
Social & solidarité - Page 71
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Un nouveau loto organisé par "Quartier Partagé"
Nous avons plusieurs fois déjà annoncé les animations proposées par le collectif Quartier Partagé dont l'objectif est de renforcer la solidarité et le lien social dans les quartiers de l'ouest du 10e.
Cette fois, c'est un loto qui est organisé pour les habitants du quartier Saint-Vincent-de-Paul et des abords des deux gares le dimanche 5 octobre. Un rendez-vous donc à noter sur votre agenda si vous souhaitez passer un moment convivial à la rencontre d'autres habitants du quartier. -
Que faire devant un toxicomane ?
Le quartier tout autour de l'hôpital Lariboisière est un lieu de rendez-vous habituel des toxicomanes et des dealers. Les problèmes liés à cette présence sont nombreux et prennent souvent un tour très difficile à vivre pour les résidents. Nous avons participé à une réunion d'échanges entre les habitants d'un immeuble situé non loin de l'hôpital et l'association Coordination Toxicomanies.
Quels sont les faits ?
A plusieurs reprises, l'entrée de l'immeuble a été utilisée comme salle de shoot, certains usagers de drogues utilisant aussi cette entrée comme dortoir. Bien que ce type de perturbation soit exceptionnel, le conseil syndical de cette copropriété a appelé à l'aide l'association Coordination Toxicomanies basée dans le 18e. Cette association a été mandatée par la Préfecture de Police et la Ville de Paris pour développer une action de médiation. Elle est très active dans ce quartier.
Ce que dit Coordination Toxicomanies
Dans le cas d'une rencontre avec un usager de drogues dans l'entrée de l'immeuble, il faut déjà que le résident surmonte sa peur. La chose est facile à dire mais en vérité pas évidente. C'est pourquoi, la solidarité entre habitants est absolument nécessaire. S'adresser à deux à un toxicomane pour lui demander de quitter les lieux est souvent plus facile.
L'agression ne sert à rien. La plupart du temps, si les toxicomanes utilisent les entrées d'immeuble c'est qu'ils sont en état de manque et qu'il y a une certaine urgence à la prise de drogues, que ce soit par injection ou par inhalation. C'est là le résultat de leur précarité. Le plus souvent sans domicile fixe, il leur est nécessaire de trouver un endroit plus ou moins protégé et à ce moment précis où le manque se fait sentir, ils sont dans un état de stress maximum, aboutissement du cycle infernal de leur journée qui va de la collecte d'argent à la recherche de la drogue pour finir par son usage. Leur demander de faire quelque chose, en clair de quitter les lieux, dans ces circonstances ne sert à rien. Le manque fait perdre toute possibilité de raisonnement. Aussi est-il préférable de laisser passer quelques minutes que la drogue fasse son effet et alors de demander fermement à l'intrus de quitter les lieux sous peine d'appel à la police.
Beaucoup de toxicomanes dans ce quartier sont russophones aussi Coordination Toxicomanies diffuse t-elle et donne t-elle aux résidents des petits documents en russe.
Il faut être prudent au cas où des seringues traineraient. Un service spécialisé de la Ville de Paris, le SMASH, doit être appelé au 01.44.97.87.87.
Bien sûr en cas de violence, il convient d'appeler la police. La Brigade spécialisée de terrain (BST) mise en place en février dernier est là pour cela, mais hélas dans des horaires pas toujours compatibles avec les problèmes. A noter que cette brigade crée petit à petit un réseau de correspondants dans les immeubles pour gérer les urgences.
Le plus efficace est encore de bien sécuriser l'entrée de l'immeuble. La plupart du temps, les toxicomanes abandonnent rapidement leurs tentatives d'intrusion lorsqu'ils se rendent compte qu'il n'y a rien à faire, on n'entre pas ! Mais cela a un coût pour la copropriété.
oOo
Ce cas d'intrusion n'est hélas pas exceptionnel dans ce quartier. Il est un problème dont la solution n'est pas facile à trouver. Repousser les usagers de drogues dans un autre endroit ne résout rien et la répression n'a rien résolu non plus. C'est pourquoi Action Barbès pense que la piste de la salle de consommation à moindre risque qui devrait s'installer au 39 boulevard de La Chapelle est intéressante. Elle pourra sans doute éviter qu'un grand nombre de ces situations se produisent.
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Salle de conso : point de la situation à la rentrée
Pour bien des sujets, la rentrée de septembre est le moment des bonnes résolutions mais aussi l'occasion de faire le point sur ce que nous avons un peu délaissé pendant l'été !
Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) va son train de sénateur. Inutile de rappeler ici les péripéties de l'hiver et du printemps 2014 (voir là). Le texte de loi traitant de Santé publique incluant des dispositions à propos de la mise en place des SCMR sera présenté au Conseil des ministres en septembre pour un examen au printemps 2015 par le Parlement. Rien de bien nouveau jusque là mais quelques détails ont quand même filtré si on en croit la dépêche AFP du 29 Août dernier et le projet de texte lui même qui a fuité dans la presse.
A ce stade, deux informations doivent retenir notre attention.
La mise en place de ce type d'établissement ayant pour objectifs (mais pas seulement) la réduction du risque lié à l'injection de drogues sera "expérimentale" pour une durée de 6 ans. L'autorisation de lancement et d'ouverture de projets sera donnée par Décret du ministère de la Santé. On ne touche donc pas à la très répressive Loi de 1970. Ni la dépêche de l'AFP ni les articles publiés dans la presse sur le sujet ne mentionnent les dispositions légales à mettre en place pour que la détention de drogue et son utilisation par les toxicomanes ne tombent sous le coup de cette Loi de 1970. Autrement dit, que la police puisse agir dans un cadre légal clair d'une part, que les usagers de drogues puissent aller à la SCMR sans crainte de problèmes avec cette même police d'autre part. Espérons que le texte de la loi éclaircira cette question fondamentale.
Il faut noter aussi que le projet de loi ne semble pas comporter de limitation du nombre de SCMR qui pourraient être installées en France. Jusqu'à présent, chacun s'accordait à penser que Paris, ville candidate pour cette "expérimentation", serait l'unique projet. Le projet de loi semble ouvrir des perspectives plus larges et des villes comme Bordeaux ou Marseille, qui avaient fait aussi acte de candidature, pourraient peut-être à leur tour envisager une ouverture de SCMR. Ce serait là un cas de figure intéressant car il pourrait sans doute mettre fin à la lamentable récupération politicienne des détracteurs du projet.
En juillet, la Fédération Addiction a brièvement publié des informations à propos des programmes de réduction des risques dans le monde, notamment en Australie, et le journal gratuit 20minutes a publié un article très bien renseigné sur les expériences discrètes françaises.
Enfin, pour se convaincre de l'utilité des SCMR s'il en était encore besoin, voilà un article publié par Le blog des médecins qui est très clair.
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Parvis de la Gare de l'Est : "1914-2014, Du pain & des liens" !
Outre le colloque "Gares en Guerre 1914-1918" et l'exposition "Le 10e dans la Guerre", un projet présentera, à partir de vendredi après-midi, d'une part, le rôle essentiel de la gare comme "sas" entre le front et l'Arrière et, d'autre part, la question de l'alimentation des soldats pendant la Grande Guerre.
Cet événement "1914-2014, Du pain & des liens" vous sensibilisera au rôle de la nourriture durant la Première Guerre Mondiale, devenant un moment de partage et le symbole de la solidarité entre les permissionnaires et la population civile. Et c'est à la Gare de l'Est, carrefour entre les soldats mobilisés et leurs familles, que sont exprimées ces émotions, entre les départs, les retrouvailles et les peurs.
Cet événement se déroulera sur le parvis de la Gare de l'Est du vendredi 5 septembre à partir de 14h jusqu'au dimanche 7 septembre (chaque jour dès 9h), et se composera d'un parcours dans un univers sonore et participatif. Les visiteurs et les passants seront ainsi conviés à un univers sensoriel, inspiré par le travail d'Emmanuelle Cronier (Maître de conférence en histoire contemporaine à l'université Picardie-Jules Verne) avec une scénographie conçue par les étudiants de l'une des plus grandes écoles d'art et de design en Europe, l'Ecole Boulle.
Cliquez sur l'affiche pour télécharger le programme détaillé.
Ouvert dès 14h vendredi 5 septembre, l’événement sera inauguré à 18h. A 19h, vous pourrez assister au concert de l'Orchestre d'harmonie du chemin de fer du Nord.
Plusieurs visites guidées (du parcours mais aussi de la Gare de l'Est, du quartier des 2 Gares) sont proposées pendant cette exposition. L'inscription pour ces visites (dans la limite des places disponibles) se fait en cliquant soit sur les liens dans le programme téléchargeable ci-dessus soit sur le site de "Rails et histoire" ici.
Vous pourrez également y découvrir, en avant-première (avant son exposition au musée La Piscine de Roubaix) l'oeuvre "Wool War One" de la plasticienne Délit Maille, qui sera présente à la Gare de l'Est le dimanche 7 septembre à 15h pour présenter son projet (Délit Maille vous invite également à découvrir sur sa page Facebook les différents personnages de "Wool War One").
© Délit Maille
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Exposition "Le 10e dans la Guerre"
Outre le colloque "Gares en Guerre" qui se déroulera dans la 2e moitié de la semaine (cf. notre article du 31 août), la Mairie du 10e présente des photographies d'époque du 3 au 24 septembre, pour illustrer l'impact sur le 10e, arrondissement sans doute le plus touché de Paris, du fait de la présence sur son territoire des gares de l'Est et du Nord.
Le vernissage de cette exposition "Le 10e dans la Guerre", proposée par la société historique du 10e Histoire & Vies du 10e et avec la collaboration de Rails et histoire, aura lieu à la Mairie du 10e:
le jeudi 4 septembre à 19h
(Invitation téléchargeable ici)