Suite aux résultats du premier tour, le jeu est extrêmement serré pour le second tour dans le 9e arrondissement de Paris. Nous avons voulu regarder l'évolution des rapports de force par quartiers en comparant des éléments qui certes ne sont pas tout à fait identiques mais qui peuvent donner quelques informations intéressantes.
La comparaison porte sur les résultats de ce premier tour des élections municipales avec le second tour de l'élection présidentielle de 2012 afin de regarder le rapport gauche/droite. Précisons que nous appelons droite le total des voix de l'UMP-MoDem-UDI, dissidents ou pas et hors FN, et gauche le total des voix du PS-EELV-FG-LO.
Quelques éléments pour alimenter l'analyse tirés du tableau ci-dessous :
- quelque soit la taux de participation, la gauche perd des voix et ce de façon homogène (moins 3 points en moyenne dans tous les quartiers). Elle reste largement majoritaire dans la quartier Rochechouart traditionnellement à gauche et dans le quartier Faubourg Montmartre qui représentent à eux seuls 56% des inscrits de l'arrondissement. C'est donc probablement dans ces deux quartiers que la gauche a des réserves.
- quelque soit le taux de participation, la droite, contrairement à ce que pourrait laisser penser le résultat global dans l'arrondissement, perd elle aussi des points (entre 2 et 3 avec une perte de 5 points dans le quartier de la Chaussée d'Antin). Elle reste largement majoritaire dans le quartier de la Chaussée d'Antin traditionnellement à droite et talonne la gauche dans le quartier Saint Georges mais ces deux quartiers ne représentent que 44% des inscrits.
- le grand gagnant du scrutin, même si son score reste modeste est le FN. Avec 4-5% et même un pic à 8% à la Chaussée d'Antin, ses électeurs vont probablement être les arbitres de la consultation. Rappelons que la candidate FN n'avait fait que 2,7% des voix au premier tour aux municipales de 2001 et en 2008 mais que Marine Le Pen avait fait 4,9% des voix au premier tour de la présidentielle 2012.
| 2012 |
| 2014 |
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St Georges |
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Inscrits | 13380 |
| 13509 |
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Exprimés | 10971 | 82 % | 7974 | 59 % | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gauche | 5676 | 52 % | 3874 | 49 % | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Droite | 5295 | 48 % | 3742 | 47 % | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Autres |
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| 358 | 4 % | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Chaussée d’Antin |
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Inscrits | 2240 |
| 2236 |
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Anaïs DUBREUIL, chargée de mission pour le projet SPOTLIGHT, nous a demandé un petit coup de main pour avertir les habitants du 10e résidant dans le quartier ci-dessous : Nous sommes là "entre les deux gares", on ne peut dire mieux ! SPOTLIGHT est un projet de recherche en santé publique piloté par l’Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (EREN, Université Paris 13, INSERM) dans dix communes franciliennes. Son objectif est de mieux comprendre l’influence de l’environnement de vie sur le bien-être des habitants dans leur quartier, sur leurs habitudes alimentaires et leur pratique d’activité physique. Quel rôle jouent les espaces de loisirs et les équipements sportifs d’un quartier, la présence de pistes cyclables, l’offre de distribution alimentaire dans le mode de vie de ses habitants par exemple ? La finalité du projet est d’orienter les politiques publiques de santé pour améliorer la nutrition et la santé des individus. Le quartier entre les deux gares dans le 10e arrondissement de Paris a été sélectionné pour y participer ! Pour aider la recherche, remplissez le questionnaire qui vous sera proposé en avril ! Pour tout contact : Anaïs DUBREUIL, chargée de mission pour le projet SPOTLIGHT : enquete.spotlight@gmail.com / 01 42 17 57 82 Voici les résultats des scrutins d'hier pour les 9e, 10e et 18e arrondissements. Résultats du 2ème tour des élections municipales de 2014 dans les 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris 9e 10e 18e Participation 61,4 % Participation 53,7 % Participation 52 % Delphine Burkli - UMP 50,4 % Rémi Féraud - PS 66 % 62,4 % Pauline Véron - PS 49,6 % Déborah Pawlik UMP 34 % Pierre Yves Bournazel - UMP 37,6 % Pendule murale de cuisine à quartz. Les chiffres romains sont entourés d'une guirlande. Photo gentiment empruntée au catalogue de la Maison de la Comtoise. Ici un 1er avril à Copenhagen qui avait demandé une belle préparation ! Pour inaugurer de façon burlesque le tout nouveau tramway de la ville, certains ont eu l'idée de cette installation : à première vue, il semble que l'une des voitures du tramway ait eu un accident et se retrouve à moitié insérée dans le pavement de la place qui fait face à l'Hôtel de ville. L'illusion est totale et les habitants ont du se poser des questions sur la fiabilité de leur nouveau moyen de transport. C'était en 2001. En réalité, la voiture était une vieille voiture réformée du tramway de Stockholm, sciée par moitié et entourée d'un bon nombre de dalles, les mêmes que celles de la place, et de quelques mètres cubes de sable, livrés pendant la nuit. C'est réconfortant de voir que certaines autorités municipales, a priori sérieuses, se donnent du mal pour le plaisir... pour s'amuser. Et vous ? Avez-vous en tête des canulars de taille qui vous sont restés en mémoire ? Qui connaît l'article L-51 ? Normalement, les juristes et les partis politiques, mais pas toujours les colleurs bénévoles qui se laissent aller à des coups de pinceau-encolleur hasardeux. Voici le texte dudit article : "L’article L-51 du code électoral prohibe tout affichage relatif à une élection en dehors des emplacements réservés aux candidats. Les services de la Ville dresseront des constats systématiques des affiches apposées en toute illégalité et se réserveront le droit de procéder à des enlèvements d’office." Et voici le résultat sur les murs et équipements municipaux : Ici, sur un conteneur de récupération de verre,
le sourire de la candidate socialiste. Là, sur un pilier de la cloture du square d'Anvers, pas de sourire,
mais du rose, qui n'est pourtant pas la couleur
favorite de la candidate de l'UMP ! Une triplette collée par les supporters de Yann Brossat,
candidat du PCF associé au PS dès le premier tour. L'affiche du Front de gauche en a contrarié certains et le nom du
candidat est à peine lisible. Le Parti communiste encore une fois... Les bacs à fleurs n'ont pas échappé aux sympathisants de
Serge Federbusch non plus. Pour être honnêtes, nous devons avouer que la situation est assez bien maitrisée. Les murs de la capitale ne sont pas couverts d'affiches sauvages comme nous les avons connus il y a quelques décennies. Les amendes ont-elles été dissuasives ou bien les temps changeant, le respect du bien commun aurait-il progresser ? Nous voulons y croire. D'abord imaginée pour rassurer les habitants vent debout contre l'implantation d'une salle de consommation de drogues à moindre risque près de la Place de La Chapelle, puis appelée en renfort pour traiter des incivilités de tous ordres et de la délinquance aux abords de la gare du Nord — il est vrai qu'elle fait mauvais genre à l'arrivée des touristes — et enfin sur place avec l'idée qu'elle pourrait contribuer à éloigner les marchés de la misère ou marchés à la sauvette à défaut d'éradiquer le présence des centaines de marchands, bien sûr non autorisés, dans les rues qui entourent le marché alimentaire de la Chapelle deux jours par semaine. De quoi s'agit-il ? De la brigade spécialisée de terrain, autrement dit la BST. Les Brigades Spécialisées de Terrain sont des unités qui ont avant tout un rôle de sécurisation et ne sont pas concernées par les missions dites d’ordre public. C’est le concept même des policiers patrouilleurs. On les rencontre dans les quartiers dits sensibles, on a appelé ces unités également « brigades des cités ». Autour de la gare du Nord, on est loin d'être dans une cité de banlieue, ou même dans un quartier sensible. C'est un autre type de délinquance auquel il faut se confronter, diffus et multiforme, sans cesse évoluant et renouvelé. Quand on améliore le sort de certains jeunes gens qui se livraient à la prostitution, on se heurte aux embrouilles des jeunes filles roms, prêtes à tirer les lignes de la main aux touristes naïfs et à l'occasion aussi leur porte-monnaie. (Au passage on salue l'action des animateurs de l'association AJAM qui leur proposent une aide.) Une fois éloignés les gros buveurs de la rue de Dunkerque parce qu'ils n'ont plus la protectrice marquise de la gare, il faut voir avec les sans logis du boulevard de Denain, qui ont des vociférations plus que sonores quand tombe la nuit. Sans oublier, à l'arrière de la gare, les dealers de la rue Ambroise Paré et de la rue Guy Patin qui alimentent le marché de la toxicomanie locale. La brigade a du pain sur la planche si elle veut plaire aux habitants. Nous avons pourtant quelques doutes sur la mission de fond de cette brigade. Outre pacifier ce quartier des abords de la gare, le ministère de l'Intérieur pense-t-il sérieusement qu'il a là la solution au problème ? Autant il peut paraître réaliste de ramener dans le droit chemin de jeunes délinquants de quinze ans en y mettant les moyens, autant il nous semble hautement improbable que les policiers trouvent du travail aux centaines de vendeurs à la sauvette qui troquent des denrées contre une marchandise reconditionnée, ou même « tombée du camion », ou qu'ils arrivent à sortir de leurs addictions ceux qui tentent de survivre entre deux shoots. Ne vont-ils pas repousser par contre coups ce que les habitants supportent mal aux pieds de leur immeuble — et sans doute à juste titre — à savoir les SDF, les toxicomanes, les clochards, les vendeurs à la sauvette, les dealers ? Qu'on se souvienne que c'est à l'arrivée sur site en 2010 de la BST à Belleville que le marché dit de la misère est apparu à Barbès, disons quelques mois plus tard. Pour la drogue et les sans logis, c'est un peu différent. En ouvrant la salle de consommation de drogues à moindre risque dès que le gouvernement aura fait ce qu'il faut sur le plan juridique, on pourrait peut-être éviter les scènes à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, devant les porches des riverains ou sous leurs fenêtres. C'est là un des objectifs. Ce serait un premier pas. La brigade, elle, veillera à ce que les dealers ne se concentrent pas aux abords de la salle de consommation. Cela fait partie de sa mission. Elle pourra également ramener à la raison les personnes à la rue quand elles en viennent aux mains sous l'effet de l'alcool ou que leurs disputes perturbent la tranquillité des riverains. Sans jouer les assistantes sociales, elles contribueront à les orienter vers des solutions d'hébergement à l'occasion, ne serait-ce qu'en signalant leur présence aux associations travaillant dans le domaine de la précarité. Nous allons observer les premiers pas de cette brigade de 25 policiers dans le quartier, ouvrir nos antennes si vous voulez donner votre avis via les commentaires du blog, ou nous contacter en direct. Il faut rester confiants, positifs et ne pas dénigrer les efforts qui sont faits vers une solution aux multiples problèmes d'un quartier comme le nôtre. Attendons un peu de voir avant de juger. Votez, pour qui vous voulez, mais votez ! Voici les résultats du premier tour de scrutin de l'élection municipale pour les 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris. 9e 10e 18e Participation 57,9 % Participation 53,5 % Participation 51,2 % Delphine Burkli UMP 39.4% Antoine Bevort PP 3,3 % Danièle Atala PG 7,2 % Sandra Fellous PL 4,2 % Gaspard Delanoë PFT 0,9 % Pierre Yves Bournazel UMP 25,2 % Charline Joliveau LO 0,6 % Guillaume Etievant PG 6,4 % Roxane Decorte 3,6 % Benoit Schneckenburger PG 3,7 % Serge Federbusch PL 4,8 % Danièle Hanryon LO 1,2 % Jonathan Sorel EELV 8 % Rémi Féraud PS 44,4 % Pascal Julien EELV 12,7 % Annie Thierry FN 4,9 % Luc Le Garsmeur FN 5,4 % Eric Lejoindre PS 39,9 % Pauline Véron PS 39,2 % Déborah Pawlik UMP 21,5 % Philippe Martel FN 6,8 % Juin 2011, Vano part en fumée.... 9 mois plus tard, Action Barbès lance une opération cartes postales en faveur de la création d'une brasserie à Barbès en lieu et place des magasins Vano. Fin août 2012, une permis de construire est délivrée par la Ville au descendant des propriétaires de l'ancien Café Rousseau, sur la parcelle d'angle. Nous ne devrions pas tarder à voir des bulldozers démollr les vestiges du magasin. Cette démolition est annoncée ce mois-ci et la reconstruction d'un café-brasserie (sans l'immeuble ci-dessous) est programmée pour le début de l'année pour une ouverture à l'hiver 2013. Les repreneurs sont désormais connus ; ils possèdent déjà plusieurs lieux dans différents arrondissements (dont 9e, 10e et 11e) qui attirent une clientèle nombreuse, jeune et branchée. Comme nous l'annoncions en ouverture de notre lettre hebdomadaire hier, nous sommes quelques uns à être partis en week end.... aussi pas de lecture aujourd'hui. Des concerts gratuits dans les bars du 18e.... ne serait-ce pas un peu comme au Printemps de Bourges, en marge du printemps officiel ? On boit un coup et on écoute la "sic". Si cela vous tente, voici tous les lieux où vous pourrez partager verres et chansons : jeudi 15 novembre de 19h30 à 21h30, au POINT BAR, 99 rue Championnet, avec les Guyom Touseul & les Jambons Volants Vendredi 16 novembre de 18h30 à 21h30 au BISTROT SAINTE ISAURE, 4 rue Sainte-Isaure, avec Jamais 2 sans toi, L'ombre de ton chat. Dimanche 18 novembre de 15h à 19h, à LA PISCINE, 45 rue du Poteau, avec LES COPAINS CHANTENT LEPREST, Jamais 2 sans toi, Guyom Touseul et les Jambons Volants Jeudi 22 novembre de 19h30 à 21h30, à LA MASCOTTE, rue Letort, avec Killabizz & Ursa Major Vendredi 23 novembre de 18h30 à 21h30, au CAFFE POTEAU, 8 rue du Poteau aec Yadjo Samedi 24 novembre de 19h30 à 22h00, au POINT BAR, 99 rue Championnet avec, en clôture du Festitival, L'OMBRE DE TON CHAT, GRAND LOU LE CHAMBRAYEUR, GUYON TOUSEUL & LES JAMBONS VOLANTS, YADJO et de nombreux invités Voir le portrait de Titi, l'organisateur du festitival, sur dixhuit-info. |