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Culture - Page 182

  • La CANTINE AFGHANE à la Java

    affiche 18 avril 2010 La JAVA et la cantine afghane web.jpg

     

    Les Richesses De L'Exil

    La Cantine afghane nous convie à une soirée à la Java le 18 avril prochain.

    La Cantine afghane est une association d'habitants du 10ème qui fait cuisiner les éxilés afghans du bord du canal pour leur rendre leur dignité et faire partager leur culture pour balayer les préjugés...

    L'argent ainsi récolté est consacré à des cours de Français.

    Le 18 avril, l'association organise avec les réfugiés un évènement festif et culturel à la Java, 105 rue du Faubourg du Temple, où se cotoieront des artistes de styles différents depuis la musique afghane traditionnelle jusqu'au rap et drum and bass.

    Une soirée où vous aurez également l’occasion de découvrir la richesse de la cuisine afghane à travers différents plats préparés par « La Cantine Afghane ».

    L'entrée est à 10 Euros.

    Une soirée « melting-pot » garantie !

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    Pour en apprendre un peu plus sur la musique afghane, sur les Afghans en exil, regardez ce film de Franck Schneider, découvert sur Dailymotion, bien sûr, produit par Stratis et La Cuisine aux Images, avec les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève. Très intéressant, particulièrement pour les amoureux des musiques du monde.
    L'ensemble Kaboul en exil
    envoyé par 51_PEG. - Clip, interview et concert.

    En exil, les musiciens de l'Ensemble Kaboul jouent pour leurs compatriotes contraints au silence. Malgré les conflits incessants, ils chantent l'amour de leur terre natale. Ici, on retrouve Khaled et Hossein Arman, Ustad Malang Nedjrabi, Paul Grant, Osman Arman, Yosuf Mahmood, Bismilah Khusravi et Ustad Mahwash. Certains seront à la Java.

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  • La Gaîté lyrique à la fin de l'année

    A quand une telle annonce pour le Louxor ?

    Nous nous réjouissons que la Gaîté lyrique tombe enfin la bâche ! Tant d'années d'incertitude...

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    La Marie de Paris annonce (ci-dessus, extrait du flyer_internet de la Mairie de Paris) en grande pompe que la belle endormie depuis 20 ans se réveillera en décembre 2010. Le Conseil de quartier Arts et Métiers crée une commission Gaîté pour informer et sensibiliser les habitants au nouveau projet de la Gaîté lyrique. Bonne initiative.

     

    Un projet culturel très cher ! La lecture attentive du site de la Ville pique notre curiosité : ici on lit que sa rénovation aura coûté 71,56 millions d’euros et , que l’addition s’élève à 85 millions d’euros, la région Ile-de-France, pour sa part, ayant contribué à hauteur de 9,9 millions d’euros... C'est donc bien un projet coûteux, dont on ne peut qu'espérer qu'il réussisse. Quant à réunir les habitants du conseil de quartier "dans les cafés pour découvrir le projet", nous pensons que la concertation aurait pu être plus ambitieuse, mais qu'il est largement trop tard, puisque tout est bouclé.

    Souhaitons que le Louxor ne glisse pas vers ses dérives. En attendant nous réclamons un traitement plus coopératif au niveau de l’information et de la concertation :

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    A quand une commission Louxor dans le conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent de Paul ? Nous allons souffler l’idée à son équipe d’animation… et de même proposer l’ouverture d’un blog, par exemple www.cafe-louxor.fr * à l’instar de celui créé pour la Gaîté lyrique.

    Nous espérons que la Mission cinéma de la Ville de Paris fournira les informations nécessaires pour le faire vivre. Pour l’instant nous attendons les dates des visites de chantier, promises à plusieurs reprises, et même réclamées par le Maire de Paris lui-même avant que ne commencent les travaux de gros œuvre (souhait émis en réunion du comité de pilotage Barbès du 17 mars 2010).

    * serveur introuvable pour le moment !

  • Festival de chorales dans le 10e

    Du 20 au 28 mars, les Rencontres chorales, pour la 3e année consécutive, vont rassembler 11 concerts gratuits et 22 chorales.

    Tous les styles sont présentés, y compris les plus singuliers. Du classique au contemporain, en passant par le jazz, le gospel, la variété, le rock et les musiques du monde.

    Deux rendez-vous à ne pas manquer :

    • le samedi 20 mars à 20h45 à l'église Saint-Martin des Champs, rue Albert Thomas : lancement des Rencontres chorales (Le Madrigal de Paris et La Maîtrise des garçons de Colmar)
    • le mercredi 24 mars à 20h45 en Mairie : Hope Gospel Singers et Amalgam

    Les Rencontres chorales sont organisées par les Centres d'animation du 10e (CRL10) et particulièrement l'Espace Jemmapes. Pour la deuxième année consécutive, elles se déroulent dans les 10e et 11e arrondissements.

     

  • Le Trianon, un nouveau lieu « tendance » ?

    Deuxième partie de l'entretien avec Guy Balensi, directeur du Théâtre Le Trianon, sur le boulevard de Rochechouart

    Attentifs aux informations qui laissaient entendre un changement de direction à la tête du théâtre Le Trianon, deux des membres du conseil d'administration d'Action Barbès, Brigitte Faure et Claude Louis, ont été reçus par Guy Balensi. Il leur a raconté ce que représente pour lui ce lieu, les bons moments, ses souvenirs, la traversée d'une partie du 20e siècle avec des hauts et des bas, et l'avenir de la salle.


    Les spectacles qui ont bien marché, qui lui ont laissé de bons souvenirs

    Les Caramels Fous, Higelin chante Trénet, plusieurs spectacles de cirques : le cirque Eloize (Ndl: Magique ! je me souviens de l'eau qui ruisselait sur scène, du rideau rouge transformé en cordes à nœuds), le cirque Archaos, le cirque Coche...

    Ainsi que le Festival de Tango, la Nuit de la Baguetterie, les mémorables 'Retour de Flamme' de Serge Bromberg (Lobster Films) qui nous projetait ses trésors, des films muets courts, récemment retrouvés et restaurés.

    Les Tréteaux Lyriques (qui avaient lieu auparavant dans le cadre bourgeois du TBB à Boulogne Billancourt).

    Opération montée par la SPEDIDAM depuis 1992, les Nuits des Musiciens, retransmises par FR3, ont attiré un nouveau public  et des musiciens, des interprètes prestigieux :  Claude Nougaro, Bireli Lagrene, Patrice Caratini, Charles Aznavour il y a deux ans.

    Et Carla Bruni, qui partie pour y chanter une semaine, est restée trois semaines dans cette salle qu'elle avait elle-même choisie. Elle laisse le souvenir d'une 'grande pro, pas prise de tête' : « entourée par 4 musiciens, dont Louis Bertignac, elle s'en est vraiment bien sortie ».

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  • Le Trianon, boulevard de Rochechouart

     

    Deux membres du Conseil d'administration d'Action Barbès ont rencontré Guy Balensi, directeur du Trianon, pour connaître l'avenir du lieu.

    On arrive avec en tête, des questions sur l'état décrépit de la façade, sur l'avenir du lieu, mais lui nous accueille en pleine action, poussant un chariot plein de boissons : chaleureux, la soixantaine énergique, il met la main à la pâte.

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    Au fil du temps... 1895, 1900-1902, 1939, 1964, 1992, 2010.

    Le Trianon, salle de spectacle et de concert, est un des haut-lieux de la vie des plaisirs, à Montmartre au 19e siècle.

    Zoom sur 1895. A l'aube du 20e siècle, le Trianon-Concert voit les débuts de Mistinguett, avec l'air  Max, Ah c'que t'es rigolo sans grand succès, mais on la garde, bien vu !

    C'est devenu l'Elysée Montmartre quand, en février 1900, un incendie le détruit complètement ; à proximité, en lieu et place de l'actuel Elysée Montmartre, « les Jardins de l'Elysées » ont brûlé aussi. Notons qu'à ce moment, le numéro en vogue est celui de Frégoli, un transformiste qui attire le tout Paris. Toulouse Lautrec, un habitué des lieux, l'a sûrement « croqué ». Albert Chauvin, le propriétaire, lance la reconstruction et, en 1902, ouvre un élégant « théâtre à l'italienne » de 1 000 places, le Trianon Théâtre.

    Valse des noms au rythme des modes et de la destination du lieu. Il y eut le Trianon Lyrique; entre 1917 et 1920, le Théâtre Victor Hugo, un théâtre subventionné, qui accueillait des pièces classiques, puis, le Trianon tout court.

    Picasso a fréquenté le site, et comme Toulouse Lautrec, il a tiré le portrait de nombreux habitués des lieux.

    1939 : De Caf-conc, le Trianon devient le Cinéphone Rochechouart, un cinéma à temps plein. Changement imposé par l'histoire, les années de guerre et leur bouleversement démographique : pénurie d'artistes, manque de musiciens, qui partent de Paris en nombre..., mobilisations, départs au front et au STO. Les projecteurs installés depuis 1936 tournent désormais à fond. La salle fonctionne bien.

    Cela ne devait pas durer, mais après-guerre, le lieu reste dédié au cinéma : pas d'hésitation à avoir, l'offre de films américains est pléthorique, et c'est bien l'âge d'or des salles de cinéma de quartier. La couleur et le cinémascope attirent le public. C'est un des pôles d'une intense vie de quartier. On s'y rend en famille, certaines assidues : les ouvreuses attentionnées gardent les places des habitués. On assistait alors à un programme complet : après un documentaire de vingt minutes, projection d'un dessin animé, des actualités, ensuite venaient les attractions, chanteurs ou numéros de cabaret, fakirs et contorsionnistes, puis LE film !

    À quartier populaire, films populaires. Après la période de première exclusivité, les films d'aventure et de série B sont projetés dans les nombreuses salles du quartier, salles de deuxième exploitation. Guy Balensi égrène leurs noms : en plus du Louxor, le Palais Rochechouart (devenu Darty), la Gaité Rochechouart (Celio), le Delta (Guerisol), le Montmartre Ciné (au-dessus de l'actuelle Boule Noire), la Cigale (qui a été un cinéma jusqu'en 1987) ; et plus loin, sur le boulevard de Clichy, le Ritz, le Lynx.

    Jacques Brel y a trainé ses guêtres, lors de son 1er séjour à Paris, au début des années 50, alors qu'il logeait à l'hôtel Stevens à Pigalle et chantait aux Trois Baudets. Il y a composé des chansons « dans sa loge » précise la légende. Parenthèse de Guy Balensi, auquel on pose souvent la question « où est cette fameuse loge ?». En fait, les loges avaient été supprimées. Brel composait dans la pénombre, car on avait conservé des années d'occupation l'habitude de garder une faible lumière dans la salle pendant les spectacles.

    - Je suis arrivé ici en 1964...

    Le cinéma, une affaire de famille : Guy Balensi a grandi à l'ombre des projecteurs de films. Son grand-père et son père étaient exploitants en Algérie, depuis 1926-1927. Ils avaient une douzaine de salles réparties dans le pays. Dès 1955, son grand-père, ayant l'intuition que l'Algérie n'allait pas rester française longtemps, s'organise pour un redéploiement de leur activité sur Paris.

    À 14 ans, en 1964, Guy Balensi vient visiter le Trianon avec son grand père, qui avait déjà acquis trois salles dans Paris : le Savoie, boulevard Voltaire, l'Exelmans (en 1963), le Cyrano Roquette. Puis, plus tard, la Cigale et le Montmartre.

    Adolescence dans le 16ème, lycée Claude Bernard. Notre interlocuteur se souvient, au Trianon, d'un western en noir et blanc, avec Marilyn Monroe.[La rivière sans retour d'Otto Preminger ? Les désaxés étaient en couleurs... ]

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    Déjà en 1964, les spectateurs étaient majoritairement maghrébins et africains : le ticket pour la séance du matin coûtait 80 centimes, un franc à partir de midi. La mode des péplums (les Samsons) est suivie par celles des films de cape et d'épée, puis de 1966 à 1972 déferlent les western spaghetti.

    Dans les années 1970, le Trianon se spécialise dans les films de karaté et de kung-fu, l'époque de Bruce Lee va durer une vingtaine d'années.

    Mais les spectateurs sont de plus en plus rares ; concurrence de la télévision et du magnétoscope, l'activité s'arrête en 1992. Entre-temps, la Cigale, elle aussi, est vendue.

    1992 - Le choix de la polyvalence sera le bon.

    Guy Balensi reprend la gestion du Trianon. «Au feeling', il fait le choix de la polyvalence, dont rétrospectivement il se félicite. Le premier spectacle, La Périchole lui laisse le souvenir d'un exemple de 'mixité sociale' : les dames du 16e arrivaient dans le quartier en avance pour aller faire des emplettes chez Tati ; elles comparaient leurs bonnes affaires au vestiaire, où elles déposaient leurs sacs aux carreaux Vichy et leur manteau de vison.

    (à suivre...)