autre chose. Il y a des enfants dans cette histoire. Nous l’avions presque oublié. 
    La politique, la guerre et les médias sont affaires d’adultes, mais ils sont là, pour qui veut les voir, ballotés dans cet exode aux dimensions bibliques, dans cette odyssée qu’ils n’ont pas choisie. Par centaines, ils débarquent chaque jour de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan. Lesbos, cette île mythologique à 8 kilomètres du littoral turc, est leur principal point d’entrée en Grèce. La plupart voyagent avec leurs parents. Ils fuient la même guerre que les adultes, les mêmes camps, les mêmes dangers, la même misère. 
    Eux aussi ont abandonné une maison, un quartier, une famille et des amis. Eux aussi ont vécu la peur, la fatigue, la promiscuité, le péril de la traversée. Parce que l’enfance reprend encore le dessus, ils oublient l’avant et l’après, et s’oublient dans l’instant en jouant sous une tente, pendant que leurs parents se démènent pour arracher un laissez-passer.  Mais derrière ces instantanés, une autre scène affleure. Des appartements éventrés, des proches disparus, des écoles clandestines… Certains n’ont connu que la guerre. Parce que leurs visages sont autant de reproches, ces enfants n’ont pas eu droit à la parole. Ils ont été écartés par des adultes, masqués par des statistiques. On ne les a pas entendus sur les chaînes d’information. Ils sont pourtant les premières victimes et les meilleurs témoins d’une guerre civile et totale. Des désordres tragiques du monde d'aujourd'hui. Pour la première fois, L’Île aux enfants de l'exode leur donne la parole. Ces mots d’enfants sont parfois plus crus que les mots d’adultes. Mieux qu’un discours ordonné, mieux qu’un empilement de faits, ils racontent les non-dits, les ambiances, les émotions. Ils nous disent l’indicible de la guerre. Ces paroles font du bien. À ceux, peut-être, qui les lancent, mais aussi à ceux qu’elles percutent. Elles désarçonnent, émeuvent et questionnent. Tant elles nous ramènent d’un coup à l’humain.

     

    Un documentaire inédit écrit par Sarah Lebas
    Réalisé par Sarah Lebas et Cyril Thomas
    Produit par Guylaine Loquet et Patrice Lorton
    Une production Capa Presse
    Avec la participation de France Télévisions
    Unité de programmes documentaires : Fabrice Puchault, Barbara Hurel, Danièle Bénichou et Anne Roucan

     

    Ce film était en compétition dans plusieurs festival en 2016 : le FIFIG, Festival international du Film insulaire de Groix, le FIGRA, Festival international du Grand reportage d'Actualité et du documentaire de société au Touquet, et au FIPA, Festival international de programmes audiovisuels à Biarritz. 

  • Des envies de changer le décor...

    ..... on réinvestit dans quelques nouveaux meubles ou placards, un lit d'appoint, un canapé rouge ? Il faut se débarrasser de toute urgence des objets désormais encombrants ? Ne les déposez pas sur le trottoir s'il vous plait ! La ville met à votre disposition un service de collecte gratuite, avec un ramassage pratiquemment tous les jours dans votre rue. Pour cela il suffit de signaler la nature de votre dépôt, c'est à dire l'objet que dont vous souhaitez vous débarrasser. 

    Capture d’écran 2015-10-20 à 23.54.24.jpg

    On vous dit comment : 

    Se rendre sur le site de la Ville de Paris ---->>> ici

    Localisez le lieu d'enlèvement en donnant votre adresse dans la barre ad hoc

    Puis choisissez la date et un créneau dans les horaires de dépôt autorisés, précisez le type d'objets que vous déposerez, et quand tout vous paraît conforme, validez. C'est fini. 

     

    C'est simple, non ? Alors, plus de matelas sur le trottoir cette année....

  • Concert du dimanche au Phonomuseum Paris

    Avec la rentrée reviennent les désormais traditionnels concerts du premier dimanche du mois au tout proche voisin de Barbès, le Phonomuseum au 53 boulevard de Rochechouart.

    Le premier concert de la saison et déjà 16e du nom aura lieu le dimanche 11 septembre à 18h30. Au programme Mosalini Terggi cuarteto.

    affiche-web.jpg

    Enregistrer

    Enregistrer

  • Des nouvelles de la parcelle Polonceau

    La parcelle laissée libre après la disparition de l’ancienne mosquée Polonceau à l'angle des rues Polonceau et Poissonniers est désormais ouverte et retrouve un peu d'animation.
     

    Paris, paris 18e, pétanque, jardins-partagés

    Cette parcelle devait initialement accueillir le deuxième site de l'Institut des cultures d'Islam (ICI) projet mis  entre parenthèses pour deux à trois ans. A ce sujet, nous avions assisté il y a quelques mois à la mairie du 18e à une réunion sur le devenir de l’ICI, et plus particulièrement de la seconde partie qui ne verrait pas le jour sous la forme envisagée à l’origine. Il avait été dit que cet espace ne serait pas occupé avant un certain temps faute de projet réunissant des conditions acceptables pour la Mairie de Paris. La parcelle est restée longtemps abandonnée et transformée en déchetterie sauvage. (voir notre article du 18 mars)

    La Ville a récemment fait nettoyer, puis égaliser le terrain, enfin l’a fait clore proprement.
    C'est l'association "La Table ouverte" qui gère le lieu. Elle était installée précédemment sur un terrain à l'angle des rues Léon et Myrha, terrain qui verra bientôt le projet 360° sortir de terre (article à venir bientôt).

    paris,paris 18e,pétanque,jardins-partagés

    Il fait encore beau alors pourquoi ne pas en profiter pour une partie de pétanque? L'adhésion à l'association est modeste (10€) mais le lieu est ouvert à tous, il ne faut donc pas hésiter à s'installer autour d'une table (à partir de 10h du matin sauf en cas de mauvais temps bien sûr).

    Un jardin partagé devrait voir le jour et des évènements seront programmés tout au long de l'année en lien avec les écoles, les centres aérés, la clinique Marcadet et l'établissement pour personnes âgées (Ehpad)  de la rue Laghouat. Vous aurez peut-être remarqué que les boules de pétanque sont en plastique. C'est volontaire, nous a précisé Rachid Arar, président de l'association. "il s'agit de faire découvrir autre chose que le foot aux enfants!"

     

  • Septembre: le mois des forums des associations

    Comme à chaque rentrée de septembre on assiste au retour des forums associatifs. C'est ainsi à Paris et dans bien d'autres villes.

    Dans le 9e, ce sera samedi 10 septembre dans la cour de la mairie, 6 rue Drouot.

    Paris, paris 9e, paris 10e, paris 18e, associations, démocratie locale

    Dans le 10e, ce sera la semaine suivante, dimanche 18 septembre dans le jardin Villemin, Cité des Récollets et quai de Valmy.

     

    paris,paris 9e,paris 10e,paris 18e,associations,démocratie locale

    Dans le 18e, ce sera le même jour que dans le 9e, le 10 septembre.

    paris,paris 9e,paris 10e,paris 18e,associations,démocratie locale

    En toute logique, Action Barbès devrait y participer. Alors pourquoi ne peut-on pas nous rencontrer sur un stand ? Rappelons que nous sommes sur 3 arrondissements, donc 3 lieux, donc 3 dates souvent. Difficile de mobiliser les troupes !

    Pourtant, nous avons été présents chaque année dans le 9e aussi longtemps que le forum s'est tenu autour du square d'Anvers. C'était un moment très convivial, une occasion de retrouver des adhérents proches de Barbès, d'échanger avec eux le temps d'un après midi. Nouvelle équipe municipale en 2014, nouveau lieu. Trop loin pour nous. Nous l'avons regretté, mais pas de changement cette année encore.

    Côté 10e, nous avions participé au 1er forum du jardin Villemin (à l'époque sur deux jours !). Là aussi, nous avons demandé à ce que cette manifestation ne se tienne pas toujours au même endroit. Sans succès à ce jour.

    Pouvons-nous faire une petite suggestion à nos élus des 10e et 18e ? Pourquoi ne pas utiliser l'espace sous le viaduc du métro aérien et grouper les deux forums le même jour ? Un partenariat, en quelque sorte... qui donnerait l'occasion à de nombreuses associations et à leurs visiteurs de découvrir d'autres lieux. Cela aurait de la gueule, comme on dit. Alors, on gomme bientôt les frontières ?

  • Dernier billet de vacances d'une des rédactrices

    Perpignan,visa-pour-l-image,Grèce,Syrie,barbès-stalingrad
    Le Castillet à Perpignan

    Avant de rentrer à Paris, traditionnellement, je fais la visite des sites de la ville de Perpignan qui acceuillent les photoreporters de Visa pour l'Image

    Cette année encore, il y a beaucoup de monde.

    Cette année encore, ce n'est pas gai.

    Cette année encore, des conflits, des guerres, des réfugiés, des exilés...

    Dans nos quartiers, entre Barbès et Stalingrad, nous sommes confrontés aux réfugiés, qu'ils soient refugiés de guerre ou économiques. Nous les voyons depuis quelques années maintenant se réunir sous le viaduc du métro aérien, alentour, y dormir, y manger, parfois s'y battre parce que la situation est difficile, qu'elle provoque des tensions, accentuées par les origines diverses des présents... Ici, à Visa pour l'Image, sur les photos, on voit le dérèglement du monde, puis la misère des hommes se répandre et gagner du terrain. On voit aussi leur extraordinaire volonté d'échapper aux bombes et aux conditions inhumaines de la guerre en Syrie, en Iraq ou ailleurs. On voit les femmes et les enfants souffrir, morts de peur, les regards suppliants ou hagards, et bientôt on se sent mal. On ressent son intolérance à l'égard de ces pauvres gens qui fuient l'enfer. On a tendance à mal se supporter... pour finir.

    Dans une exposition de photos, la distance nous protège et nous permet de nous attarder sur les expressions des visages, de lire la détresse sans détourner les yeux. Ces réfugiés de l'expo sont peut-être passés sous nos fenêtres, ceux-là ou leurs frères de galère. Ou bien ils passeront demain ou après-demain.

    perpignan,visa-pour-l-image,Marie-Dorigny,grèce,syrie,barbès-stalingrad

    Parmi les nombreuses expositions qui sont à voir, j'ai choisi de vous présenter celle de Marie Dorigny (une vue de l'expo ci-dessus) qui répondait à une commande du Parlement Européen, et de prendre un extrait d'une interview donnée par la photographe à Polka Magazine  le 7 mars 2016 où elle répond sur la condition des femmes qui émigrent :

    A quoi sont confrontées les femmes qui émigrent?

    Contrairement aux migrants économiques qui sont pour beaucoup des jeunes hommes seuls, les réfugiés de guerre partent très souvent en groupe. J’ai vu des familles entières émigrer, avec parfois quatre générations. C’est très émouvant. On réalise que la Syrie, l’Irak, le Kurdistan, certaines régions d’Afghanistan, se vident entièrement. Il y a donc sur ces routes beaucoup de femmes avec leurs enfants. Elles me rappellent ce que racontait ma mère de son exode pendant la Seconde Guerre mondiale en France. Sous les bombardements, jetée sur les routes, avec son vélo chargé de bagages... Eh bien, c’est exactement la même chose. L’UNHCR a d’ailleurs annoncé que 55% des migrants dont les nationalités pouvaient prétendre à l’asile étaient désormais des femmes et des enfants, ce qui n’était pas du tout le cas il y  a un an. Les femmes que j'ai rencontrées sont terrorisées, jetées sur les routes, laissant tout derrière elles. Une grande maison, un bel appartement, des études, de vraies vies. J’ai vu beaucoup de jeunes mères avec des enfants en bas âge. Traumatisées par les traversées en mer où elles se sont vues mourir avec leurs petits, traumatisées par cet univers de la migration qui est très masculin. Imaginez une Afghane qui doit dormir au milieu de centaines d’hommes dans un camp! Les femmes ont peur des violences sexuelles bien sûr. Même si elles sont souvent protégées par les hommes de la famille. Et puis, il y a de nombreux cas d’accouchements prématurés, de fausses couches.

    Source : les réfugiées vues par Marie Dorigny 

     

    Perpignan,visa-pour-l-image,Grèce,Syrie,barbès-stalingrad

    Je ne peux pas passer à côté du talent de Yannis Behrakis et ne pas vous encourager à aller sur le site du Guardian qui reprend bon nombre de ses photos exposées ici, à Perpignan, au Couvent des Minimes. Même thème, un sujet qu'il a traité pendant 25 ans de vie professionnelle, mais avec cette différence, que les migrants qu'il photographie sont arrivés dans son pays, la Grèce. Intense émotion, implication supplémentaire, engagement redoublé.
    C'est ici et les légendes sont en anglais, mais vous comprendrez.

    Continuez la visite sur le site même de Visa pour l'Image qui permet de voir beaucoup de photos de chez soi... 

    Comme chaque année, le festival Visa pour l'Image attire beaucoup de monde, et notamment beaucoup de professionnels. On aimerait, bien sûr, voir moins de clichés dramatiques, mais nos sociétés vont mal et le travail des photoreporters ne fait que nous le rappeler. 

    perpignan,visa-pour-l-image,grèce,syrie,barbès-stalingrad
    Dans l'Eglise des Dominicains.

  • Promenade urbaine : le lancement sur le terrain

    Promenade Urbaine Barbès Chapelle Stalingrad

    L'Atelier Architecture Autogérée nous informe que :

    "Des portes ouvertes sont programmées pour le 14 septembre, de 16h00 à 19h30. Ce sera l’occasion d’une première rencontre collective et d’une visite du chantier de la serre urbaine. (.../...) Une courte présentation de tous les acteurs impliqués pour l’instant et une première rencontre conviviale aura lieu à cette occasion." 

    Contactés par l'Agence mandatée par la Ville pour oeuvrer à la préfiguration de la Promenade urbaine, nous lui avons fourni quelques informations sur notre association. Nous serons présents tout au long de ces portes ouvertes. Nous vous y attendons.

    paris,chapelle,barbès,stalingrad,promenade-urbaine,aaa

  • Rue Neuve de la Goutte d'Or : retour sur le passé

    paris,18e,barbès,rue-des-islettes,goutte-d-'or
    Parfois une question posée sur notre blog ou sur la page de notre compte Facebook mérite une réponse à plus large diffusion que sa simple mention dans les commentaires au bas d'un article. Celle-ci par exemple : 
    Pourquoi la rue des Islettes dans la Goutte d'Or porte-t-elle ce nom ? 

    paris,18e,barbès,rue-des-islettes,goutte-d-'or

    Plan de 1814

    Enregistrer

    Enregistrer

    Une partie de la réponse est donnée dans l'excellent blog de notre ami : 28rueAffre !

    paris,18e,barbès,rue-des-islettes,goutte-d-'or
    Plan de 1860 lors de l'annexion.

    Mais questionné en privé sur le sujet, il ajoute : 
    " La rue des Islettes est tracée officiellement par l'ancienne commune de la Chapelle Saint-Denis en 1839 et est alors nommée "rue Neuve de la Goutte d'Or" car desservant (comme la rue de la Goutte d'Or) le hameau de la Goutte d'Or qui ne désigne alors que le petit hameau situé à l'actuel carrefour rue de la Goutte d'Or/Boulevard Barbès (le reste du quartier est plutôt désigné comme la Butte des Couronnes, Butte des Cinq Moulins ou encore comme le hameau Saint-Ange). Mais cette rue existe depuis plus longtemps sous la forme d'un chemin qui apparait dès le début du 19e siècle sur les plans. La rue rentre dans le giron parisien lors de l'annexion de 1860 mais conserve son nom alors qu'on procède à un grand remaniement des noms de rue. En 1877, lors d'une révision de la nomenclature des rues parisiennes, on la renomme "rue des Islettes" en souvenir du "bois des Islettes" un ancien lieu-dit de la Chapelle Saint-Denis situé vers le croisement rue des Poissonniers/rue Ordener. 
    Et si Zola la nomme ainsi dans l’Assommoir, c'est simplement que ce roman commence à paraitre en feuilleton en 1876, donc avant d'être renommée.

    paris,18e,barbès,rue-des-islettes,goutte-d-'or
    Plan de travail préparatoire d'Emile Zola.

    paris,18e,barbès,rue-des-islettes,goutte-d-'or

    Merci l'ami de la rue Affre. 

    Enregistrer

    Enregistrer

  • Budget participartif : Éclairage de l’église Saint-Bernard de La Chapelle

    Le budget participatif 2016 va entrer dans sa phase finale avec la mise au vote des projets finalistes qui se déroulera du 16 septembre au 2 octobre prochain. Sur près de 3200 projets déposés, 622 — dont 37 au niveau parisien et 585 au niveau des arrondissements — ont été retenus pour le vote final ; 146 projets concernent les quartiers populaires. Les projets classés « Quartiers populaires »  bénéficient d’une enveloppe globale distincte de 30 millions d’euros.

    Cette année, Action Barbès n’a pas proposé de projet, toutefois elle en soutient deux déposés par un de ses adhérents de la Goutte d’Or, et ceux-là ont été retenus pour cette dernière étape. Il s’agit du projet n° 32 « Éclairage de l’église Saint-Bernard de la Chapelle » et du projet n° 27 « Une rue-jardin Richomme » . Tous deux bénéficient de l’estampille « quartiers populaires ». Nous reviendrons dans un prochain article sur le projet de la rue Richomme pour mieux nous intéresser ici à celui concernant l’église Saint-Bernard.

    paris,goutte-d-or,budget-participatif,saint-bernard

    Un peu d’histoire

    L’église Saint-Bernard de la Chapelle est un édifice religieux construit de 1858 à 1861, dernière construction prestigieuse d'une commune en pleine expansion. En effet, la commune de la  Chapelle Saint-Denis a connu un essor démographique et industriel remarquable à partir des années 1830, obligeant les édiles municipaux à mener une politique urbaine ambitieuse.

    Pour accompagner ce développement industriel et cette forte croissance démographique (le village passe de 800 habitants en 1806 à 33.346 habitants en 1856), impulsés notamment par la présence des voies de chemin de fer du Nord et de la gare de marchandises créée sur la commune, de nombreuses rues et places sont percées (en particulier dans le quartier de la Goutte d'Or) ainsi que des bâtiments publics (écoles, mairie). Mais il s'avère également nécessaire de repenser l'offre lithurgique, l'église Saint-Denys de la Chapelle (16, rue de la Chapelle) se trouvant bien trop petite pour le nombre de fidèles, croissant sans cesse. Dès 1854, le Conseil municipal conduit par Antoine Hébert adopte l'idée d'un nouvel édifice religieux. C'est le quartier excentré de la Goutte d'Or qui est choisi pour son emplacement.

    paris,goutte-d-or,budget-participatif,saint-bernard

    Un premier projet est proposé par l'architecte Paul-Eugène Lequeux. Ce projet est rejeté mais pas perdu, car c'est celui qui servira à la construction de l'église N.D. de Clignancourt située face à la mairie du 18e arrondissement. C'est finalement le projet de l'architecte Auguste-Joseph Magne qui est retenu. Magne imagine un pastiche gothique du XVe siècle qui sera salué comme une réussite en la matière, entre autres par Viollet-le-Duc. Le Conseil municipal vote la construction de cette nouvelle église en 1857. Le préfet de la Seine en approuve les plans et devis le 25 juin 1858. La première pierre est posée le 10 août 1858, et l'église est consacrée le 29 octobre 1861. Mais entre la pose de la première pierre et sa livraison, l'édifice change de propriétaire. En effet, sous l'impulsion du préfet Haussmann, plusieurs communes limitrophes sont annexées à Paris (loi du 16 juin 1859, effective le 1er janvier 1860) dont la Chapelle Saint-Denis. Ainsi, l'église Saint-Bernard devient de fait un édifice parisien. En guise de bienvenue, la ville de Paris offre à Saint-Bernard son porche, non prévu sur le plan initial, et la grille de pourtour.

    Plus tard, lors de La Commune de Paris, l’église Saint-Bernard de la Chapelle est investie par le Club de la Révolution où officie Louise Michel.

    Aujourd’hui l’église Saint-Bernard est plus connue pour son occupation en faveur des Sans-papiers en 1996 et son évacuation très violente par les forces de l’ordre.

    Enfin, l’église Saint-Bernard est inscrite puis classée Monument historique en totalité (incluant la grille de pourtour et les emmarchements du parvis ainsi que le sol de la parcelle) depuis novembre 2012. Elle est l’unique monument historique du quartier de la Goutte d’Or.

     

    Un repère urbain

    Avec sa flèche qui culmine à soixante mètres de hauteur, l’église Saint-Bernard est un repère urbain central dans le quartier de la Goutte d’Or. Hormis la rue Affre ouverte antérieurement, les rues Pierre L’Ermite, Saint-Bruno, Saint-Jérôme, Saint-Luc et Saint-Matthieu qui l’entourent, ont été percées dans son alignement et offrent autant de points de vue sur le monument néogothique. Depuis la rue Marx-Dormoy, l’église est la ligne de mire d’une perspective monumentale ouverte par la rue Jean-François Lépine. 

    Mais ce monument historique rayonne et est visible bien au-delà du quartier de la Goutte d’Or. Malgré la surélévation progressive des immeubles faubouriens, on peut voir la flèche de l’église depuis la rue de Maubeuge, du boulevard de La Chapelle, des quais de la station de métro La Chapelle mais également depuis l’impasse du Curé dans le quartier Marx-Dormoy et des futurs aménagements urbains entre la rue de la Chapelle et les voies du chemin de fer. Ne parlons pas des étages les plus élevés des quartiers alentour, des tours du 19e arrondissement ou de l’Est de la Butte Montmartre qui jouissent d’une vue privilégiée sur l’église Saint-Bernard de La Chapelle.

     

    paris,goutte-d-or,budget-participatif,saint-bernard

    Un mise en lumière respectueuse du monument

    Le projet d’éclairage de ce monument a été validé par les services techniques de la ville qui estiment le coût total de sa réalisation à 300.000 euros (soit 1% du budget consacré aux quartiers populaires), estimation conforme à ce genre de travaux. La commission ad-hoc en charge de choisir les projets finalistes au budget participatif a, elle, émis un « avis très favorable » à cette idée. 

    S’il est choisi par les Parisien-ne-s, l’éclairage de l’église Saint-Bernard de La Chapelle consisterait à intégrer un « kit illuminations » aux lanternes lyres qui éclairent déjà les abords de l’édifice, en plus de "touches" de lumière sur les détails et la flèche. L’intégrité du bâtiment serait respecté.

     

    Pour voter

    Tou-te-s les Parisien-ne-s peuvent voter au budget participatif, sans condition d’âge ni de nationalité. Pour participer au vote et soutenir vos projets favoris, il suffit de vous inscrire sur la plateforme dédiée pour consulter les projets en lice et de vous connecter entre le 16 septembre et le 2 octobre pour choisir vos projets favoris. Par ailleurs, de nombreuses urnes seront déposées à de différents endroits sur le territoire parisien. 

    Il est à noter que chacun peut choisir d’une part parmi les projet dits « parisiens » dont l’envergure est municipale et d’autre part parmi les projets dits « d’arrondissements » dans l’arrondissement dans lequel on habite et/ou l'on travaille. 

    Un blog existe pour promouvoir ce projet : Eclairage Saint-Bernard Précipitez-vous pour en savoir plus.

  • Réunion publique sur le futur centre de réfugiés porte de La Chapelle

    La mairie du 18e organise une réunion publique d'information sur le centre de 1er accueil pour les réfugiés qui doit ouvrir bientôt Porte de La Chapelle.

    Ce sera demain, mardi 13 septembre à 19h30 à la mairie de l'arrondissement. Il y aura sans nul doute beaucoup de monde.