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  • Théâtre : L'autre chemin des dames à la mairie du 10e

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    Cette année, de nombreuses manifestations, expositions, articles vont rappeler le centenaire de la Grande Guerre. Le photographe Didier Pazery s'est intéressé au travail de l'association La Main de Massige qui a retrouvé des vestiges de soldats de 14-18 en déblayant des tranchées sur ce plateau de la Marne. Ses photographies seront exposées à la gare de l'Est à Paris du 23 juin au 30 novembre, dans le cadre d' Expo 14, visages et vestiges de la Grande Guerre.

    En attendant l'exposition, dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes, la compagnie Ecart Théâtre présentera un spectacle " L'autre chemin des dames - La vie à l'arrière de 1914 à 1918 " mercredi 5 mars à 19h à la mairie du 10e. ici le carton d'invitation.

    Inspiré du roman de Marcelle Capy " Des hommes passèrent ", et de documents d'époque, les acteurs raconteront la vie d'un village pendant la guerre. Une façon aussi de rendre hommage aux femmes qu'on a souvent oubliées.

     

    --> Un exemple de ce qu'écrivait cette femme féministe et engagée dans "Une voix de femme dans la mêlée" (Lu sur le site du Parti de Gauche - Midi Pyrénées).

    Une gare. Un train de blessés stationne sur la voie et c’est au long du quai le va et vient des éclopés.

    Corps amaigris sous les capotes déteintes et fripées, képis aux visières tordues, visages hâves aux pommettes brûlées de fièvre, barbes incultes, yeux d’angoisse.

    Celui-ci porte son bras en écharpe ; celui-là traîne la jambe et s’appuie sur un bâton comme un vieillard ; cet autre a le front bandé.

    Dans un wagon, on en aperçoit un à demi-couché, le torse presque nu, emmailloté de bandelettes comme une momie.

    Voici un fantassin dont la figure se crispe, un turco qui pour fez un turban de linges, un artilleur qui brandit un bras dont la main est partie.

    Ce sont ces mêmes hommes qui passèrent aux jours de la mobilisation dans ces trains aux portières fleuries de branches, d’où montait une tempête de rires et de chants.

    Ils reviennent voûtés et vieillis, graves, muets. Ils ont vu ce qu’était la guerre. Ils ne la chantent plus.

    MARCELLE CAPY  Une voix de femme dans la mêlée