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Rechercher : conseils de quartier

  • La Goutte d'Or a changé de plan de circulation

    Depuis bientôt vingt ans, Action Barbès est très attentive à la vie de nos quartiers sous ses nombreux aspects (aménagement urbain, déplacements, commerces, sécurité, végétalisation, patrimoine, culture...), et cette expertise acquise au cours de ces années nous donne une vision assez précise des problématiques de ces territoires mais également une vision plus globale, à l'échelle des quartiers. C'est ce qui nous permis de constater les problèmes inhérents à la circulation dans la Goutte d'Or et nous a amené à demander la révision du plan de circulation (voir notre article complet sur cette demande : "Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or"). 

    Le problème de l'arrivée massive de véhicules le week-end sur Château-Rouge ayant été partiellement résolu par l'élargissement du secteur de l'opération "Paris respire" le samedi, il restait le problème rencontré au quotidien causé par la circulation de transit qui encombrait inutilement et dangereusement les rues étroites de la Goutte d'Or. Des itinéraires "malins" que nous dénoncions dès 2015, auquel il fallait remédier, et pour ce faire seul un changement du plan de circulation du quartier pouvait faire évoluer positivement les choses.

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    Les itinéraires de transit (2015)

    Depuis, l'association de cyclistes Paris En Selle nous a rejoints dans cette demande de révision en proposant des aménagements concrets. D'autres éléments montrent que cette attente est partagée par les habitants du quartier, comme le projet lauréat du Budget participatif de 2017 qui demande un réaménagement du pourtour de l'église Saint-Bernard en zone de rencontre (non réalisé), ou encore cette pétition à l'initiative d'habitants demandant la piétonnisation de la rue Myrha qui a connu un grand succès ces derniers mois. Enfin, rappelons que, selon l'INSEE, seulement entre 19,1 % et 24,94 % des foyers du quartier possèdent un véhicule.

    Cette demande de changement de plan de circulation du quartier a donc finalement été entendue par les élus. La décision a été prise et mise en oeuvre très rapidement après les dernières élections municipales. Une réunion d'information s'est tenue le 22 juillet dernier pour une mise en œuvre du changement le 30 juillet suivant ! Lors de cette réunion, à l'assistance nombreuse malgré le déficit de communication de la mairie, si globalement le changement de plan de circulation a été bien accueilli par les habitants,  en revanche, l'absence de concertation préalable a été pointée du doigt par nombre d'entre eux. La mairie du 18e a précisé que ce plan n'est pas définitif et que des changements pourraient être apportés au regard de l'expérience sur le terrain. Une réunion publique devrait se tenir courant novembre pour faire le point sur ce dossier.

    Sans attendre novembre, nous avons fait part de nos observations à la mairie du 18e, et nous lui avons notamment demandé, par l'intermédiaire de son nouvel adjoint à la sécurité, Kévin Havet, l'implantation de panneaux de signalisation supplémentaires à plusieurs carrefours problématiques pour faciliter la compréhension des nouveaux sens de circulation pour les automobilistes. Cela a été fait très rapidement, espérons que cette réactivité perdure tout au long de cette nouvelle mandature.

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    Il faudra évidemment attendre pour voir les effets durables dans les semaines qui viennent, quand la circulation aura repris son flux habituel et que les systèmes de GPS auront été mis à jour. Mais d'emblée, passés les premiers jours de confusion après la mise en place du nouveau plan de circulation, le mois d'août a montré des premiers effets positifs, avec une diminution notable de la circulation et une réduction de la vitesse moyenne des véhicules, rendant les déplacements piétons et cyclistes beaucoup plus faciles et sûrs. Par exemple, sans les véhicules en transit, la circulation automobile rue Myrha s'est raréfiée au point que les piétons — très nombreux dans cette artère commerçante — ont vite investi la chaussée, lui donnant un air de rue piétonne très agréable. Mais il faudra réfléchir à améliorer certains points, comme les flux automobiles passant par les rues de Panama, de Suez et Laghouat.

     

    Rues aux écoles

    La mairie a profité du changement de plan de circulation pour déployer les aménagements dans le cadre des "Rues aux écoles", un plan qui prévoit de piétonniser des portions de rue devant les établissements scolaires parisiens. C'est donc le cas devant les écoles de la rue Cavé, de la rue Saint-Luc et de la rue Émile Duployé. La rue Richomme est, elle, déjà devenue piétonne, comme les lecteurs de ce blog le savent.

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    Signalisation et marquage au sol devant l'école de la rue Cavé

     

    Les changements

    Plusieurs rues changent donc de sens de circulation. L'idée générale étant de maintenir l'accès à l'ensemble du quartier, pour qui a quelque chose à y faire (desserte locale, livraisons, taxis...), tout en empêchant une traversée pour éviter les grands axes. Quelques petits tronçons deviennent piétons, dont certains dans le cadre des Rues aux écoles précédemment évoquées.

    Voilà la liste des rues dont le sens est inversé :

    - rue Doudeauville, entre la rue Marx-Dormoy et la rue Stephenson ;

    - rue des Gardes, entre la rue Myrha et la rue de la Goutte d'Or ;

    - rue Léon, entre la rue Doudeauville et la rue Laghouat ;

    - rue Marcadet, entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès ;

    - rue Myrha, entre la rue Affre et la rue Léon ;

    - rue des Poissonniers, entre la rue Myrha et la rue Polonceau ;

    - rue Saint-Jérôme.

    Les rues qui deviennent piétonnes :

    - rue Cavé, entre la rue Affre et la rue Saint-Jérôme, et entre la rue Léon et la rue des Gardes ;

    - rue Émile Duployé ;

    - rue Saint-Luc, entre la rue Polonceau et la rue Saint-Bruno ;

    - rue Saint-Mathieu, entre la rue Stephenson et la rue Affre.

    Il est à noter que les rues au sud du quartier (Goutte d'Or, Charbonnière, de Chartres, des Islettes) ne sont pas concernées, la rue de la Goutte d'Or abritant un commissariat, un changement de sens de circulation ici demande l'aval de la Préfecture, qui ne l'a donc pas donné. 

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    La rue Stephenson respire

    Une des — heureuses — conséquences du changement de plan de circulation, la zone "Paris respire" Goutte d'Or-Château Rouge s'agrandit un peu, avec des nouvelles limites mises en place samedi dernier, le 29 août. Comme nous le demandions depuis plusieurs mois (voir notre article de février dernier) avec de nombreux riverains, la rue Stephenson fait enfin partie du périmètre de la zone Paris respire et ses habitants bénéficient à présent — enfin — d'un peu de tranquillité le samedi. De plus, le bus 302 qui passe par cette rue verra ses horaires mieux respectés ce jour-là. Entrent également dans le périmètre, le début de la rue Affre (entre la rue de Jessaint et la rue Saint-Bruno), tout comme la rue Polonceau, la rue Saint-Bruno, la rue Pierre l'Ermite, le début de la rue des Poissonniers (entre le boulevard Barbès et la rue Myrha), la rue Myrha (entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès), ou encore la rue Jean-François Lépine.

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    Nouveau point de contrôle de Paris respire boulevard Barbès, au début de la rue des Poissonniers

  • Pour le pont de l'Ascension, une histoire de pont

    Pour l'ascension, le blog d'Action Barbès fait aussi le pont, mais pour ne pas vous laisser sans lecture, nous vous proposons un article* sur l'histoire d'un pont, ce pont qui enjambe les voies de chemin de fer du Nord sur le boulevard de la Chapelle, celui qui est sans doute le plus connu dans le quartier mais dont en général on ignore le pourtant joli nom : le pont Saint-Ange.

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange vu des quais de la Gare du Nord, le 7 octobre 2014
      

    Les ponts de la Goutte d'Or

     

    Dernier pont avant la gare du Nord

    Le pont Saint-Ange est un pont qui permet au boulevard de la Chapelle d'enjamber les voies de chemin de fer du Nord à l'arrière de la Gare du Nord. Ainsi, le coté impair du pont Saint-Ange offre une vue panoramique privilégiée sur les quais de la gare du Nord. Situé à d'extrémité sud de la Goutte d'Or, à la frontière du dixième et du dix-huitième arrondissements de Paris, ce pont a énormément évolué depuis sa construction. À son édification vers la fin de la première moitié du XIXe siècle, le pont Saint-Ange est un simple ouvrage d'art en pierre laissant passer les deux seules voies du chemin de fer du Nord. Aujourd'hui, c'est un pont métallique qui supporte le viaduc de la Ligne 2 du métro et qui enjambe pas moins de vingt-sept voies de chemin de fer de surface ainsi que quatre voies souterraines.

     le pont Saint-Ange 1905Locomotive-tender de la Compagnie du Nord et ses mécaniciens, posant sur les voies de la gare du Nord devant le pont Saint-Ange

    Le pont de Saint-Ange a été construit concomitamment avec le percement des voies de chemin de fer du Nord en 1843-1846. On dût alors surélever le sol du boulevard de plusieurs mètres afin que le pont soit suffisamment haut pour permettre le passage des trains de la Compagnie des chemins de fer du Nord, d'autres surélévations seront nécessaires par la suite. 

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange    pilier du pont Saint-Ange 
    Entre la photo de 1903 à gauche et celle de 2014 à droite, le pilier du viaduc semble s'être enfoncé dans la chaussée, mais c'est bien cette dernière qui s'est élevée au gré des transformations du pont Saint-Ange

    Tout comme les autres ponts voisins jetés sur cette tranchée de chemin de fer, il a subi de nombreuses modifications (reconstruction, élargissement, surélévation) pour s'adapter à la croissance du trafic ferroviaire de la Gare du Nord et aux élargissements successifs des voies de chemin de fer du Nord. La première reconstruction date de 1860, la construction alors en pierre est remplacée par une construction métallique (de même pour le pont de Jessaint). Les dernières modifications d'envergure datent de 1977. 

     le pont Saint-Ange 1895Le pont Saint-Ange en pleine reconstruction, Le Monde illustré du 20 juillet 1895.

     

    Viaduc

    Si le pont Saint-Ange a été remanié à de nombreuses reprises, la transformation la plus remarquable est sans conteste celle opérée par le passage du métro sur un viaduc métallique  sur le parcours du boulevard de la Chapelle. En effet, la ligne circulaire Nord du métropolitain parisien, aujourd'hui Ligne 2 de la RATP, qui relie la Porte Dauphine à la place de la Nation, est en partie souterraine et en partie émergée entre les stations Barbès-Rochechouart (anciennement "station Boulevard Barbès") et Jaurès (anciennement "station Allemagne") où elle surplombe les boulevards de la Chapelle et de la Villette sur un viaduc porté par des colonnes de fonte et des piliers en pierre.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-AngeVue rare sur le pont Saint-Ange avant la construction du viaduc du métro, prise du boulevard de la Chapelle le 19 août 1901. On aperçoit en fond l'hôpital Lariboisière et sa cheminée fumante.

    Ce tronçon aérien de près de deux kilomètres permet au métro de traverser les lignes de chemins de fer du Nord et de l'Est ainsi que le canal Saint-Martin qu'il croise successivement. Et c'est bien ce viaduc qui donne sa physionomie multimodale si caractéristique au pont Saint-Ange, où piétons, vélos, voitures, trains et métro se croisent incessamment.

    Pour cette ligne de métro, c'est le projet de Fulgence Bienvenüe qui est retenu, alors que les ateliers de Gustave Eiffel voient le leur rejeté.

    projet Eiffel
    Projet non-retenu de viaduc par Gustave Eiffel

    Les études préparatoires ont lieu en 1900 et le chantier commence en 1901. Certaines parties souterraines sont d'abord réalisées et ouvertes en 1902, le viaduc est construit entre 1902 et 1903. Remarquons que le passage sur le pont Saint-Ange nécessite des travées beaucoup plus longues (75,25 mètres) que celles du reste du parcours aérien (de 19,48 à 27,06 mètres35,89 mètres pour le franchissement du boulevard Barbès et 43,47 mètres pour celui de la rue d'Aubervilliers). La ligne est ouverte aux usagers dans sa totalité le  2 avril 1903.

    croquis viaducSchémas techniques du viaduc 

     le pont Saint-Ange le 6 juin 1902Vue sur le viaduc en construction sur le pont Saint-Ange, prise depuis le boulevard de la Chapelle au débouché de la rue du Faubourg Saint-Denis le 6 juin 1902 (on aperçoit au second plan à droite, la flèche de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, alors en pleine rénovation) 

     le pont Saint-Ange 6 août 1902Vue du pont Saint-Ange et le viaduc en construction, prise depuis les voies de la gare du Nord le 6 août 1902

    le pont Saint-Ange le 6 mars 1903Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle sur le pont le 6 mars 1903. On distingue encore en fond l'hôpital Lariboisière. 

     le pont Saint-Ange 1903 Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro,  publié dans la revue Le Génie Civil du 28 mars 1903.

     le pont Saint-Ange le 4 juin 1903

    Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle (vers le théâtre des Bouffes du Nord) le 4 juin 1903

     

    Dernier souvenir du hameau Saint-Ange

    Hormis ceux qui enjambent la Seine, les ponts parisiens portent généralement le nom de la voie qu'ils supportent, comme le pont de Jessaint ou le pont Jean-François Lépine et c'est également le cas du pont Saint-Ange. Il faut revenir sur l'histoire du boulevard de la Chapelle, qui n'a pas toujours porté ce nom, pour comprendre ce baptême.

    Ce boulevard parisien, qui s'étire depuis les rues de Château Landon et d'Aubervilliers jusqu'au carrefour Magenta/Rochechouart/Barbès, est percé en 1789 sur le parcours extérieur du mur des Fermiers généraux (mur détruit juste après l'annexion des communes suburbaines en 1860). Le chemin de ronde intérieur est annexé au boulevard avec la destruction du mur d'enceinte en 1860, lui conférant sa largeur actuelle. Auparavant, il était dénommé comme suit : à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi : boulevard des Vertus, entre les rues d'Aubervilliers et Marx Dormoy ; boulevard de la Chapelle, pour le surplus. À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi : chemin de ronde Saint-Denis, entre la rue du Faubourg Saint-Denis et la place de la Barrière Poissonnière (aujourd'hui le carrefour Barbès), qui était située au débouché de la rue du Faubourg Poissonnière ; place de la Barrière Poissonnière ; l'ancien boulevard de la Chapelle était appelé boulevard Saint-Ange entre les rues de la Chapelle (aujourd'hui rue Marx Dormoy) et de la Charbonnière. Le pont Saint-Ange se nomme donc ainsi car il supportait à son origine le boulevard Saint-Ange, qui lui-même tenait son nom du hameau Saint-Ange.

    Le hameau Saint-Ange s'est  développé dans les années 1815-1830 depuis les rues de Chartres et de la Charbonnière jusqu'à l'actuelle rue Marx-Dormoy (alors Grande-Rue de la Chapelle)? D'ailleurs, l'intersection en croix de Saint-André des rues de Chartres et de la Charbonnière a porté le nom de place Saint-Ange jusqu'en 1877. Ce foyer d'habitations, aujourd'hui inclus dans la Goutte d'Or, n'en faisait alors pas partie. Le hameau de la Goutte d'Or, qui s'est développé autour d'une nitrière artificielle et d'une auberge "A l'enseigne de goutte d'or" à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, était cantonné autour de ce qui est aujourd'hui l'intersection de la rue de Goutte d'or et du boulevard Barbès, ne dépassant guère la rue des Islettes (alors rue Neuve de la Goutte d'Or). Le hameau Saint-Ange (puis "quartier Saint-Ange") de la commune de la Chapelle, porte le nom du couple de propriétaires-spéculateurs du terrain à l'origine de son urbanisation : Monsieur et Madame Trutat de Saint-Ange. Ces derniers ont acquis les terrains pour une somme de 14 000 francs pour les revendre, une fois viabilisés, pour la somme de 214 000 francs. 

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    Extrait du plan de Paris par Simonneau, 1837

    L'urbanisation galopante du quartier à partir des années 1840 fit son oeuvre et le quartier Saint-Ange se confondit avec celui de la Goutte d'Or, dont l'administration retint le nom pour désigner un des quatre quartiers administratifs à la création du 18e en 1860, et hormis le pont Saint-Ange, il ne reste aucune trace de ce passé. Signalons tout de même l'hôtel Saint-Ange qui subsista à l'angle de la place de la Chapelle et de la rue de Jessaint jusqu'à ce que l'îlot auquel il appartenait fut détruit et annexé pour partie au square de Jessaint, le reste servant à l'élargissement de la tranchée des voies de chemins de fer du Nord (voir photo ci-dessous). Un autre hôtel Saint-Ange exista antérieurement au 22 rue de la Charbonnière.

     

    Place de la Chapelle 1937Hôtel Saint-Ange, place de la Chapelle, 1937 (on voit le square de Jessaint au premier plan)

     

    Quelques vues et évènements autour du pont Saint-Ange

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Carte postale du pont Saint-Ange et du viaduc du métro, prise d'un immeuble du boulevard de la Chapelle aujourd'hui disparu suite à l'élargissement des voies de chemin de fer (vers 1910)

     le pont Saint-Ange / grève
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant le train express de Lille passant sous le pont Saint-Ange (et non le pont Marcadet comme il est faussement légendé), vue depuis les voies de la Gare du Nord

    le pont Saint-Ange grève 1910
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant des soldats gardant les voies au pied du pont Saint-Ange du coté de la gare du Nord (et non "entre le pont Marcadet et le viaduc du métro" comme il est faussement légendé)

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange   Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le 14 juillet 1922 à 18h10, un train venant d'Écouan déraille sous le pont Saint-Ange , deux wagons s'écrasent sur les piliers du pont, causant deux morts et une trentaine de blessés (Le Petit Journal / Le Journal du 15 juillet 1922)

  • Réunion de présentation du projet de réhabilitation des magasins Tati

    À noter dans vos agendas : Immobel, le groupe qui a emporté le marché pour transformer les anciens magasins Tati, et la Ville de Paris proposent une présentation du projet lors d'une réunion d'information en visioconférence le mardi 18 janvier 2022 à 18 h. Ce sra l'occasion de connaitre plus en détail ce projet qui va transformer le visage de Barbès dans un avenir proche.

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  • Concert de l'Harmonie du Chemin de fer du Nord

    Envie de prolonger la fête de la musique ? Alors rendez-vous ce soir au jardin Villemin dans le 10e arrondissement pour écouter l'Harmonie du Chemin de fer du Nord. Le rendez-vous est à 19 h30 au kiosque à musique du jardin pour un début de soirée musicale.

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    C'est où ?

    Jardin Villemin, Paris 10e

    C'est quand ?

    Mercredi 22 juin 2022, de 19 h 30 à 20 h

  • Petits coins de détente (suite)

    Square d'Anvers

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    Il faut redécouvrir le square d'Anvers ! Blotti entre l'avenue Trudaine et le boulevard de Rochechouart, son aménagement a manifestement fait l'objet d'un soin particulier. Entre le kiosque à musique et les aires de jeux pour les enfants, il est comme un labyrinthe de verdure, très ensoleillé et calme.
    Avec ses presque 400m², le square d'Anvers est le plus grand espace vert de notre arrondissement. La place, d'abord appelée place Turgot, fut achevée en 1871 et le square lui même en 1877. Le kiosque à musique date de 1881. Depuis quelques semaines se tient là tous les vendredis de 15h à 20h un marché ouvert, un des rares de l'arrondissement.
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    Le square d'Anvers est aussi un lieu d'expression :

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  • Petits coins de détente - suite

    Cité Napoléon
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    Les logements sociaux ou bien la vente à la découpe nous montrent actuellement combien la question de l’immobilier reste primordiale à Paris. Nos anciens étaient déjà confrontés à la question du logement social et ce problème a été à l’origine de la création de la Cité Napoléon au 19ème siècle. Au 58 de la rue de Rochechouart s’ouvre le grand portail de la cité, inscrit dans une façade monumentale. A noter que tout comme la rue de La Rochefoucauld, cette rue porte le nom d’une ancienne abbesse de Montmartre de 1713 à 1727. Le portail du 58 permet l’accès à une vaste entrée traversant le bâtiment et débouchant sur un petit square très arboré avec une ancienne fontaine. Construite de 1849 à 1851, donc juste après la Révolution de 1848, la réalisation de la Cité Napoléon s’inspire des idées sociales de l’époque et se voulait la première cité ouvrière de Paris destinée à 400 familles d’ouvriers de l’usine à gaz de la rue Condorcet toute proche.
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    Le bâtiment sur rue, colossale, est traversé de coursives et d’escaliers distribuant de manière très géométrique les logements. Derrière s’ouvre un square avec de chaque côté de petits bâtiments de 2 ou 3 étages, le tout dans un environnement très vert et reposant. La Cité est actuellement en travaux mais ne doutons pas que dans quelque temps, elle redeviendra un endroit calme et frais pouvant faire l’objet d’une jolie ballade.
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    Cité Napoléon
    58, rue de Rochechouart

  • Petits coins de détente – suite

    Square Montholon
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    Le square Montholon est un des rares espaces verts de notre arrondissement. Malgré la grande proximité de la rue Lafayette et de ses ennuis de circulation, le square reste un endroit agréable pour flâner où y lire son journal. Le premier square date de 1863 mais il a été profondément remanié lors de la réalisation du parking sous terrain en 1971 puis refait en 1984. La sculpture de Julien Auguste Lorieux (1876-1915) « La Sainte Catherine » hommage à l’ouvrière parisienne (les catherinettes) et installée là en 1925 orne le square. Il faut noter aussi derrière le square un des rares ponts qui enjambe une rue à Paris, la rue Bellefond étant très en hauteur par rapport à la rue Pierre Sémard.
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    La beauté des arbres (2 platanes d'Orient plus que centenaires) dans le square est remarquable. Il convient aussi de porter son attention sur la grille très ouvragée qui entoure le square et qui date de l'époque Louis Philippe. Des bacs à sable pour les enfants donnent vie à l'endroit.

    Square Montholon
    79, rue Lafayette

  • Petits coins de détente - suite

    Cité de Trévise
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    Bien sûr, la cité de Trévise n’est pas un endroit où l’on peut se reposer comme tous ceux que Paris Neuvième vous a présenté jusqu’à maintenant. Mais c’est un lieu tellement représentatif de notre arrondissement que nous ne pouvons pas l’oublier dans notre petit inventaire. Avec ses débouchés rue Bleue et rue Richer, la cité de Trévise est un bel ensemble architectural que malheureusement la présence de voitures défigure. Créée en 1840 par une opération de lotissement telle que ce quartier les a connu à cette époque, sa petite place au centre de laquelle se trouve une fontaine ornée de 3 nymphes se tenant par la main reste un endroit calme et reposant. Les immeubles qui entourent la place de style néo Renaissance sont tous remarquables et il faut s’y arrêter pour en apprécier toutes les ornementations. Dans sa publicité, le promoteur disait : « Cette cité offre la retraite la plus agréable au milieu du bruit des affaires et des plaisirs ». C’est encore vrai aujourd'hui. Pour une fois qu’une publicité de ment pas ! La cité Trévise vaut mieux que d’y passer, il faut regarder et lever les yeux. Bonne visite.
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  • Les travaux de l'été

    Une petite promenade dans notre arrondissement nous permet de voir les changements réalisés pendant l’été.

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    Le gros chantier a été la deuxième phase des travaux de réaménagement de la rue des Martyrs. Réalisés dans un premier temps au cours de l’été 2004 pour le bas, les travaux de réaménagement du haut de la rue des Martyrs sont maintenant presque terminés. Cette deuxième phase, qui aura duré presque trois mois, a consisté en un profond remaniement de la voirie que l’on peut caractériser de la manière suivante :

    - élargissement des trottoirs avec pose de « quilles » pour empêcher les voitures de se garer dessus,

    - réorganisation du stationnement,

    - réfection complète de la voie avec un revêtement plus silencieux,

    - installation de réverbères dans un style très parisien,

    - emplacements prévus pour planter des arbres dans les derniers mètres de la rue, près de la place Lino Ventura.

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    Le résultat, comme vous pouvez le voir sur ces quelques photos, est satisfaisant et chacun pourra désormais faire ses courses tranquillement.

    Un autre chantier mérite attention, il s’agit du réaménagement de la section de la rue Joubert entre les rues Mogador et de la Chaussée d’Antin. Là le stationnement des voitures a été complètement supprimé ce qui a permis d’élargir de manière significative les trottoirs, d’y implanter des bacs à plantes. Les cafés et petits restaurants, nombreux dans le secteur, ont pu ainsi installer quelques tables en terrasse et nous avons là maintenant un endroit où on peut se reposer agréablement entre deux courses dans ce quartier des Grands Magasins. Notons aussi que le revêtement de le rue Mogador a été refait pour être lui aussi plus silencieux.

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    Il y a également d’autres améliorations comme la réalisation de zones de stationnement pour deux roues rue Chaptal, près du musée de la Vie Romantique ou bien l’élargissement des trottoirs sur une courte section de la rue La Bruyère, travaux moins récents il est vrai.

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    Sans vouloir faire de compliments excessifs à ceux qui ont lancé ces travaux, reconnaissons que les résidents du 9ème que nous sommes, c'est-à-dire des piétons, ne se plaindront pas de ces quelques espaces regagnés sur les voitures.

  • 1905 – 2005, la Loi de Séparation

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    E. Combes et A. Briand

     

    La laïcité est au cœur de l’actualité depuis déjà quelque temps. Mais de quoi parle t-on exactement ?

     

     

    Nous sommes dans la semaine de l’exact centenaire (9 Décembre) de la signature du Décret d'application de la fameuse Loi dite de "Séparation" votée en Juillet 1905 et donc l’occasion est bonne pour nous pencher sur le sujet. Paris Neuvième vous propose plusieurs possibilités.

     

    Un film.

    La Chaîne Parlementaire (LCP) Assemblée Nationale diffusée sur le câble, le satellite et par TNT nous propose ce soir Mercredi à 20h30 un film dont tout le monde a dit grand bien : La Séparation. Tourné au sein même du Palais Bourbon, il fait appel à de grands acteurs de notre époque pour nous restituer l’éloquence des hommes politiques d’alors (P. Arditi, C. Rich, J.C Drouot, P. Santini, etc.)

     

    Une conférence.

    Le Grand Orient de France et la Mairie du 9ème ont eu la bonne idée d’organiser une conférence intitulée "Laïcité, où en sommes nous ?" le Lundi 12 Décembre à 20h30 salle Rossini à la Mairie du 9ème, 6 rue Drouot. En complément, l’association Laïcité & République, proche du Parti Radical de Gauche, organise à cette occasion une exposition historique au même endroit.

     

    Un site web.

    Surtout ne pas manquer le site web de l'Assemblée Nationale et son dossier spécial Commémoration. Outre beaucoup d'informations, vous pourrez y consulter les textes des débats.

     

    Des livres et des articles.

    Beaucoup de livres ont été écrits sur le sujet. Nous vous suggérons :

    . le classique "Que sais-je ? Histoire de la laïcité française" PUF

    . le non moins classique "La République Radicale 1898-1914" collection Points Histoire au Seuil

    . le très complet "L’invention de la Démocratie 1789-1914" de S. Bernstein et M. Winock – collection Histoire de la France politique au Seuil

    . enfin un bon article dans le magazine L’Histoire "1905, une loi d’apaisement ?"

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    Opinion

     

    Comment parler de la Loi de 1905 dite "de Séparation" entre les Eglises et l'Etat ?

     

    Paris Neuvième le fait, non pour étaler sa science, mais pour rappeler quelques éléments que ni les hommes politiques ni les journalistes ne mentionnent à l'approche de la célébration de son centenaire.

     

    Il est important de se souvenir que la Loi de 1905 fut certes l'aboutissement d'un processus engagé en 1789, mais surtout une Loi de circonstance, l'anticléricalisme étant, suite aux élections de 1904, pratiquement le seul dénominateur commun à la classe politique radicale de l'époque alors au pouvoir. En fin stratège, le Petit Père Combes, comme il est d'usage de le nommer, a joué cette carte pour re-souder sa majorité comme on dirait aujourd'hui.

     

    La Loi fut préparée et appliquée dans un climat de très grande tension. Rupture des relations diplomatiques avec le Vatican, émeutes en 1906 lors des inventaires des biens de l'Eglise, transfert massif d'élèves d'un enseignement confessionnel à l'enseignement public. La Loi, pour l'époque, était extrêmement sévère avec l'Eglise, lui interdisant beaucoup de choses comme le droit d'enseigner et de maintenir certaines communautés régulières. Il fallait que le ressentiment des Français fut bien fort vis à vis de cette Eglise là pour en arriver à ces extrémités. Certes l'Eglise avait vécu le choc des années 1789-93 mais un certain calme instauré suite à la signature du Concordat entre le Pape et Napoléon lui permit de préparer sa revanche sous la Restauration et de maintenir son influence sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire.

     

    Malgré quelques aménagements, notamment en ce qui concerne l'enseignement, les principes généraux de la Loi restent d'actualité, tout en faisant remarquer que la France demeure aujourd'hui un cas spécial en Europe à cet égard.

     

    Terminons en disant que l'actuel Ministre de l'Intérieur a voulu à toute force mettre en place un Comité Consultatif des Musulmans de France mais n'a rendu service ni à la France ni aux Musulmans. La Loi décrit les relations que l'Etat doit avoir avec les organisations religieuses, elle ne dit pas comment ces organisations religieuses doivent être organisées. Mieux aurait été de laisser les Musulmans de France s'organiser eux mêmes à l'instar de ce que les Juifs ont fait avec le Consistoire.

  • Municipales 2008 : mode de scrutin

    Le quotidien Le Monde nous propose une infographie assez claire des différents modes de scrutin pour les élections municipales suivant la taille des communes. La voici pour votre information.

     

    Municipales : le mode de scrutin
    LEMONDE.FR | 17.12.07
    © Le Monde.fr