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  • Meublés touristiques: on en parle dans le 10ème

    Nous avons à plusieurs reprises écrit sur la problématique de l'augmentation des meublés touristiques à Paris, mais c'est un phénomène qui touche beaucoup d'autres villes attractives en France et à l'étranger (voir notre article du 28 février).

    La mairie du 10e arrondissement organise une réunion publique sur le sujet, lundi 14 mai à 19h, en présence de Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris, chargé du logement, de l'habitat durable et de l'hébergement d'urgence.

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    Quelques informations supplémentaires pour cerner le problème si jusque-là il ne vous a pas touché de près. Nous pouvions lire dans le Figaro en septembre dernier que le nombre de logements louables sur la plate-forme de AirB&B avoisine les 70 000 selon le loueur lui-même ou dépasse les 86 000 selon un élu bordelais, qui s'est spécialisé dans cette comptabilité un peu fastidieuse, mais nécessaire si l'on veut réguler et endiguer. A Paris, chacun connaît un bien immobilier dans son immeuble, ou dans sa rue, qui voit passer des habitants éphémères..., et la carte ci-dessous en donne une image bien parlante.

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  • Locations saisonnières: une avancée mais pas avant 2019!

    Nous avions abandonné de nous insurger contre les locations saisonnières de courte durée qui apportaient pourtant leur lot de touristes bruyants dans nos cages d'escalier depuis des années. En cherchant, il n'était pas rare de découvrir que le petit studio du 5e, récemment rénové par les nouveaux propriétaires, hébergeaient week end après week end, des Hollandais, des Espagnols, des Allemands, des sujets de sa Gracieuse Majesté, jeunes, dynamiques.... fêtards souvent aussi !

    Inutile de demander des comptes au copropriétaire qui n'apparaissait pas toujours aux assemblées générales, et si par chance il venait, ses dénégations faisaient le reste. Quand était-ce déjà ? Des étrangers, non... J'ai bien accueilli des cousins... Peine perdue, on n'allait pas jouer les délateurs professionnels.

    Or, bonne nouvelle, les députés ont voté la transmission automatique des revenus générés sur les plateformes collaboratives, comme AirBnB, au fisc. Pas tout de suite, car il y avait des oppositions, mais à partir de 2019. Il faudra souffrir encore un peu dans certains immeubles bien situés, touristiquement parlant. L'administration fiscale disposera bientôt de chiffres fiables pour documenter la déclaration pré-remplie des contribuables, qui avaient l'indélicatesse, jusque là, de ne pas tout dire de leurs revenus fonciers. De les cacher peut-être même....

    C'est Pascal Cherki, député socialiste de Paris, qui a lancé cette proposition de loi. A Paris, ce type de location fait subir un grave préjudice à l'hôtellerie, pas celle des palaces, mais les hôtels de quartier qui voient défiler des touristes trainant derrière eux sacs et bagages, petits ou gros, sans jamais faire halte dans leur hall. Ce type de location nuit aussi à la vie des quartiers les plus touchés par le phénomène, car les utilisateurs occasionnels d'un studio ou d'un appartenant loué via AirB&B ne fréquentent pas les commerces du quartier, au mieux les restaurants, mais sans doute pas le cours des halles ou le boucher. Elle contribue à la désertification commerciale des lieux, car loués partiellement pendant l'année, ces logements restent souvent vides. Quant à l'ambiance dans la copro... des allers et venues tardives, peu de respect des voisins, car on ne les connaît pas. Et enfin, le plus grand défaut peut-être du système, ces locations ont tiré le prix des loyers vers le haut, en raréfiant le parc des logements loués à l'année, et en augmentant le prix simplement : la semaine au prix du mois, bien souvent.

    (lire aussi l'article de Libération du 6 décembre 2016 et la très récente décision du Conseil de Paris : Résidences secondaires : Paris triple la surtaxe)