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Le conseil d'arrondissement du 9e nouvelle manière

paris,conseil d'arrondissementLe premier vrai conseil d'arrondissement du 9e s'est tenu lundi dernier dans sa nouvelle configuration, c'est à dire depuis le renversement de majorité et donc l'élection de Delphine Bürkli (UMP) au poste de maire de cet arrondissement.

Depuis la création d'Action Barbès en 2001, association inter-arrondissements 9e-10e-18e, c'est la première fois qu'une majorité de droite dirige un arrondissement objet de ses attentions. Il est donc intéressant pour nous de voir comment les choses peuvent se passer et ce qui différencie vraiment la droite de la gauche au niveau très local qui est le nôtre. La configuration est d'autant plus intéressante que la chef de file de la nouvelle opposition socialiste dans le 9e, Pauline Véron, est aussi adjointe à la maire de Paris en charge de la démocratie locale, entre autres.

L'ordre du jour du conseil de lundi portait surtout sur les différentes nominations aux conseils d'établissements des écoles, collèges, lycées, conservatoire de musique (ici notons que Stéphane Bern qui préside le conservatoire du 9e depuis de nombreuses années a fait acte de candidature à sa propre succession et que la nouvelle maire du 9e a donné son accord), nominations des élus référents pour les conseils de quartier (Sébastien Dulermo pour Trudaine Rochechouart qui nous concerne directement et qui était déjà très actif dans ce conseil). Tout cela n'a pas posé de problèmes particuliers.

Plus sérieuse a été l'empoignade à propos de la mise en place d'une nouvelle commission d'attribution des logements sociaux, la nouvelle majorité estimant que la commission actuelle mise en place par les socialistes ne fonctionnait pas bien. ....

... Notons qu'à l'instar de quelques arrondissements ayant déjà lancé l'expérience, les dossiers seront désormais anonymes dans le 9e. La liste des critères d'attribution des logements sociaux d'une part, la composition et le fonctionnement de la commission d'attribution d'autre part, font l'objet de réels désaccords entre la majorité et l'opposition municipale. Mais ces différences sur les critères et le fonctionnement ne sont que le reflet des divergences dans ce qu'il est convenu d'appeler "la mixité sociale". La volonté de la droite est de rééquilibrer les  choses en faveur de ce qu'elle appelle "les classes moyennes" sans d'ailleurs bien définir ce terme dans les conditions de vie à Paris. La droite reproche à la gauche d'avoir fait trop de logements très sociaux (les plus aidés), à savoir des logements pour les moins favorisés et ainsi obliger les classes moyennes à quitter Paris vu le niveau de prix du marché libre de l'immobilier. La réalité est-elle celle-là ? Dire que les socialistes ont favorisé le logement très social est faux. Seulement 20% environ des logements sociaux crées sous l'ancienne mandature sont vraiment dans ce critère. L'essentiel de ce qui a été fait l'a été dans la catégorie logement intermédiaire. C'est sans doute d'ailleurs un reproche qu'on peut faire à l'équipe Delanoë. Et la droite, dans sa volonté de rééquilibrer les choses se heurte à un problème qu'elle ne semble pas vouloir voir, à savoir que 80% des demandes de logements sociaux le sont pour les logements les plus aidés (PLAI pour les initiés). Or c'est bien cette demande là qu'il faut satisfaire.

Seconde passe d'armes intéressante, la révision de la charte des conseils de quartier. Le diagnostic semble être partagé dans tout Paris et par tous les partis politiques, les conseils de quartier sont un peu à bout de souffle et il convient de passer à autre chose, une nouvelle étape. Mais quoi ? La maire du 9e a demandé à la conseillère déléguée en charge de l'animation locale et des associations (notons au passage l'utilisation du mot "animation locale" et non "démocratie locale") Isabelle Vugt de mettre en place une nouvelle charte des conseils de quartier pour le 9e. Celle-ci dit travailler avec un tableau récapitulatif de ce qui marche et de ce qui ne marche pas dans les 20 arrondissements de Paris et d'en tirer ainsi le meilleur pour le 9e. Dans le même temps, Pauline Véron adjointe à la maire de Paris en charge de la démocratie locale, participation citoyenne, vie associative, jeunesse et emploi, dit avoir mis en chantier la préparation de nouvelles règles concernant les conseils de quartier, règles qui devraient s'appliquer dans tout Paris. A suivre.

Troisième passe d'armes à propos du rythme scolaire et des activités péri-scolaires mises en place à la rentrée de septembre 2013. Delphine Bürkli a fait de ce sujet un de ses chevaux de bataille pendant la campagne électorale et a donc pris le sujet à bras le corps dès son élection. Elle passe beaucoup de temps dans les écoles de l'arrondissement à écouter les plaintes des parents d'élèves. En gros, la droite reproche la précipitation avec laquelle les choses ont été mises en place et qui n'a pas pu garantir la qualité des prestations demandées aux associations choisies pour animer les activités péri-scolaires. Dire qu'il n'y a pas de problèmes serait être de très mauvaise foi. Le tableau est-il aussi désastreux que le laisse entendre la droite, sûrement pas non plus. Au-delà de ces modalités, les divergences sont très nettes dans l'approche générale. La droite veut rétablir ce qu'elle appelle "l'autorité des maitres" — en gros les directeurs d'école — qui, d'après elle, a été malmenée par la mise en place précipitée des activités périscolaires, mais aussi faire en sorte que l'enseignement au sens large (cours et activités annexes), prépare l'enfant à vivre dans un monde de plus en plus concurrentiel. La gauche, elle, voit dans la réforme une opportunité pour faire monter le niveau général des enfants qui, il est vrai, s'est dangereusement dégradé depuis un moment comme l'indiquent de nombreux classements internationaux. Enfin, une éternelle bataille de chiffres, tous plus ou moins incontrôlables mais qu'on se jette à la figure dans un débat stérile. La droite prétend que la réforme aurait coûté entre 80 et 100 millions d'€ à la ville de Paris alors que les socialistes disent 62 et encore, la part directe due réellement à la mise en place des ateliers péri-scolaires ne serait que de 14 millions pour la Ville. Allez comprendre !

 Le prochain conseil se tiendra le 10 juin.

Commentaires

  • Bonsoir, Journaliste dans une publication pour le parlement (L'Abécédaire des Institutions), je dois sortir un n° sur les ZSP fin juin. J'aimerais parler de votre association. Merci de me joindre au 01 53 64 50 20
    A bientôt
    Anne de Pomyers

  • Lesechos.fr • Le 04 octobre 2013

    Rythmes scolaires : Luc Ferry et Xavier Darcos tous deux ex-ministres de l’Education nationale sous des gouvernements de droit soutiennent la réforme Peillon. Ils ont exprimé le vendredi
    4 octobre 2013 leur soutien à la réforme des rythmes scolaires très décriée par l'UMP.

    Un mois après la rentrée scolaire, la colère s'était fait entendre dans certaines des 4.000 communes qui ont choisi de revenir aux quatre jours et demi de classe dans le primaire dès cette année. A six mois des municipales , le sujet était devenu très politique, l’opposition dénonçant les ratés de la réforme.

    « Vincent Peillon, comme les autres ministres, ne sont ni méchants ni bêtes, ils cherchent l’intérêt des élèves », a déclaré Luc Ferry à propos de la réforme contre laquelle l’UMP a lancé une pétition nationale. « Personne ne vient aux affaires pour nuire à l’école. Donc il faut essayer de mettre un peu de calme dans tout cela », a poursuivi Xavier Darcos, lui-même professeur agrégé de lettres classiques.

  • Incohérence d'une décision concernant les transports

    Le conseil d'arrondissement comprenait une décision concernant l'extension du tramway T3 à Pont Grigliano. Insertion urbaine de liaisons à haut niveau de service.

    Les élus de l'opposition ont regretté la lenteur dans l'exécution des travaux.

    Or, au départ la droite était contre le tramway. "Ce tramway va à l'encontre de l'histoire" (Françoise de Panafieu, UMP, 17 décembre 2006, au lendemain de l'inauguration du tramway Des Maréchaux, boycottée par l'UMP Paris).

    Aujourd'hui tout le monde s'accorde à dire que ce changement est positif.

    D'un côté ils ont voté contre. De l'autre, ils trouvent que sa réalisation ne va pas assez vite.

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