Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Le "métèque" nous a quitté ce matin...

    Nous avons emprunté au site de Deezer une chanson de Georges Moustaki qui dit :

    Il y a un bel été qui ne craint pas l'automne, en Méditerranée.... 

    Autant pour la Méditerranée, qui au fil des décennies a peuplé nos quartiers, au moins en partie, que pour l'été que nous attendons avec impatience... Adieu, Georges. 

     

  • Barbès pris d'assaut par les buralistes

     

    paris,barbès,tabac,buralistes,cigarettes,sauvette,vente-illicite,contrefaçon

    La vente de cigarettes chez les buralistes aurait accusé une baisse de 7% en Ile-de-France l'an passé. Désormais les tabacs d'Île-de-France ressentent les mêmes inconvénients que leurs confrères des zones frontalières, Nord, Moselle, Bas- et Haut Rhin, Pyrénées Orientales et Atlantiques, pour ne citer que ceux-là. A chaque frontière, le tabac se vend à moindre coût de l'autre côté. Il n'est qu'à voir les encombrements au Perthus, à la Jonquière, tous les week ends pour en comprendre le principe. La marché noir bat son plein, à Barbès il s'exerce même au grand jour : c'est ce que dénoncait hier la manifestation des buralistes devant la station de métro

    Toutefois, souvenons-nous. Augmenter les taxes sur les cigarettes avait pour but de faire baisser la consommation de tabac des Français. Dont on sait tous qu'il augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et provoque la mort par cancer des poumons, et cela plus violemment si le fumeur a commencé jeune. L'alternance des gouvernements n'a pas mis en cause cette volonté, puisque les fortes taxes sur les paquets de cigarettes ne datent pas de l'arrivée de Jean-Marc Ayrault aux commandes. Pour une fois, il y aurait consensus, c'est à noter. 

    Ecoutez un reportage de France Bleue : 

    Si les buralistes perdent du chiffre d'affaires avec cette taxation, ils devront se diversifier, trouver d'autres sources de revenus. On n'est pas retourné à la traction à cheval parce que les maréchaux-ferrants voyaient fondre leurs revenus ! Rares sont les bureaux de tabac qui ne sont pas accolés à un débit de boissons : de quoi équilibrer les comptes. Et dans ce domaine, les cafetiers parisiens ne sont pas les plus à plaindre. 

     

    paris,barbès,tabac,buralistes,cigarettes,sauvette,vente-illicite,contrefaçon

    Par ailleurs, la vente de cigarettes de contrefaçon, en provenance de Chine, par des filières hollandaises — par les ports d'Anvers et d'Amsterdam, pas par la Corèze ! — est défintivement une nuisance. Nous sommes totalement d'accord avec les buralistes. Sauf que la cigarette elle-même est une nuisance. Celle de Chine encore davantage, car elle contient des choses peu avouables. Notamment des pesticides nécessaires lors de la culture pour protéger les feuilles de tabac, très fragiles, mais les nombreux lavages indispensables avant le séchage et la fabrication sont allégrement sautés pour réduire le coût de fabrication. Et tant pis, si celles-ci tuent encore mieux que celles-là !!! (Il semble que d'après une étude de Roswell Park Cancer Institute de 2010, même les cigarettes légales vendues en Chine sont de mauvaise qualité et contiennent des métaux lourds).

    Nous avons déjà fait des articles sur la question dans le blog. Cliquez sur tabac, cigarettes, ou contrefaçon... 

    Dernier POINT INFO de la Préfecture de Police (22 mai) qui ne manque pas de suivre l'actualité... 

     

    La préfecture de police agit contre la vente illicite et le trafic de cigarettes à Barbès (18e)

    La lutte contre le trafic de cigarettes à Barbès s’inscrit plus largement dans l’action engagée dans le quartier depuis plusieurs années contre les ventes à la sauvette. Celle-ci s’est trouvée renforcée par le classement en ZSP du quartier Barbès/Château Rouge qui bénéficie dorénavant chaque jour d’unités supplémentaires. Des effectifs de CRS, engagés exclusivement à l'angle Barbès/Chapelle, ont pour mission essentielle la lutte contre cette vente illicite de cigarettes.

    Les vendeurs sont évincés, et depuis plusieurs semaines, palpés systématiquement lors de contrôles d'identité réalisés sur réquisition du Procureur de la République. Dès lors, s'ils sont trouvés en possession de cigarettes de contrebande ou pris en flagrant délit de vente, l'ensemble de leurs paquets de cigarettes est confisqué puis détruit par les services de police. Cette action a été rendue possible grâce à la procédure simplifiée de vente à la sauvette permise et encadrée par le Procureur de Paris.

    Cette action porte ses fruits : une augmentation très notable (+52%) des procédures engagées à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été constatée depuis le début de la ZSP, avec environ 1690 affaires sur la période contre 1114 il y a un an.

    Parallèlement, depuis le mois d’octobre 2012, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a réalisé une vingtaine d’opérations de sécurisation visant les vendeurs à la sauvette de cigarettes au cours desquelles 56 personnes ont été interpellées. Deux réseaux ont également été démantelés ; 15 individus ont été arrêtés - organisateurs et revendeurs - dont 8 écroués, et 362 200 cigarettes saisies. Sur la période, plus de 20 vendeurs ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.


    La lutte contre ce trafic sera poursuivie avec détermination dans le cadre de la ZSP du 18e.

  • ZSP : des méthodes nouvelles d'échanges entre services

    Zone de sécurité prioritaire

    Jeudi dernier, au commissariat de la rue de Clignancourt, nous pensions participer à une réunion bilan de la ZSP 18e comme annoncé dans l'un de nos précédents articles. Sans doute avions-nous lu trop rapidement l'invitation de Myriam El Khomery, adjointe au Maire de Paris chargée de la sécurité, dans laquelle elle écrivait :

    « Après six mois de mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire sur le quartier Château-Rouge Goutte d’Or Barbès, le commissaire du 18e Nelson Bouard et moi-même souhaitons réunir une quinzaine d’habitants du quartier, dans le cadre de la réunion opérationnelle hebdomadaire des services de Police, comme nous nous y étions engagés lors de la mise en place du dispositif.

    Il nous apparait important de pouvoir avoir cet échange, en présence des différentes directions des services de police. »

    Mise à part Action Barbès, trois autres associations étaient présentes: Cavé-Goutte d'or, Collectif Château Rouge-Goutte d'or, Bol d'or et une dizaine d'habitants représentant leur immeuble, choisis sans doute parmi les lieux les plus sensibles. Nous avons d'ailleurs demandé à Myriam El Khomery comment elle a procédé pour le choix des invités.

    paris,barbès,police,ZSPCôté ministère de l'Intérieur : nombreux policiers du commissariat du 18e bien sûr, responsables des compagnies républicaines de sécurité, brigade anti criminalité, répression du proxénétisme, brigade des stupéfiants, direction de la protection des populations, police régionale des transports.

    Et aussi la direction des douanes, la RATP, la DPP, la DPE, le Parquet.

    Du côté des élus, Myriam El Khomry et Dominique Lamy, adjoint au maire du 18e.

    Il y avait foule, de quoi expliquer la durée de la réunion : le commissaire Bouard la clôturera en effet presque 4 heures plus tard ! Remercions ici l'ensemble des participants pour leur disponiblité.

    Alors la ZSP, ça change quoi ?

    Nous ne ferons pas ici un compte rendu détaillé qui serait fastidieux pour le lecteur. Vous imaginez facilement les pages de notes prises en 4 heures !

    Chaque service devait exposer ses actions, faire part des résultats obtenus lors des 15 derniers jours (les réunions initialement hebdomadaires sont devenues bimensuelles depuis avril) : contrôles administratifs qui aboutissent à des fermetures de commerces, avertissements, PV, procédures...

    Gros travail sur les commerces qui ne respectent pas les règles, les ventes d'alcool illicites, de nuit par exemple qui entraînent alcoolisme et nuisances sonores, puis urines sur l'espace public? Rappels à l'ordre, PV, procédures : un suivi très sérieux est mené.

    Et aussi saisies, lutte contre diverses fraudes, répression du proxénétisme, lutte contre les trafics de stupéfiants, interpellations... Autant d'actions que le riverain ne voit pas forcément.

    220px-Police-IMG_4105.jpgMais la ZSP, c'est également des actions de prévention qui n'ont été évoquées que brièvement car ce n'était pas l'objet d'une réunion opérationnelle.

    Le volet prévention existe cependant. Quatre groupes de travail sont actuellement constitués : éducation/parentalité - emploi et insertion professionnelle avec le suivi d'une quarantaine de jeunes) - prise en charge sanitaire et sociale des toxicomanes en lien avec les associations - prévention de la récidive piloté par le Parquet. Pour aider à la mise en oeuvre de ces actions, une enveloppe de 70 000 € a été donnée par l'Etat.

    « Six mois de mise en place ne permettent pas d' avoir des résultats tout de suite et sur tout » a rappelé l'adjointe à la sécurité répondant ainsi à l'exaspération d'habitants qui ne voient pas d'évolution positive.

    Ce qui est sûr, c'est que les méthodes de travail ont changé, les services se rencontrent et collaborent étroitement, associatifs et habitants sont invités et écoutés. Difficile de dire que rien ne change !

    Nous pourrons ainsi vous donner régulièrement des nouvelles du dispositif. Et même, nous le souhaitons ardemment, vous donner des signes tangibles d'améliorations concrètes. Nous n'en sommes pas encore là. Il faudra être patients, on travaille désormais dans le moyen terme. Ça aussi, c'est nouveau ! Pour terminer voici encore une annonce encourageante : un partenaire supplémentaire va entrer dans le dispositif ZSP, c'est la Direction générale des Finances avec ses contrôleurs pour débusquer la délinquance financière, les abus, le travail au noir, l'exploitation des plus fragiles...

  • Retour des vide-greniers dans le 9e

    Nous vous informons que les vide-greniers des Conseils de Quartier Lorette-Martyrs et La Fayette-Richer ont lieu, respectivement, le dimanche 2 juin de 9h à16h - place Saint-Georges et le dimanche 9 juin de 9h à 19h – rue et cour Cadet ainsi qu’une partie de la rue Lafayette :

    • Vide-greniers de Lorette-Martyrs : rendez-vous dimanche 2 juin de 9h à 16h Place Saint-Georges pour le vide-greniers organisé par le Conseil de Quartier Lorette-Martyrs.

    Vous souhaitez y participer en tant qu’exposant ? Si vous habitez le 9e, inscrivez-vous avant le 24 mai auprès du Comité des fêtes de Paris 9e en lui adressant par courrier le bulletin d’inscription ( pièce jointe) dûment complété, accompagné des pièces justificatives et le paiement pour la réservation de l’emplacement à : Vide-greniers, Comité des fêtes de Paris 9e – 54, rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris.

    • Vide-greniers de La Fayette-Richer : rendez-vous rue et cour Cadet et rue Lafayette dimanche 9 juin 2013 de 9h à 19h pour la 4e édition du vide-greniers. Il est organisé en partenariat avec les associations 26 Fleuri et le Secours Populaire Français, ainsi que la Mairie du 9e.

    paris,9e,vide-greniers,brocante,chine

    Les inscriptions pour y participer en tant qu’exposant auront lieu le mercredi 29 mai et le lundi 3 juin de 19h à 21h au café « le Royal Cadet » 11, rue Cadet, Paris 9e.

    Le formulaire d’inscription, avec plus de détails sur les modalités pour y exposer, est en pièce jointe.

    D’autres animations vous seront proposées lors de ces vide-greniers. La participation y est gratuite et ouverte à tous.

     

  • La presse et la gentrification de Barbès

    Un seul mot, une seule question, un mois environ après l'ouverture du Louxor : y a-t-il un risque de gentrification ?

    Il aura suffi d'une phrase d'une spectatrice, plaquée à la fin d'un article du Parisien, pour que la presse se saisisse de cette crainte "nouvelle"... La présence du Louxor va-t-elle attirer les Parisiens aisés, les "bobos", va-t-elle transformer le quartier, faire fuir les couches populaires ? Et bien, non ! Et pour plusieurs raisons.

    Les couches populaires ont bien des difficultés à vivre dans Paris,c'est exact ! Elles n'y trouvent plus des locations abordables, en phase avec leur niveau de revenu, dans le parc privé. Si elles ont eu la chance dans les années précédentes d'obtenir un appartement dans le parc social : aucune raison qu'elles en soient délogées. Dans les années 1980, les habitants ont du se mobiliser contre les démolitions et se battre pour ne pas être expulsés définitement vers la banlieue. Ils ne voulaient pas voir disparaître intégralement leur quartier, sa singularité et sa population. Plus récemment, la réhabilitation a transformé certaines rues en grand chantier, pendant plusieurs années, certes, mais, avouons-le, avec quelques succès, celui de faire disparaître les immeubles insalubres tout en relogeant les habitants à proximité.

    Quant à l'accès à la propriété, ici comme ailleurs, le prix du mètre carré a bien augmenté.   Il a parfois augmenté en pourcentage plus qu'ailleurs car le rattrapage était plus grand. Sur dix ans, les experts annoncent 72% d'augmentation du m2 habitable à Paris. Quid des quartiers les plus populaires : justement, la Goutte d'Or en fait partie, mais également les secteurs autour des gares et de l'hôpital en matière de prix. D'après des sites spécialisés, ils se situeraient entre 6190 et 7310 euros selon les rues et la qualité du bâti (estimation sur le site de meilleursagents.com). Avec ou sans Louxor, avec ou sans brasserie - celle dont nous voyons monter les murs avec intérêt et curiosité en lieu et place des anciens magasins Vano —, il nous semble que l'acquisition d'un logement dans ce quartier échappe souvent aux revenus modestes et même moyens. Et d'en conclure que la présence du Louxor ne changera pas beaucoup la sociologie des lieux.