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Mais pourquoi faisaient-ils la queue, sous leur parapluie, attendant d'entrer dans la nouvelle et sympathique librairie de Château Rouge, "Le Pied à Terre" ? "Ah, je les remercie de leur patience, la météo n'était pas avec nous", dit Lucie, l'un des trois piliers de la nouvelle librairie.
L'évènement a eu lieu samedi 30 janvier dernier, et ces patients lecteurs attendaient de rencontrer la stupéfaction éditoriale du moment, Hervé Le Tellier, auteur de "L'Anomalie", Prix Goncourt, livre phénomène déjà tiré - et vendu - à 820 073 exemplaires. Et chacun voulait le sien, bien sûr, et l'auteur dédicaçait à tour de stylo, avec une extrême gentillesse.
Le tout dans le plus grand calme, covid oblige ! Cette grande librairie, malgré sa superficie était limitée à …12 personne à la fois ! Avec évidemment hydrogel et masque. Alors pour la bousculade, "et moi "et moi ! " avec son livre qu'on passe sous le bras de l'auteur pour ne pas rater "son" autographe, et les "j'en profite pour farfouiller dans la librairie", vous repasserez.
Non, tout cela était d'un calme et pour ainsi dire germanopratin, à 40 mètres du métro Château Rouge.
Deux questions subsistent. - Comment Lucie, Thibaud et Julien, les boss, ont-ils convaincu Hervé Le Tellier de venir signer dans cette encore trop peu connue librairie, mais dont la réputation s'étend ? Sûrement pas pour vendre ce samedi ces 73 exemplaires de plus !
- Pouvez vous encore acheter L'Anomalie au "Pied à Terre" ? Mais oui, les patrons vous ont gardé quelques exemplaires … mais Hervé Le Tellier est reparti samedi à 17 h, comme prévu.
Ah ! Faut se tenir au courant ! Inscrivez vous sur la "lettre d'info" du Pied à Terre pour savoir quand est le prochain évènement …
Le Centre Pompidou propose une visite en ligne de l’exposition Matisse, comme un roman, exposition qui célèbre le 150e anniversaire de la naissance de l’artiste (1869-1954). La commissaire de l’expo Aurélie Verdier parcourt les salles et présente sa sélection de dix oeuvres dont l’autoportrait de l’artiste (1906), portrait de femme à la voilette (1927), la Blouse roumaine (1940), des sculptures, les Dos (de 1909 à 1931), ou encore les découpages de couleurs. Suivez-là attentivement au long de ces quelque douze minutes.
Portrait de femme à la voilette (1927)
Pour fouiller davantage l’univers des découpages d’Henri Matisse, vieillissant, il a déjà quatre vingt ans alors, nous vous proposons un article lu sur la page de Franceinfo, au registre culture, datant de 2013 et signé Léo Pajon. Il est intitulé Pourquoi les découpages de Matisse sont plus intéressants que ceux de vos enfants. De simples feuilles découpées. Les dernières œuvres d'Henri Matisse paraissent simplissimes... mais sont aussi géniales.
Dommage que la vidéo de la BBC à la fin de l’article ne soit plus disponible pour voir les vitraux de la Chapelle du Rosaire à Vence. Nous pallions la défaillance de nos amis anglais (!) par ce joli reportage de France 2 du 13h.
L’exposition aurait dû fermer le 22 février 2021. Aurons-nous le temps de la voir in situ ?
Peut-être, comme nous, vous attendiez la réouverture du musée Jacquemart-André, pour admirer les œuvres de Turner, en grande partie prêtées par la Tate Gallery de Londres et mises en sommeil par le confinement, et bientôt, malheureusement, le second confinement. Le site du musée annonçait une fin de l'exposition pour le 11 janvier. Au retour des vacances on pensait qu'on aurait le temps, mais hors mis la période estivale qui a représenté une « fenêtre de tir » miraculeuse pour les amateurs, le musée a été très vite refermé le 30 octobre. Déjà, le site officiel communique sur l'exposition suivante, à savoir Paul Signac, le pointilliste (du 5 mars au 19 juillet 2021 si le virus ou le vaccin nous y autorise). Adieu, Turner.
Conformément aux directives gouvernementales, le Musée Jacquemart-André reste fermé jusqu'à nouvel ordre.
Même punition pour les musées de la Ville de Paris : Catacombes, Crypte archéologique de l'Ile de la Cité, Maison de Balzac, Maison de Victor Hugo, Musée Bourdelle, Musée Carnavalet, Musée Cernuschi, Musée Cognacq-Jay, Musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean Moulin, Musée de la Vie romantique, Musée d’Art Moderne de Paris, Musée Zadkine, Palais Galliera, Petit Palais.
Nous vous proposons donc la visite virtuelle, si comme nous vous avez raté le bon moment. Elle dure environ vingt-cinq minutes, merci au Scribe Accroupi !et à Pierre Curie, le conservateur du musée.
Joseph Mallord William Turner, plus connu sous le nom de William Turner ou de ses initiales J. M. W. Turner, né vers le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 dans la même ville, est un peintre, aquarelliste et graveur britannique, en bref par wikipedia.
Le musée Jacquemart-André présente des huiles, une vingtaine, mais surtout des aquarelles (60), dont certaines étaient très intimes, expérimentales même. Elles dénotent un grand modernisme, un penchant pour l'abstraction, tant le sujet est flou parfois, peu explicite. On est très loin de la petite aquarelle représentant une vague caressant trois rochers sur une plage vide... Ici, d'un côté, nous avons de grandes aquarelles, commandées par des aristocrates anglais, fortunés, sensibles au romantisme et qui apprécient le talent de Turner. Ils lui commandent de grands paysages, leurs terres, la nature sublimée. Les plus intimes, de l'autre côté, sont des formats plus discrets, et longtemps gardées à l'abri des regards.
La lagune de Venise (détail) que Turner représentera inlassablement
Vous entendrez plusieurs fois Pierre Curie évoquer Claude Gellée dit le Lorrain (1600-1682), qui aurait constitué une inspiration non négligeable pour Turner. Notamment dans les perspectives et le traitement de la lumière. Le Lorrain a une vie étonnante. On sait qu'il n'était pas vraiment destiné à la peinture mais plutôt à la … pâtisserie, si les aléas de son apprentissage à Rome ne l'avait pas mis en contact avec le peintre Agostino Tassi, pour lequel il broyait les couleurs. Autre originalité de cet artiste, une fois reconnu, il constituera un recueil en reproduisant chacune de ses œuvres en dessin, Le Liber Veritalis, précisant le thème, la date, le commanditaire, pour déjouer les faussaires... Une mine pour les historiens de l'art.
Le commentaire nous amène à comprendre par ailleurs combien les peintres et les artistes de l'époque, en général, étaient curieux de découvrir les œuvres présentées dans les musées européens. Et bien sûr s'en inspiraient. «Faire le tour» était indispensable, pour qui en avait les moyens. Le blocus continental imposé par les guerres napoléoniennes retardera Turner dans cette découverte.
Il est intéressant de noter que si certaines œuvres de Turner, étudiées aujourd'hui, ont pu conduire à classer Turner parmi les précurseurs des impressionnistes, il ne l'était pas du tout dans ses toiles officielles. Les impressionnistes des années 1870 n'avaient jamais vu les toiles les plus impressionnistes du peintre, puisqu'elles reposaient dans les réserves de la Tate, au mieux. Elles sont restées tout au long de sa vie des œuvres expérimentales, cachées au grand public.
San Giogio Maggiore (détail) : la palette de couleurs des impressionnistes.
N'hésitez pas à explorer les sites des musées, ils sont nombreux à avoir fait un effort considérable pour inviter leur public habituel, privé de visites, à découvrir leurs expositions, privées elles de public.
Confinée certes mais variée, la culture. Aujourd’hui nous proposons une sélection de concerts de jazz. Il existe en France de nombreux festivals de jazz. En 2020, tous ou presque ont été annulés, parfois reportés. D’autres ont organisé des sessions filmées. En voici quelques uns, enregistrés à Coutances en septembre, que nous avons écoutés et que peut-être vous apprécierez, comme nous.
Au printemps, à Coutances, en Normandie, a lieu habituellement "Jazz sous les pommiers". Le rendez-vous était pris pour le week end de l’Ascension depuis presque quarante ans, on y accueillait toutes ces dernières années des milliers de spectateurs heureux d’entendre des artistes mondialement célèbres ou des musiciens locaux. Une belle diversité de culture et de jazz. En 2020, rien. Pandémie. Dans le Cotentin comme ailleurs, les restrictions sont implacables. Par la grâce d’un déconfinement éphémère, Coutances a connu en septembre un week end de jazz, concentré automnal du festival de mai annulé. Nous avons choisi trois sessions.
Jacky Terrasson Trio Concert du 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances pour la présentation de l'album 53 (allusion à son âge). Avec Jacky Terrasson (piano), Lukmil Perez (batterie), Sylvain Romano (contrebasse).
Hasse Poulsen "Tom's Wild Years", hommage à Tom Waits Une création présentée le 18 septembre 2020 au Théâtre de Coutances. Avec Hasse Poulsen (voix, guitare), Fidel Fourneyron (trombone), Peter Corser (saxophone ténor, clarinette, voix), Bent Clausen (vibraphone, marimba, banjo, voix), Emmanuel Borghi (claviers, piano), Damien Varaillon (contrebasse), Timothy Lutte (batterie, percussions).
Vincent Peirani Living Being II "Night Walker" Concert du 19 septembre 2020 à la Salle Marcel-Hélie de Coutances. L'accordéoniste présente Night Walker, le deuxième album de son fabuleux quintette Living Being. Avec Vincent Peirani (accordéon), Émile Parisien (saxophone), Tony Paeleman (Fender Rhodes), Julien Herné (basse), Yoann Serra (batterie).
Pour les amateurs frustrés de ne pas avoir pu participer aux concerts de cette année déplorable, voici des liens qui peuvent vous permettre de retrouver quelques uns de vos artistes préférés.
À la Villette, Michel Portal, son saxophone et ses amis pour fêter ses 85 ans, c’est ici :
Toujours à la Grande Halle de la Villette, Christophe del Sasso et son Big Band revisitent l’album « Africa/Brass » de John Coltrane, c’est là :
Vous pourrez trouver d’autres captations réalisées à la Villette (juillet 2020) et à Vienne (juillet 2020), sur le site de France Television.
Pour les encore longues soirées d’hiver, un pièce de Sacha Guitry, qui en plus de distraire, rend hommage à Claude Brasseur récemment disparu. C’est une pièce enlevée, intelligente, qui met en scène les problèmes de famille et de transmission entre génération. Que du banal, mais bien écrit. Des acteurs, les Brasseur, père et fils, très en forme.
Visible sur France.tv jusqu’à fin mars, comme si vous étiez dans un fauteuil d’orchestre au théâtre Edouard VII, en 2008.