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Culture - Page 180

  • La loi et le patrimoine -2-

    Patrimoine --- la suite de notre article du 12 août  ---

    Un espoir : les propositions de la Commission de la culture du Sénat pour éviter la braderie du patrimoine

    Peut-on voir dans la mobilisation de la Commission de la culture du Sénat un espoir de revenir sur l’article 52 de la loi de finances 2010 ? Rien n’est moins sûr, même si les dix propositions formulées relèvent d’une prise en compte des risques que cette loi fait courir à notre patrimoine et que les sénateurs ont découverts bien tardivement. A moins qu’ils aient été sensibles à certains scandales qui ont agité le microcosme (vente annoncée de l’Hôtel de la Marine, à Paris), sensibles aux difficultés rencontrées par les collectivités locales pour connaître l’état du bien convoité et les conditions financières de son entretien dans la durée, sensibles au démantèlement du domaine public et à l’absence de politique cohérente au niveau national…

    On est toutefois en droit de se demander si le Centre des monuments nationaux aura les moyens de ses ambitions, dans une période où les budgets ne vont guère à la culture, encore moins au patrimoine. Les propos de sa présidente, Isabelle Lemesle, sonnent comme un vœu pieu : « Je me réjouis tout particulièrement des propositions qui sont faites en matière de dévolution aux collectivités locales : elles apportent des garanties importantes  et prennent toute  la mesure de l’enjeu. » S’il ne parvient pas à faire entériner ces dix mesures de précaution, ne verrons-nous pas d’ici quelques années tel parc, cédé indépendamment du château qu’il mettait en valeur, se couvrir de pavillons Kaufmann and Broad autour d’un golf émergeant sous les jets d’eau brumisée, ou tels communs, plus vendables que la vieille bâtisse aux toitures inquiétantes, vendus en effet pour alléger la charge de l’ensemble ?  Il y a loin du projet touristique doté de son flux d’estivants,  censés revitaliser un territoire, à la gestion économique et équilibrée d’un projet réfléchi, qui devrait offrir un mieux culturel et social, aussi bien aux éventuels touristes qu’aux populations locales, et cela dans la durée.

    Les collectivités territoriales seront peut-être moins enclines à acheter, même pour « pas cher », qu’il n’y paraît. Les transferts de charges de l’état aux régions sont passées par là. Là aussi les caisses sont plus ou moins vides…

    Il existe encore beaucoup de châteaux, qui ne sont pas propriété publique. Avis aux amateurs argentés : un échantillon sur le site de ce professionnel, où nous avons trouvé ce château du XVIIIe s. , situé en Gironde.

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  • La loi et le patrimoine -1-

    Patrimoine

    Toujours dans le cadre des lectures d’été guidées par le hasard, nous voici à jeter un regard intéressé mais inquiet à l’article 52 de la loi de finances de 2010. Elle concerne le patrimoine, qui a été au cœur de toutes nos actions pour la sauvegarde du Louxor.

    C’était à l’occasion d’un vote du Sénat en première lecture en novembre 2009 que la presse s’était fait l’écho de l’article en question. De quoi s’agit-il ? De brader le patrimoine national, s’exclament certains, de redonner la priorité à une gestion locale et de proximité en transférant la propriété des biens nationaux aux collectivités territoriales qui en feront la demande, plaident les autres.

    Il semble que la tentative de Jean-Jacques Aillagon en 2003 d’ouvrir une voie au transfert des monuments historiques, protégés par une inscription nationale, aux collectivités locales n’ait pas été assez bien comprise, ou appréciée (loi du 13 août 2004). Le résultat est que la liste des 176 monuments nationaux déclarés aptes à devenir la propriété des communes ou des régions, ne s’est réduite que de moitié environ. L’actuel gouvernement a donc décidé d’aller plus loin, malgré les protestations des protecteurs du patrimoine, et d’alléger les contraintes qui encadraient ces cessions.

    Que représente l’abandon de ces contraintes ?

    Contrairement à celle de 2004, la loi, votée à l’Assemblée nationale, autorisait désormais le transfert partiel des monuments historiques propriétés de l’état, ainsi que des parties mobilières de ceux-ci. Au Sénat, une intervention de Jack Ralite permettait toutefois l’adoption d’un amendement maintenant l’obligation de conserver le bien dans son intégralité : on échappe ainsi au démantèlement prévisible. En revanche, les sénateurs ont repoussé l’interdiction, objet d’un autre amendement, de vendre à un privé la propriété acquise. Avant une éventuelle revente, seul est imposé un délai de vingt ans, pendant lequel le ministère de la Culture doit être consulté. Une définition bien floue, et donc un garde-fou bien aléatoire, quand le gouvernement cherche à se défaire de ses charges, les caisses vides dictant leur loi. De manière triviale, on pourrait dire que l’Etat vend les bijoux de famille. Cela ressemble à L’affaire Saint Fiacre de Simenon.

    Il n’y a plus de catalogue. Plus de liste limitée à un certain nombre de biens. Non. Tous sont logés à la même enseigne, soit 1750 monuments nationaux d’après La Croix du 29 novembre 2009. Un exemple ? La forteresse de Salses est, parait-il, convoitée par le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon...

    Le débat au Sénat aura toutefois permis de revenir sur la décision ultime octroyée au préfet. C’est finalement le ministre de la Culture qui donnera un accord définitif de cession, lui qui n’avait pas été choqué par la méthode…


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    Un site contemporain du Louxor dans le 13e arrondissment de Paris : la piscine de la Butte aux Cailles, construite entre 1922 et 1924, est classée à l'inventaire  des Monuments historiques, depuis 1990.

     

  • Comment retrouver le Nord ?

    Savez-vous vous orienter à Paris et trouver un numéro dans une voie ?

    L'organisation de la voirie est très rationnelle à Paris. La numérotation des immeubles telle que nous la connaissons aujourd'hui a déjà deux siècles. Elle a commencé en 1806.

    Eclairage :

    Comme dans d'autres villes, où ce système perdure encore (à Berlin, par exemple), il fut un temps où les numéros des immeubles se succédaient selon la suite des nombres entiers naturels (1, 2, 3, 4, 5 etc.), d'une extrémité de la rue à l'autre, pour revenir sur le trottoir opposé. Ce qui avait pour résultat que le n°1 pouvait faire face au n° 59 ou 280, selon la longueur de la voie.

    Le nouvelle inscription des rues et le nouveau numérotage des maisons y afférant commença en 1806. Les explications, que donne le Dictionnaire des rues de Paris*, méritent deux lectures attentives... : voyez vous-même.

    « Chaque rue, cul-de-sac, boulevart (sic), etc., contient d'un côté une série de numéros impairs, et de l'autre une série de numéros pairs. Nous distinguons deux sortes de rues, etc. ; les unes que nous nommons longitudinales ou parallèles à peu près à la Seine, et les autres transversales ou à peu près perpendiculaires à la Seine. Les rues, etc., longitudinales contiennent des inscriptions et des numéros rouges, et les rues, etc., transversales des inscriptions et des numéros noirs. Les rues, etc., longitudinales commencent toujours à partir du point le plus élevé de la Seine, soit au nord, soit au midi, et les rues transversales commencent toujours, soit au nord, soit au midi, au point le plus près de la Seine. A partir du commencement de chaque rue, cul-de-sac, boulevart, quai, etc., les numéros de gauche sont impairs, et les numéros de droite sont pairs, donc si les numéros rouges vont en augmentant on marche dans le sens du courant de la Seine ; et si les numéros noirs augmentent vous vous éloignez de la Seine, et s'ils diminuent vous vous en rapprochez. »

    C'est limpide, non ?

    Prenons le faubourg Poissonnière, pardon, la rue du Faubourg Poissonnière. Elle est, selon l'article ci-dessus, plutôt transversale ou à peu près perpendiculaire à la Seine. Les numéros et toutes les inscriptions devraient être noirs, ce qui indiquerait la caractère de tranversalité de la voie. Mais ce marquage en couleur a disparu. Les plus petits numéros commencent donc au plus près de la Seine, pour nous, près des Grands Boulevards. Les numéros de gauche sont bien impairs (dans le 9e) et les numéros de droite sont bien pairs (dans le 10e). Quand les numéros augmentent, on peut donc en déduire qu'on s'éloigne de la Seine. La pente aurait presque rendu cette découverte flagrante sans les numéros... mais dans d'autres lieux, c'est moins visible.

    Ces connaissances peuvent être utiles, quand on cherche à localiser une adresse et qu'on a un peu le sens de l'orientation. Savoir où se trouve le Nord ne peut nuire. Imaginez que vous soyez sur la face Nord de la butte Montmartre. La rue est en pente descendante, mais les numéros augmentent. Vous en déduirez logiquement que vous ne vous dirigez pas vers la Seine mais vers le nord de Paris. Néanmoins, il apparaît que pour être tout à fait utiles, ces indications gagneraient à être couplées avec les couleurs rouge et noir d'origine.

    Entre temps, on a découvert le GPS... Ouf !

    Note : Google, que l'on peut critiquer par ailleurs, permet toutefois la lecture en ligne d'ouvrages tout à fait intéressants tout en en préservant l'état, qui ainsi ne souffre pas des manipulations. Ici le Dictionnaire des rues de Paris (titre complet : Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, contenant les noms anciens et nouveaux des rues, ruelles, culs-de-sac, passages, places, quais, ports, ponts, avenues, boulevarts, etc ; et la désignation des arrondissemens dans lesquels ils sont situés ; accompagné d’un plan de Paris) a été publié par l'auteur J. de la Tynna, rue J.-J.-Rousseau, n° 20, en 1812.

  • Le graffeur Thoma Vuille

    Les balades dans les articles et même dans les archives du Monde sont source de découvertes.  Par exemple, tenez : nous venons de découvrir - d'autres le connaissaient sans doute avant nous... - le nom de l'auteur du gros matou jaune qui se dore au soleil couchant sur les larges souches de cheminée d'un immeuble du boulevard de Magenta.

    Regardez

    photo - CHAT CHAT CHAT 16 avril 2009.JPGphoto - CHAT CHAT CHATdétail 16 avril 2009.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus le 16 avril 2009, et ci-dessous, le  27 octobre 2005

    photo - CHAT CHAT de Thomas Vuille 27 oct 2005.JPGphoto - CHAT CHAT détail de Thomas Vuille 27 oct 2005.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et écoutez ce que dit l'artiste de son travail :

    Notre stock de photos faites tout au long des années d'existence de notre association renvoie à des sujets que nous n'avions pas imaginés. Ici, bien sûr, ce sont les façades du Louxor qui étaient visées et non le Chat de Thomas Vuille, apparu presque par hasard.

  • Carrefour Barbès : le chantier Louxor s'installe

    passage piéton chapelle web.JPGNous savions que l'installation des algécos étaient prévues pour l'été.  Mais les informations précises quant à la pose des palissades, l'espace pour le cheminement des piétons, la durée de ces travaux d'installation, nous les devons à la rencontre fortuite avec un responsable du chantier.  Jacques Bravo, maire du 9e, avait pourtant demandé lors de la réunion du Comité de pilotage Barbès le 17 mars dernier que les habitants du quartier soient régulièrement informés des modifications et nuisances inévitables  pour un chantier de cette envergure. L'idée avait été approuvée.

    panneau 5-7-10.JPGDès que les palissades ont été installées en début de semaine, nous avons trouvé l'espace dédié au cheminement très étroit. Nos inquiétudes ont été confirmées par les faits : ce mercredi, jour de marché sur le boulevard de La Chapelle, autant dire que beaucoup choisissaient de marcher sur la chaussée. Poussettes et caddies ne font pas bon ménage. Le passage est si étroit qu'une seule personne à la marche un peu lente crée un encombrement. Nous nous sommes informés auprès des responsables de chantier. Cette installation devrait durer un bon mois, le temps de déposer les algécos le long du Louxor, boulevard de La Chapelle. Ensuite, le minimum réglementaire de 1,40 m sera respecté. (voir affiche placardée sur place)

    Nous avons également contacté Xavier Simonin, directeur adjoint du cabinet du maire du 10e qui reste à l'écoute de nos remarques. Un point sur la situation sera  fait début septembre.

    Côté circulation des voitures, les deux files ne se reconstituent qu'après le chantier. L'interdiction de stationner le long du métro n'est pas respectée pour le moment. Mais soyons patients, le chantier ne fait que démarrer. Toutefois, il nous semble qu'il serait judicieux de réserver quelques places pour les véhicules des entreprises du chantier, afin d'éviter qu'ils se retrouvent sur le trottoir un peu plus loin....Affaire à suivre donc.

    Nous sommes aussi très sensibles à tous vos commentaires et suggestions. C'est votre quartier, vous le parcourez quotidiennement, dites-nous ce que vous pensez de la situation au fur et à mesure de la progression des aménagements.

    En ce qui concerne les pistes cyclables :

    • boulevard de La Chapelle, elle disparaît complètement tout le long de la palissade et reprend plus loin, où la bande de granit a été maintenue, et
    • boulevard de Magenta, elle est interrompue au niveau du feu tricolore face au faubourg Poissonnière. Elle passe alors sur la chaussée. Malheureusement les cyclistes ne voient pas, ou ne comprennent pas la flèche récemment collée sur la piste et continuent leur route comme d'habitude, tentant en vain et de façon dangereuse de se frayer un passage parmi les piétons et les usagers des bus, en attente à l'arrêt.

    Nous demandons aux services de la voirie d'améliorer la lisibilité de cette déviation imposée par l'emprise du chantier sur le trottoir.

    piste cyclable sur chaussée Magenta web.JPG

     

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