Roger Auque occupe la deuxième place sur la liste UMP emmenée par Delphine Burkli dans le 9ème arrondissement pour les élections municipales des 9 et 16 mars prochain.
Roger Auque, 52 ans, s’exprime avec facilité et surtout de façon directe. Avec facilité, la chose lui est naturelle puisqu’il est journaliste grand reporter. De façon directe, c'est-à-dire qu’il n’hésite pas à donner son avis, souvent bien tranché, sur beaucoup de sujets que les politiques traitent avec prudence quand ils acceptent de les traiter.
Né dans le Nord dans un milieu qu’il qualifie lui-même de modeste, il est arrivé à Paris au début des années 80 et est aujourd’hui un Montmartrois amoureux de son quartier comme le sont tous les Montmartrois. Sa carrière professionnelle est à la fois simple : journaliste grand reporter à RTL, Paris-Match, pour les agences Gamme et SIPA, TF1-LCI, le Figaro Magazine, et compliquée : il a pas mal bourlingué de Beyrouth à Rome en passant par Bagdad ou l’ex-Yougoslavie. Bref, la plupart du temps dans les points chauds d’où il a couvert les conflits du moment.
Son engagement politique est plus récent. Il y a bien eu une première tentative en 1993 à l’occasion des élections législatives mais celle-ci a avorté, Roger Auque préférant alors rester journaliste. Une deuxième tentative en 1999 à l’occasion des élections européennes mais la proposition qui lui a été faite alors d’être candidat mais en position non éligible sur la liste emmenée par Nicolas Sarkozy ne lui a pas convenu. De retour à Paris à l’été 2007, l’UMP lui a proposé de participer aux municipales de 2008 à Paris, dans un arrondissement où sa personnalité pourrait apporter un plus à la liste. Ses premiers contacts avec Delphine Burkli ayant été très bons, il a accepté d’être candidat dans le 9ème, à deux pas de chez lui.
Roger Auque fait partie de ces gens qui cloisonnent volontiers les choses. Il voit une contradiction entre le métier de journaliste qui doit impérativement garder sa neutralité et l’engagement politique. Il a bien conscience qu’une victoire en mars prochain va le contraindre à faire des choix mais cela ne semble pas le gêner. On pourrait même dire qu’il en a envie : d’observateur qu’est par nécessité un journaliste, il a envie de devenir acteur, ressentant une espèce de frustration à ne pas agir. Il reconnait lui-même bien volontiers que beaucoup de ses confrères journalistes ne comprennent pas ses engagements. Le mépris réciproque que se vouent les hommes politiques et les journalistes ne l’aide guère dans sa démarche singulière. Mais peu lui importe, il a envie de faire et manifestement ne manque pas d’énergie.
Car son engagement politique est lié à ses convictions, qu’il a fortes. Gaulliste, se disant proche d’un Charles Pasqua, il est un homme de valeurs et d’ordre. Dans le même temps, il reconnaît que la défense des acquis sociaux est un sujet important pour lui qui connaît le monde difficile du travail pénible qu’il a fréquenté pendant sa jeunesse dans le Nord. Il n’est pas opposé à la définition qu’on propose de lui comme "anarchiste de droite", avec son franc parler, sa liberté de ton, ses jugements nets sur les sujets et sur les hommes.
De son expérience difficile à Beyrouth où il est resté otage pendant 12 longs mois, il ne parle guère sauf pour dire, au détour d’une phrase, que c’est là, par la lecture de l’Ancien et du Nouveau Testament pendant sa captivité, qu’il a acquis sa foi de chrétien.
Ce que cherche Roger Auque en étant candidat dans notre arrondissement est simple : améliorer la vie quotidienne. De meilleurs aménagements, une vie culturelle plus intense, une ville propre, de l’aide pour les mamans, etc. …. Le programme défendu par Delphine Burkli lui convient très bien. Il le défend sans problème.
Roger Auque est atypique. Il renouvelle l’idée que l’on a des hommes politiques mais, en fait, en est-il un d’homme politique ? A le regarder s’exprimer, aborder les sujets les plus divers et souvent délicats, on se dit que non et que c’est sans doute mieux ainsi.