Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Accueil mitigé réservé aux bâches publicitaires sur les façades d'immeuble

    Au bon temps du Grenelle II de l’environnement, quelle était donc l’intention des inspirateurs du décret qui vise à étendre l’autorisation de la publicité sur les bâches de chantier de rénovation des immeubles d’habitations en copropriété ?

    Créer une incitation forte en direction des copropriétaires en faveur de la rénovation énergétique en leur procurant une source de revenus jusque là non envisagée (la location mensuelle d’un bon emplacement peut rapporter plusieurs dizaines de milliers d’euros) ?

    Mais néanmoins

    Limiter l’impact de la pollution visuelle en n’autorisant l’affichage publicitaire que sur une surface de 12 m2 ? (plutôt que 50 % de la surface totale comme sur les monuments)

    Et permettre aux pouvoirs publics de garder un regard sur le marché en soumettant les installations à autorisation préalable ?

    On peut déjà noter des réactions négatives des deux côtés :

    Les anti-pub protestent contre cette ouverture à la publicité sur les façades, après une autorisation assez semblable pour les monuments historiques (en février ce décret avait fait l'objet d'un sondage dans Le Figaro qui laissait apparaître que 6 lecteurs sur 10 y étaient plutôt défavorables). Sans parler des zones à publicité renforcée toujours en place à Paris, comme sur la place Pigalle ou près des gares, des périphériques, aux entrées de Paris… qui ne sont pas du meilleur effet et qui déplaisent.

    dior_conciergerie.jpgLe 17 mai, le Conseil de Paris a d'ailleurs voté un voeu pour réduire la taille des surfaces publicitaires sur les bâches de chantier des monuments parisiens (pour l'instant elles ne doivent pas excéder 50% de la surface totale de la bâche). La Ville souhaite ramener la proportion à 16% et orienter les annonceurs vers des idées originales, sinon esthétiques. Une meilleure intégration dans l'environnement... Le vrai débat aura lieu au moment de la discussion sur le nouveau réglement de la publiclité en juin.

    Pour autant le décret prévu pour la mi-juillet ne satisfait pas non plus les professionnels de l’immobilier. Ils arguent que la surface autorisée n’est qu’un confetti (un timbre poste, auraient-ils dit) et qu’elle ne peut intéresser les publicitaires confrontés au coût élevé de la confection de la bâche et de l’impression publicitaire sur celle-ci.

    Alors ? S’agit-il d’une cote mal taillée ? On a cédé aux pressions, mais pas totalement. D’ailleurs, est-ce bien équitable d’offrir à travers la publicité des moyens financiers à certaines copropriétés plutôt qu’à d’autres ? Il semble acquis que les bons emplacements (fréquence de passage, perspective intéressante, retrait sur boulevard, place) seront estimés à des tarifs de location supérieurs à d’autres moins bien situés, et qu’il est tout aussi important de rénover, voire d’améliorer le bilan énergétique de ceux-ci comme de ceux-là. La majorité des façades n'intéressera pas du tout les annonceurs et les copropriétaires se débrouilleront avec leur facture.

    Côté publicité, c’est aussi une façon de siphonner les budgets publicitaires de certains secteurs d’activité, qui comprennent encore des entreprises florissantes et dont les dépenses publicitaires vont à la presse, aux médias en général, qui en ont bien besoin. Nous pensons aux entreprises de luxe et de cosmétique, à l’horlogerie, aux industries automobiles, aux banques et compagnies d’assurance, aux technologies de pointe, que l’on voit un peu partout s’étaler sur les murs dans les capitales étrangères qui ont cédé à cette demande. On devrait échapper aux  alcooliers qui sont soumis à des restrictions particulières en France.

     paris,rénovation,publicité,bâche,urbanisme,isolation,financement-de-travaux,pollution-visuelle

    Les bâtiments annexes de la SNCF, gare du Nord, à peine reconnaissables en juin 2009.

     le sujet dans la presse : Le cercle des Echos du 4 mars 2011 ; L'Expansion du 13 mai 2011, Le Moniteur du 17 mai 2011 ; rue89 du 28/05/2011

     

  • Le Plan local d'urbanisme à nouveau sur scène à Paris

    Avez-vous vu des feuilles A3 platifiées accrochées au matériel urbain, balottées par le vent, jaunies sous les rayons du soleil printanier ?

    C'est l'information obligatoire relative à la l'enquête publique sur les modifications du Plan local d'urbanisme. Le PLU ? C'est ça. Les plus motivés se souviendront des sets de crayons de couleurs et des cartes, mis à disposition dans certains conseils de quartier, ou dans les mairies, pour réfléchir tous ensemble et lancer les grandes lignes d'une rénovation urbaine. Ici un trottoir plus large, ici une placette pourrait accueillir des arbres, là les immeubles ne devront pas être trop hauts, et cette vieille construction ne mérite-t-elle pas d'être protégée pour illustrer si bien les quartiers populaires de la fin du 19e siècle ?

    Ce projet de modification du PLU est soumis à une enquête publique qui aura lieu dans les 20 mairies d’arrondissement de Paris, du lundi 16 mai au vendredi 17 juin 2011 inclus.

    Cette modification du PLU n'a toutefois rien à voir avec la précédente, en 2006, d'envergure celle-là. Il s'agit plutôt d'une mise à jour.

    Après l’enquête publique, le Plan local d’urbanisme de Paris, éventuellement modifié, sera approuvé par délibération du Conseil de Paris.

    Le principe :

    Le Plan Local d'Urbanisme est en vigueur depuis le 1er septembre 2006. Il s'agit d'un document évolutif, qui doit s'adapter aux modifications des textes législatifs et réglementaires ainsi qu'aux transformations de la ville et aux nouveaux besoins des habitants. Une première modification générale du PLU, approuvée en septembre 2009, visait à favoriser la production de logements, notamment sociaux, et à favoriser l’application du Plan Climat.

    le contexte précis et le cas de deux articles annulés :

    La délibération d’approbation du PLU de Paris de juin 2006 a fait l’objet de recours contentieux, qui ont abouti, dans un premier temps, à l’annulation par le Tribunal administratif de Paris en appel des règlements de deux zones du PLU – la zone naturelle et forestière N et la zone urbaine verte UV. Suite au pourvoi de la Ville en cassation, le Conseil d’Etat a, dans son arrêt du 18 juin 2010, rétabli ces deux règlements, à l’exception de leurs articles 6 et 7, qui demeurent donc annulés.

    les autres propositions ou adaptations :

    Outre ces deux articles 6 et 7 des zones N et UV, qui réglementent l’implantation des constructions, le projet de modification propose :
    - l’adaptation - amélioration ou actualisation - de certaines autres dispositions du règlement du PLU,
    - des adaptations visant à prendre en compte les études et la concertation menées dans certains secteurs d’aménagement,
    - l’intégration en zone urbaine verte UV de jardins publics récemment réalisés,
    - des mesures en faveur de la protection de l’enseignement supérieur.
    - l'actualisation et la mise à jour des documents.

    Toute modification étant soumise à enquête préalable, les documents sont consultables dans les mairies à des dates et horaires précis. En voici la liste pour nos arrondissements :

    • mercredi 1er juin 2011 de 9h00 à 12h00, en mairie du 9e

    • mercredi 1er juin 2011 de 14h00 à 17h00, en mairie du 10e

    • lundi 6 juin 2011 de 9h00 à 12h00. en mairie du 18e