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  • Louxor : grue boulevard de La Chapelle

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    Profitant d'une relative tranquillité dans le carrefour, les ouvriers s'affairent aux abords du chantier du Louxor. Voyez vous-même l'implantation d'un premier portique qui, selon nous, devrait accueillir les installations de chantier, algéco ou modules analogues. Notre photographe sur place nous tient informés de la progression du chantier. A suivre.

     

    Nous notons pourtant une bizarrerie dans la communication de la Ville.

    En effet, l'affiche placardée au-dessus de l'entrée principale émane de la direction du patrimoine et précise en toutes lettres sous la rubrique Nature des travaux autorisés : réhabilitation d'un bâtiment de R+4 étages sur 2 niveaux de sous-sol à usage de cinéma avec restauration des menuiseries, ravalement des façades, démolition et reconstruction de plancher, à tous les niveaux, sur un immeuble concerné par une inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 05 octobre 1981. Et clame dans la partie orange avec un certain sang froid : Le patrimoine, c'est capital. Oui, on peut le dire comme cela.

    Sauf que  la conservation du patrimoine, à nos yeux, exclut les destructions qui vont avoir lieu et qui sont annoncées en toutes lettres : on restaure les menuiseries, mais on démolit les planchers. Et pas mal de choses en sus. On ne fera pas une fois de plus ici la liste. Il s'agit bien d'une réhabilitation et non d'une restauration, même si la Mairie de Paris l'affiche sur la marquise.

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    La Mairie de Paris restaure le Louxor, dixit la DPA.

     

    Le patrimoine, c'est capital.

    Le dossier peut être consulté sur rendez-vous à la Ville de Paris, Direction de l'Urbanisme, sous-direction du Permis de construire et du Paysage de rue. Pôle accueil et service à l'usager, 17, boulevard Morland, 75181 Paris, cedex 04. Téléphone : 01 42 76 32 34

  • La loi et le patrimoine -1-

    Patrimoine

    Toujours dans le cadre des lectures d’été guidées par le hasard, nous voici à jeter un regard intéressé mais inquiet à l’article 52 de la loi de finances de 2010. Elle concerne le patrimoine, qui a été au cœur de toutes nos actions pour la sauvegarde du Louxor.

    C’était à l’occasion d’un vote du Sénat en première lecture en novembre 2009 que la presse s’était fait l’écho de l’article en question. De quoi s’agit-il ? De brader le patrimoine national, s’exclament certains, de redonner la priorité à une gestion locale et de proximité en transférant la propriété des biens nationaux aux collectivités territoriales qui en feront la demande, plaident les autres.

    Il semble que la tentative de Jean-Jacques Aillagon en 2003 d’ouvrir une voie au transfert des monuments historiques, protégés par une inscription nationale, aux collectivités locales n’ait pas été assez bien comprise, ou appréciée (loi du 13 août 2004). Le résultat est que la liste des 176 monuments nationaux déclarés aptes à devenir la propriété des communes ou des régions, ne s’est réduite que de moitié environ. L’actuel gouvernement a donc décidé d’aller plus loin, malgré les protestations des protecteurs du patrimoine, et d’alléger les contraintes qui encadraient ces cessions.

    Que représente l’abandon de ces contraintes ?

    Contrairement à celle de 2004, la loi, votée à l’Assemblée nationale, autorisait désormais le transfert partiel des monuments historiques propriétés de l’état, ainsi que des parties mobilières de ceux-ci. Au Sénat, une intervention de Jack Ralite permettait toutefois l’adoption d’un amendement maintenant l’obligation de conserver le bien dans son intégralité : on échappe ainsi au démantèlement prévisible. En revanche, les sénateurs ont repoussé l’interdiction, objet d’un autre amendement, de vendre à un privé la propriété acquise. Avant une éventuelle revente, seul est imposé un délai de vingt ans, pendant lequel le ministère de la Culture doit être consulté. Une définition bien floue, et donc un garde-fou bien aléatoire, quand le gouvernement cherche à se défaire de ses charges, les caisses vides dictant leur loi. De manière triviale, on pourrait dire que l’Etat vend les bijoux de famille. Cela ressemble à L’affaire Saint Fiacre de Simenon.

    Il n’y a plus de catalogue. Plus de liste limitée à un certain nombre de biens. Non. Tous sont logés à la même enseigne, soit 1750 monuments nationaux d’après La Croix du 29 novembre 2009. Un exemple ? La forteresse de Salses est, parait-il, convoitée par le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon...

    Le débat au Sénat aura toutefois permis de revenir sur la décision ultime octroyée au préfet. C’est finalement le ministre de la Culture qui donnera un accord définitif de cession, lui qui n’avait pas été choqué par la méthode…


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    Un site contemporain du Louxor dans le 13e arrondissment de Paris : la piscine de la Butte aux Cailles, construite entre 1922 et 1924, est classée à l'inventaire  des Monuments historiques, depuis 1990.