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Dans le 9ème - Page 112

  • La nouvelle école maternelle de la rue de Rochechouart

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    Certes l’architecture dénote un peu dans l’environnement. Situé dans l’îlot qui fait angle entre la rue de Rochechouart et la rue de Dunkerque, le nouveau bâtiment occupe l’emplacement d’un ancien centre des assurances maladies. D’une largeur de 20m en façade sur rue, le bâtiment est en fait à considérer dans sa profondeur à partir de la porte d’entrée qui se trouve dans le renfoncement de l’immeuble situé juste avant au n° 66 de la rue de Rochechouart.

     

    L’immeuble en lui-même a en fait deux fonctions. Il est une école maternelle de 5 classes pouvant recevoir jusqu’à 150 enfants mais aussi la cuisine centrale pour la réalisation des repas des cantines scolaires de l’ensemble de l’arrondissement. Il est donc constitué de trois zones horizontales distinctes : le sous-sol pour la livraison et le stockage de ce qui est nécessaire à la cuisine, le rez-de-chaussée et les trois premiers étages pour l’école, le quatrième étage pour la cuisine elle-même. Sa conception et sa réalisation ont suivi des recommandations spécifiques liées au respect de l'environnement. Vous trouverez en annexe une fiche fournie par les Services de la Mairie de Paris décrivant la démarche Haute Qualité Environnement appliquée à ce bâtiment. Demarche_HQE.pdf

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    La cour de récréation du RdC en préparation

     

    Le RdC et les trois étages consacrés à l’école ont été spécialement conçus pour les plus petits avec cours de récréation sur deux niveaux, 5 salles de classes très lumineuses et colorées, des salles de repos pour la traditionnelle sieste de l’après midi, des salles de jeux, sans parler des commodités.

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    Tout est à l'échelle des petits !

    Au troisième étage se trouve la cantine pouvant accueillir tout ce petit monde et le faire manger en deux services comme c’est l’habitude à Paris. A noter que cet étage compte une particularité intéressante puisque juste à côté de la cantine ouvrira une bibliothèque où les enfants pourront consulter les livres de leur âge et aussi les emprunter pour les emporter à la maison en prêt.

     

    En cette rentrée 2006, l’école devrait accueillir quelques 130 enfants répartis en 3 classes pour les « petits », une classe pour les « moyens » et une classe pour les « moyens grands ». Une nouvelle directrice venant du 5ème arrondissement a été nommée ainsi que 5 institutrices dont 4 exerçaient déjà dans le 9ème.

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    Une des 5 salles de classe bientôt prête

     

    La cuisine centrale gérée par la Caisse des Ecoles du 9ème entrera en fonction en janvier 2007. Elle occupe tout le quatrième étage du bâtiment et ressemble plus à un laboratoire qu’à une cuisine traditionnelle. A terme, 12 personnes y travailleront afin de préparer les repas et goûters pour l’arrondissement. Les conditions de travail de ce personnel ont été particulièrement étudiées avec par exemple un plafond aspirant couvrant la grande pièce de cuisson afin d’en évacuer les odeurs ou de larges fenêtres permettant à la lumière de pénétrer sans problème.

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    Il s’agit là d’un investissement important, plus de 5 millions d’€, dont il est juste de dire qu’il est assez réussi. Mais ce sont les enfants eux-mêmes qui nous diront cela. S’y sentiront-ils bien ? Réponse dans quelques mois.

     

    Vous pouvez télécharger la fiche de présentation du projet prpérarée par l'architecte mais attention, ce fichiers PDF est assez lourd ! Presentation_du_projet_-_fiche_1.pdf

    ainsi que qu'une fiche d'information plus générale fournie par la Mairie de Paris

    Quelques_questions_concernant_le_70_Rochechouart.pdf

  • Le nouveau square d’Anvers

    medium_DSCN0557.JPGLe square d’Anvers réaménagé a été officiellement inauguré samedi 1er juillet en fin d’après-midi après des travaux qui ont duré trois mois. Les espaces verts sont si rares dans le 9ème que l’évènement mérite d’être souligné.

    Quelles en sont les nouvelles caractéristiques ?

    Une aire de jeux pour les petits enfants, d’assez petite taille, a été aménagée côté avenue Trudaine, sans bac à sable « pour des raisons d’hygiène » a précisé le Maire dans son petit discours inaugural.

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    Un enclos grillagé a été installé côté boulevard de Rochechouart pour les plus grands où ils peuvent jouer en toute sécurité au volley ou au football.

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    Beaucoup de bancs sont placés de chaque côté du square pour les plus anciens et des pelouses pouvant accueillir pique-niqueurs et amoureux ont été plantées au milieu.

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    La grille de l’allée séparant le square du lycée Jacques Decour a été enlevée et la guérite du gardien, bien aménagée, a été déplacée plus au Nord.

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    Le kiosque à musique n’a pas bougé.

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    Qu’en penser ?

    Côté positif, l’amélioration pour les enfants et adolescents est indiscutable. De même pour les places assises et l’accès aux pelouses est clairement un plus.

    Côté négatif, il est clair que le square a perdu de son « épaisseur » végétale, même si les plus grands arbres ont été préservés. La Mairie explique cette situation par le fait que le square est, la nuit en particulier, un endroit propice au trafic de drogue et que la police a souhaité que celui-ci soit plus « transparent » pour des raisons de sécurité, rejoignant en cela les demandes des riverains. L’argument est certes recevable mais est-il normal qu’une minorité certes agissante conditionne à ce point la vie du plus grand nombre ? N’y avait-il pas d’autres solutions ? La question est difficile à trancher, reconnaissons le.

    Quoiqu’il en soit, ce petit coin de repos malgré tout encore assez ombragé avec vue imprenable sur le Sacré Cœur reste un endroit agréable.

     

  • Le quartier Lorette Martyrs caché

    Le Conseil de quartier Lorette Martyrs nous invitait hier à découvrir certains endroits cachés de notre arrondissement. Le temps n’était pas vraiment printanier mais la bonne humeur régnait.

    Dès 11h du matin, on pouvait voir des petits groupes de curieux déambuler dans le quartier avec en mains le petit fascicule accompagné d’un plan pour découvrir les coulisses du 9ème.

     

    Outre le classique square d’Orléans ou le très connu hôtel de La Païva place Saint Georges, trois lieux sont assez remarquables par ce qu’ils réservent de surprise ou de charme.

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    Le 14 rue d’Aumale avec sa cour qui a gardé une certaine authenticité, le charme des constructions en briques, bref un aspect assez 19ème siècle.

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    Le 6 rue Laferrière nous donne en fait accès à l’arrière du bel immeuble du 23 rue des Martyrs avec l’ancien manège à chevaux que fréquenta Géricault. Le beau jardin très fleuri a certes fait l’objet d’une restructuration dans les années 1970 mais reste bien agréable.

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    Le 4 cité Charles Godon est une vraie surprise. En haut d’un l’escalier vouté se tient un joli jardin suspendu, véritable havre de paix pour ceux qui y réside. Outre l’importance historique de l’immeuble où résida Victor Hugo, c’est bien tout le charme de ces demeures à mi-pente de Montmartre que l’on retrouve là.

     

    A midi, un apéritif était offert rue Manuel accompagné en musique par l’école du spectacle musical du 34 rue des Martyrs, autre lieu objet de découverte dans le quartier.

     

    Vous pourrez trouvez sur le site Ovalie/parcours imaginaire beaucoup de photos et d’informations sur ces endroits.

     

    Merci au Conseil de quartier de cette initiative.

  • Sylvie, la « kiosquière »

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    Voilà 20 ans que Sylvie vend des journaux au coin de la rue Drouot et du boulevard Haussmann. Il y a tout juste deux mois sa vie a changé.

     

    Installé au début des années 80, le tout petit kiosque prévu au départ pour la seule vente de la presse quotidienne nationale a été démonté et un kiosque flambant neuf mis à disposition 10 mètres plus loin. Sylvie ne s’en plaint pas. L’étroitesse de l’ancien kiosque - et le fait que rapidement les magazines s’y soient invités - rendait la vie difficile. Elle était obligée de présenter ceux-ci un peu à la bonne franquette en profitant des grilles de l’entrée du métro tout proche. Pas moins de 3h d’installation par jour ! Finies toutes ces manipulations. Le petit kiosque était le dernier de ce type en fonction à Paris.

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    Le nouveau local est d’abord beaucoup plus grand et très fonctionnel. Dans un style très parisien, ce nouveau kiosque améliore nettement le confort de Sylvie qui y passe pas moins de 12h par jour mais aussi celui des clients. Il y a là des habitués – Drouot n’est pas loin et aussi beaucoup de bureaux – et pas mal de passage – nous sommes sur les Grands Boulevards. Sylvie reconnaît « qu’il y a pire comme endroit », ce carrefour Richelieu Drouot est extrêmement animé.

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    Dans l’ancien temps, avant la construction du métro et le percement du bout du boulevard Haussmann entre la rue Drouot et la rue Le Peltier, il y avait déjà là une colonne Morris.

     

    Hier

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    Aujourd'hui

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  • La Maison des Associations du 9ème

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (2)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

     

    Après la mort de la tragédienne, le quartier va être bouleversé, de nombreuses habitations « en dur » vont remplacer les baraques en bois et les jardins qui bordaient la rue Pigalle. Derrière la maison d’angle des rues Pigalle & Victor Massé et jusqu’à la rue de La Rochefoucauld, vont s’installer des petites maisons ouvrières. La « Cité Cerclis » va occuper cet emplacement, ne subsistant seulement que dans la mémoire des poètes de cette époque. Aucune trace de cette cité n’existe plus aux archives de Paris. Le quartier Bréda va naître et prospérer. A l’emplacement du lieu où va s’ouvrir la Maison des Associations.

     

    Au 39 rue Victor Massé de l’époque, vivait le mécène écrivain pâtissier peintre Eugène Meunier. Il occupait le premier étage au dessus d’une menuiserie et d’un marchand de couleurs pour artistes nommé Michel, chez qui il se fournissait. De sa fenêtre sur rue juste en face rue Victor Massé, il pouvait voir le Bal Tabarin, substitué par cette laideur que l’on voit aujourd’hui et qui semble être la règle pour remplacer les lieux historiques du quartier.

     

    Une exposition impressionniste a eu lieu 39 rue Victor Massé en 1903.

     

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    Mürer par Renoir

     

    L’habitant du lieu, Hyacinthe Meunier dit Eugène Mürer, était un personnage. Né à Moulin en 1846 est mort à Auvers sur Oise la même année que Cézanne en 1906. Le pâtissier était écrivain et peintre. Apprenti pâtissier chez le célèbre Grü au 8 Faubourg Montmartre et 125 Faubourg Poissonnière (article sur le site Terres d’écrivains). Il a écrit sous le pseudonyme de Gêne-Mûr : Les Fils du Siècle en 1877 Ed. Frémés 1964, La Mère Nom-de-Dieu en 1888 (ouvrage dédié au peintre Vignon*) et un petit livre de jeunesse dont je n’ai pas retrouvé la trace : La Revanche des Bâtards … Lié aux écrivains Paul Alexis**, Léon Cladel Champfleury et Desnoyers, il choisit comme modèle Emile Zola. Ses ouvrages « naturalistes » ne semblent pas avoir bouleversé le milieu littéraire. Marié avant la guerre de 1870, il est pâtissier restaurateur au 95 boulevard Voltaire où il organise des dîners artistiques, invitant « aux dîners du mercredi » des jeunes peintres, des collectionneurs, et des artistes confirmés comme Renoir. Voici une liste non exhaustive des convives de Mürer : Renoir, Sisley, Monet, Cézanne, le docteur Gachet, Vincent et Théo Van Gogh, le père Tanguy, le musicien fou génial Cabaner (qui habitait précisément Cité Cerclis mentionnée plus haut), les marchands de tableaux Legrand de la rue Laffitte et Portier de la rue Lepic (au 54 tout comme Van Gogh), les peintres Goeneutte, Guillaumin, Vignon, Franc-Lamy, et bien sûr l’ami fidèle des jeunes impressionnistes, Camille Pissarro. On peut également y rencontrer l’écrivain Paul Alexis, qui écrit des articles en argot dans le journal de Séverine « Le Cri du Peuple » sous le pseudonyme de Trublot soutenant activement les artistes de la « Nouvelle école », et le très réactionnaire François Coppée parmi les plus assidus des parnassiens. Un apprenti de la pâtisserie Mürer disait à propos de son patron : « C’est moi qui fait la pâte et c’est lui qui achète les croûtes »

     

    *Information communiquée par un descendant de la famille Vignon

    **Noëlle Benhamou, Docteur ès Lettres, Professeur de Lettres chargée de cours en IUT,m’a fait connaître un roman introuvable et extraordinaire de Paul Alexis. Je tente de lui faire rééditer ce texte. Aidez-moi à la convaincre sur son site dédié à Maupassant.