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culture - Page 15

  • Expo photos rue Cavé, vernissage ce soir

    A partir de 19h30, ce soir,

    ECHOMUSEE - GOUTTE D'OR vous invite au vernissage
    de son exposition photos
    sur la Goutte d'Or.

    Plusieurs photographes contribuent à l'expo et vous livrent leur oeuvre :

    Johannes SIVERTSEN

    Jean-Christophe LAMBRET

    Chantal BIZZINI

    Arthur EVENO

    Bruno LEMESLE

    Hortense SOICHET

    ECHOMUSEE est situé 21 rue Cavé, est ouvert du mardi au samedi de 14h30 à 19h, l'expo attendra votre visite jusqu'au 30 juillet. Pour s'y rendre, c'est tout simple : vous prenez la rue Léon, une fois traversé le square Léon, la rue Cavé se trouve sur votre droite. Bonne expo !


  • Des nouvelles de l'université populaire du 18e

    Nous avons pris l'habitude de vous informer des conférences qu'organise l'université populaire du 18e arrondissement en partenariat avec l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), dans la salle des fêtes de la mairie.

    La prochaine conférence aura lieu ce soir 24 mai à 19h30. Elle est ouverte à tous et gratuite.

    Le sujet :

    Paris, capitale du 19e siècle : mythes et réalité.

    par Maurizio Gribaudi, directeur d'études à l'EHESS,

    L’évolution de Paris au cours de la période contemporaine est très souvent lue et interprétée comme un processus unique au cours duquel la ville de l’Ancien Régime se restructure pour se transformer progressivement en capitale du 19e siècle. 
    Ce qui est moins connu est que la formation des pratiques et des images qui fondent cette nouvelle modernité urbaine s’accompagne de la perte de lisibilité de la partie plus ancienne et populaire de la ville. Au fur et à mesure que se développe la pétillante culture des boulevards, les traits qui composent les cohérences et les perspectives des nombreux autres lieux et personnages de la ville se brouillent et s’estompent pour disparaître progressivement de l’avant de la scène.

    250px-Arrondissements_de_Paris_avant-apr%C3%A8s_1860.svg.png

    Paris se transforme et absorbe en 1860 ses faubourgs
    jusqu'aux fortifications construites par Thiers en 1844.
    Il passe de 12 à 20 arrondissements.

    Maurizio Gribaudi est directeur d'études à l'EHESS et l'auteur de plusieurs ouvrages historiques, dont "1848, la révolution oubliée", en collaboration avec Michèle Riot-Sarcey, plus anciennement, Itinéraires ouvriers. Espaces et groupes sociaux à Turin au XXe siècle (Ed. de l'EHESS, 1987) et Espaces, temportalités, stratifications (Paris, EHESS, 1999). Des articles ont été publiés par les Cahiers Charles Fourier, notamment Passages et phalanstère, Espaces urbains et visions utopiques, tout récemment (cahier n°21 de janvier 2011).

    Pour rafraîchir nos souvenirs ici un article "wikipédien" assez complet sur les transformations de Paris sous le Second Empire.

  • un jeu littéraire

    Dans le cadre de Paris en toutes lettres, événement littéraire qui ne dure que quelques jours du 5 au 8 mai, mais propose de nombreuses activités de qualité dans trois sites différents, Le 104, la Gaîté lyrique et le Point éphémère, en plus des programmes que vous découvrirez en cliquant sur les liens, nous avons choisi celui-ci vers la carte littéraire de Paris et de l'ïle de France qui offre la possibilité de participer . La ville est un roman... que l'on peut compléter. Si vous connaissez des passages de romans, d'oeuvres littéraires qui évoquent un quartier de Paris, voici ce qui vous est offert.... :

    La ville est un roman c’est :

    • Une carte de l’Ile-de-France où déposer vos citations favorites,
    • Une carte qui raconte la ville des auteurs d’hier et d’aujourd’hui
    • Une carte collaborative où chacun peut marquer le territoire de ses auteurs préférés, imprimer son imaginaire littéraire, proposer aux autres internautes des parcours littéraires
    • Une carte ludique et dynamique, unique et historique

    Venez et revenez au gré de vos lectures, plus les contributions seront nombreuses et variées plus cette carte aura du sens et de l’intérêt et sera en mesure de proposer des chemins de traverse et autres croisements d’œuvres inattendus

    Nous avons fait une insertion avec Zola et L'Assommoir. Même si la petite flèche n'est pas très précise sur le point géographique qu'elle est sensée indiquer, ça marche !

     

  • Un théâtre de proximité : les Bouffes du Nord

    Il n'est plus utile de présenter les Bouffes du Nord, même si sa discrétion architecturale contribue à le faire passer inaperçu. Il occupe l'angle de la rue du faubourg Saint Denis et le boulevard de La Chapelle, et accueille les spectateurs depuis 36 ans maintenant.

    Un théâtre privé à des tarifs publics

    C'est un théâtre atypique. Il appartient à un propriétaire privé qui le loue pour 150 000 euros par an. Il touchait jusqu'en 2009 une subvention du ministère de la culture de 1,3 millions d'euros et rien d'autre. Ses frais de fonctionnement s'élèvent à 1,8 millions. Les bonnes années, le complément est à peine couvert par la billeterie, car les tarifs pratiqués pour les 500 places du théâtre sont ceux du théâtre subventionné.

    On peut comprendre que les nouveaux directeurs s'inquiètent devant la tendance bien réelle de l'état à diminuer ses subventions (diminuées de moitié en 2010...)

    Changement de direction. Changement de cap ?

    Peter Brook a piloté le théâtre pendant longtemps et a toujours réussi à faire la soudure grâce aux recettes des tournées, y compris à l'étranger, du Centre national de créations théâtrales. Les nouveaux directeurs, Olivier Mantéi et Olivier Poubelle, sont respectivement directeur-adjoint de l'Opéra-Comique et entrepreneur de spectacles, exploitant Le Bataclan, La Flèche d'Or ou la Maroquinerie. On comprendra que leurs spécialités sont plus tournées vers les musiques, l'un classique, l'autre populaire et contemporaine. Un changement de programmation est donc probable. A nous d'en suivre l'évolution.

    Le programme de la saison 2010-2011 est consultable sur le site du théâtre. C'est à deux pas, à vous de jouer !

     

  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.