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L'implantation du pigeonnier n’est pas toute récente, mais elle nous avait échappé, du moins elle avait échappé à une mention dans notre blog. L’édifice est situé sur la place Alban Satragne, ce bel espace récemment réaménagé qui fait face au square du même nom. Pendant longtemps, les riverains se sont plaints de l’aspect dégradé de cet emplacement. Il est maintenant occupé par une surface en herbe qui accueille en son centre un jardin partagé géré par une association dans le cadre du programme main verte.
Nous avons traité déjà plusieurs fois dans le blog le cas des pigeons, sous l'angle des nuisances qu'ils génèrent.Icietlà. C'est avec plaisir que nous parlons aujourd'hui de pigeonniers, un équipement qui a pris des formes très diverses en fonction des contrées et des époques. Laissez-nous vous recommander une visite sur ce sitetrès bien illustré. Vous y découvrirez toute la variété des pigeonniers par région.
Voici ci-dessous deux exemples en Seine et Marne : Lamirault 77 Collégien et Rougebourse 77 Chemigny.
Nous avons souvent signalé ce lieu, une passerelle joliment dallée, qui d’un côté surplombe le jardin public de la place de La Chapelle et de l’autre les voies de chemin de fer. Nous l’avons souvent signalé surtout comme un grand rassemblement de pigeons. L'état des grilles et du sol est déplorable. Par ailleurs, l'on sait combien ces oiseaux peuvent être porteurs de maladies. Le conseil de quartier La Chapelle connait bien le problème, qui a fait l’objet de communication en réunion publique.
Ce n’est pas un lieu de grand passage, car la passerelle relie la rue de Jessaint, juste avant le pont du chemin de fer au boulevard de La Chapelle, juste en face de la déchetterie, disons centre de dépôt des encombrants et autres objets dont on se défait, de la Propreté de Paris… On ne peut toutefois pas estimer que c’est une zone abandonnée, car les agents de la DPE (Direction de la propreté et de l’eau) font ce qu’ils peuvent, en nettoyant régulièrement.
Dans ce cas précis, il faudrait sans cesse recommencer et bien sûr verbaliser les donneurs de pain rassis et autres aliments, du riz notamment. C’est un problème que connaissent bien le conseil de quartier Porte Saint-Denis et le blog des habitants de la rue d’Hauteville, dont nous nous étions fait l’écho l’année dernière.
Les Oiseaux d'Alfred Hichkock vu par le Cinéclub de Caen : d'un clic.
La lecture des blogs d'autres associations de quartier parfois (et même souvent) donne des idées. Ce matin, c'est le blog du Quartier Hauteville Saint-Denis qui nous incite à renvoyer son message en écho.
Outre le fait que le rédacteur a pris un temps d'avance en affichant le 25 avril 2011 (!) en haut de son article, il l'intitule "Un nourrissage nuisible pour leur santé". Les raisons données sont justes aussi : concentration des individus en un même endroit, transmission des maladies par hausse de la promiscuité, perturbation du rythme de vie du pigeon par un nourrissage souvent nocturne,etc. Mais nous préférons relater les nuisances induites auprès des habitants et insister sur l'interdiction formelle de procéder à un tel nourrissage.
La Ville de Paris qui affiche sur son site un long article sur les oiseaux en général et sur le pigeon en particulier, donne des raisons à leur prolifération rapide à partir du début du 20e siècle : l'absence de prédateur.
Elle a opté pour une régularisation du développement des populations de pigeons bisets (90 % des pigeons parisiens), autrement dit, par un contrôle des naissances via l'implantation de pigeonniers dans les arrondissements.
On continue de voir certaines personnes vider subrepticement le contenu d'un cabas ou d'une poche plastique dans un angle d'immeubles, ou un recoin de trottoir. L'action dissuasive du pigeonnier ne fonctionne pas bien et le nourrissage continue. D'autres villes ont opté pour des campagnes plus visibles. Par exemple, Carpentras comme le relate l'article de La Provence le 9 octobre dernier : de nombreuses maladies infectieuses sont propagées par les pigeons ; les fientes dégradent le patrimoine architectural ; les pigeonniers contraceptifs coûtent cher en entretien et en fourniture en graines...
A Paris, ce serait une population d'environ 80 000 pigeons bisets qui volettent autour de nous. Rien d'étrange, si l'on sait qu'un couple vit de 6 à 8 ans, que la période de reproduction est d'environ 8 mois de janvier à fin septembre, que la femelle produit de 5 à 7 nichées, constituées généralement de 2 pigeonneaux... qui naissent au bout de 18 à 19 jours. Un mois plus tard ils volent comme leurs parents.
Au-delà de ces considérations ornithologiques, les pigeons sont trop nombreux pour être perçus comme un attrait romantique de notre ville. Il faudrait le faire savoir plus concrètement. Les explications certes complètes, mais infiniment trop confidentielles, du site de la Ville ne touchent pas les personnes qui persistent à les nourrir. Et globalement la menace d'une amende pas davantage, sauf quand elle les frappe directement ou une personne de leur connaissance.
Un rappel clair et visible de l'interdiction de nourrir les animaux sauvages, ou redevenus tels, augmenterait peut-être les chances de limiter les dégâts qui sont imputés aux pigeons notamment.
Un bref message d'Isabelle Bellanger, de l'agence de développement pour Paris, RATP, nous apprend que le filet anti-pigeons sous le viaduc, juste au-dessus de la station Vélib', a été remplacé au début de cette semaine, très tranquillement, puisque l'opération a eu lieu en pleine nuit.
Intervention efficace d'ACTION BARBES, notre demande datant du 22 février. Action efficace également de notre interlocutrice.
A Barbès-Rochechouart, la station Vélib' est située sous le viaduc du métro aérien. Les voûtes et les structures métalliques offrent des abris et des perchoirs très confortables aux pigeons, dont les fientes rendent inutilisables les vélos qu'on pourrait y trouver. Les services de la RATP avaient déjà tendu un filet pour protéger les selles, notamment, mais celui-ci était devenu inefficace avec le temps et l'usure.
Une visite sur place nous laisse toutefois perplexes. Le filet est bien là, tendu entre tous les points offrant une accroche. Le haut des piliers a été cerné de bandes de piques anti-pigeons, également. L'ensemble du dispositif devrait améliorer considérablement la situation. Pourtant, des pigeons continuent à s'introduire entre les voûtes et le filet, et restent pris au piège, au moins un certain temps, car ils tentent de s'échapper sans y parvenir rapidement. Les duvets accrochés au filet laissent penser qu'ils s'y efforcent avec ténacité.
Nous souhaitons que ces volatiles comprennent assez rapidement que ce lieu n'est pas très accueillant. Si la personne que nous avons rencontrée en train de jeter des croutes de pain aux pigeons sous le viaduc pouvait, elle aussi, comprendre que le nourrissage des pigeons en milieu urbain est interdit, parce qu'il n'apporte rien aux pigeons, qui peuvent très bien se nourrir tout seuls, sinon favoriser des maladies et des nuisances, liées à leur déjection, comme ici... nous aurions beaucoup progressé. Des associations de défense des animaux sont très claires sur ce point, comme on peut le lire dans cette publication de Bâle.
Ci-dessous, l'état peu encourageant de deux cycles de la station Vélib' de Barbès, quand les filets ne les protègent pas et le rassemblement des pigeons après le passage d'une habitante sans doute bienveillante vis à vis d'eux, mais mal informée.