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  • Où en est le futur square Jessaint ?

    paris, 18e, square-jessaint, panneauTout le monde ne sait pas où est située la parcelle du futur square Jessaint... sauf peut-être les fidèles lecteurs des publications d'Action Barbès. Elle est au 16 rue de Jessaint, entre la rue Affre et la rue Stephenson. Sans vouloir nous pousser du col, nous avons suivi de près la réflexion, les travaux d'approche, les discussions sur la destination de la parcelle, sur la taille et la disposition des plates bandes.... depuis des années. Un peu moins de budget dans les caisses, quelques difficultés annexes ont retardé la réalisation de cet espace de verdure, que tout le quartier attend avec intérêt.

    Nous avions publié les plans du futur square dans notre bulletin d'information n° 19 du printemps 2009 (toujours visible page 6 dans les archives ci-contre). Et ici même déjà un article en mars.

    La parcelle est restée vide pendant de longs mois, en attendant le début des travaux. Ils ont commencé tout récemment et voici ce que l'on peut voir en cette fin d'été. La livraison est prévue au printemps prochain, si tout va bien.

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  • Chronique de Barbès, fin d'été.

    Le blog est de nouveau alimenté depuis la mi-aout grâce à des membres du bureau de retour à Paris et actifs malgré les prolongations jouées par le reste de l’équipe, et aussi par des remarques que nous adressent nos adhérents.

    Aujourd’hui, ce sont plusieurs messages reçus au cours des deux dernières semaines qui nous donnent l’occasion de vous proposer cet article patchwork. Le rédacteur final que je suis n’est pas sur place pour vérifier les tableaux de la vie quotidienne autour du carrefour, mais pourquoi mettre en doute la parole de nos “reporters permanents à Barbès". Nous connaissons suffisamment les lieux pour imaginer ce qu’ils décrivent, avec un peu d’humour et beaucoup de lassitude. Le retour de l’ailleurs vers Barbès est souvent un choc…

    C’est donc un florilège écrit à plusieurs mains :

    “….. je suis revenue depuis le 18, et le choc a été suffisamment fort pour que je me cloître (une façon de parler évidemment) avant de reprendre le cours de la vie parisienne.

    (Rencontré une amie) : Nous sommes convenues, elle comme moi, que le carrefour Barbès était désespérant.

    Mais il ne suffit pas de dire carrefour, car pendant cette période de Ramadan le carrefour est comme les rhizomes, il s’étale, gonfle. Certaines plantes rhizomateuses creuses et à croissance rapide... peuvent devenir invasives. C’est Barbès, la place de la rue Charbonnière, la rue Caplat et la fin de la rue de la Charbonnière, où l’on assiste à une extension du commerce illicite : ce ne sont plus les cigarettes, c’est, selon les endroits, des chemises, des jeans, des tee-shirts, des pêches, des bananes, des prunes, des melons, des herbes bien évidemment qui sortent d’endroits de stockage qui ressemblent à des déchetteries.

    Pour te donner une idée, tu pars du boulevard de la Chapelle côté Nord et tu vas jusqu’au numéro 39 de la rue de la Charbonnière : pour passer, tu frôles aussi bien côté immeuble que côté chaussée des installations éphémères où si tu chantais la chanson de Boris Vian tu dirais : Et on y trouve de l’herbe, du pain, des pastèques, des jus de fruit, du lait caillé (qui attend là pendant des heures sous un soleil de 34°), des chaussures, des ceintures, des crêpes faites maison... et des livres. Les vendeurs de cigarettes n’arrivent plus à se faire entendre et te murmurent à l’oreille : “Marlboro madame“.

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    Mais les forces de l’ordre sont là. Tout va bien.

    Avant-hier des CRS fouillaient deux jeunes hommes au coin de l’entrée du métro Guy Patin, alors que le commerce illicite allait bon train. J’ai interpellé un de ces CRS, et lui ai demandé pourquoi il n’intervenait pas sur le commerce en face : “Nous le faisons, mais à peine avons-nous tourné les talons, que ça recommence. Nous ne pouvons faire plus.”

    Hier au soir, deux cars de CRS étaient garés en sens contraire sous le viaduc côté Guy Patin. De nouveau entretien avec un des CRS (celui qui était au volant et qui téléphonait tranquillement). Mêmes questions. Et réponses : “Nous avons comme consigne de ne rien faire qui pourrait mettre le feu aux poudres. Aussi nous laissons faire. Nous préférerions intervenir, puisque nous sommes là pour ça, mais il n’en est pas question. C’est politique. Les élections ne sont pas loin. Je vous conseille d’écrire au préfet, même si cela ne donne rien cela laisse des traces.” Et de déplorer cette situation et même d’aborder le fait que nous laissons les gens prier dans la rue Myrha et dans la rue des Poissonniers.

    En rapportant ces propos, nous ne jetons pas un regard malveillant sur les CRS en faction dans le quartier, plutôt un regard désabusé et insatisfait. Car enfin, il est invraisemblable de planter sur le terrain des policiers comme des palmiers, et de ne pas en attendre davantage. Ils avouent eux-mêmes qu’ils regardent les trafics. Les regardant, ils les tolèrent, et le Préfet avec eux les tolère, et le Ministre qui est venu se montrer au printemps devant le kiosque les tolère, lui qui donne les ordres. Comment incarner le respect des règles dans ces circonstances ? On comprend que la tâche est rude. Encore faudrait-il un jour avoir l’intention, en haut lieu, de s’y attaquer.

    Nous n’incriminons pas non plus le commissaire du secteur qui lui aussi applique les consignes. A Barbès, on ne met pas le feu aux poudres ! On laisse faire.

    Et les habitants, comment vivent-ils dans ce contexte ? Comment s’en accommodent-ils ?

    "Je m’apprêtais à faire une photo du marché illicite qui gonflait de jour en jour lorsqu’un chibani s’est approché de moi et m’a conseillé d’être prudente et de préciser qu’ils n’aiment pas qu’on les photographie.

    La veille, je revenais de chez des amis : bagarre au couteau dans le café du 9, rue de la Charbonnière. Je regarde, je questionne, un monsieur me dit : “C’est de la racaille ; j’habite ici depuis quarante ans et je n’ai jamais vu une telle dégradation. Ne restez pas là et faites attention à vos affaires. L’autre jour, une dame s’est fait voler son sac...” Ce qui signifie bien que les habitants aspirent à retrouver une tranquillité, et qu’ils en ont assez de ce laxisme. Une voiture de police arrive à toute vitesse, en sens contraire, stationne quelques secondes au niveau du café, et repart aussitôt.”

    Un complément d’information sur les rumeurs et les suspicions qui concernent certaines ventes à la sauvette :

    "Une information concernant la banque alimentaire du secours catholique basé au mois d’août rue Pierre l’Ermite, dans la Goutte d’Or. J’aborde un monsieur qui y travaille et qui accepte de me répondre sans difficulté : selon lui, quelque 20% de la marchandise donnée est revendue (surtout par les gens d’Europe centrale) sur le marché Barbès/Guy Patin. Certains d’entre eux auraient plusieurs cartes de retrait. Les mairies viennent de se concerter et essaient de mettre de l’ordre dans ce désordre."

    Là encore, les comportements de certains nuisent au plus grand nombre et jettent le discrédit, une ombre sur les œuvres de solidarité et leurs bénéficiaires. Alors que les besoins n’ont jamais été aussi grands. Faut-il continuer à laisser faire ? Rue Guy Patin, nous avons été témoins de transferts de denrées depuis des coffres de véhicules à des sacs de provisions destinés au marché à la sauvette à l’intérieur de la station. Rien à voir avec les biffins qui récupèrent et réparent pour revendre.

    Il nous est difficile d’écrire ces lignes, de dénoncer les comportements délictueux que nous observons depuis de nombreux mois. En arrière-plan, nous avons la dégradation des conditions de vie de beaucoup de familles, les emplois rares, mal payés, et la débrouille qui gagne toujours plus de terrain, et même de territoire, pour parfois se transformer en réseau de revente. Des rixes dures ont déjà eu lieu pour défendre ce territoire ; les places sont chères dans notre quartier et la clientèle nombreuse, pauvre mais nombreuse.

    Dans notre dernier journal, nous faisions état du dispositif renforcé mis en place par le préfet après la visite du ministre de l’intérieur, Claude Guéant et reconnaissions une légère amélioration. Mais on doit cependant se demander si la présence policière actuelle n’est pas contre-performante, car elle enracine l'idée que dans ce quartier, tout est possible et qu'on ne craint pas grand-chose. Le trafic continue sous les yeux des forces de l’ordre, neutralisées par les consignes politiques de la hiérarchie. Peut-être même donne-t-elle aux apaches  un sentiment de force : « les flics ont des consignes de ne pas intervenir, car ils ont peur qu'on arrive en nombre... C'est nous les plus forts ! » Réflexion idiote, bien sûr, de la part de nos vendeurs à la sauvette ; en revanche, arriver en nombre, rapidement et avec des comportements peu amènes, ils savent le faire. Ils savent aussi que les autorités policières  et politiques craignent ces situations, très médiatisées chaque fois, et du plus mauvais effet en période électorale quand on n’a plus de solutions immédiates, quand on a usé tous les discours sécuritaires… et qu’on a vu Londres en flammes peu de temps avant.

    A Barbès, comme ailleurs, les solutions durables ne sont pas encore en vue. Nous avons notre problème sur les bras pour longtemps.

     

  • Demain, dimanche 28, La Chapelle en liesse

    Nous avions fait un article sur la fête de Ganesh l'an passé. Si vous avez regretté de ne pas avoir vu le défilé, sachez qu'il aura lieu demain dimanche. Ganesh, le Dieu à tête d'éléphant, fils de la déesse Parvati et du grand seigneur Shiva est vénéré en Inde et dans une large partie de l'Asie par des centaines de millions de fidèles. Il représente un des concepts de base du symbolisme hindou.

    Depuis 1985, un temple consacré à Ganesh existe à Paris : c'est le Temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam, situé au 17 rue Pajol, dans le 18e. Ce dimanche 28 août, sa statue sera portée en procession  dans les rues (voir itinéraire ci-dessous) au son des flûtes et des tambours, devant près de 25 000 fidèles et curieux.

    Détail de la procession

    En tête de la procession, défileront des joueurs de flûte, de nageshvaram et de tambour, des danseurs et des danseuses. Tout au long du parcours, des noix de coco seront brisées : la coquille symbolise l'illusion du monde, la chair le Karma individuel, et l'eau l'ego humain, en brisant la noix de coco, on offre son cœur à Ganesh. Tiré par deux grandes cordes en fibre végétale de vingt mètres chacune, le char haut d'environ cinq mètres, abrite la statue de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant. Il sera suivi par des chanteurs et des musiciens. Tout au long du parcours, des offrandes bénies, des friandises et des boissons fraîches seront distribuées.

    fete-ganesh-paris.jpg
    photo en ligne sur Regard'Ailleurs

    Itinéraire de 11h à 15 h

    Les horaires de passage sont donnés à titre indicatif, il se peut qu'ils varient le jour J.

    - 17, rue Pajol, de 11h à 11h30
    - rue Perdonnet, de 11h30 à 11h50
    - rue du Faubourg Saint-Denis, de 11h50 à 12h15
    - rue Marx Dormoy, de 12h15 à 12h45
    - rue Ordener, de 12h45 à 13h30
    - boulevard Barbès, 13h30 à 14h
    - rue Labat, de14h à 14h30
    - rue Macadet, 14h30
    - retour par la rue Ordener 14h45
    - rue Philippe de Girard jusqu’au 17, rue Pajol. 15h

    Une belle galerie de portraits et de photos de la fête de Ganesh à Paris sur le blog Regard'Ailleurs.

  • Côté cinéma du sud, une réussite remarquée

    Le Monde du 18 août titrait dans ses pages cinéma : "Une séparation", succès surprise du cinéma iranien. Nous nous réjouissons que des films de cette qualité et appartenant a priori au classement art et essai obtiennent un tel succès. Malgré un petit nombre de copies au départ (105 copies en juin en France) et en conséquence un nombre d'écrans tout aussi réduit, il a séduit les spectateurs. Au point de poursuivre sa carrière dans les autres pays de l'Union et de passer l'atlantique à l'automne. Miracle des succès cinématographiques ! Il n'avait pourtant rien au départ qui corresponde aux critères qui font les millions d'entrées : pas de gros budgets, pas d'effets spéciaux, pas de version française, il sort en V.O., une durée de 2 heures, pas de têtes d'affiche.... mais un Ours d'or à Berlin. Il faut reconnaître que le jury du Festival international de Berlin a visé juste en lui décernant l'Ours d'or du meilleur film et deux prix d'interprétation décernés collectivement aux acteurs et actrices, dirigés par le réalisateur iranien Asghar Farhadi.

    Nous imaginons que l'histoire très humaine, et très banale aussi dans laquelle beaucoup peuvent se reconnaître, a fait le reste. Qui ne s'est pas débattu à un moment avec le problème de l'âge de ses vieux parents, ou avec des soucis de couples ? Le film, en montrant la réalité intime des protagonistes, leurs solutions, les impasses, les conditions financièrement difficiles de certains, les non-dits, les mensonges, souligne que les problèmes humains sont assez semblables ici ou là, quel que soit le régime en place, et les différences culturelles. La proximité humaine de l'histoire est à notre avis une des explications de son succès. Le public est touché au bon sens du terme.

    Il semble, cerise sur le gâteau ! que le film ait plu également à la censure iranienne.... comme le révèle Shahla Nahid dans l'article du Monde des pages cultures du 18 août également.


    UNE SÉPARATION : BANDE-ANNONCE VOST HD par baryla

    Pour l'avenir du Louxor, qui ouvrira ses portes en 2013, avec une salle destinée plus particulièrement aux cinémas du Sud, nous souhaitons vivement la création de nombreux films de la facture de celui-ci.

     

  • Le bicarbonate de soude : des trouvailles dans la presse d’été

    NaHCO3

    Qui n’a pas brûlé au moins une fois dans sa vie le fond d’une casserole en faisant des confitures ? Or c’est la saison des confitures. Peut-être pas à Barbès… Bien que les fins de marchés soient plutôt propices à faire des affaires. Acheter des fruits un peu mûrs qui ne se conserveraient pas mais font des confitures ou des compotes bon marché est souvent tentant.

    barbes-market-4.jpg

    Quel rapport avec le bicarbonate de soude ? Nous venons de lire dans la presse d’été, dite presse de plage…, que cette fine poudre blanche avait des vertus nettoyantes sur les fonds de casserole. On verse ½ verre de bicarbonate, 2 cuillérées à soupe de vinaigre blanc et un peu d’eau chaude. Le tout passe la nuit à tremper, et au matin, tout s’en va. Magique !

    Où trouver ce produit ? Dans les rayons sel et épices des grandes surfaces, mais aussi en pharmacie, en droguerie.

    D’autres usages ? Oui, il permet de garder fraîche la couleur des légumes verts malgré la cuisson. Il convient également pour débarrasser les légumes de leur couche de pesticides : faire tremper 5 minutes avec 1 cuillère de bicarbonate, avant de les rincer. Il désodorise aussi les boites, les planches à découper, les bocaux, les ustensiles de cuisine…

  • Barbès : les filets et les pigeons de la station de métro

    Lors des réunions du comité de pilotage Barbès, mis en place par le secrétariat général de l’Hôtel de Ville et qui permet de confronter les actions des services de la Ville et des entreprises présentes sur le carrefour, nous attirons toujours l’attention sur les dégradations que causent les pigeons dans les équipements du métro à la station Barbès-Rochechouart et sous le viaduc. En effet, les pigeons nichent dans la partie supérieure des piliers malgré les filets tendus sur toute la structure, filets qu’ils endommagent régulièrement et que la RATP réparent tout aussi régulièrement. A ses frais. Tout cela a un coût non négligeable comme nous le faisait savoir récemment Isabelle Bellanger de l’agence de développement de Paris.

    Or, nous voyons des personnes, plus particulièrement une dame, qui le soir dépose des morceaux de pain dans le secteur. Le nourrissage des pigeons est interdit. Faut-il le rappeler ?

    paris, barbès, métro, RATP, filets-anti-pigeons, viaducLe 12 août, la RATP avertissait les mairies d’arrondissement et nos interlocuteurs de l’Hôtel de Ville, Philippe Chotard, secrétaire général et François Dagnaud, adjoint au maire chargé de la Propreté, d’une énième réparation des filets, en ces termes :

    “Je souhaitais vous informer que la RATP avait une nouvelle fois dû réparer en juin les filets anti-pigeons mis en place à ses frais sous le viaduc Barbès. Ils sont effectivement régulièrement détériorés par des actes de malveillance. De plus une personne semble nourrir les pigeons chaque soir, ce qui les attire en nombre et plusieurs d’entre eux se retrouvaient piégés dans les filets après avoir pénétré par les trous provoqués par les personnes malveillantes.

    La RATP poursuit néanmoins ses efforts et compte sur la Ville de Paris et les autorités de police pour limiter les actes de malveillance.”

    Même si l’acte de nourrissage n’est pas passible de peine lourde, bien sûr, il serait bon que les policiers rappellent à l’ordre et au respect de la loi les personnes qu’ils croisent en train de jeter à terre des croutons de pain. Nous avons déjà fait un article l’an passé sur le sujet : les pigeons peuvent fort bien se nourrir tout seuls. Voir ce que nous en disions ici le 28 janvier de cette année, déjà.

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    images?q=tbn:ANd9GcTUdC7cuAN5Q3MZOMCncmKzuYC0iXC8eaa2s0-Q4C6ObQST4I1dà suivre
  • Modernisation du réseau électrique au pied de la Butte

    paris,chantiers,erdf,électricitéBeaucoup de chantiers et de perturbations dans les rues et sur les trottoirs entre la rue de Clignancourt et le carrefour des rues Muller et Poulet, ainsi que dans le secteur des rues André del Sarte et Feutrier. Et ce tout l'été, précisément jusqu'au 16 septembre, pour ces chantiers. Encore un petit mois pour ceux-ci, mais ils traverseront ensuite la rue de Clignancourt où l'on procède à la rénovation du réseau électrique sur son autre versant. Seront traitées de la fin août au 4 novembre, les sections du 13 au 29 rue de Clignancourt,  et le 16 de la même rue, puis le 20 rue de Sofia et les 21-23, et enfin le 2 rue Pierre Picard.

    Comme toujours en pareil cas, l'accès pour les riverains est maintenu et la circulation des piétons est assurée, malgré des difficultés prévisibles.

    Pour plus de détails, consultez les affiches de ErDF sur le site de la mairie de Paris :ici et .

    Et pour laisser des remarques, c'est ici ....

  • La vidéosurveillance et les émeutes londonniennes

    Il n’est pas courant ici de prendre comme référence des articles de 20 MINUTES, que nous trouvons souvent trop brefs et peu appronfondis. Pourtant, celui-ci résume assez bien la situation et le dernier paragraphe (ci-dessous) reprenant les paroles d’un électricien interrogé par l’agence Reuters fournit une bonne chute.

    Le mouvement peut-il durer?
    Pour Nick Clegg, ce mouvement est «une vague de violence gratuite», qui n’a «absolument rien à voir avec la mort de Mark Duggan». Mais certains commentateurs mettent en relief le manque d’intégration et le peu de perspectives économiques pour les jeunes dans les quartiers touchés. «C'est triste de voir tout ça. Mais ces gamins n'ont pas de boulot, pas d'avenir et les coupes budgétaires n'ont fait qu'empirer la situation (...) Ce n'est que le début», explique Adrian Anthony Burns, un électricien de 39 ans cité par Reuters. «Ce qui ressort de tout cela est le même mécontentement des jeunes, qui sont les seuls à avoir l'énergie de descendre dans la rue et de participer à des émeutes. Et pas seulement en Grande-Bretagne», note Louise Taggard, spécialiste de l'Europe chez AKE, une entreprise de consultants de Londres. «Si les autorités ne règlent pas les problèmes à l'origine du mécontentement, elles courent le risque de voir le mouvement prendre de l'ampleur», prévient-elle.

    On a vu depuis ces événements que le mouvement n'a pas duré.

    Certes, on constate que les émeutes, à Londres comme à Paris, trouvent souvent leur déclencheur dans une mort suspecte ou même une personne blessée par la police lors d’une poursuite, par exemple. Quand l’événement embrase tout un quartier, puis plusieurs quartiers, voire des quartiers dans plusieurs villes, comme cette fois en Grande Bretagne, il faudrait sans doute se poser des questions autres que policières. Et incriminer d’autres facteurs de propagation que les réseaux sociaux. D'autant qu'il semble que les jeunes dans ce pays soient plutôt "accro" aux BlackBerry qui proposent la gratuité des messages instantanés, contrairement aux opérateurs locaux.

    On retrouve la même analyse dans l’article du Monde du 9 août 2011 et on constate une distorsion entre les explications du gouvernement Cameron et celles des habitants des zones concernées par les troubles.

    Il n’est pas raisonnable de ne pas voir que les conditions de vie, chômage, petits boulots, stages non rémunérés, loyers toujours plus chers, injustices voyantes et stigmatisantes, indépendance financière inaccessible… de toute une jeunesse fournit une terre fertile à des grands troubles sociaux. Lire aussi les comentaires de rue89 repenant une chronique du Daily Telegraph.

    Revenons toutefois au titre : et la « vidéoprotection » dans tout cela ? Il semblerait que les milliers de caméras installées dans les rues anglaises n’aient pas vraiment diminué l’usage de la violence. On parle de millions d’images et d’un renfort de 450 détectives pour les visionner et peut-être tenter d’y reconnaître les émeutiers…. Une certaine presse s'y attèle également.

    Au risque de nous répéter, nous ne croyons pas aux bienfaits de la vidéosurveillance, pas plus là-bas qu’ici. Elle permettra peut-être une légère augmentation du taux d'élucidation des affaires criminelles – les services de communication de la Préfecture de police abreuvent les médias de communiqués en ce sens – mais ne dissuadera pas les casseurs de vitrines, surtout quand ils sont en nombre et dans l’effervescence d’une émeute urbaine. Les promesses politiques sur "plus de sécurité individuelle" grâce à ces vigies électroniques n’étaient là que pour convaincre des édiles hésitantes ou des assemblées réticentes à voter les budgets. Qui profite de ces dépenses publiques ? Le citoyen de base ? Nous en doutons.

  • Pronenade estivale le 9 août côté 10e avec l'adjointe chargée du commerce

    A la demande d'Hélène Duverly, adjointe chargée du commerce dans le 10e, nous avons parcouru  le quartier, en privilégiant le boulevard de Magenta. En effet, des adhérents d’Action Barbès nous ont  souvent fait part de leur souci quant aux débordements des étalages, des magasins de chaussures notamment.

    Notre promenade a commencé devant les Bouffes du Nord puis rue du Faubourg Saint Denis jusqu'au Parvis de la gare du Nord

    Près du Théâtre des Bouffes du Nord, la Ville réfléchit à l'implantation d'un distributeur de billets à la demande d'un groupe bancaire. En effet, il n'y en a aucun dans ce large périmètre qui comprend les rues Louis-Blanc, Perdonnet, Cail, l'extrémité nord de la rue Faubourg Saint-Denis et la place  « T10 » (terme un peu barbare qui désigne le carrefour des rues Louis Blanc-Philippe de Girard-Cail-). Lorsqu'on habite ce quartier, il faut s'approvisionner soit à la nouvelle poste installée à l’extrémité de la gare du Nord, soit à la poste du boulevard de la Chapelle dans le 18e vers la rue Phillipe de Girard. Une situation qui surprend dans un quartier aussi commerçant.

    Parvis de la Gare du Nord : les chaises ne débordaient pas ce jour-là… pas plus que les chevalets des menus. Le temps pluvieux, très peu estival, n’y était certainement pas étranger. Le secteur était assez calme en ce mardi après-midi. Deux marchands ambulants sont bien autorisés devant la gare : le vendeur de bonbons du Boulevard de Denain côté pair, à qui l'on cherche un autre emplacement de façon à permettre une installation en contre terrasse au café qui fait l’angle, et un vendeur en maroquinerie à côté du kiosque à journaux côté impair.

    On ne peut passer dans ce secteur sans évoquer le stationnement à la fois envahissant, anarchique et incontournable des deux roues. Une fois qu’on a dit que le nombre des motos a augmenté de façon « imprévisible » à Paris durant ces dix dernières années, qu’on a déploré que l’espace qui leur a été réservé lors du réaménagement des abords de la gare est insuffisant, on n’a pas fait avancer la situation d’un iota. Comme nous étions en présence de l’élue chargée du commerce, il n’était pas de bon ton de parler urbanisme, sauf que les motos taxis… - ne serait-ce pas une activité commerciale cette fois ? - tiennent également beaucoup de place, vu la taille des cylindrées et l’emplacement que les chauffeurs ont choisi : juste à la sortie des taxis, les voitures taxis. Là encore, ce n'était le bon jour pour le vérifier. Elles étaient trop peu nombreuses pour en juger : peu de clients en août pour ce type de transport.

    paris 10e,commerce,étalagesRue de Maubeuge : la Semaest  vient de racheter la boutique du 83, anciennement agence d'intérim, juste à côté de la boulangerie. Plusieurs mois seront nécessaires avant d'en connaître la destination :
    il faut dans un premier temps faire un diagnostic, faire réaliser par un architecte la liste des travaux de mise aux normes, puis lancer un appel d'offres, réaliser les travaux et enfin choisir un type de commerce, en fonction des besoins du quartier et des demandes des preneurs de bail.
    La boutique fait environ 40m2 avec une petite salle au fond.

    Pourquoi pas une alimentation bio ou un artisan? Ce sera la deuxième boutique rachetée après celle du n° 69. La Semaest poursuit son action pour la diversifion des activités commerciales à d'autres endroits de l'arrondissement notamment rue du Château d'eau.

    Boulevard de Magenta : moins de clients mais toujours autant d'étalages

    Nous attaquions là le gros morceau de la tournée. Nous nous sommes en effet attachées aux boutiques du Magenta et plus particulièrement aux magasins de chaussures. Hélène Duverly a promis de demander aux services chargés des contrôles de venir en septembre sur le secteur pour une piqûre de rappel, le rappel des règles communes à tous les étalages parisiens…

    Sur le terrain donc, les commerçants étaient plutôt de bonne volonté mais aucun n'était au courant des règles à respecter. C’est tout au moins ce qu'ils affirmaient. Au cours des conversations, nous avons appris que deux sociétés se partagent les boutiques de chaussures du secteur, une situation similaire à celle des boutiques de vêtements de cérémonie.

    Hélène Duverly a rappelé inlassablement la règle des 1,60 m, espace minimum devant resté libre pour les piétons, donc à mesurer à partir des bordures des pieds d'arbres. Et cela tout le long du boulevard.

    Les commerçants visités ont tous accepté de ranger leurs étals différemment pour arriver à 1,20 m, la largeur qui leur est autorisée, au vu des feuilles dûment estampillées par la  DU.  Ils étaient  très étonnés de voir qu'ils dépassaient parfois les 2 mètres ! Plus surprenant encore, ils semblaient ignorer totalement la réglementation, l'un d’eux avouant même « Et bien… pendant les vacances, je pensais qu'on pouvait… ». Autre commentaire encore entendu : « Le voisin a sorti des porteurs, il empiète, il cache mes étalages, je suis bien obligé de faire pareil ! » Le rappel aux règles valables pour tous semble s’imposer. Heureuse initiative : nous étions venues mètre en main…

    Malheureusement, comme nous avons l'occasion de passer quotidiennement boulevard de Magenta, il est aisé - et navrant - de constater que tout est « rentré dans l'ordre » si l'on peut dire. Les étalages déplacés ont retrouvé leur espace initial.

    Une communication de la Ville sur la nouvelle réglementation en matière d'étalages et terrasses s'impose. Nous avions d’ailleurs demandé la réalisation d'une plaquette simplifiée lors d'une réunion du Comité de pilotage Barbès à l'Hôtel de Ville - demande entendue et approuvée par Philippe Chotard, secrétaire général et responsable de ce comité. Pourtant cela est resté sans effet. Sans vouloir jeter l’argent par les fenêtres en ces temps de crise, cette communication auprès des commerçants concernés serait la bienvenue. Ils ne pourraient plus mettre en avant la non information.