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barbès-stalingrad - Page 5

  • Promenade urbaine : Action Barbès à l'école

    Inutile de vous rappeler ici l'importance que notre association accorde au projet de rénovation du boulevard de La Chapelle sous le viaduc du métro entre Barbès et Stalingrad  pour en faire une promenade urbaine, c'est-à-dire un endroit attrayant et moins pollué qu'aujourd'hui, civilisé quoi. Certes Action Barbès compte parmi ses adhérents deux bons spécialistes du sujet, deux urbanistes, mais devant l'étendue du sujet, nous avons pensé que cela n'était pas suffisant pour dialoguer sérieusement avec les urbanistes de la Ville de Paris ou bien ceux de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) qui devrait théoriquement conduire la concertation puis les études. Alors le bureau a décidé de se pencher concrètement sur le sujet en participant à des balades urbanistiques pour essayer d'appréhender les questions qui se posent et les solutions possibles. Par exemple, dans le cadre de la promenade urbaine, nous allons être confrontés à la question de la mise en valeur de notre patrimoine urbain car nul ne peut contester que le viaduc et ses piliers font partie de notre patrimoine commun (voir à cet égard l'excellent article paru sur le blog 28 rue Affre). L'association ne part pas non plus de rien puisque nous avons travaillé en son temps au réaménagement de l'ensemble de trois boulevards débouchant au carrefour Barbès : de Magenta, Barbès, de Rochechouart Mais enfin, apprendre est toujours agréable et ici utile.

    Nous avons participé en ce samedi 27 septembre très ensoleillé à une balade au cœur d'un quartier en pleine restructuration : Plaine commune, à cheval entre Aubervilliers et Saint Ouen. Nous sommes certes un peu loin de la problématique spécifique du projet Barbès Stalingrad mais cela nous donne une idée de ce qui se fait, comment cela se fait et aussi, non négligeable pour nous, le rôle que peuvent jouer les associations dans le cadre d'un projet.

    Le récit de la balade se trouve sur le site de l'association Paris Nord Est : Balade urbaine à la Plaine Saint Denis

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    Restructuration de tout un grand quartier : création du campus Condorcet

    (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

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    Campus Condorcet (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     

  • Promenade urbaine : on y voit plus clair

    Dans un article "Coup de gueule" du 13 septembre dernier, nous nous inquiétions de l'avenir réservé à l'engagement pris par Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre devenus respectivement maire de Paris, maires des 10e et 18e arrondissements, à propos du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. La lecture de cet article vous donne toutes les informations nécessaires et il n'est donc pas utile de recommencer ici.

    Action Barbès, dans la mesure de ses moyens, a mis la pression sur les élus des deux arrondissements pour obtenir des réponses claires à ses craintes, craintes par ailleurs relayées dans un article bien renseigné publié dans Le Parisien du 23 septembre (cf. ci-dessous).

    Après quelques jours de tergiversation, la réponse est venue de façon indirecte de Rémi Féraud, maire du 10e, lors d'une interview donnée à France Bleue 107.1. "Action Barbès ne veut pas que le projet soit oublié, elle a raison, et nous non plus" dit Rémi Féraud. "Dans la mandature, le calendrier n'est pas encore décidé. Moi je souhaite, comme Eric Lejoindre, le maire du 18e, que la concertation puisse commencer dès le début de l'année 2015" ajoute t-il. Voilà des propos qui nous rassurent. Nous attendrons donc patiemment mais avec attention au mois de novembre l'inscription au Plan d'Investissement du projet de promenade urbaine Barbès Stalingrad puis dans la foulée la lettre de mission que la maire de Paris enverra à l'APUR.

    Ecouter l'interview de Rémi Féraud :

    Promenade Urbaine à 12 min 41 s.

     

    Article du Parisien (publié sur ce blog avec son accord) :

    (cliquer sur l'article pour l'agrandir)

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  • Le budget participatif : kezako ?

    paris,budget-participatif,promenade-urbaineA très grand renfort de communication allant du numérique aux rencontres de quartier à la papa, la mairie de Paris lance le budget participatif. "Je souhaite donner les clés du budget aux citoyens" nous dit Anne Hidalgo dans une déclaration quand même à la limite de la démagogie.

    De quoi s'agit-il ?

    Le budget annuel de la Ville de Paris (environ 9,1 milliards d'€) est en gros constitué de deux parties : les investissements (environ 1,6 milliards d'€ soit 17,5% du total) et le fonctionnement (environ 7,5 milliards d'€ soit 82,5% du total). Source mairie de Paris budget primitif 2014.

    Sur la durée de la mandature (2014-2020), le budget participatif consiste à mettre 5% du budget d'investissement, soit 426 millions d'€ nous dit la publicité, à la disposition des Parisiens pour mettre en place les projets proposés et décidés par eux. A se demander si la mairie sait compter : 1,6 milliard € (budget d'investissement) par an sur 6 ans font 9,6 milliards et 5% de 9,6 milliards font 480 millions ! Mettons la différence sur les arrondis. Il n'empêche que 5% du budget d'investissement ne représentent en fait que 0,9% du budget total, on ne peut pas dire que "les clés du budget" nous sont rendues !

    Le fonctionnement de ce dispositif est assez bien expliqué sur le site de la Ville de Paris. Voir ici. Et en prime une vidéo, la mairie ne recule jamais devant la communication.

     


    Parisiens, prenez les clés du budget ! par mairiedeparis

     

    Avantages et inconvénients.

    Donner aux Parisiens les moyens financiers de réaliser leurs projets est en soi une bonne idée. On peut sans doute regretter la modicité de la somme allouée, on aurait pu par exemple monter jusqu'au 1% symbolique du budget total de la ville de Paris. mais enfin, c'est mieux que rien et c'est surtout mieux qu'avant puisque les sommes réservées aux projets des conseils de quartier n'étaient pas, et de loin, aussi importantes.

    Tel qu'on le voit aujourd'hui, le dispositif comporte quand même trois écueils majeurs.

    Le premier est celui de l'implication des Parisiens dans celui-ci. Quand on sait que même les modestes sommes allouées aux conseils de quartier pour les investissements et le fonctionnement n'étaient pas employées la plupart du temps, il y a de quoi se poser des questions.

    L'autre écueil est le choix des projets par vote des Parisiens. Prenons un exemple concret pour illustrer nos craintes. Imaginons que le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad si cher à notre association soit financé par ce dispositif. Imaginons seulement car nous sommes très opposés à ce cas de figure. Mais prenons cette hypothèse. Pour que le projet se fasse, il est nécessaire de financer des études d'abord, puis la réalisation de la promenade urbaine elle-même ensuite. Comment faire ? Les Parisiens qui ne vivent pas à Barbès ne s'en préoccupent pas, on ne saurait le leur reprocher, mais comment obtenir une majorité de votes sur tout Paris afin d'inclure le projet dans le cadre du budget participatif ?

    Les informations diffusées par la mairie de Paris à propos des 15 premiers projets soumis au vote des Parisiens sont à cet égard inquiétantes. Rappelons que nous sommes dans le cadre d'un budget d'investissement. En toute logique, ce type de budget est fait pour financer des projets pérennes, une piscine par exemple ou bien un aménagement de voirie. Et on touche là la limite du processus. Les investissements de projets pérennes sont souvent lourds et il est clair que les modestes 70 millions prévus par la mairie de Paris chaque année n'y suffiront pas. Alors on labellise "investissement" des projets qui n'en sont pas vraiment : des tipis à Paris pour organiser des anniversaires, des grands écrans pour des événements, etc. ... Si certains projets ne sont pas sans intérêt, n'amuse t-on pas le tapis avec les miettes d'un budget.

    Dernier écueil, le processus considéré comme démocratique puisque tous les Parisiens votent est quand même étrange si ce n'est démagogique. Que met-on dans le terme "Parisiens" ? Il eut sans doute été plus judicieux de faire appel aux Conseils de Quartier par exemple ou au moins se limiter au niveau de l'arrondissement.

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Voeux d'Action Barbès : les réponses des maires des 10e et 18e

    Le 10 juin dans le 10e

    Nous avions promis pendant la campagne des municipales d'être très présents dans la vie locale, nous le sommes ! Deuxième conseil d'arrondissement de la nouvelle mandature dans le 10e, deuxième vœu d'Action Barbès. Changement de thème. Après la promenade urbaine, la BST gare du nord (lire le texte du voeu dans notre article du 10 juin). 

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    Notre demande était claire, elle peut se résumer ainsi : quid des échanges entre la brigade nouvellement installée et les acteurs locaux, habitants, commerçants... ?

    "Des contacts se sont noués avec des commerçants et des habitants. Cela fonctionne. je l'ai constaté aujourd'hui-même dans le quartier", a précisé le maire. Il a reconnu que cette brigade n'avait pas vocation à travailler en concertation (en réunion avec les habitants) contrairement au dispositif ZSP du 18e (zone de sécurité prioritaire de Barbès-Château Rouge-Goutte d'or). Des réunions ont lieu tous les deux à trois mois dans le cadre du groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) avec des représentants du ministère de la Justice et ne peuvent donc se tenir en présence d'habitants. Cependant, deux pistes sont possibles.

    Ainsi, Rémi Féraud demandera au commissaire du 10e d'organiser une rencontre avec La BST et notre association. Par ailleurs, les conseils de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc-Aqueduc pourront inviter le commissaire et le responsable de la BST pour faire le point sur la sécurité aux abords de la gare du nord, lors d'une réunion publique de leur conseil de quartier respectif ou même d'un conseil de quartier commun.

    L'opposition UMP, très présente, n'a pas manqué de demander la parole. Ainsi, Déborah Pawlik a reconnu la demande légitime d'Action Barbès, mais a estimé que le prétexte de la période électorale n'était pas recevable. Elle a confirmé que certains habitants ont rencontré spontanément des agents de la BST et demandé que des rencontres formalisées soient mises en place. "Je pose la question du nombre réel de fonctionnaires sur le terrain", a-elle ajouté.

    Une perche tendue au maire ! "Je n'organiserai pas de réunion publique. Mais les conseils de quartier (CQ) sont ouverts à tous. Quant au nombre de policiers, ceux qu'on ne pourra jamais voir ce sont ceux que la droite a supprimé ! "

    Sylvain Raifaud, adjoint chargé de la démocratie locale, s'est dit à disposition pour contribuer à ces échanges dans le cadre des CQ.

     

    Le lendemain dans le 18e

    Là, pas d'interpellation directe d'Action Barbès, ni de lecture par un élu de notre vœu sur la Promenade urbaine. Toutefois, nous savions qu'Eric Lejoindre devait aborder le sujet avant le début du conseil d'arrondissement. C'est ce qu'on appelle dans le 18e une communication du maire. Il a souligné l'important travail réalisé par les responsables associatifs  "pour ce projet ambitieux qui aura la dimension que le lieu mérite. Et pourquoi pas une mise en œuvre autour du budget participatif si les citoyens s'en saisissent au-delà de ceux qui sont déjà mobilisés", a-t-il ajouté. Il a bon espoir que la lettre envoyée conjointement avec Rémi Féraud à Anne Hidalgo ait rapidement un écho et qu'un travail participatif commence d'ici à quelques semaines.

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    D'autres élus se sont également exprimés dans une belle unanimité. Que ce soit Pierre-Yves Bournazel (UMP) : "nous saluons cette initiative et nous serons une opposition constructive"  ou encore les élus de la majorité, communistes, EELV. Frédéric Badina, Adjoint EELV, a précisé l'importance de certains axes de travail dans ce projet: propreté, circulation et attractivité économique. Sandrine Mées, Adjointe EELV et élue référente du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge, a insisté sur l'importance de ce projet à construire dans le long terme et la nécessité de créer des commissions sur le modèle des ateliers d'urbanisme.

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    Avec un tel enthousiasme de l'ensemble de l'équipe municipale du 18e, on ne peut croire que cette Promenade urbaine ne voie jamais le jour.

    Nous rencontrerons très prochainement Caroline Neyron, adjointe chargée de la démocratie locale, pour faire connaissance et présenter notre projet plus en détail. Nous comptons également en apprendre davantage sur le fonctionnement et la mise en œuvre des budgets participatifs qui sont une des caractéristiques de la mandature actuelle.