La mairie du 9e arrondissement vous invite à participer à l'inauguration de la nouvelle zone protégée de la circulation qui répond au doux nom de Paris Respire.
Voir le plan ci-dessous :

Voir aussi notre dernier article sur le sujet :
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La mairie du 9e arrondissement vous invite à participer à l'inauguration de la nouvelle zone protégée de la circulation qui répond au doux nom de Paris Respire.
Voir le plan ci-dessous :

Voir aussi notre dernier article sur le sujet :
Dans l'article du Parisien, paru le 14 août, sous le titre Pédale douce sur les travaux en 2013, les habitants du 9e auront reconnu la place Saint-Georges malgré les palissades et les travaux voulus par la mairie du 9e lors de la réunion municipale censée choisir dans une liste des chantiers possibles dans l'arrondissement.
Réduction des budgets pour raisons d'économie ou réduction de la gêne pour les habitants et les usagers de Paris, les deux arguments vont dans le même sens. On est tenté d'en ajouter un autre : la proximité des élections municipales en 2014. Comme chacun sait, quand on veut être élu - ou réélu - on caresse l'électeur dans le sens du poil ! La dernière année avant lesdites élections est toute tournée vers le mieux vivre de l'électeur. Et les malins le savent. Attention aux demandes tous azimuts !
Nous avons connu le même phénomène en 2006-2007. Souvenez-vous du Paris bouleversé par les réaménagements des grands axes comme les boulevards de Clichy et Rochechouart, du Magenta, du boulevard Barbès, et combien d'autres dans les arrondissements où la mairie trouvait des soutiens forts, lors de la première mandature de Bertrand Delanoë. On incriminait alors Denis Baupin, l'adjoint Vert chargé des transports et de l'espace public. On l'accusait de vouloir chasser l'automobile - et l'automobiliste - hors les murs. En ce mois d'août où la circulation est plus calme, on pourrait sans doute croire qu'il a en partie réussi. Cette illusion sera vite démentie à la rentrée.

La seconde mandature socialiste sera marquée par la construction du tramway, dont on prévoit l'arrivée porte de La Chapelle à la fin de l'année. Malgré les difficultés de circulation qu'ils auront engendrées aux abords des portes de Paris, de Vincennes à Saint-Denis, on ne peut pas dire que les travaux aient été ressentis comme un filtre au passage des nombreux, toujours trop nombreux véhicules automobiles qui viennent de la zone suburbaine de la capitale. Certains continuent à évoquer le péage urbain qui a fait des miracles dans la capitale londonienne et dont le maire de Paris ne veut pas entendre parler pour des raisons évidentes de discriminations des habitants des proches couronnes de Paris qui ne trouveraient pas d'alternative à la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. D'autres estiment qu'on carbonise nos poumons à petit feu... notamment les médecins dans les services de pneumologie en période de pics de pollution.
On risque de traîner ces options pendant un certain temps encore. Sauf si l'un des prochains candidats à la mairie de Paris opte pour l'instauration d'un péage urbain et... qu'il est élu. On saura précisément ce que souhaitent les Parisiens : tenir compte de ceux qui travaillent à Paris sans y résider ou rester entre eux. Rien n'est simple, et même ce raccourci ne tient pas compte de certaines situations complexes.
Un article de rue89, sous la plume de Yannick Bourquin, en juin 2010, passait en revue bien des hypothèses pour aider la réflexion sur le sujet. Depuis 2009-2010, on a un peu laissé le péage en plan.
Nos recherches nous ont conduits aussi vers
- un article de l'Express en mai 2009, commentant un rapport du Conseil économique et social de la région Ile-de-France qui concluait à la nécessité de faire payer les automobilistes d'ici à 2020, avec plusieurs propositions à la clé;
- un article du JDD en septembre 2009 à la suite des propos d'un conseiller de Paris UMP
- un article du Figaro en février 2010, lors des élections régionales, avec les prises de position de la ministre de l'écologie de l'époque, Chantal Jouanno, se déclarant favorable au péage urbain.
On en trouverait d'autres... C'est un sujet qui revient régulièrement, crée la polémique et fait vendre du papier. Un marronnier de plus. En attendant, les automobilistes seront à la rentrée dans les bouchons et les Parisiens - comme les autres - baigneront dans la pollution et les gaz d'échappement.
Nous reviendrons bientôt sur ce sujet nous aussi, car le choix que fait la mairie maintenant n'est pas anodin : elle abandonne les aspects de santé publique d'une part, en ne combattant pas avec plus d'ardeur la pollution, automobile notamment, et d'autre part, tire un trait sur les projets longuement débattus et préparés par les conseils de quartier en matière d'aménagements locaux et de proximité.
Les travaux vont bon train et comme la Ville l'avait annoncé (notre article du 11 juillet), il est désormais impossible de circuler sur la place du côté Est. Nous avons fait le tour de la place inachevée en partant du boulevard de Magenta.

On commence à imaginer l'espace ainsi libéré de tous véhicules et rendu aux piétons et aux circulations douces.


Côté sud, une station Vélib est quasiment opérationnelle. On a aussi pensé aux stationnements deux roues motorisées.

La circulation ne semble pas plus dense et est (tout du moins à l'heure des prises de vues soit 11H) assez fluide. Nous n'avons pas tout à fait oublié non plus que nous étions à la fin du mois de juillet...


Pour les vélos, il faudra attendre encore un peu avant de rouler en toute sécurité.

Nous avons pris quelques photos la semaine dernière, car le week end du 14 juillet offrait deux jours d'un coup à cette opération de fermeture d'un périmètre situé aux abords de l'avenue Trudaine et du square d'Anvers, comme nous l'expliquions ici même le 21 et le 26 mars.
Ce genre d'événement parie souvent et de façon optimiste sur les bonnes manières des automobilistes. Les photos suivantes montrent qu'en effet, c'est pécher par optimisme excessif. Les photos ci-dessous sont prises à l'extrémité de l'avenue Trudaine, vers 17 heures le 15 juillet, côté Rochechouart donc. Un livreur un peu énervé par les interdictions de circuler (n'était-il pas énervé également par l'obligation de travailler un dimanche?) a tout bonnement soulevé le panneau qui entravait le passage. Il l'a posé sur le parterre de fleurs et est passé sans encombre.


Ensuite, en réfléchissant et en observant, on peut trouver des circonstances atténuantes aux conducteurs qui enfreignent l'interdiction.
Le manque de communication en amont de la zone ou bien, trop discrète communication. Certes, le site de la mairie a relayé la décision de fermer cette zone, mais ne nous leurrons pas, nous ne sommes pas une majorité à consulter régulièrement le site de la mairie.
Des panneaux comme celui-ci ci-dessous se trouvent aux entrées de la zone, quand elles ne sont pas gardées par un agent de surveillance de la Ville (ASP). Au carrefour Condorcet - Rochechouart, tel était le cas : un jeune homme tenait la barricade. Puisque la rue de Condorcet fait partie du périmètre étendu. Cas concret : Prenons un conducteur qui arrive dans le quartier par la rue de Maubeuge, il s'engage dans Condorcet, et songe à poursuivre ainsi vers l'ouest, mais se heurte au barrage tenu par l'ASP, il remonte alors la rue de Rochechouart... et, là, ce n'est pas un panneau mobile qui va l'empêcher de prendre l'avenue Trudaine ! En général, il est déjà bien fâché quand il arrive devant le panneau.
Le manque de compréhension de la décision, peu de voitures, peu de monde, peu d'enfants le dimanche.
Lors de la réunion en mars, les personnes présentes et intéressées par Paris Respire se sont déclarées favorables au principe des zones pacifiées, plébicitant même leur sécurisation totale pour y laisser jouer librement les enfants et les autres. Elles ont été nombreuses aussi à se déclarées sceptiques sur le choix du lieu, car, en effet, l'avenue Trudaine le dimanche est déjà un havre de paix. Non pas que les voitures en soient totalement absentes, mais elles sont rares. Seuls les riverains des rues alentour l'empruntent. Cette voie reste pour beaucoup un mystère, elle est large mais ne vient ni ne conduit nulle part, un sentiment d'inachevé la caractérise. Le "marché" ne s'y trompe pas, les prix du foncier y sont élevés depuis toujours. On conçoit dans ces circonstances que les conducteurs ne s'arrêtent pas à de simples balises d'interdiction. Ils les contournent avec une totale mauvaise foi comme savent si bien le faire les automobilistes. A l'autre extrémité de l'avenue, côté Martyrs cette fois, dans la dernière heure avant réouverture, les voitures entraient les unes après les autres dans la zone par la chaussée en sens interdit - mais non entravée par une balise - pour reprendre le bon côté au niveau de la rue Lallier. Rien de plus simple et sans danger. A notre question "Vous n'avez pas remarqué que la zone est interdite aux voitures ? ", tous ont répondu d'un sourire en baissant la vitre : "Nous sommes riverains, on se gare." Et c'est vrai que du fait des contraintes liées à Paris Respire, on voyait de loin un nombre de places de stationnement libres inhabituel. Parmi les voitures questionnées, aucune n'était immatriculée à Paris, bien sûr. Toutes des voitures de société, sans doute !
Pour finir, voici la carte des rues concernées par l'interdiction de circulation automobile, qui vaut aussi pour les deux roues motorisées.

Un nouveau Paris Respire dans le 9e dès aujourd'hui
A partir de ce week end, vous pourrez profiter d’une grande zone de promenade libre de toute circulation automobile, chaque dimanche après-midi et jour férié de 14h à 18 (19h l’été) dans le secteur de l'avenue Trudaine.
C'est la deuxième zone « Paris Respire » mise en place dans l’arrondissement, où les opportunités ne sont pas légion, rues pentues, zones de grande chalandise, ou de trafic automobile supposé impossible à détourner.
Lors de la réunion en mairie du 9e en mars dernier, les élus avaient proposé deux périmètres possibles : aidés par un sondage sur le site de la mairie, ils ont finalement décidé d'opter pour le plus grand périmètre proposé. (voir le plan ci-dessous).
Une grande zone de promenade sera libre de toute circulation automobile, chaque dimanche après-midi et jour férié de 14h à 18h (et jusqu’à 19h l’été) dans ce quartier de l’avenue Trudaine, déjà relativement calme.
Piétons, rollers, vélos, sont les bienvenus. Nous souhaitons toutefois que chacun sache respecter l'autre.
Pour les riverains, il est prévu qu'ils puissent accéder à leur domicile en présentant la carte grise du véhicule aux entrées de la zone. Libre accès est laissé également aux véhicules d'urgence.

Si l'on devait malgré tout marquer sa différence dans la satisfaction globale qui semble accueillir le projet, ce serait pour dire que nous regrettons la mobilisation de personnels de police ou assimilés que ces zones nécessitent. En effet, ces périmètres de libre circulation piétonne ne sont respectés qu'à condition d'en interdire l'accès, non pas seulement par des barrières amovibles mais par des agents de surveillance de la Ville, de surcroît en horaire du dimanche ou de jours fériés. Or, il est bien d'autres tâches en ville qui demandent la présence de ces personnels, dont on ne peut augmenter les effectifs en période de vaches maigres. Il faut faire des choix. Ici, le choix, cela a été de pacifier et de sécuriser les abords de l'avenue Trudaine...
Dans le même esprit, c'est à dire la sécurité et la prévention, pourquoi ne pas fermer la même avenue Trudaine au droit du lycée Jacques-Decour, toute l'année et de jour comme de nuit. Les accès sont préservés jusqu'au niveau de la rue Rodier d'un côté et jusqu'à la rue Bochart de Saron de l'autre. Cette neutralisation supprimerait tout risque au niveau de l'etablissement scolaire et ne contraindrait pas beaucoup la circulation automobile, qui peut encore aller d'ouest en est par le boulevard de Rochechouart et d'est en ouest par la rue Condorcet. A méditer.