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  • Campagne législative : une interview de Seybah Dagoma

    Rappelant la dernière modification des circonscriptions électorales, nous avions présenté ici même plusieurs tableaux qui mettaient en lumière le regroupement du 10e arrondissement avec son voisin, le 3e. En image de fond se dessinait le départ de l'ancien maire du 10e, Tony Dreyfus, député de Paris plusieurs fois réélu avec une large majorité. Un temps où le cumul des mandats ne posait pas trop problème...car il ne faut pas chercher longtemps pour découvrir d'autres "cumulards", à savoir  : Jean Tiberi (5e) député-maire, Rachida Dati (7e) maire et députée européenne, Patrick Bloche (11e) député-maire, Philippe Goujon (15e) député-maire, Claude Goasguen (16e) député-maire, Daniel Vaillant (18e) député-maire, Roger Madec (19e) sénateur-maire. Gauche et droite se partagent ce défaut, avec une prédominance des hommes des deux côtés.

    Pour cette élection, on rebat les cartes, car le redécoupage a supprimé plusieurs circonscriptions dans Paris, trois pour être précis : on passe de 21 députés à 18, pour rapprocher  les secteurs au plus près  des 125 000 électeurs en moyenne. Dans le 3e arrondissement qui fusionne avec le 10e pour créer la 5e circonscription, le sort de Martine Billard, députée sortante de la 1ère circonscription qui disparaît en tant que telle, a été scellé par les commissions des partis chargées des nominations.

    Après une valse hésitation, le choix s'est porté sur Seybah Dagoma, depuis 2008 adjointe au maire de Paris, chargée de l'économie sociale et solidaire. Jeune femme de 34 ans, issue d'un milieu modeste, intelligente et persévérante, Seybah avait toutes les qualités pour entrer à l'Assemblée nationale et y faire bouger le curseur vers plus de parité.

    Nous l'avons rencontrée. Elle a bien voulu répondre à nos questions pour le blog d'Action Barbès.

    Action Barbès - Vous êtes avocate dans un cabinet d'affaires (est-ce bien toujours d'actualité ?) et parallèlement vous avez une délégation à l'économie sociale et solidaire à la Ville de Paris. Comment conciliez-vous ces deux activités ?

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    Seybah Dagoma - Je suis en effet avocate spécialisée dans les entreprises en difficulté. Actuellement, je n’exerce pas ce métier, je me consacre exclusivement à mon mandat. En tant qu’adjointe au Maire de Paris chargée de l’Economie sociale et solidaire, je développe une politique qui s’articule autour de trois axes: l’insertion par le travail et le lien social, le soutien à la création d’entreprises solidaires et l’innovation sociale, et enfin la solidarité internationale grâce au commerce équitable et à la consommation responsable. Au total, plus de 10.000 Parisiennes et Parisiens ont retrouvé un emploi grâce aux actions que nous déployons dans ce secteur dans la capitale depuis 2008. Si les électeurs m’accordent leur confiance, je ne cumulerai pas les mandats. Je serai députée, et je continuerai de défendre à l’Assemblée Nationale le droit à un emploi pour tous.

    Comment concevez-vous le rôle d'un député sur le terrain ? Aurez-vous une permanence unique et laquelle choisirez-vous (10e ou 3e arrondissement) ?

    D’ores et déjà,  en tant qu’élue parisienne, je tiens une permanence hebdomadaire. Pour moi, le lien permanent sur le terrain avec les habitants, les élus locaux, les associations, est  indispensable pour bien connaître les priorités des citoyens et y répondre efficacement. Si le 17 juin au soir, je suis élue, je resterai  comme dans cette campagne, présente, accessible et à l’écoute de vos préoccupations. C’est pourquoi, je tiendrai des permanences. Mon mandat sera placé sous le signe du dialogue. Je me ferai, à l’Assemblée nationale, l’écho des enjeux de notre circonscription et je vous rendrai compte de mon mandat chaque année.

    Dans le cadre de votre futur mandat de députée, quels sont vos centres d'intérêt, et quels projets de loi sont pour vous prioritaires ?

    En premier lieu, je soutiendrai les engagements de François Hollande, et par voie de conséquence, les priorités du gouvernement de Jean-Marc Ayrault dont je me sens entièrement solidaire : la jeunesse, l’emploi, la croissance économique, le logement, la justice et la santé. Par ailleurs, je serai force de proposition sur les préoccupations des habitants de notre circonscription parmi lesquelles : la préservation des services publics ; la lutte contre les ventes à la découpe ; le traitement humain des populations migrantes ; la lutte contre le décrochage scolaire ; le soutien aux familles monoparentales ; la prévention contre l’alcoolisme et la toxicomanie ; le partage harmonieux de l’espace public ; l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ou encore la lutte contre toutes les discriminations.

    Dans le 10e et plus généralement dans le Nord-Est parisien, les problèmes de drogue et de toxicomanie sont préoccupants, qu’en pensez-vous ?

    Il s’agit effectivement d’un problème préoccupant, et je soutiens totalement l’axe de fermeté contre les trafics de drogue récemment exprimée par Jean-Marc Ayrault. En tant que députée, j’interpellerai le Ministre de l’Intérieur Manuel Valls, ainsi que le nouveau Préfet de Police de Paris, Bernard Boucault, sur les moyens mis en œuvre pour les démanteler. Mais pour moi, outre la répression des trafiquants, il est indispensable de mettre en place une politique volontariste de prévention et d’aider les personnes dépendantes à s’en sortir. A cet égard, je rappelle que les élus de gauche à Paris, tant les élus locaux que les députés, soutiennent l’expérimentation de salles de consommation à moindres risques, à l’instar de ce qui a été fait dans d’autres grandes villes européennes, et qui a fait ses preuves. Comme vous le savez, une telle expérimentation nécessite l’accord de l’Etat, ce qui a toujours été refusé jusqu’à présent par le gouvernement de François Fillon.  Le changement politique intervenu le 6 mai avec l’élection de François Hollande, ouvre des perspectives nouvelles. Je m’engage donc à relancer, avec tous les élus de gauche à Paris, cette initiative d’expérimentation, dans une concertation globale avec tous les acteurs concernés (élus, professionnels de la santé, associations, riverains).

    Un regard sur le clip de campagne ? c'est ci-dessous avec des témoignages de ses militants.


    Lancement Campagne - Seybah Dagoma par seybah_dagoma

  • Une réunion politique réussie hier soir au théâtre Trévise

    paris,trévise,claire-morel,gérald-dahanLe président du comité de soutien de la candidate de la 1ère circonscription de Paris, Gérald Dahan, pouvait être satisfait : il a réussi l'animation de la réunion politique de Claire Morel. Des jeunes talents, comme Jules, Valerio Redon, des musiciens et des chanteurs, des comédiennes et musiciennes, Fany Cottençon et Sapho, des personnalités de la culture, Jean-Michel Ribes, se sont succédés sur scène pour une première partie de soirée très dynamique.  La culture est en effet un des piliers de l'action que compte menée Claire Morel si elle est élue députée à l'Assemblée nationale.

    paris,trévise,claire-morel,gérald-dahan,jean-michel-ribesJean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point, a clamé son attachement au retour d'une France apaisée, d'une France généreuse, satisfaite de retrouver ses principes de convivialité et de liberté. Plus tard, dans la deuxième partie, Claire Morel reprendra ses propos en développant ses idées. La culture est une opportunité et doit être une opportunité pour tous les citoyens, elle ouvre les esprits, attise la curiosité des enfants, forme la réflexion. Elle offre un langage pour échanger avec autrui.

    Les soutiens politiques qui ont suivi sur scène, en vidéo ou au téléphone, comme la nouvelle ministre de la culture, Aurélie Filipetti, en campagne dans sa Moselle natale, ont tous salué l'implication de Claire dans ses activités, son énergie sur le terrain à la rencontre des habitants, ceux qu'elle connaît bien dans le 9e mais aussi ceux des 1er, 2e et 8e arrondissements qui composent la circonscription. Elle est revenue brièvement sur le redécoupage d'une partie du 9e, le haut Rochechouart, désormais rattaché à la 18e circonscription et qui prive la candidate de précieux suffrages a priori favorables à son parti. Rémi Féraud, le maire du 10e, a ironisé sur la candidature d'une conseillère de son opposition municipale du 10e (UMP) en concurrence avec Pierre Lellouche, le député sortant, qui brigue le renouvellement de son mandat. Plusieurs candidats de droite ne faciliteront pas la mission de Pierre Lellouche et comme l'a laissé entendre Jacques Bravo, maire du 9e, il ne regretterait pas son absence, lui qui, entre 2001 et 2008, a souvent observé sa chaise vide au sein de son conseil d'arrondissement du 9e.

    Une réunion très réussie dans une salle pleine et enthousiaste. Bravo Claire et bravo Gérald Dahan.

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  • Rue des Gardes : on aménage

    La rue des Gardes prend naissance là où confluent les rues de Chartres, Caplat et de la Goutte d 'Or. On vous recommande en passant un coin de terrasse sur cet emplacement pavé qui comprend aussi une fontaine Wallace. Les travaux qui s'annoncent ne concernent pas cette partie de la rue mais le tronçon compris entre la rue Cavé et la rue Myrha. C'est un peu plus au nord, dans un secteur qui a vu la destruction de plusieurs immeubles et leur remplacement par d'autres qui ne sont pas toujours du goût des blogistes locaux (liens...). Nous ne connaissons pas suffisamment le dossier pour prendre parti.

    La voirie aménage le secteur, et c'est un signe que le calme doucement va revenir chez les riverains qui pendant plusieurs années auront du cheminer sur des trottoirs - quand ils étaient encore en place - bien encombrés. Mais on n'a rien sans rien, comme dit le dicton.

    Comme dans Paris en général, il s'agit ici aussi de faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite, en abaissant les trottoirs au droit des passages piétons, de réduire la vitesse des véhicules automobiles chaque fois que cela est possible ou nécessaire, comme près de l'école de la rue Richomme.

    Si vous devez circuler en voiture dans la Goutte d'or - ce qui n'est franchement pas recommandé - prenez vos précautions car des rues seront fermées à la circulation et détournées entre le 11 juin et le 3 août. Gare aux enlèvements !

     Cliquez sur l'affiche ci-dessous pour voir les dates précises des fermetures de rues.

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  • Campagne législative : une interview de Bastien François

    C'est le 24 mai avec le député sortant de la 18e circonscription de Paris, Christophe Caresche, que nous avions entamé notre série d'articles sur la campagne des élections législatives. Nous restons dans  le 18e  avec le candidat du parti Europe Ecologie Les Verts (E.E.L.V.), Bastien François, qui a répondu très rapidement à notre sollicitation. Prenez la peine de lire jusqu'au bout ce long article, car à l'heure de voter, nous devons le faire en connaissance de cause et ne pas simplement maugréer contre des médias qui ne s'intéresseraient pas à ce qui est important dans la vie des citoyens.

    Et comme nous le répétons souvent, les commentaires sont ouverts à tous, à toutes les idées, toutes les prises de position, dès lors que celles-ci s'expriment dans le respect de la diversité des opinions. A vous.

    Nos questions : 

    - Vous êtes juriste et l'on pourrait dire constitutionaliste, si l'on se souvient de vos engagements aux côtés d'Arnaud Montebourg pour une VIe République. Ces préoccupations sont un peu loin de l'écologie et des problèmes d'environnement même si la constitution, celle à venir, devrait leur faire plus de place. Comment êtes-vous passé de l'un à l'autre ?

    Bastien François : Oui, vous avez raison, cela peut paraître étrange au premier abord. Mais pour moi, et pour tous les écologistes, il y a un très fort lien entre ces deux dimensions, la réforme de notre système politique et la question écologique. Nous avons la conviction qu’il n’y aura pas de transformation économique et sociale réelle et durable, pas de véritable transformation écologique de la société, pas de réponse efficace à la crise sans un profond bouleversement des modes d’exercice du pouvoir, des façons de décider, de participer ou de représenter. La VIe République est bien sûr une façon de corriger les graves dysfonctionnements de la Ve République. C’est un moyen d’établir la responsabilité des dirigeants, une juste représentation politique et un renouvellement des représentants. Mais c’est aussi un instrument démocratique  pour construire ensemble une nouvelle société plus juste et plus respectueuse de l’humain. C’est un outil démocratique pour élaborer collectivement des solutions à la crise économique, sociale et environnementale, des solutions attentives au long terme et au bien commun. Dans ce cadre, j’essaie de mettre mes compétences au service de ce projet de transformation écologique de l’économie et de la société.

    - La 18e circonscription a été redécoupée en 2010 par le pouvoir sortant. Une partie du 9e, quatre bureaux sont désormais rattachés au 18e arrondissement. Que pensez-vous de cette modification ?

    Bastien François : Le découpage des circonscriptions réalisé par la droite visait bien sûr à servir ses intérêts électoraux ! Ce découpage est d’ailleurs particulièrement peu lisible pour les parisiennes et les parisiens qui sont habitués à raisonner par arrondissement et ont souvent un très fort attachement identitaire à leur arrondissement. Mais un député, s’il doit être profondément ancré dans un territoire, ce qui est mon cas, est un élu de la Nation. Je m’adresse donc aux électrices et aux électeurs de la 18e circonscription en pensant qu’ils sont d’abord des Françaises et des Français qui sont frappés, comme les autres, par les effets d’une crise économique, sociale et environnementale qui ne connaît pas les frontières du découpage souvent arbitraire des circonscriptions.

    - Dans la circonscription où vous vous présentez, le député sortant, Christophe Caresche, a également une sensibilité soucieuse des problèmes liés à l'écologie. Il a représenté cette tendance au sein du PS. Mais ces dernières années, il s'est davantage consacré aux affaires européennes. Comment envisagez-vous le rôle d'un député parisien à l'assemblée nationale pour défendre les enjeux écologiques ? Quelles doivent être les priorités ?

    Bastien François : J’ai beaucoup de respect pour Christophe Caresche, mais s’il portait un véritable projet écologique je n’aurais pas besoin de me présenter aux législatives ! Nous appartenons à la même majorité présidentielle – de la même façon que je siège au Conseil régional dans une majorité composée de socialistes et d’écologistes – mais il existe entre nous des différences notables, sur des questions environnementales bien sûr (par exemple sur l’avenir de l’énergie nucléaire) mais aussi plus généralement sur la conception même de l’économie (le PS n’ayant pas encore renoncé aux mirages du productivisme). Nos parcours aussi sont très différents : c’est un professionnel de la politique qui vise à conquérir un 4e mandat de député ; j’ai un métier comme tout le monde, je me présente pour la première fois aux législatives et je suis un partisan farouche de la limitation du cumul dans le temps des mandats électoraux. D’autres points peuvent bien sûr nous rapprocher, comme l’intérêt pour les questions européennes, sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé comme universitaire.

    Mes priorités si je suis député ? Des réponses concrètes et rapides à la crise ! Et d’abord à destination de ceux qui sont le plus dramatiquement touchés dans leur vie quotidienne. Ce sont les catégories populaires qui souffrent le plus de la malbouffe et des maladies qui lui sont liées, de la hausse des factures d’eau, de gaz et d’électricité, de l’insalubrité des logements, des défaillances des transports en commun. Permettre à toutes et à tous de manger mieux, de respirer un air plus sain, d’avoir accès à l’énergie, de pouvoir loger décemment sa famille, de bénéficier de transports collectifs de proximité, c’est lutter en même temps contre les inégalités sociales et contre la crise environnementale. Avec la construction massive de logements, la rénovation thermique des bâtiments, la production d’énergies renouvelables, le développement des transports en commun, des crèches et des structures d’accueil pour personnes âgées, la transformation écologique de l’économie entraîne l’apparition de nouveaux métiers et la création de très nombreux emplois. En favorisant les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs, en produisant local pour consommer local, elle reconstruit un tissu agricole et industriel de proximité en France, des emplois durables et non délocalisables.

    - Quels sont les premiers projets de loi que vous souhaiteriez porter si vous êtes élu ? Et puisque vous êtes actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, quels sont les travaux qui occupent cette assemblée et que vous soutenez particulièrement ?

    Bastien François : Vous l’avez rappelé, je suis connu pour être un spécialiste des questions juridiques et constitutionnelles. Dans le futur groupe écologiste à l’Assemblée nationale je serai chargé de suivre plus particulièrement ces questions. François Hollande a déjà tracé des pistes essentielles de réforme des institutions, sur le cumul des mandats, le vote des résidants étrangers aux élections locales, l’indépendance de la justice, la réforme du statut présidentiel, la composition du Conseil constitutionnel, etc. Le président de la République a également envisagé d’engager très vite une profonde réforme de la décentralisation.  Au sein de l’Assemblée nationale, je défendrai une nouvelle organisation de l’État, avec un pouvoir fort aux Régions à qui seront données des compétences normatives importantes, couplées au rétablissement d’une véritable autonomie fiscale, l’Etat garantissant de son côté une péréquation fiscale entre régions pauvres et riches. Ce nouvel acte de décentralisation est essentiel, parce que comme le disent souvent les écologistes, s’il faut penser global, il faut agir local.

    Je suis effectivement conseiller régional (mon premier mandat électif que j’abandonnerai si je suis élu député et je serai remplacé alors par la suivante sur la liste élue en 2010). Au Conseil régional, je suis président de la commission Enseignement supérieur et recherche. A ce titre, j’ai beaucoup travaillé pour que les politiques régionales prennent mieux en compte les difficultés quotidiennes et les conditions de vie des étudiant/es. Au sein de la commission des finances où je siège également, j’ai contribué à rendre les dispositifs de financements régionaux plus justes sur le plan social et environnemental. Mais ma plus grande fierté est d’avoir fait adopter, au nom du groupe EELV, une délibération visant à renforcer la démocratie régionale, en expérimentant les budgets participatifs dans les lycées d’Ile-de-France et en créant un « droit d’interpellation populaire » permettant aux Franciliens et aux Franciliennes de saisir par voie de pétition les élus régionaux.

    - Sur le plan national, Cécile Duflot a été nommée à l'Egalité des territoires et au logement et, à ce titre, elle hérite du dossier sur le Grand Paris, que pouvons-nous attendre de cette nomination, et vous-même que souhaitez-vous ?

    Bastien François : Les questions dont Cécile Duflot a désormais la charge sont essentielles. La droite a laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion du nombre des personnes qui se trouvent à la rue.  Répondre à cette urgence est un impératif moral : un toit, c’est un droit ! Nous sommes tous concernés, et les Parisiens et les Parisiennes le savent malheureusement plus que quiconque. Les loyers dans les grandes agglomérations sont de plus en plus déconnectés des niveaux de salaire d’une majorité de la population. Cette évolution des niveaux de loyer met en péril la diversité sociale de nos villes et organise une véritable ségrégation spatiale selon les niveaux de ressource. Les plus riches restent dans les centres ville, les plus pauvres sont contraints d’aller vivre plus loin. De surcroît, la hausse des charges, en particulier énergétiques, crée une précarité insupportable pour des millions de ménages. L’encadrement des loyers décidé par François Hollande, qui va être mis en œuvre par Cécile Duflot, une politique volontariste de rénovation thermique de l’habitat, la construction massive de logements, en particulier sociaux, la relance des grandes opérations de rénovation urbaine sont quelques-uns des leviers qui doivent être mis en œuvre très rapidement. Ils devront être articulés avec d’autres. Comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme dans les outre-mers ? Agir sur l’ensemble de ces dimensions contribuera de façon majeure à la transition écologique dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture. Ce n’est pas un hasard s’il a confié cette mission à Cécile Duflot ! Et c’est dans cet esprit aussi, que devra être repensé le dossier du Grand Paris. Pas pour tout défaire ! Mais pour en réorienter et en accroître l’ambition. Le Grand Paris est aujourd’hui un projet mal financé, avec une gouvernance confuse, qui ne concerne essentiellement que les transports dans une logique ségrégative de valorisation de certains territoires franciliens au détriment d’autres. Il nous faut en faire maintenant un instrument de renaissance des espaces franciliens, un outil de création d’emplois, de préservation du potentiel agricole, de limitation de l’étalement urbain, de restauration des services publics de proximité. Un Grand Paris oui, mais pour vivre mieux dans un monde plus juste !

    Un clin d'oeil avec le clip de campagne de Bastien François : cliquez...


  • le pique nique solidaire rue Fénélon en photos

    paris,10e,pique-nique,solidarité,On a tout d'abord cru que l'installation serait reportée, mais la pluie a bien voulu aller voir ailleurs un peu avant midi. Pas un grand soleil franc, mais une ambiance chaleureuse régnait sur les lieux - on ne peut pas dire à l'ombre de Saint-Vincent-de-Paul, car les nuages nous protégeaient assez bien des rayons du soleil. Des enfants, des jeunes, des anciens, habitants du quartier et  sans abri. Une belle affluence malgré ce temps incertain quelques minutes plus tôt.

    L'événement occupait l'espace à l'ouest de l'église, c'est à dire sur les trottoirs de la rue Fénelon.

     

    L'orchestre était installé sur les marches de l'entrée de la sacristie.

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    "J'ajouterais qu'il y avait plein de gens de la rue, que la cohabitation était sympa, la communication réelle, autrement dit pour employer les mots qui rapportent des points et font sérieux, c'était bon pour le "vivre ensemble", dixit Judith. ) "

    Sur le blog, il vous manque la musique... On ne peut pas se rendre bien compte, mais à voir la tablée, ci-dessous, on peut considérer que ceux qui sont venus étaient contents. Le but est aussi de pouvoir renouveler l'opération les années suivantes et ancrer cette "coutume" dans le quartier. L'avenir nous dira si le pari est gagné.

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  • Vous n'avez encore rien vu !

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    Ci-dessus, c'est la rue du faubourg Poissonnière, côté 9e, depuis un mois environ. Le chantier tourne à droite dans la rue du Delta qui a également un cheminement piétons protégé, quand aucun automobiliste, indélicat ou désespéré, ne le réduit à rien pour garer son véhicule.

    paris,delta,grue,Dimanche matin une grue téléscopique portée occupait toute la rue du Delta. Les stabilisateurs latéraux manquaient d'espace pour prendre appui au sol, car des voitures stationnaient malgré les panneaux indiquant la présence de la grue le 27 au matin. Tout est rendu difficile par le manque de respect des consignes, des interdictions, etc. Les indications n'étaient pas très claires, nous a dit paris,chantier,concessionnaire,poissonnièreun passant. Oui, c'est assez vrai. Mais quand bien même elles auraient été plus visibles... Les mauvaises habitudes sont là. On assiste de plus en plus à du "chacun pour soi".

    Revenons à nos chantiers : sur le trottoir opposé du faubourg, côté 10e, il y a une emprise en haut du faubourg qui permet de stocker les matériaux. Avec force palissades vert et blanc balisant l'espace. Plus bas, vous aurez peut-être noté des signes cabalistiques en rouge et vert fluorescents, dessinés sur le trottoir au droit des regards en fonte marqués "gaz".... On sentait bien qu'un nouveau chantier était dans les starting blocks. Le coup de feu de départ sera donné le 2 juin. Qu'on se le dise ! On aimerait aussi que les véhicules qui empruntent le faubourg sur ce tronçon roulent moins vite et prennent en compte les difficultés des piétons à circuler.

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  • Faubourg en scène : 1e édition, ce dimanche de 13h à 17h

    Le 1er festival des cours, mettant à l’honneur la musique et la danse, aura lieu le dimanche 3 juin 2012 dans le cadre du festival Faubourgs en scène, le festival du quartier Boulanger – Bouchardon – Lancry.

    Au programme

    De 13h à 15h dans la cour privée du 17 rue de Lancry

    • Concert de saxophone par Jean-François Becquaert
    • Concert swing manouche par Olivier Guymont et Tiziana Vagni

    De 11h à 17h place publique du 84 rue René Boulanger

    • Soo Bahk avec Elodie Mollet
    • Danse classique avec Carine Damond
    • Danse moderne avec Cyrielle Caron
    • Danse salsa avec Tamara Milla
    • Danse afro jazz avec Régine Fatticcioni
    • Danse Hip Hop New Style avec I-Reine Beye
    • Break dance avec les B-Girls Estelle et Audrey
    • Samba et zumba avec Beatriz De Oliveira
    • Danse orientale avec Della Durlach
    • Danse bollywood avec Sylvie Sinnatamby

    De 13h à 17h : fanfare musique du monde avec la Fanforale du Douzbekistan

    Pour nos adhérents et lecteurs, à cheval sur les trois arrondissements dont nous suivons l'actualité régulièrement, cette fanfare - ils disent eux-mêmes "fandarole" - a animé il y a quelques années le repas de quartier du conseil de quartier Trudaine Rochechouart. Belle ambiance en perspective ! Pour vous donner envie d'aller les écouter, ici sur leur site, vous pourrez entendre plusieurs morceaux en diffusion libre. SYMPA, NON ?

  • La bibliothèque Goutte d'or fait couler de l'encre sur le net

    Le syndicat CGT des personnels de la culture de la Ville de Paris nous a contactés à la suite de l'article que nous avions mis en ligne. Ils sont les premiers à s'inquiéter de cette trop longue fermeture d'une bibliothèque dont le rôle  au coeur de la Goutte d'or est plus qu'essentiel.

    Ils ont fait passer un communiqué de presse qui dit:

    Une bibliothèque fermée pendant deux ans ! Des usagers (et des personnels) dé-gouttés.

    La bibliothèque Goutte d'Or est fermée depuis un an  (elle est pourtant récente et a déjà été rénovée !). En réalité elle sera même fermée pour ...deux ans. Pire. Les travaux n'ont même pas encore commencé !

    La CGT des affaires culturelles dénonce cette situation scandaleuse. Elle va contacter des associations du quartier pour interpeller la Mairie de Paris.

    Lire sur: CGT Culture - le blog des personnels de la culture

    Vous noterez comme nous dans les articles de ce blog militant des déclarations de l'adjoint à la culture, qui si elles sont fidèles à la pensée de leur auteur,  sont pour le moins malheureuses. Les petites structures, comme les bibliothèques seraient couteuses... Que dire des grosses structures dont on doit plusieurs fois revoir les statuts, les directeurs, ou les animateurs, avant d'apercevoir une sortie du tunnel ? 

  • Rappel : demain pique-nique solidaire rue Fénelon

    N'oubliez pas le pique-nique de demain à l'ombre des tours de Saint-Vincent de Paul. La météo a prévu du beau temps, il faut en profiter....

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    rue Fénelon, 12 h - 16 h

  • Espace derrière la gare du Nord en bref...

    Vous vous souvenez que notre dernière participation à ce "cercle" de réflexion s'était soldée par... et bien, par une prise de rendez-vous supplémentaire. Nouvelle réunion donc avec un autre membre d'Action Barbès et du  conseil de quartier jeudi soir sur site, c'est à dire près de la sortie du parking Vinci Gare du Nord, derrière la rampe d'accès des taxis à leur station. Etaient aussi représentés la SNCF, Vinci, l'association Coordination Toxicomanie.

    Comment vous dire ? Nous sommes restés un peu sur notre faim. Le traitement de la grille a finalement été (provisoirement ?) écarté, l'association contactée n'étant pas en mesure de proposer un projet qui soit à la fois participatif, suffisamment pérenne, et qui prenne en compte les exigences de sécurité inhérentes à cet emplacement (pas d'entrave à l'aération du parking et absence de risque d'incendie, volontaire ou non) ; le seul projet proposé, présenté comme "éphémère" était prévu pour tenir … 24h !

    Pour l'instant, on en est donc à :

    - mise en peinture avec fresque du muret encadrant la grille (par l'association Artémisia - association d'insertion basée dans le 19e, spécialisée pour les métiers de peinture et décoration) et ravalement de la façade de la gare à ce niveau.

    - réflexion sur la faisabilité d'un décor (à définir) sur un élément de surface réduite présent dans cet environnement (une grande porte métallique, une palissade près du guichet de parking, …).

    Et, enfin - c'est dans le texte que nous transmet notre représentante à cette réunion décevante - "les premières gouttes de pluie nous ont donné le prétexte pour quitter cet endroit sale, lugubre et parfumé à l'urine."

    La suite au prochain numéro .

     

     

  • Entre voisins, on fait la fête !

    La douzième édition de l’opération « la Fête des Voisins » aura lieu le vendredi 1er juin.

    Nous avons reçu une incitation à faire la fête par Jacques Bravo, le maire du 9e, en ces termes :

    Cette fête est l’occasion pour les habitants d’un même quartier de se rencontrer et de prendre le temps de se connaître. Chaque habitant peut inviter ses voisins à venir partager un moment de convivialité autour d’un buffet, d’un repas ou d’un apéritif. Les rencontres et les liens qui s’y tissent contribuent à mieux vivre ensemble.

    Cet événement est organisé par l’association Immeubles en fête, dont l’objectif est de développer les solidarités de proximité.

    On ne saurait dire mieux. La date n'est pas toujours respectée, mais nombreux sont les immeubles parisiens qui pratiquent depuis plusieurs années ces rencontres amicales autour de quelques tables installées dans la cour, quand celle-ci le permet. Il est parfois plus difficile d'investir la chaussée ou le trottoir, qui restent des lieux de passage.

    Voyez sur le site de la mairie du 9e les modalités pour retirer le kit qu'elle met à votre disposition pour faire la fête avec vos voisins. Qui s'occupe de réserver rayons de soleil et ciel bleu ?

    Heures d’ouverture de la mairie (8h30-17h : du lundi au vendredi, 19h30 le jeudi),  ou appeler au 01 71 37 75 11.

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