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prévention - Page 20

  • Les SCMR, plus d'info

    Dans les commentaires récents écrits à propos d'un de nos articles sur les salles de consommation (le 18 février), un lecteur nous a adressé un lien vers le site Calaméo qui mérite d'être repris. 

    La brochure qui y est présentée s'adresse au grand public, mais plus particulièrement aux personnes confrontées, dans leur activité professionnelle, à des difficultés occasionnées par certains consommateurs de drogues.

    A notre avis, elle peut également venir en aide aux personnes qui font les mêmes rencontres que les professionnels, dans leur quartier, simplement parce que dans ce quartier, les usagers de drogues sont nombreux. Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir plus. 

    Qui s'y frotte, ne s'y pique pas forcément

    Certains de nos lecteurs vont penser que nous faisons trop de place à ce thème dans notre blog. Trop de place, non. Mais une vraie place, oui. Et oui, nous avons décidé de traiter le sujet souvent. Au risque de déplaire. Nous assumons. Nous estimons que le problème a été très longtemps minimisé, au détriment des riverains, d'un côté, que l'on a laissés seuls s'arranger avec les conséquences de la consommation de drogues à ciel ouvert, et de l'autre côté, au détriment des usagers de drogues qui sont des personnes à la dérive, jeunes ou vieux, et dans notre quartier, particulièrement précarisés. Notre société ne pourra pas éradiquer le problème de l'addiction aux drogues, pas plus qu'une autre société qui choisirait d'être plus répressive, mais elle ne doit plus l'ignorer. Nous soutenons l'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque et oeuvrons pour que les habitants du quartier comprennent et acceptent qu'elle puisse figurer le début d'une solution.

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    la rue de Maubeuge dans sa partie située entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière

    La semaine dernière, nous avons rencontré la coordinatrice de la future salle de consommation, Céline Debeaulieu. Elle appartient à l'association Gaïa qui a construit le projet depuis l'été dernier et n'attendait que le décret gouvernemental pour se lancer dans l'expérimentation. Le maire du 10e, Rémi Féraud a plusieurs fois déclaré qu'il était favorable à l'ouverture d'un tel équipement dans son arrondissement, avec l'assentiment du maire de Paris. Reste toutefois à trouver le lieu le plus adapté : proche des utilisateurs, les usagers de drogues, le moins gênant possible pour les riverains. La salle ne sera donc pas située au pied d'un immeuble du quartier. Les pourparlers vont bon en train entre la mairie et les institutionnels qui possèdent des locaux ou des emprises entre la gare du nord et l'hôpital Lariboisière. Nous attendons la suite. Notre interlocutrice a promis de nous avertir. Elle semblait optimiste.

    Nous regrettons cependant que la mairie ne multiplie pas les réunions autour de cette ouverture prochaine. Pour ne pas effrayer les habitants, ne pas inquiéter ceux-ci ou ceux-là, plus ou moins proches de tel site ou de tel autre pressenti... aucune information n'est donnée. Quel résultat peut-on en attendre ? Un mécontentement quasiment certain. Si la concertation commence au moment où le lieu aura été trouvé, il ne s'agira plus d'une concertation mais d'une information. Une fois de plus, les habitants auront l'impression d'être mis devant le fait accompli. 

  • les radars en ville : s'ils aident à diminuer le nombre d'accidents...

    Nous essaierons d'écrire "positif" pour ces derniers jours qui nous séparent d'une nouvelle année. Voici aujourd'hui de bonnes statistiques qui concernent la circulation à Paris et plus précisément l'accidentologie.  On pourrait regretter la présence de radars en général. Comme par exemple, sur certaines voies à grandes vitesses, autoroutes notamment, quand ils sont placés juste à quelques centaines de mètres d'un panneau qui limite la vitesse à 110 sans que les motifs soient très évidents. Combien de fois n'est-on pas tombé dans le panneau (et donc l'amende et le retrait de points) pour un 115 ou 120 !

    En ville, cela semble différent, car toutes les voies sont limitées à 50 km/heure. Les radars vont donc plutôt pénaliser les franchissements de feu rouge, ou la circulation en voie de bus. Au niveau de la vitesse, ce sont les automobilistes qui circulent trop vite sur les boulevards périphériques qui sont visés. Notamment la nuit. Et là, on ne peut qu'approuver. 

    Voici les informations que nous avons lues sur les bulletins de la Préfecture de Police. De bonne source, donc !

    Sur les 11 premiers mois de l’année 2012, tous les indicateurs de l’accidentologie routière s’améliorent à Paris :

    • 13 vies épargnées (34 tués fin novembre contre 48 l’an dernier à la même époque) ;
    • 192 accidents en moins (6406 contre 6598 sur les 11 premiers mois de 2011, soit une baisse de 2,9 %) ;
    • 286 blessés en moins (7302 fin novembre 2012 contre 7588 l’an dernier sur les 11 premiers mois, soit une diminution de 3,8%).

    Afin de pérenniser et d’accroître encore cette tendance favorable, la préfecture de police poursuit avec résolution son action équilibrée, fondée à la fois sur l’organisation de nombreux contrôles routiers pour réprimer les mauvais comportements routiers mais également sur des opérations de prévention, de plus en plus ciblées sur les comportements accidentogènes et les usagers les plus vulnérables.

    Afin de favoriser le respect par tous du code de la route, la préfecture de police s’appuiera également prochainement sur de nouveaux moyens de contrôle automatisés :

    • 5 nouveaux radars-vitesse seront mis en service d’ici à début 2013 (voir annexe 1). Ils viendront s’ajouter aux 15 actuellement positionnés dans Paris et sur le boulevard périphérique. Leur mise en service a démarré avec l’entrée en vigueur d’un nouveau radar Cours de Vincennes mercredi dernier (20ème) et s’échelonnera jusqu’au début de l’année 2013 ;

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    Un radar bien connu dans le quartier : celui de la rue de Maubeuge, peu après la rue Condorcet.

    • 11 nouveaux radars-feu-rouge seront également déployés d’ici le début de l’année prochaine, en fonction du résultat des tests de validation en cours (voir annexe 2). Il doit être précisé que Paris ne comptait à ce jour qu’un seul radar feu rouge, situé quai de Gesvres (4e), alors même que plus de 690 sont déployés sur le reste du territoire national.

    Le choix des sites d’implantation de ces moyens de contrôle automatisés découle directement d’une analyse de l’accidentologie de ces dernières années. Le seul objectif de ces équipements est de sauver des vies et de faire diminuer, encore, le nombre de blessés dans la capitale.

    Consultez les nouvelles implantations de radars-vitesse et de radars-feu rouge


     

  • Mairie du 10e mercredi : des interventions critiques mais responsables

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéMercredi dernier en mairie du 10e se tenait le compte rendu de mandat du Maire de Paris. Nous y étions.

    Malgré le thème "prévention et sécurité", habituellement très suivi par des foules revendiquant à juste titre plus de tranquillité dans leur quartier, la salle était pleine, certes, mais étonnamment calme et disciplinée. En dehors d'une dame réclamant haut et fort plus d'éducateurs de rue autour du bassin de La Villette et de Stalingrad, les échanges ont été très courtois. On avait connu des comptes rendus de mandat autrement plus agités. C'est sous cet angle que nous trouvons la version de Cécile Beaulieu dans Le Parisien du 13 décembre un peu à côté de la réalité.

    Tous les adjoints n'étaient pas présents mais ils n'étaient pas tous concernés directement par le sujet. Nous avons reconnu Bernard Gaudillère et Olga Trostiansky (aussi élus du 10e), Claudine Bouygues et surtout Myriam El Khomri qui était en première ligne en tant que chargée de la prévention et de sécurité à Paris. Anne Hidalgo est arrivée un peu plus tard, après une réunion de travail sur le défilé de dimanche prochain en faveur de l'égalité et du mariage pour tous que la Ville soutient.

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    Nous avons également retrouvé Matthieu Clouzeau, ancien commissaire du 18e et maintenant directeur de la DPP (Direction de la prévention et de la protection) à la Ville de Paris.

    Nous sommes intervenus d'ailleurs lors d'une première question sur la réforme de cette direction. M.Clouzeau a d'ores et déjà accepté de nous recevoir fin janvier pour nous présenter ses nouvelles actions, tant au niveau de la médiation sociale que du contrôle et respect des réglementations, les deux axes essentiels de la mission de la DPP.

    Notre seconde question a porté sur la problématique du marché de Barbès, ou plutôt de l'après-marché, devrait-on dire.

    Depuis 2 ans, des vendeurs et vendeuses (car les femmes sont assez nombreuses) se sont installés les jours de marché autour et dans la station de métro. Depuis quelques mois, les vendeurs attendent autour du marché la fin de celui-ci en s'installant dans les rues avoisinantes. Le marché alimentaire se termine vers 14 heures ; après le nettoyage par les agents de la propreté ils s'installent maintenant sous le viaduc entre la station de métro et le carrefour Maubeuge-Tombouctou. Sans doute plusieurs centaines de personnes. Un peu moins quand il fait très froid.

    Nous ne sommes pas là dans un problème de sécurité, il s'agit pour la très grande majorité de personnes pauvres vendant des vêtements, des chaussures d'occasion même si nous pouvons voir aussi quelques trafics se greffer de ci de là. Rappelons que s'il y a des vendeurs c'est aussi parce qu'il y a des acheteurs, pauvres eux aussi. La situation est donc complexe et nous en avons bien conscience.

    Pouvez-vous nous dire où en sont les réflexions engagées par la Ville sur ces marchés qui se développent mais aussi se déplacent à d'autres endroits de la capitale, parfois, comme ici sous le regard des forces de police ? A défaut de traiter le problème en aval, quand les personnes précaires survivent par des ventes misérables, comment pouvez-vous traiter le problème en amont pour limiter leur nombre, et du point de vue les habitants, limiter aussi l'occupation illégale de l'espace public ? 


    images?q=tbn:ANd9GcRxzhJiziZ3YiHLDbOx4BkkW67xELVefTU6vFn9iFTAWfwW8EH1"On ne fera pas de miracle" s'est exclamé B.Delanoe. "Nous sommes en période de chômage et les marchés de la pauvreté se développent. C'est très difficile pour nous". La ville a mis en place il y a plusieurs années un marché aux biffins Porte Montmartre, un travail est réalisé en lien avec Emmaüs Défi   dans le 19e pour recycler des objets récupérés et permettre une réinsertion à des personnes exclues. Des actions donc, mais la tâche est immense.

    Dans le 10e, d'autres secteurs posent problème.

    Celui des abords des gares du Nord et de l'Est : l'association Vivre Gares du Nord et de l'Est, qui avait organisé il y a peu une manifestation boulevard de Denain, semble satisfaite des renforts de police maintenant présents et de la fermeture d''une supérette pour nuisances sonores liées à la vente d'alcool. Son représentant reconnaît une amélioration tout en regrettant que trop souvent les policiers ne descendent pas de leur voiture lors des rondes.

    Paul Zylberberg, au nom du Conseil des Seniors a demandé davantage de passages des agents de la Propreté sur le parvis. On aurait aimé que Bertrand Delanoë ne réponde pas un peu sèchement : « il faut que les gens salissent moins ». Les Seniors et les habitants du quartier ne sont tout de même pas responsables de la malpropreté du secteur !

    Le secteur Louis Blanc Aqueduc, représenté par un membre de la commission commerces du conseil de quartier, a rappelé le non respect de la réglementation de l'espace public par les commerçants (étalages, enseignes, dépôts sauvages...). Sa lettre à Bertrand Delanoë du 3 octobre est d'aillleurs restée sans écho. Le maire a promis une réponse.

    Secteur Château d'Eau-Strasbourg-Saint-Denis : C'est un quartier qui souffre d'une mono-activité, les salons de coiffure, passés en 15 ans de 25 à une centaine.... explique le représentant de Stop aux nuisances 10. Donc nuisances diverses, malpropreté, utilisation de produits toxiques, mais aussi  nuisances liees à la consommation d'alcool sur la voie publique. Un arrêté préfectoral a bien défini un grand périmètre d'interdiction mais les moyens de contrôle ne suivent pas. Le représentant de l'association évoque la loi Borloo de 2005 et son décret d'application tardif (décembre 2007) sur le droit de préemption des communes sur les baux commerciaux et artisanaux quand il y a cession. Pourquoi ce droit n'est-il pas plus souvent utilisé ? On évoque des ententes discrètes entre propriétaires de baux qui rend l'intervention de la municipalité mal aisée.

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéAppelé à une autre manifestation, le maire de Paris a quitté la salle assez rapidement et c'est donc Myriam El Khomri qui a pris le relais. Nous avons apprécié le ton direct et sans langue de bois. Elle a notamment rappelé les diminutions d'effectifs dans la police ces dernières années (dans le cadre du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux) et les actions de prévention mises en place par la Ville. Elle n'a pas évacué, par exemple, le phénomène d'occupation illicite et préoccupante des Jardins d'Eole par des groupes de dealers qui en éloignent familles et enfants. Les Jardins sont actuellement fermés, a-t-elle confirmé, ils seront réaménagés et rendus au terme de ces travaux à leurs destinataires d'origine. Ce secteur est inclus dans le périmètre de la seconde ZSP parisienne. Le bruit court qu'une autre zone sur Paris serait dans les tuyaux, mais aucun élu n'a voulu encore la confirmer, ni la localiser.

  • Prévention et sécurité au compte rendu de mandat de Bertrand Belanoë

    L'annonce du thème choisi par la Mairie de Paris - et qui sert de base au compte rendu de Bertrand Delanoé - en visite dans le 10e demain soir, ne plait pas à tout le monde. Et notamment parmi les lecteurs fidèles du forum local dix-cute (voir http://listes.cqparis10.org/wws/arc/dix-cute )

    En effet, c'est un sujet qui revient souvent. C'était déjà le thème du dernier conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul le 19 octobre 2012. Ici même dans le blog d'Action Barbès nous avons à plusieurs reprises couvert et commenté la mise en place des zones de sécurité document?id=15477&id_attribute=111prioritaire, puis la venue de Manuel Valls dans le quartier. Ajoutez à cela une manifestation il y a un tout petit peu plus d'une semaine, devant la gare du Nord... et la coupe a tendance à déborder.  Normal.

    Qui a choisi ce thème à l'Hôtel de Ville ? Il est sans doute issu d'un mouvement d'opinions, le reflet des articles parus dans la presse, une réponse aux remontées de demandes des habitants. Tout cela ne sort pas de nulle part. Ces demandes que le maire du 10e transmet au préfet pour obtenir des moyens supplémentaires en policiers ne passent pas inaperçues. Dès lors il est normal que l'édile parisien vienne lui-même en débattre. L'an passé, il avait abordé ce thème en mairie du 18e, en lui accolant la "tranquillité", pour relativiser le terme d'insécurité qui peut parfois paraître exagéré. Les incivilités cumulées rendent la situation plus difficile, mais les statistiques policières ne confirment pas toujours une augmentation des crimes et délits.


    Très officiellement l'invitation est en ces termes :

    Poursuivant le mouvement initié en 2010, ces réunions portent dorénavant sur une thématique identifiée, correspondant aux enjeux qui structurent les politiques municipales. Le thème retenu pour le 10e est « Prévention et Sécurité ».

    Un grand témoin interviendra sur ce thème, permettant de poser le contexte de l’action de la Ville, de revenir sur des expériences menées, de lancer des réflexions…

    Cette réunion aura lieu le mercredi 12 décembre à 18h30 en salle des fêtes.

  • Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Vous savez que c'est un sujet qui nous tient à coeur. Plusieurs fois déjà, nous avons écrit des articles en faveur de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui existent dans plusieurs pays d'Europe. En France, la loi les interdit. Le gouvernement Fillon s'était opposé catégoriquement à porter le débat sur la place publique, y compris après les déclarations de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, et elle-même favorable à une expérimentation. Les salles de conso, là où elles existent, ont montré qu'elles peuvent apporter un apaisement dans les relations entre riverains et toxicomanes et surtout une amélioration du suivi des personnes sous l'emprise de drogues. Elles conduisent aussi à une réduction des risques de transmission des hépatites virales et du VIH.

    paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,préventionDes voix autorisées se sont élevées souvent, parmi elles le Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi (photo ci-contre en août 2010), l'INSERM, les leaders des associations militantes, l'association Elus, santé publique,territoire, les Verts et d'autres, pour défendre la création de salles de consommation, mais jusque là elles n'ont pas pu convaincre les autorités de passer à la réalisation. 

    De loin en loin, des médecins invitent à des colloques pour remettre la prévention sur le devant de la scène. Des politiques le font aussi, moins souvent. Ces jours-ci, le sujet est revenu sous les projecteurs : la presse du 9 octobre relatait le projet d'expérimentation présenté par les associations Médecins du Monde et Gaïa (voir article du Parisien, et celui de Métro). Plus près de chez nous, Alain Lhostis, conseiller de Paris du groupe communiste et conseiller du 10e, a organisé un débat sur le sujet au Point Ephémère, avec Marie Debrus (Vice-Présidente de l’AFR), Pierre Chappard paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,prévention(Coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques, ancien co-président d’Act Up) et Emmanuel Hirsch (Professeur d’éthique médicale). Si la ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement Ayrault a déclaré récemment qu'elle prendrait rapidement des mesures réglementaires qui permettent l'ouverture des salles de consommation, avec le dépôt d'un voeu en Conseil de Paris, Alain Lhostis souhaite accélèrer la procédure, car il y a urgence. 

    Son cabinet nous a transmis le texte du voeu qui, nous l'espérons, recevra l'aval du Conseil de Paris. 

    Conseil de Paris

    Séances des 15 et 16 Octobre 2012

    Vœu présenté par Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche relatif à l’ouverture et l’expérimentation d’une salle de consommation à moindres risques à Paris

    Dans sa séance du 19 octobre 2011, le Conseil de Paris, sur proposition du Maire de Paris, a adopté un vœu relatif aux salles de consommations à moindres risques pour les usagers de drogues.

    Ce vœu rappelle que dans le cadre de la politique de réduction des risques, de tels lieux dans lesquels les usagers de drogues peuvent consommer des produits qu’ils apportent, sous la surveillance de personnels qualifiés, ont fait leurs preuves en Allemagne, en Espagne, au Pays-Bas, au Canada par exemple.

    Ces salles permettent de réduire les risques sanitaires, offrent un contact médical, social et psychologique et sont un atout pour la sureté publique et la tranquillité des habitants en ville.

    Le Conseil de Paris a donc, dans ces conditions, voté favorablement pour l’ouverture d’au moins une salle de consommation à moindres risques dans le Nord Est de la capitale.

    Le Conseil d’arrondissement du 10e s’est prononcé à plusieurs reprises favorablement à l’examen de la possibilité d’une installation de ce type dans un quartier du 10e.

    La Ministre de la Santé a déclaré, il y a déjà plusieurs semaines, que le décret permettant ces premières installations dans les villes candidates était quasiment rédigé.

    Les associations de réduction des risques renouvellent l’urgence de prendre la décision d’installation de telles salles dans le cadre des 4e rencontres nationales de réduction des risques qui se tiendront les 25 et 26 octobre prochains. Les associations d’aide aux usagers de drogues et les associations de quartiers du 10e l’ont fait avec beaucoup d’engagement à l’occasion d’une récente réunion qui les a rassemblées à l’initiative de l’auteur du vœu.

    Dans ces conditions, sur proposition d’Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche, le Conseil de Paris demande :

    - que le Maire de Paris s’adresse à la Ministre de la Santé pour une publication de ce décret sans délai

    - que le Maire de Paris créé dès à présent les conditions d’une mise en place d’un premier lieu expérimental en organisant la concertation avec les habitants du Nord-Est parisien et la préfiguration d’une telle création avec les associations de prévention des risques.


    Toujours sur le même sujet, le maire du 10e, Rémi Féraud organisait mercredi soir, le 10, en mairie une réunion de travail, à la fois pour répondre à l'inquiétude, pour ne pas dire exaspération, des riverains des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent de Paul, principalement, et également pour présenter les associations qui tout au long de l'année font un travail de médiation et de prévention auprès des usagers de drogues. Ils ne sont pas toujours visibles pour les habitants, néanmoins leur présence fait progresser la situation. Comme l'ont exprimé différents intervenants, les programmes de réduction des risques ont fait reculer les épidémies de sida et de maladies virales qui transitaient par les seringues à usage multiple, de même que les interventions des associations permettent aux toxicomanes prêts à raccrocher de le faire. Un pas déterminant pour pacifier ce secteur très restreint mais grande source d'inquiétude pour les habitants et leurs enfants sera la création d'une salle de consommation à moindre risque. Les expérimentations sont encourageantes, ne tardons pas.