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Actualité - Page 33

  • Projet de salle de consommation de drogues à moindre risque

    Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque a refait surface dans la campagne électorale et on pourrait s'en féliciter si c'était là l'occasion d'un véritable débat. Mais les opposants au projet n'y sont manifestement pas prêts et la récupération politicienne électoraliste va grand train. Qu'on en juge.

    Le 5 Février, le candidat tête de liste dans le 10e arrondissement pour le parti politique nouvellement créé Paris Libéré, Serge Federbusch, a organisé une réunion dite "débat sans tabou" sur le sujet que ces opposants, n'ayant pas très bien compris la nature exacte du projet, persistent à appeler "salle de shoot". Présents à ce débat, le politicien Charles Beigbeder et le président de l'association "Parents contre la drogue". Mais de spécialistes médecins addictologues, psychologues voire associations chargées de gérer des projets similaires, point. "Débat sans tabou" mais à sens unique. Nous n'avons à ce jour pas trouvé de propositions concrètes issues de ce "débat".

    Le même jour, Deborah Pawlik, candidate tête de liste dans le même arrondissement mais pour le compte cette fois de l'UMP, organisait une "opération coup de poing" boulevard de La Chapelle. On pourrait dire que nous avons mauvais esprit en faisant remarquer que Mme Pawlik et M. Federbusch sont en concurrence directe pour ces élections puisque ce dernier agit en dissidence du parti sous l'étiquette duquel il a été élu en 2008, à savoir l'UMP. Même sujet, même date, disons qu'il s'agit d'une heureuse coïncidence.

    N'ayant pas participé à la réunion organisée par M. Federbusch, nous n'en dirons pas plus. Par contre, à l'occasion de son "opération coup de poing", Mme Pawlik a fait diffuser un texte par courriel et un tract qui nous permettent de mieux connaitre sa position sur le sujet. Nous ne pousserons pas l'autoflagellation jusqu'à diffuser ce texte tant il est dans le déni de la réalité et empreint de mauvaise foi, mais nous pouvons le commenter.

    Mme Pawlik fait semblant de croire que l'éventuelle élection de Mme Hidalgo serait suffisante pour relancer le projet et le voir se concrétiser rapidement. C'est là une intoxication à destinées politiciennes électoralistes puisque en l'état actuel des choses, la reprise du projet ne peut se faire dès lors que la loi de 1970 n'a pas été modifiée. Cela ne dépend pas de la mairie de Paris mais du gouvernement et du Parlement. Mais Mme Pawlik n'est pas à ce détail près.

    Mme Pawlik prétend ensuite que le quartier serait condamné, sans bien préciser le type de condamnation d'ailleurs, mais il y a fort à parier qu'elle voit des hordes de toxicomanes et de dealers se ruer dans le 10e arrondissement. Jouer sur la peur du citoyen électeur fait aussi partie des actes à destinées politiciennes électoralistes.

    Ensuite, dans un français très approximatif, Mme Pawlik nous propose deux alternatives (sic) : "mise en place d'une structure d’accueil, de prévention, de suivi et d’accompagnement des toxicomanes, portée dans le cadre d’un projet “inter-arrondissement” {ndlr : arrondissement sans s} et "à l’extrémité nord de l’hôpital Lariboisière", c'est à dire en gros un projet édulcoré par rapport au projet actuel,  sans autorisation d'y prendre de la drogue pour les toxicomanes, toutes choses qui ont déjà fait par le passé l'objet de nombreuses expériences sans résultat probant, dans le 18e voisin par exemple où d'ailleurs une structure assez semblable à ce qui est proposé devrait ouvrir ses portes sous peu.. A croire aussi que Mme Pawlik ignore le grand projet de restructuration des hôpitaux Saint Louis Lariboisière Fernand Widal de l'AP-HP et qui concerne directement le secteur Nord de Lariboisière où un nouveau bâtiment devrait être construit.

    Enfin, la philosophie de Mme Pawlik et à n'en pas douter celle de son parti, est clairement explicitée dans sa conclusion : faire du quartier des deux gares, comme elle appelle cette zone, un lieu réservé au développement économique, le tirant selon elle "vers le haut" alors qu'un projet concernant les toxicomanes le tirerait vers le bas.

    La mauvaise foi, le déni de réalité l'emportent et on peut être triste qu'un réel débat contradictoire entre personnes responsables ne puisse être mis sur pied. Il est triste aussi de constater que les opposants au projet ne voient pas qu'il s'agit d'une question de santé publique générale et qu'ils se contentent de défendre des intérêts particuliers.

    En attendant, nous vous proposons un petit clip de 3 minutes qui nous ramène à cette réalité. Il nous dit pourquoi le projet de salle de consommation à moindre risque pour les toxicomanes est bénéfique pour les habitants du quartier Barbès et au-delà, mais aussi pour les toxicomanes eux-mêmes. Certaines images au début sont assez dures mais il nous faut regarder, nous, la réalité en face.


    A MOINDRE RISQUE par agathonart

  • À la mémoire des victimes de l'Holocauste

    Aujourd'hui, lundi, ce 27 janvier 2014 est, comme tous les ans, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste.

    Cette date a été décidée par l'Assemblée Générale des Nations Unies, dans sa résolution intitulée "Mémoire de l'Holocauste" et adoptée le 1er novembre 2005. Rappelons que le 27 janvier 1945, le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau fut libéré par l'Armée Rouge. Cette date du 27 janvier est désormais importante et nous permet de penser à cette tragédie sans pareil, qui ne pourra jamais être effacée. Ce souvenir de la Shoah nous permet aussi de rendre aux victimes l'hommage qu'elles méritent, d'évoquer ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents et de penser à leur calvaire. Cet Holocauste s'éloigne dans le temps. Nous devons donc continuer de penser aux persécutions, aux sévices et aux exterminations perpétrés par la barbarie nazie dont des millions de Juifs et de membres d'autres minorités ont été les victimes. Ce souvenir est un garde-fou pour l'avenir de l'Humanité et la dignité humaine.

    76 000 Juifs présents en France, dont plus de 11 400 enfants juifs, furent victimes de la Shoah et déportés de France; plus de 4 000 d'entre eux furent arrêtés à Paris par les policiers et les gendarmes français lors de la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1942. D'autres rafles suivirent, et ce jusqu'en juillet 1944. Au total, 6 100 enfants parisiens ont été arrêtés dans Paris, avec leurs familles, et assassinés à Auschwitz parce qu'ils étaient juifs.

    Pour ceux et celles qui souhaiteraient approfondir ce douloureux sujet, ils peuvent consulter la publication "Les 11 400 enfants Juifs déportés de France", téléchargeable sur le site de la Ville de Paris, et fruit d'un important travail de mémoire effectué par l'association "Les fils et filles des déportés juifs de France" de Serge et Beate Klarsfeld. 

    Le 10e arrondissement paya un lourd tribut avec plus de 700 enfants arrêtés, dont 75 tout-petits qui n'eurent pas le temps de grandir pour fréquenter l'école (pour le 9e et le 18e, respectivement près de 150 et 700 enfants furent déportés). L'exposition organisée par l'Association Pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés du 10e (AMEJD), encore visible dans le hall de la Mairie du 10e, montre les visages de ces enfants du 10e, victimes de la Shoah, et rappelle le cas échéant le nom de leur école (e.g. Aqueduc, Louis Blanc, Chabrol etc.).   

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    Dans ce contexte, les Élus du 10e ont commencé hier, dimanche 26 janvier, à rendre hommage à ces enfants déportés du 10e et honorer leur mémoire.

    La première cérémonie se déroula à 10 heures devant la plaque commémorative du bâtiment situé au 9 rue Guy Patin, qui fut un foyer d'écoliers juifs de l'Union Générale des Israélites de France. Nous avions déjà évoqué en détail ce lieu, l'année dernière lors de la Commémoration du 70e anniversaire de la rafle du 10 février 1943 au cours de laquelle 11 enfants y furent arrêtés. Depuis l'année dernière, la plaque commémorative a été déplacée pour être apposée sur le mur extérieur donnant sur la rue, et y être plus visible.

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    Les Élus du 10e se rendirent ensuite, pour une deuxième cérémonie à 11 heures, au jardin Villemin. Une stèle y est présente, dans l'entrée principale du jardin, et rappelle la déportation des enfants du 10e, et notamment celle des 75 tout-petits enfants, trop jeunes pour être scolarisés. Ce fut un recueillement vraiment chargé d'émotion, lors de la lecture de leurs noms par deux militantes de l'AMEJD.   

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    Accompagné d'Eric Algrain (Adjoint du 10e en charge de la démocratie locale, de la vie associative et des personnes en situation de handicap) et d'Alain Lhostis (Élu du 10e en charge de la Politique de la Ville et Conseiller de Paris), le Maire du 10e, Rémi Féraud, a alors déposé une gerbe.   

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    (sur la photo, au premier plan et de droite à gauche, les Élus Rémi Féraud, Eric Algrain et Alain Lhostis)

     

    Dans le 10e, la célébration de cette Journée internationale à la mémoire des victimes de l'Holocauste est aussi dédiée aux jeunes générations, avec des visites et des témoignages de survivants dans les écoles, afin de partager ce devoir de mémoire avec les enfants et les jeunes du 10e.

    L'Holocauste fait partie de notre mémoire nationale et européenne: gardons à l'esprit le souvenir de ces moments effroyables et douloureux de notre Histoire...

  • Drogue en France : où en est-on ?

    130 000 morts chaque année à cause de la drogue ! Voilà ce qu'annonce dans une interview donnée le dimanche 5 janvier au cours du Grand Soir 3 le docteur William Lowenstein, addictologue, Président de SOS Addictions.

    Personne ne peut contester que les actions menées depuis des décennies contre ce fléau n'ont donné aucun résultat. Les trafics sont en expansion, le renouvellement des produits une réalité sans fin, les conséquences de tout cela incalculables. Dans cette séquence de quelques minutes, William Lowenstein décrit de façon très claire la situation et propose des pistes pour aborder le problème.

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    France 3 ne donne pas de code pour l'insertion des vidéos. Aussi, un lien vous est proposé avec le site de Francetvinfo en cliquant sur l'image - le reportage commence à 11mn09 (le cannabis) et l'interview à 13mn20.

  • Une coopérative, pas une boutique

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    Un événement qui mêle le repas de quartier, l’opération pédagogique, la discussion entre gastronomes, la rencontre entre copains : ce samedi 18 janvier, par une température d’une exceptionnelle clémence, la Coopérative de la Goutte d’or ouvrait ses portes pour son second jour d’inauguration.

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaParmi les quelques dizaines de personnes passées découvrir le lieu, cet après-midi là, on trouve des adeptes du bio, souvent des adhérents des Amap du quartier ; de simples curieux, du 18e arrondissement, mais parfois aussi d’arrondissements limitrophes ; des lecteurs du 18e du Mois et des adhérents d’Action Barbès ; des « figures » du quartier, à l’instar de Jacky Loubaud, guide touristique de la Goutte d’or ou du patron de l’Ecomusée… Deux musiciens, Denis Petitmermet et Marino Zappellini, assurent l’animation musicale.

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  • Les vœux 2014

    On dit que les vœux présentés au Président de la République tout au long du mois de janvier sont un véritable marathon ! A une toute autre échelle, nous avons suivi cette année encore les vœux en mairie du 9e, 10e et 18e arrondissements car nous y étions invités. C’est notre petit marathon à nous !

    Dans au moins deux arrondissements, 9e et 18e, la situation était particulière puisqu’aussi bien pour Jacques Bravo (9e) que pour Daniel Vaillant (18e), il s’agissait là de leur dernière adresse à leurs administrés en tant que maire, ne sollicitant pas le renouvellement de leur mandat en mars prochain.

    A l’approche des municipales, ces vœux étaient bien sûr extrêmement politiques, quoique.

    Le marathon a commencé le jeudi 9 janvier dans le 9e.

    Voilà 13 ans que Jacques Bravo est maire du 9e mais il était Conseiller de Paris dès 1983. L’émotion était donc très présente en ce jeudi dans la salle Rossini archi-pleine à la mairie du 9e. Le discours de Jacques Bravo fut assez consensuel, rappelant quelles étaient ses propres valeurs mais aussi celles de la République. A son habitude, il n’a pas pu s’empêcher de faire un peu d’autosatisfaction sur ce qui a été fait depuis 13 ans dans l’arrondissement mais reconnaissons volontiers que le 9e s’est vraiment réveillé ces dernières années. Il n’est d’ailleurs pas le seul politique à tomber dans ce travers. Le discours était aussi quelque part une transmission de flambeau puisqu’à côté de lui se tenait Pauline Véron, candidate à la mairie du 9e pour le Parti Socialiste. Transmission de flambeau dont Jacques Bravo n’a pas manqué de rappeler, à juste titre, qu’il dépendait de la décision des électeurs. Pour terminer son laïus, il a repris quelques phrases de la chanson de Barbara « Ma plus belle histoire d’amour … c’est vous ». Les plus émotifs auront sans doute versé une larme mais la chose était bien vue tant les contacts entre le maire et les habitants du 9e sont cordiaux voire même chaleureux quelque soit leur opinion politique.

    Le buffet offert aux habitants est comme chaque année pris d’assaut et bien peu fourni !

    Le marathon s’est poursuivi le mardi 14 janvier dans le 18e.

    Ambiance chaleureuse et énormément de monde à la mairie du 18e en ce mardi en fin d’après-midi pour les vœux du maire, Daniel Vaillant. Tout le microcosme socialiste du 18e arrondissement était là : Bertrand Delanoë, maire de Paris et élu de l’arrondissement, Lionel Jospin, ancien Premier ministre, Claude Estier vieux grognard de la mitterrandie, Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris et actuelle première adjointe au maire de Paris, Christophe Caresche, député, et bien d’autres, y compris les élus de l’opposition. On sent que cette cérémonie des vœux se déroule dans un milieu acquis à la gauche et le seul nom de Bertrand Delanoë déclenche un tonnerre d’applaudissements. A son habitude, Daniel Vaillant remercie beaucoup. Si on a mauvais esprit, on peut dire que c’est l’annuaire du 18e qui y passe, mais ainsi est la tradition ici. Nulle autosatisfaction dans ses propos à la veille de son départ de son poste de maire, celui qu’il a par-dessus tout aimé, affirme t-il, juste le sentiment du devoir accompli. Pas de propos politique à proprement parlé, une obligation de réserve, dit Vaillant, nous sommes si près des élections de mars. L’actuel premier adjoint, Eric Lejoindre, candidat à la succession de Daniel Vaillant, semble ravi. Le maire sortant lui a souhaité pleine réussite.

    Les buffets sont nombreux, servis par les jeunes du lycée professionnel hôtelier Belliard, embauchés pour l'occasion, mais également peu fournis.

    Voir aussi l'article de dixhuitinfo.com

    Le marathon se termine le jeudi 16 janvier dans le 10e.

    La mairie du 10e est un immense bâtiment de l’extrême fin du XIXe siècle symbolisant la IIIe République triomphante. L’ambiance ici est différente de celle des autres mairies, on est en famille. Chacun semble se connaitre, s’embrasse, se présente vœux et encouragements. Tous les conseillers d’arrondissement sont là, parlant en complicité avec tout le monde et l’unique représentant de l’opposition est aussi à l’aise que les autres. La République est bonne fille et c’est tant mieux. Le maire, Rémi Féraud, sans tomber dans l’autosatisfaction, ne manque pas de rappeler tout ce qui a été fait au cours de 2013 dans l’arrondissement avec une certaine jubilation. Candidat à sa propre succession, il ne manque pas non plus de mentionner tout ce qui sera réalisé en 2014, quelque soit le résultat des élections de mars prochain. De ce discours très convenu, retenons quand même une information intéressante. En 2014, dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale, la gare de l‘Est accueillera une grande exposition à propos des soldats partis de cette gare pour le front et dont beaucoup ne sont pas revenus. Les écoles du 10e seront impliquées dans ce projet. Le grand tableau d’Albert Herter récemment restauré est aujourd’hui en bonne place dans le hall de la gare. Il reste le témoignage de ce qui s'est passé là.

    Le buffet dans la mairie du 10e est très bon et très bien approvisionné.

    Aussi est-ce sur cette bonne note que nous avons terminé notre marathon.

    paris,voeux

    "Le départ des poilus" par Albert Herter 1926
    exposé à la gare de l'Est

  • Drogue, réduction des risques et argent public

    Les adversaires de l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes au 39 boulevard de La Chapelle n'ont de cesse de critiquer un mauvais usage de l'argent public pour un tel projet.

    Regardons la question de plus près.

    Dans l'entretien qu'il nous a accordé en Juillet 2013, Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement, indiquait que le budget de fonctionnement de la SCMR se montait à 800 000€ par an. L'association GAIA qui devrait gérer cette salle prévoit de recevoir entre 80 et 100 personnes par jour, 7 jours sur 7, avec comme équipe permanente 2 accueillants moniteurs éducateurs, 2 éducateurs, un infirmier et un agent de sécurité, soit au total 6 personnes.

    Le but d'une SCMR est, entre autres, de réduire la transmission du virus du Sida. Un simple calcul, certes un peu cynique, nous montre l'intérêt financier d'un tel équipement : le traitement d'un(e) séropositif(ve) est intégralement pris en charge par la Sécurité Sociale et aujourd'hui on peut estimer le coût moyen d'un tel traitement à 25 000€ par an dans le cas où le patient n'est que séropositif, c'est à dire sans complication par ailleurs. Il est facile de voir que si une personne de 30 ans est infectée par le HIV, doit être traitée en conséquence et a une espérance de vie de 30 ou 40 ans comme l'efficacité des traitements actuels le permet, alors le retour sur investissement (terme affreux s'agissant de santé publique) d'une SCMR est intéressant. Les brillants économistes sortiront leur calculette et leur taux d'actualisation préféré pour se convaincre que l'argent public dépensé là pour éviter des dépenses à la Sécurité Sociale déjà bien mal en point financièrement est donc bien employé. 

    La Plate Forme Globale pour les SCMR a d'ailleurs produit un argumentaire financier intéressant, notamment pour ce qui se passe au Canada. 

  • La presse locale (suite)

    Mi-novembre nous vous avons présenté le mensuel George & Lorette couvrant le 9e arrondissement. Aujourd'hui, parlons du 18e et d'un support différent : le dixhuitinfo.com.

    logo 18info.JPGLe dixhuitinfo.com fait partie de ces supports d'information qu'il est convenu de classer dans la catégorie 2.0. En clair c'est un site internet d'information qui couvre le très grand 18e arrondissement et ses quelque 200 000 habitants. C'est dire que la tâche n'est pas évidente. Est-ce encore dans l'optique des pionniers du Net qui voulaient que tout soit gratuit sur la toile ? Oui car l'information est gratuite sur le site pour le lecteur mais non car les fondateurs ont choisi le modèle économique de financement par la publicité. Autre défi.

    Le dixhuitinfo.com est un journal généraliste : politique, faits divers, culture, sports, etc... enfin toutes les rubriques classiques. Il comporte une section "18e pratique" très utile en bas de sa page d'accueil avec une liste assez complète des services proposés dans le 18e : théâtres, cinémas, musées, piscines, ...

    La ligne éditoriale reste neutre. Pas d'engagement particulier dans les articles ni d'éditorial fracassant. Demeure la difficile question du lien entre liberté d'expression et publicité. Le dixhuitinfo.com est très loin d'être le seul à être confronté à ce délicat problème. Nombre de grands magazines ont vu les L'Oréal et autres LVMH annuler leur campagne de publicité à cause d'articles un peu critiques à leur égard. Localement, et certainement avec des conséquences financières plus importantes, la problématique reste la même. Ce n'est pas faire reproche au dixhuitinfo.com que de souligner cette question qui est en fait toujours sans réponse depuis des années : le modèle économique des sites internet non-marchands.

    La structure qui gère le journal, organe de presse depuis juin 2010 avec attribution d'un numéro de commission paritaire,   est légère. Philippe Bordier en est le rédacteur en chef. Les articles sont préparés par des journalistes free lance et occasionnellement par des habitants de l'arrondissement.

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  • Vendredi, le défi de l'Histoire de France en 1 heure!

    Nous les avions malheureusement ratés, les comédiens de la compagnie La Gargouille, lors de leur passage en septembre dernier au Forum des Associations Forum Dix Sur Dix dans le 10e. Ce week-end là, ils avaient alors joué leur spectacle à deux reprises : dans le kiosque du square Villemin, puis le lendemain dans la Chapelle des Récollets; Retour sur ces moments en images sur leur site.

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    Les voici à nouveau pour ce spectacle "L'Histoire de France en Une Heure" qui promet d'être léger, original et drôle, et qui aura lieu ce vendredi 17 janvier à l'Espace Château Landon dans le 10e. Le prix est libre, c'est à dire que vous payez ce que vous voulez; vous pouvez soit appeler au préalable l'Espace Château Landon au 01 46 07 84 12 pour réserver, soit vous présenter le soir même pour le spectacle à 19h.

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  • Au loin, le périphérique..

    Vous avez totalement raison, le boulevard périphérique ne fait pas partie de nos axes civilisés. Ouvrons une parenthèse : Nous aimons revenir sur ce terme de la première décennie du 21e siècle, "axe civilisé", qui a marqué la Direction de la voirie et des déplacements parisienne (DVD) lors du passage de Denis Baupin à l'hôtel de ville comme adjoint au maire de Paris. A Barbès, nous en avons des souvenirs mitigés : mauvais pendant toute la durée des travaux, qui ont occupé le terrain pendant des années, et bons, au vu des résultats et de la réduction de la place des voitures dans l'espace public. Trois boulevards sur quatre dans notre quartier ont eu droit à un traitement civilisateur : Rochechouart, Magenta et Barbès. Cherchez le petit dernier ! Nous y reviendrons. Fermons la parenthèse.

    Le périphérique, c'est autre chose. Il ne passe pas à Barbès. Il n'est pas très civilisé non plus. Il génère de grandes nuisances tant sonores que chimiques, la pollution, les quantités de CO2, les particules fines, que dégagent les voitures, arrêtées ou en mouvement. Mais il nous arrive à tous de le prendre dès que nous devons sortir de Paris, partir en vacances, acheter un bien un peu encombrant dont les fournisseurs sont allés trouver l'espace nécessaire hors les murs, au-delà des "fortif's". 

    Pourquoi parler du périphérique ? parce que le 10 janvier a marqué le passage de sa vitesse limite à 70 km/h au lieu des 80 jusque-là. Une autre info (plus "people") ce jour-là a stoppé la polémique sur la limitation de vitesse qui commençait et c'est bien. Nous nous en félicitons, car à entendre certaines voix opposées à la limitation, on croyait bien que ces 10 km/h allaient changer nos vies. Merci à la rédaction du Parisien d'avoir fait le point sur le temps perdu. Jugez-en par vous-même : 

    périphérique.jpg

    Pas de quoi faire une dépression nerveuse, n'est-ce pas ? D'autant que les moments de la journée, où la voie est assez dégagée pour rouler à 70 km/h d'une traite sont rares...


  • Les seringues dans la rue

    St Bruno 1 web.JPGIl n'est hélas pas si rare de trouver des seringues usagées dans les caniveaux, les chantiers de voirie voire même quelque fois dans les halls d'immeubles. C'est pour cette raison, et ce n'est pas la seule, que l'implantation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes dans le 10e est un projet intéressant car potentiellement une solution à ce grave problème. Notre quartier n'est d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce problème comme nous le montre ce reportage du Parisien en date du 24 Avril 2013 : Cinq nouvelles seringues trouvées à Sevran.

    Mais que faire en présence de seringues usagées ? Un petit fascicule a été publié il y a 18 mois par une association suisse et adapté au public français par le Réseau Français de Réduction des Risques et la Plate-forme Mondiale pour les SCMR notamment. Cette brochure au graphisme sympathique fournit beaucoup de réponses très concrètes. Vous pouvez la télécharger en cliquant sur sa page de couverture ci-dessous :

    qui s y frotte ne s y pique pas.JPG

    ou la consulter en ligne

  • Où en est Vélib’ ?

    Sur le blog « Vélib’ & Moi », la mairie de Paris publie au son du clairon les résultats 2013 de l’exploitation de Velib’. Plus de 35 millions de trajets en 2013, soit une augmentation de 40% par rapport à 2010 ! Ces chiffres impressionnants cachent quand même une réalité moins satisfaisante et que les usagers ressentent bien depuis quelques mois.

    Personne ne conteste que Vélib’ soit une bonne idée et aussi un réel succès, non seulement auprès des Parisiens mais également auprès des touristes.

    Néanmoins, les chiffres globaux mirobolants annoncés triomphalement par la Mairie de Paris sont à pondérer par ce que chacun de nous, utilisateur de Vélib’, peut constater chaque jour.

    Plan stations Velib autour de Barbes.JPG

    Plan des stations Vélib' autour de Barbès

    Le problème n°1 est la disponibilité des vélos. Disons-le tout net, aux alentours de Barbès, les stations sont le plus clair du temps vides. Du carrefour Martyrs Rochechouart au carrefour Barbès même, en passant par le haut du square d’Anvers, côté 9e, les vélos sont aux abonnés absents. Idem dans le 18e où la butte reste un obstacle quasi insurmontable pour les cyclistes, rue de Clignancourt inclus (grande station devant le Carrefour). Enfin, dans le 10e, aux alentours de Lariboisière ou face au 39, boulevard de La Chapelle, la situation n’est pas meilleure. Les raisons de ce vide restent assez mystérieuses. La régularisation du trafic par JCDecaux est sûrement en cause, la « ré-alimentation » des stations ne se faisant pas en temps réel, ce que pourtant le système de gestion devrait permettre de faire. Y aurait-il pénurie de Vélib’ ? Suivant le quotidien Le Monde, 10 000 Vélib’ sur les 28 000 mis en circulation auraient disparu. La rumeur dit que nombre de ceux-ci seraient partis en Roumanie et en Bulgarie. Allez savoir. La mairie de Paris a démenti ce chiffre de 10 000 et confirmé que 18 000 vélos étaient en circulation, quantité qu’elle estime optimale pour le service. A se demander alors pourquoi 28 000 ont été mis en service en 2007/2008 ? Quoiqu'il en soit, il semble bien que le chiffre de 9000 vélos disparus soit le plus proche de la réalité, pour un coût de 1 million d'€ suivant le magazine Challenges.

    Le problème n°2 est l’état du vélo lui-même lorsqu’il est disponible. Sous ses allures de costaud, il est clair que Vélib’ est fragile et donc pas adapté aux mauvais traitements que bon nombre d’usagers lui font subir : changement de vitesse défaillant, chaîne qui saute, selle bloquée, éclairage hors service, freins aléatoires, …. bref, trouver un Vélib’ en bon état de marche n'est pas toujours facile. Sans parler des difficultés à retirer ou remettre le Vélib' de/dans sa borne ! Émettons l’hypothèse que si au départ Vélib’ était plus solide et donc certes plus cher, nous aurions eu des vélos de meilleure qualité et la ville de Paris des frais de réparation, voire de remplacement, moins importants.

    Tout cela ne doit pas nous décourager de l’utiliser. Ce mode de transport alternatif est à la fois très bon pour la santé et très bon pour l’environnement. Mais n’avons-nous pas le droit de dire à notre ami Vélib’ ce qui ne va pas ?

     

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  • Pigalle, une nouvelle donne ?

     

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    Bar branché à SoPi !

    Pigalle est à quelques encablures de Barbès et l’interaction entre les deux quartiers via le boulevard de Rochechouart est certaine. La Cigale, le Trianon, l’Elysée Montmartre ne font-ils pas le lien ? Regardons le quartier de Pigalle tel qu’il se présente aujourd’hui.

    Voilà quelques semaines que des articles publiés pour certains dans des journaux prestigieux nous parlent de ce que serait le nouveau visage de Pigalle côté 9e arrondissement : SoPi soit South Pigalle.

    Cela commence le 8 Novembre dernier avec un article paru dans la Sunday Review du très sérieux mais aussi très conservateur The New York Times qui, en présentant les changements intervenus dans le quartier, introduit l’idée que les branchés, les "hispsters", les bobos, tueraient l’esprit du lieu.  Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Les Inrocks dans un article acide cinq jours plus tard, critique reprise, mais de façon moins brutale, par le magazine Glamour - Enfin, c'est le JDD.fr qui fait le point le 26 novembre avec un article intitulé "Pigalle, le nouveau Marais ?"

    Plus près de nous, le mensuel Georges & Lorette nous a présenté le nouvel aspect de Pigalle dans son numéro 1 d’octobre 2013 sous le titre « South Pigalle, le temple de la nuit » et a également évoqué le sujet dans son numéro 3 de décembre 2013 avec le récent élu maire de la nuit, Clément Léon R.

    Que nous disent ces journaux sur le « nouveau » Pigalle ? Que les bars dits « à hôtesses » ont quasiment tous disparu et ont été remplacés par des endroits plus « fréquentables », branchés, en clair que la prostitution qui y sévissait s’en est allée, faisant perdre, pour certains, son cachet à Pigalle.

    Sans revenir trop en arrière, l’évolution du quartier pour devenir ce qu’il est aujourd’hui a commencé il y a une vingtaine d’années.

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