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Culture - Page 179

  • La rentrée avec mon Molière dans le 18e

    Une annonce culturelle destinée aux jeunes et aux moins jeunes du 18e et des environs :

    Le festival la Rentrée avec mon Molière, initié par l'association CO·DE·BAR et soutenu par la Mairie du 18e, est un projet combinant interventions dans des écoles du 18e et représentations théâtrales.

    Dans le cadre de ce festival,

    le Mariage forcé de Molière se jouera
    à la Reine Blanche
    le mardi19 octobre, à 19h00.

    Le festival ayant vocation à se tourner plus particulièrement vers les jeunes, le spectacle sera gratuit pour les moins de 18 ans, le tarif pour les adultes n'étant que de 7 €.

    La pièce, très vivante et relativement courte (une heure environ), est replacée dans les années 1980 et accompagnée d'une musique originale composée pour l'occasion.


    Pour réserver, visitez la page du spectacle d'un clic.

  • Un théâtre de proximité : les Bouffes du Nord

    Il n'est plus utile de présenter les Bouffes du Nord, même si sa discrétion architecturale contribue à le faire passer inaperçu. Il occupe l'angle de la rue du faubourg Saint Denis et le boulevard de La Chapelle, et accueille les spectateurs depuis 36 ans maintenant.

    Un théâtre privé à des tarifs publics

    C'est un théâtre atypique. Il appartient à un propriétaire privé qui le loue pour 150 000 euros par an. Il touchait jusqu'en 2009 une subvention du ministère de la culture de 1,3 millions d'euros et rien d'autre. Ses frais de fonctionnement s'élèvent à 1,8 millions. Les bonnes années, le complément est à peine couvert par la billeterie, car les tarifs pratiqués pour les 500 places du théâtre sont ceux du théâtre subventionné.

    On peut comprendre que les nouveaux directeurs s'inquiètent devant la tendance bien réelle de l'état à diminuer ses subventions (diminuées de moitié en 2010...)

    Changement de direction. Changement de cap ?

    Peter Brook a piloté le théâtre pendant longtemps et a toujours réussi à faire la soudure grâce aux recettes des tournées, y compris à l'étranger, du Centre national de créations théâtrales. Les nouveaux directeurs, Olivier Mantéi et Olivier Poubelle, sont respectivement directeur-adjoint de l'Opéra-Comique et entrepreneur de spectacles, exploitant Le Bataclan, La Flèche d'Or ou la Maroquinerie. On comprendra que leurs spécialités sont plus tournées vers les musiques, l'un classique, l'autre populaire et contemporaine. Un changement de programmation est donc probable. A nous d'en suivre l'évolution.

    Le programme de la saison 2010-2011 est consultable sur le site du théâtre. C'est à deux pas, à vous de jouer !

     

  • Les journées européennes du patrimoine

    Journees patrimoines 2010.jpgLes journées européennes du patrimoine se déroulent aujourd'hui et demain. C'est la 27ème édition. Toutes les infos sur le site du ministère de la Culture.

    Paris n'est pas en reste et le site de la Ville nous donne beaucoup d'informations sur le sujet. Cliquez ici.

    Si le 9ème arrondissement nous propose le très classique musée de la vie romantique toujours plaisant à visiter , le 10ème brille par son absence quoi que la visite de la gare du Nord et de sa façade restaurée ne manque pas d'intérêt (voir l'article d'hier sur ce blog) et le 18ème nous propose des visites qui sont très attirantes.

     

    Bonnes visites !

  • Noix de coco et hindouisme

     

    Vous avez peut-être remarqué des tas de noix de coco, ou bien des éclats de noix de coco, dans le quartier autour de la place de La Chapelle dimanche dernier ? De quoi s’agissait-il ?

    photos --- noix de coco .jpgDe la fête de Ganesh, à laquelle la presse consacre chaque année un article dans les pages d'actualité locale.

    La fête du dieu éléphant Ganesh, et son défilé, le  Ratha Yatra, battait son plein, donc, comme tous les ans, depuis l'installation dans les années 1980 de nombreuses familles tamoules aux alentours de la rue du Faubourg Saint-Denis. En effet, des lois plus restrictives avaient alors limité l'entrée en Grande Bretagne aux réfugiés du Sri Lanka qui « choisissaient » cette terre d'exil. Ceux-ci étaient alors restés en France. Ils demeurent maintenant plutôt en banlieue, mais leurs commerces ont continué à se concentrer dans le quartier.  Ils organisèrent en 1995 pour la première fois en France le défilé de Ganesh. Depuis lors, l'audience s'est amplifiée, sans atteindre toutefois les dimensions de la fête à Londres, bien sûr, où les Indiens hindouistes, ou Britanniques d'origine indienne, sont infiniment plus nombreux.

    Ganesh est donc le dieu éléphant, fils de Shiva et de Pavati, considéré comme le dieu de l'intelligence et de l'éducation. Sur le parcours de la procession, pour s'attirer ses faveurs, les fidèles sont supposés lui adresser des offrandes et parmi elles, des noix de coco, qui sont cassées en mille éclats sur le pavé parisien. On dit que des tonnes de noix de coco ont été importées d'Inde ces jours derniers pour cet usage.

    Pour en savoir plus, lire un ouvrage édité chez Autrement, en 2008, de André Mary :En-territoire-tamoul-%C3%A0-Pari.gif?1283273812

    En territoire tamoul à Paris : un quartier ethnique au métro La Chapelle

    et écouter sur France Culture, un reportage récent (30 août 2010)

     

  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.