Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paris - Page 374

  • Une réserve de matériaux de voirie sous le viaduc

    Paris,viaduc,Chapelle,matériaux,voirie

    L'extrémité nord de la rue de Maubeuge n'est pas très habitée, c'est un fait. D'un côté l'hôpital Lariboisière avec certains de ses bâtiments les plus anciens (secteur Pierre Lescot): les  murs s'effritent depuis des décennies, offrant un aspect lépreux, que cachent partiellement d'immenses panneaux publicitaires, tout aussi laids. De l'autre côté, un immeuble de la SNCF ou société apparentée (Railrest et Transport ferroviaire), plutôt moderne, un profil assez conquérant, façade majoritairement en verre. Les institutionnels, qu'ils soient présentables ou pas, ne font pas une rue humanisée. De fait, cette extrémité de la rue de Maubeuge ressemble à une sortie de zone industrielle. 

    paris,barbès,chapelle,viaduc,matériaux

     Que voit-on une fois passé le viaduc, côté 18e ? La rue de Tombouctou. Elle débouche sur le boulevard de La Chapelle, après avoir dépassé la rue de Jessaint qui franchit, elle, les rails du réseau de la Gare du Nord. Elle est balisée par deux hammams dans des immeubles anciens en bon état, et des commerces dont une boulangerie qui aux beaux jours proposent à ces clients quelques chaises en terrasse. Un cadre populaire de manière générale comme l'est le 18e arrondissement.

     Entre les deux lieux que nous venons de décrire, il existe un espace, situé sous le viaduc, qui est en quelque sorte un "no man's land", une zone dont la fonction est incertaine, indéfinie, voire ignorée. On a bien cherché à lui en donner une, en implantant une station de Vélib', près du pilier sud-est, côté 10e donc. Mais les vélib' sont rarement au rendez-vous. Les gestionnaires diront peut-être, comme ils l'ont fait pour la station sous le viaduc, aussi, devant chez Tati, que "la station est peu productive", en langage courant cela signifie peu utilisée, mais dans cette logique, sait-on si elle est peu ou pas utillisée parce que les vélos manquent, ou bien ces derniers manquent-ils -de fait la station n'est pas réapprovisionnée- parce qu'elle est peu utilisée ?

    paris,barbès,chapelle,viaduc,matériaux

    En ville aussi, la nature a horreur du vide. C'est ainsi que l'espace du terre plein central du boulevard de La Chapelle accueille régulièrement des occupants divers. Pendant longtemps des camionnettes et des voitures particulières ont stationné sur ce trottoir bien que surélevé. La ville, pour éviter que le lieu ne devienne un parking, y a fait poser des blocs en béton qui en limitent l'accès. Ce bornage a eu pour effet immédiat de le rendre sale, car les engins de la propreté n'ont pu continuer à le nettoyer correctement. C'est du moins ce que nous ont dit des agents de la DPE rencontrés sur place. On peut le concevoir.

    Depuis quelques semaines, ce sont des matériaux qui occupent les lieux. Entourés de palissades vert et blanc, ils s'étendent d'une pointe à l'autre de l'espace. Pour combien de temps ? A qui appartiennent-ils ? S'agit-il des travaux de rénovation des réseaux ErDF ou d'un autre concessionnaire de la Ville ? Mystère.

    Lors d'une récente réunion, nous avons posé une question informelle à un chargé de mission de la mairie du 18e sur le devenir de cet espace...: Oui, il y aurait une rénovation en vue dans un proche avenir.

    Mais encore ?

  • Journée mondiale de la liberté de la presse

    3 mai 2012, la journée mondiale de la liberté de la presse ne fait pas recette cette année en France. Aucun événement important – nous n’en avons pas trouvés tant ils sont discrets   ne vient rappeler cette date, que l’UNESCO tente de promouvoir depuis 10 ans. Elle est éclipsée chez nous par la campagne électorale.

    paris,liberté-de-la-presse,martin-parr,fnac,zwpo-photosNous devrions pourtant rester éveillés face à certaines situations chez nos proches voisins. En Espagne selon L'Expansion du 2 mai 2012, les plans sociaux dans les médias se sont multipiés depuis quatre ans  et ne semblent pas faiblir. Ce sont 6230 journalistes sur quelque 21000 qui ont perdu leur emploi. Ceux qui restent dans les rédactions sont sous pression : ils doivent faire aussi bien avec moins de moyens. Ici aussi la précarité s’installe. Le risque à terme est une atteinte à la démocratie : qu’est-ce qu’un citoyen sans une presse libre, sans un libre accès à une information, libre elle aussi ?

    Nous, lecteurs, devons nous interroger sur la pérénité d’une presse qui vit non du soutien de ses lecteurs mais grâce aux recettes publicitaires. Que ces recettes viennent à manquer, et le journal disparaît, à petit feu, que les lecteurs aient été au rendez-vous ou pas.

    Martin Parr, dont nous avions pu admirer l'exposition de photos à l'ICI, rue Léon, propose au public de découvrir sa nouvelle exposition photos et l'album réalisé pour les 20 ans de la collection d'albums photographiques de Reporters sans Frontières, à la Fnac du forum des Halles.
    Pour l’occasion, 100 albums dédicacés par le photographe britannique membre de la célèbre agence seront en vente à partir du samedi 5 mai. Les cent premiers arrivés auront la chance de repartir avec l'un d'eux.

     1-7 rue Pierre Berger niv.-1, Ier arrondissement.
    Exposition du 3 mai au 15 août 2012. Du mardi au samedi de 14 heures à 19h30.  Entrée libre.


  • Le 1er mai : une affiche vieille de plus de cent ans !

    grandjouan,1er-mai,affiche

    Dessin de Grandjouan, "1er mai", L'Assiette au beurre, 28/4/1906.

    "1er mai". Ce dessin intervient dans un contexte d'accélération et d'organisation des luttes sociales. La CGT décide au congrès de Bourges (1904) de lancer une grande campagne de propagande en faveur de la journée de huit heures. Grandjouan, dont les sympathies anarchistes sont très marquées, prête son talent à cette cause. Un an avant la parution de ce numéro de L'Assiette au beurre, s'achève le « congrès du Globe » où les tendances du socialisme français s'unissent dans la SFIO (1905). Le secrétaire général affirme que « le Parti socialiste, tout en poursuivant la réalisation des réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière, n'est pas un parti de réforme, mais un parti de lutte de classes et de révolution ».
    Cette œuvre du peintre et affichiste Jules Grandjouan dépasse le registre étroit du dessin satirique. Le trait et la couleur s'intègrent dans une composition originale et savante. Au premier plan, trois jeunes femmes nues tiennent une guirlande de fleurs dans laquelle se déchire la revendication des trois-huit. À l'arrière-plan, on devine la masse formée par une manifestation de travailleurs surmontée d'un arbre en fleurs. Le premier plan est une allégorie, dont la réalisation mêle la tradition antique des trois Parques qui déroulent le fil de la vie et des éléments iconiques propres au monde du travail. L'ouvrière-parque qui symbolise le travail tient dans sa main une pioche et porte une coiffe inspirée de celle des « caffues », ces ouvrières du Nord qui triaient le charbon. Le visage marque une expression de colère résolue. La jeune fille du milieu est marquée par la jeunesse et l'insouciance propre au loisir ; celle de droite, les yeux baissés dans le repos, a la peau brune des femmes du peuple. À l'arrière-plan, d'une touche graphique discrète sont convoqués des instruments de travail et des fusils crosse en l'air. L'habileté artistique de Grandjouan est d'avoir subtilement fondu par une esthétique inspirée de l'Art nouveau les deux plans de la composition. La chevelure des loisirs se confond avec les manifestants. Une femme à droite tient un flambeau qui se transforme en branche fleurie. Le jeu des couleurs complémentaires renforce l'effet de fusion. Ce parti pris artistique est aussi idéologique ; en liant la lutte revendicative et le but à atteindre, le pain et les roses, Grandjouan, en habile propagandiste, ancre chez les prolétaires la grandeur de l'Idée.

    61uW5rU0YWL._SL500_AA300_.jpg


    Commentaire extrait de Quand le crayon attaque, "Images satiriques et opinion publique en France, 1814-1918", Michel Dixmier, Annie Duprat, Bruno Guignard, Bertrand Tillier, chez Autrement, p. 157-158.

     

    Les auteures du Guide de quartier Trudaine Rochechouart avaient montré cette affiche de l'Assiette au Beurre en 2007, page 39, pour illustrer les premiers pas de la fête du travail au Théâtre des Folies Rochechouart, 42 rue de Rochechouart.

    Extrait :"C'est au théâtre des Folies Rochechouart , installé au 42, que se déroule du 15 au 20 juillet 1889 le Congrès ouvrier international de Paris, inauguré dans  la vieille salle Pétrelle. Il doit consacrer la fondation de la IIe Internationale. Une résolution adoptée à l'unanimité par les délégués des 21 pays, parmi lesquels Wilhelm Liebknecht et August Bebel pour le parti social-démocrate allemand, Victor Adler pour le parti social-démocrate autrichien, le Roumain George Valentinovitch, recommande "une grande manifestation internationale à date fixe", "dans tous les centres ouvriers d'Europe et d'Amérique en faveur de la journée à 8 heures de travail", et adopte la date du 1er mai de l'année suivante."

    Le guide est téléchargeable sur le site de la mairie du 9e ici.

  • Deux nuits de travaux pour le Magenta

    Nous recevons une information qui peut avoir son intérêt pour nos adhérents domiciliés boulevard de Magenta. En effet, la Ville rénove le revêtement de la chaussée et "rabote" là où elle est endommagée, par tronçon successif, en neutralisant la voie de bus, et cela depuis le carrefour Barbès jusqu'à la place de la République.

    Les travaux auront lieu de nuit, pour profiter des périodes de moindre circulation.

    Il s'agit de la nuit du 2 au 3 mai et de la nuit du 3 au 4 mai, de 20 h à 5 h.

    La Ville assure que votre sommeil ne sera pas trop perturbé grâce aux techniques employées et aux engins modernes de réfection de voirie. On imagine qu'il s'agit d'une bonne insonorisation. C'est vous, lecteurs, qui nous direz si l'insonorisation des engins utilisés est aussi performante qu'on le dit.

    paris,10e,magenta,travaux,voirie,revetement,chaussée,fermeture-voie-bus

    Contacts :

    Maitre d'ouvrage : Mairie de Paris

    Maitre d'oeuvre : Direction de la voirie et des déplacements, 6e section territoriale,
    39, quai de la Seine, 75019 Paris. Tél.: 01 53 38 69 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 17 h.
    Relation avec les usagers : Didier Larrus

    Entreprise : Alliance

  • Le printemps arrive aussi dans le square Bashung

    square Bashung.jpg

    Le futur Square Alain Bashung en voie d'achèvement

    Les lecteurs doivent s'imaginer que nous nous acharnons sur ce pauvre square naissant. C'est un peu vrai, mais nous en suivons l'évolution depuis si longtemps que nous sommes impatients de le voir ouvrir ses grilles aux habitants et surtout aux enfants du quartier.

    Des arbres ont déjà été plantés, des arbustes rythment l'espace de leurs taches vertes : feuilles tendres et fragiles encore.

    Le mois d'avril, un peu frais, un peu trop frais même, aura eu des vertus bienfaisantes pour les plantes nouvelles qui ont besoin de s'enraciner sans souffrir du grand soleil. Réjouissons-nous qu'il ne fasse pas très chaud donc.

    paris,18e,square-alain-bashung,végétalisationDe loin, nous avons regardé les équipements déjà en place, et une question a surgi dans nos cerveaux tatillons : est-ce une bonne idée d'avoir installé des lampadaires comme vous pouvez les voir sur la photo ci-dontre ?

    On comprend l'idée. Forts de l'expérience du square Léon, qui a souffert longtemps de dégradations répétées, notamment nocturnes, les responsables ont dû penser qu'il fallait faire bénéficier le square d'un bon éclairage.

    Nous savons toutefois que les personnes qui ont intérêt à jouir d'une certaine ombre sur leurs activités, savent aussi comment on procède pour neutraliser la bienveillante lumière des réverbères de la Ville. Ceux-ci ne seront-ils pas trop facilement à la portée des "malfaisants", accessibles d'un jet de pierre ? La fréquentation assidue des réunions de conseils de quartier nous a appris, par exemple, que le square Montholon - dans le 9e - faisait l'objet de casse fréquente de ses moyens d'éclairage. Rassurons-nous, ils sont réparés avec la plus grande diligence possible. Mais c'est un coût supplémentaire qu'il faut assumer.