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politique - Page 5

  • Le non-cumul des mandats accumule les craintes et les oppositions


    L'un des députés de notre périmètre de prédilection, Christophe Caresche, est un défenseur pugnace de la loi promise par le président de la République sur le non cumul des mandats.

    Ses derniers articles (son blog est en lien sur la marge de gauche) traitent du sujet, avec des arguments que nous reprenons ici et qui ont achevé de nous convaincre, s'il en était besoin, tout comme l'article paru mardi 12 dans le Monde sous la plume d'Hélène Bekmezian, lui aussi très inspiré des propos du député.

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    Voici quelques extraits significatifs de sa position :

    « Rien ne fait obstacle, selon moi, à la mise en œuvre de la réforme sur le non-cumul des mandats dès 2014 pour les élections municipales. Il est vrai que dans cette hypothèse les députés élus en 2012 seront condamnés à rester à l’Assemblée nationale jusqu’à la fin de la mandature. Il y a des situations moins enviables… »

    Christophe Caresche était sur France bleue le 23 janvier, où il déclarait : « Chacun doit prendre puis respecter ses engagements : les élus qui se sont faits élire sur cet engagement de campagne doivent le respecter. Mais certains défendent leur intérêt corporatiste plutôt que la bonne santé de la démocratie française. »

    Outre les faiblesses humaines, évoquées ci-dessus, qui empêchent de renoncer à un mandat et aux avantages qui l'accompagnent, il y a le risque politique d'une série d'élections partielles, aux résultats aléatoires, si de nombreux députés ou sénateurs devaient opter pour la fonction de maire. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, l'a évoqué et justifie par là le report à 2017. Christophe Caresche n'accepte pas l'argument. « Une solution était déjà dans le rapport Jospin sur les institutions » : l'extension de la suppléance automatique des députés. Pour l'instant elle n'est effective qu'en cas de décès ou de nomination à un ministère. Étendons-la au cas du parlementaire qui choisit la fonction de maire en priorité. Et nul besoin de recourir à une réforme de la constitution, seulement à une loi organique

    « Le vote d'une telle loi ne nécessite pas de réunir une majorité de trois cinquièmes, ni même de recueillir l'accord du Sénat, poursuit C. Caresche sur son blog. Il convient seulement qu'en dernière lecture la loi organique soit votée par la majorité des membres de l'Assemblée nationale et non pas uniquement par la majorité des votants. La gauche dispose de cette majorité. »

    Nous ajouterons : un peu de courage, Messieurs les parlementaires ! (Pour une fois nous ne lésinerons pas sur le « messieurs » car vous y êtes largement majoritaires "en nombre et en genre".)

    Mise à jour à 15h - Ne ratez pas cet article du Parisien sur les "Rois du cumul" ici : certains ne le disent pas mais ils disposent sans doute de plusieurs vies pour assumer tous les postes qu'ils briguent et toutes les tâches qu'ils acceptent....

  • François Hollande, président !

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    Hier matin, nous avons fait le tour des bureaux de vote du quartier. Matin brumeux et grisâtre, rien d'enthousiasmant pour ce dimanche de mai. Où es-tu, joli mois de mai ? A Belzunce, on attend patiemment dans la file; rue Bossuet, on attend même sur le trottoir. De bonne source, on nous dit que les citoyens viennent assez régulièrement avant la messe de l'église Saint-Vincent-de-Paul qui est juste à côté. Bien vu.

    Côté 9e, à l'école de la rue Turgot, pas de foule ni sur le trottoir, ni à l'intérieur. Ici, les habitudes sont tout autres : une petite affluence chez les lève-tôt, puis une grande pause jusqu'à la mi journée, un peu avant le déjeuner dominical. Nous sommes passés vers 10h30 dans un grand vide...

     A midi, le ministère de l'Intérieur annonçait une participation de 30,66%, donc pas de mobilisation exceptionnelle ni d'un côté, ni de l'autre, au moins à la mi-journée.

    Et finalement, à 20 heures, les radios et les télévisions annonçaient la victoire de François Hollande avec quelque 51,7 % des voix.

    La Bastille a revécu un certain 10 mai, et les anciens ont retrouvé une partie de leur jeunesse...

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  • Conseils de quartier

    9bdf8d4e001a89e9bb9255e7ec2f328f.jpgAmina Bécheur devant son bureau lors de notre entretien le 13 juin.

     

    Dans la perspectivve de la réunion plénière des Conseils de quartier de notre arrondissement qui se tiendra mercredi 18 juin à 19h salle Rossini à la mairie, Amina Bécheur, Conseillère d'arrondissment, déléguée à la Démocratie locale, à la vie associative et à l'économie sociale et solidaire, nous a accordé une interview pour nous présenter cette réunion et nous expliquer dans quel état d'esprit elle l'aborde.

     

    Paris Neuvième (PN) : pourriez-nous nous rappeler les objectifs de la réunion du 18 juin prochain ?

    Amina Bécheur (AB) : le premier objectif de cette réunion est de reprendre contact avec les habitants de l’arrondissement. Les contacts ont été un peu distendus entre décembre 2007 et maintenant pour diverses raisons – les élections, le renouvellement de l’équipe municipale, etc. …- et donc l’objectif essentiel est cette reprise de contact avec un ordre du jour important, à commencer par le bilan annuel des activités des Conseils de quartier , bilan réalisé par les collectifs d’animation eux-mêmes. Un second objectif est de présenter le projet de l’équipe municipale en lien avec celui de l’Hôtel de Ville dans la mesure où l’adjoint au Maire de Paris en charge de la Démocratie locale, Hamou Bouakkaz, nous a déjà réunis pour nous indiquer ses priorités, et dans ce cadre, nous devons les articuler dans les arrondissements. Dernier point, la discussion sur la charte des Conseils de quartier dans la mesure où l’on doit tous les deux ans renouveler cette charte. Nous avons déjà engagé une première étape de discussion lors d’une réunion des collectifs d’animation et également entre élus.

    PN : dans quel état d’esprit abordez-vous cette réunion ?

    AB : pour moi c’est une première en tant que Conseillère d’arrondissement. C’est l’occasion pour les habitants de mieux me connaitre, de voir la manière dont je compte travailler avec eux. Mon état d’esprit est : aller à la rencontre des habitants, donner un peu de moi-même pour qu’ils comprennent comment j’envisage les choses.

    Ma manière de faire est en deux volets. D’abord communiquer, échanger, savoir mener les échanges, savoir écouter, apprendre des habitants. Ensuite dire quelles sont nos orientations. Nous avons conçu quelque chose, on y a réfléchi, mais nous sommes dans un processus. Quand bien même j’ai ma propre idée des choses, quand bien même j’ai un objectif collectif avec les autres élus, c’est dans l’interaction que cela pourra avancer. Donc, je viens avec des orientations – il faut avoir une ligne directrice – mais on peut très bien discuter ces orientations, on peut y réfléchir ensemble, et la Démocratie locale ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitants s’approprient les projets et qu’il y a un échange constructif entre nous.

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  • Delanoë : de l’audace ou du culot ?

    La sortie du livre du Maire de Paris De l’audace ! et la publication de bonnes feuilles de l’ouvrage dans le Nouvel Obs, celles où Bertrand Delanoë s’affirme « libéral et socialiste » remet Paris au coeur du débat politique national, ce qui n’était plus le cas depuis l’élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995. Cela nous permet aussi de rafraîchir notre mémoire sur les différentes idées auxquelles il est fait référence (libéralisme et socialisme) pour en apprécier la compatibilité.

    Certes, comparaison n’est pas raison, mais le « libéral et socialiste » de Bertrand Delanoë fait penser au « juif et catholique » de l’ancien cardinal, archevêque de Paris, Jean Marie Lustiger. Il n’est que de visiter le ghetto juif de Séville et de s’informer de ce que la reine d’Espagne Isabelle la Catholique a fait subir aux populations juives d’une part, ou bien de regarder le comportement contestable de Rome pendant le nazisme d’autre part pour se demander si il y a vraiment compatibilité entre judaïsme et catholicisme. Les excuses présentées par le pape Jean Paul II aux Juifs prouvent, s’il en était besoin, que le problème fut réel et les bonnes relations actuelles entre Catholiques et Juifs, si elles ont permis à Mgr Lustiger de faire son raccourci audacieux, ne permettent néanmoins pas de considérer que les deux religions sont compatibles, sauf à faire table rase des souffrances endurées par les Juifs et tomber dans un raccourci simplificateur du genre « le Christ n’était–il pas lui-même Juif ? ».

    Dans cette optique, regardons si le raccourci « libéral et socialiste » du Maire de Paris tient la route ?

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  • Parlons des Verts

    On l’a déjà maintes fois répété dans ces colonnes, l’enjeu environnemental est crucial pour notre avenir. Il ne s’agit pas là de dramatiser la chose mais de faire en sorte que chacun prenne conscience que si rien ne change, l’avenir de notre planète deviendra incertain. Et comme nous sommes de ceux qui pensent que la politique joue encore un rôle essentiel, la place d’un parti comme Les Verts ne peut pas laisser indifférent. Analyser les raisons de leur perte d’influence – certains plus sévères parleront d’échec - dans une ville comme Paris devient un passage quasi-obligé.

    Pour Les Verts à Paris, les lendemains d’élection sont moroses. De 17 Conseillers, il n’en reste que 9 ! Ce ne sont pas les quelques postes d’adjoints au Maire avec des délégations non pas mineures mais enfin pas primordiales, à l’exception peut-être de celle touchant le développement durable, qui consolent. Dans le 9ème, plus qu’un seul représentant au Conseil d’arrondissement contre trois entre 2001 et 2008 ! Reflet de leur perte en voix, à Paris en général comme dans notre arrondissement en particulier.

    Les raisons de la perte d’influence des Verts sont de deux natures.

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