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Rechercher : salle de consommation

  • Réunion en ligne du Conseil de Quartier Goutte d’Or-Château-Rouge

    La prochaine réunion publique du Conseil de Quartier Goutte d’Or-Château-Rouge se tiendra en ligne le jeudi 17 février 2022 à 18 h 30.

    L'ordre du jour se décompose en quatre points qui organiseront les groupes de travail :

    • Occupation abusive de l’espace public, insécurité et propreté ;
    • Végétalisation ;
    • Solidarité et cohésion social ;
    • Révision du Plan Local d’Urbanisme.

    Les participants se retrouveront tous en fin de session.

     

    Lien de connexion pour la réunion :

    https://us02web.zoom.us/j/81233894043

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  • Le Requiem de Mozart : concert gratuit à l'église St Bernard

    La musique est revenue dans la vie, dans la ville ; c'était sa fête lundi 21 juin et elle vous attend mercredi soir (demain !) à l'Eglise Saint Bernard…

    Ce mercredi 23 juin, vous est offerte sur un plateau (de 65 musiciens et choristes !), l'une des plus belles œuvres du répertoire classique, le Requiem de Mozart !
    Où ça où ça ? Au théâtre des Champs Elysées, à 130 € la place ? Pas du tout ! Ce plateau-cadeau est offert par L'Atelier des 3 Tambours à l'Eglise Saint-Bernard, à deux pas de chez vous, mercredi à 20 h 30, et donc, l'entrée est gratuite.

    De plus, ce Requiem sera "revisité"  de notes d'Orient avec de-ci de-là des solos interprétés par les musiciens iraniens Ershad Therani, au daf et tombak, Sogol Mirzaie au târ, et Mani Khoshravesh au ney.

    Tous ont été privés de musique, ont travaillé et répété quelquefois discrètement, pendant cette looongue fermeture, et sont ravis de retrouver leur public. Pour l’orchestre Musiques en Seine, muet depuis dix-huit mois, ce sera un renouveau émouvant.

    Ce Requiem de Mozart, monument de musique classique, vous attend de pied ferme, et vous aurez du mal à trouver un prétexte pour lui faire faux bond ! (y compris pour ne pas verser un billet dans la panière, à la sortie)

    Pour ce concert, il faut remercier Musiques en Seine, La Chorale de la Goutte d'Or, l'Atelier les 3 Tambours, la Mairie du 18e et la Mairie de Paris.

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    C'est où ?

    Eglise Saint-Bernard de La Chapelle, Paris 18e

    C'est quand ?

    Mercredi 23 juin 2021, à 20 h 30

  • Embellir votre quartier Goutte-d'Or - Château Rouge : réunion de restitution

    Dans le cadre de l'opération "Embellir votre quartier", vous pourrez découvrir la synthèse des contributions et les projets d'aménagement envisagés pour le quartier Goutte d'Or - Château Rouge lors d'une réunion publique à distance le jeudi 8 juillet à 18 h 30 en ligne.

    Lien de connexion pour la réunion : cliquer ici.

    embellir-votre-quartier,goute-d-or,chateau-rouge,18e,réunion-publique

    C'est où ?

    En ligne

    C'est quand ?

    Jeudi 8 juillet 2021, à 18 h 30

  • Changement du plan de circulation à la Goutte d'Or : réunion publique

    La Mairie du 18e arrondissement organise ce soir à l'école primaire de la rue Richomme une réunion publique sur le changement du plan de circulation à la Goutte d'Or. Cette rencontre qui intervient un an après la mise en place du changement du plan de circulation sera l'occasion d'un retour d'expériences et d'échanges et de découvrir les modifications envisagées pour résoudre les points problématiques. Car si les améliorations apportées par ce changement de plan sont plébiscités par les habitants, il reste des points noirs (essentiellement rue Laghouat et rue Polonceau) qu'il faut absolument résoudre.

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    C'est où ?

    École primaire, 9 rue Richomme, Paris 18e

    C'est quand ?

    Vendredi 16 juillet 2021, à 18 h

  • Misère et maltraitance des enfants dans les conteneurs à textiles!

    le-relais,paris,roms,exploitation-des-mineurs,police,préventionNous avons déjà évoqué les conteneurs à vêtements de l'entreprise d'insertion "Le Relais". D'une part, car cette entreprise engagée appartient à la sphère de l'économie sociale et solidaire qui a le vent en poupe: elle avait obtenu le Prix 2009 de l'Entrepreneur Social. D'autre part, car, outre les emplois qu'elle crée, "Le Relais" lutte contre l'exclusion et s'est développée autour d'un projet innovant apportant d'une certaine manière une solution à l'un des défis de notre société de consommation: la lutte contre le gaspillage via la collecte, le tri et la valorisation des vieux vêtements (vous pouvez regarder une vidéo illustrant la capacité d'innovation et l'impact social de "Le Relais" en cliquant ici).

    Mi 2012, cette entreprise avait signé un nouvel accord avec la Ville de Paris, lui permettant de poursuivre sa collecte de textiles usagés pour une durée de 3 ans (2012-2015) avec le déploiement de 200 conteneurs sur 13 arrondissements.

    Sur ce blog, nous avions alors évoqué les nouveaux conteneurs à vêtements, installés dans nos quartiers, à de nombreux emplacements. Selon le communiqué de presse diffusé à l'époque par "Le Relais", les conteneurs "nouvelle génération" respectaient "les recommandations de la Préfecture de Police" et comportaient un "dispositif anti-pillage et anti-intrusion", détail pouvant avoir son importance pour la suite.   

    Après avoir décrit le contexte très général, nous en venons au fait. Car nous avons en effet été les témoins d'une scène impliquant l'un de ces conteneurs-collecteurs de textiles, dans le 10e à gauche de l'entrée du Marché couvert Saint-Quentin située à l'angle de la rue de Chabrol et du boulevard Magenta. 

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    Cette scène nous ayant choqués, nous avons, le jour même, alerté le commissaire principal du 10e, les élus de l'arrondissement et de la ville, et l'entreprise "Le Relais". 

    Les faits détaillés... Un dimanche matin, nous avons vu deux jeunes femmes d'Europe de l'Est (Manouches ou Roms), accompagnées d'une petite fille, se diriger vers le conteneur. Ces deux femmes ont alors positionné la petite fille, totalement recroquevillée sur elle-même, comme en boule, dans l'un des deux casiers métalliques pivotants de ce conteneur - comme sur l'image ci-dessus, où les riverains placent généralement leurs vêtements usagés dont ils souhaitent se débarrasser (les dimensions d'un tel casier sont 50 cm en longueur et 35 cm en profondeur/hauteur). Puis une fois la petite fille placée dans ce casier, les deux femmes ont fait pression sur le corps de la petite fille pour mieux le contraindre, pouvoir basculer le casier, et introduire ainsi cette enfant dans le conteneur, comme lorsqu'on jette un vêtement. Pendant cette manipulation sur la petite fille déjà peut-être trop grande pour une telle gymnastique, nous avons pu apercevoir le dos de cette enfant, marqué, avec des traces, hématomes ou ecchymoses. Manifestement, ce n'était pas la première expérience de l'enfant: elle semblait connaître son "rôle", car cette scène s'est déroulée très vite.

    Vous vous demandez ce que nous avons alors fait? Rien, abasourdis, choqués que nous étions, n'en croyant pas nos yeux. Nous ne savions pas comment réagir. Que penser? Plusieurs idées ont traversées nos esprits de façon fugitive: d'une part, que leur action était guidée par leur instinct de survie, d'autre part, que ces vêtements n'avaient plus de propriétaires et qu'ils étaient donc libres, enfin, qu'une intervention de notre part serait certainement vaine...

    Tout s'est passé vite. Une fois enfermée dans le conteneur, la petite fille a utilisé les casiers à bascule pour faire sortir les vêtements. Les deux femmes les récupéraient, les triaient, gardant ceux qui les intéressaient et replaçant les autres dans le conteneur. En 10 minutes, elles ont réalisé ce qu'elles étaient venues faire, rapidement, déterminées, avec chacune manifestement son rôle. 

    Nous ne savons pas trop bien comment la petite fille est ressortie du piège métallique que constitue ce conteneur : nous avons cru voir deux petits bras sortir, entre les casiers basculants et la paroi du conteneur, puis les deux femmes la tirer pour qu'elle s'extirpe de la boite...

    Maintes fois, a posteriori, nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire dans une telle situation; nous nous sommes interrogés sur la manière la plus adéquate de réagir.

    C'est avec ces questions en tête et face au constat de notre impuissance que nous avons, bien plus tard, alerté le commissaire du 10e, les élus et l'entreprise "Le Relais" exploitant ce conteneur. Nous n'avons reçu aucune réponse de leur part... et en questionnant autour de nous, nous avons appris que cette pratique de détournements de vêtements usagés via l'utilisation d'enfants était en fait répandue, bien que discrète.

    Notre mail aux pouvoirs publics et à l'entreprise "Le Relais" faisant part de notre stupeur et de notre désarroi face à cette scène, est-il resté lettre morte? Pas si sûr... notre témoignage — et d'autres peut-être — semble avoir eu une conséquence! 

    En effet, deux semaines plus tard, nous avons constaté que le conteneur comportant deux casiers (ci-dessous à gauche) avait été remplacé par un nouveau conteneur, mais ne comportant plus qu'un seul casier (à droite).

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     Avant notre mail: 2 casiers à bascule          Après notre mail: 1 nouveau conteneur avec 1 seul casier

    A part la présence d'un seul compartiment à bascule, au lieu de deux côte à côte, qu'est-ce qui a changé? Rien, les dimensions du casier sont restées les mêmes: une profondeur de 35 cm, une largeur de 50 cm et une hauteur pour l'ouverture de 35 cm.

    Nous ne pensons donc pas que les caractéristiques de ce nouveau compartiment puisse empêcher toute nouvelle intrusion: la petite fille, que nous avions vue, avait pu pénétrer en se recroquevillant dans un seul casier; or dans le nouveau conteneur mono-compartiment, les dimensions de l'ouverture et du casier sont restées identiques... Un remplacement de conteneur inutile, qui n'empêchera pas ces pratiques ? Nous en sommes convaincus! 

    Et quand bien même les caractéristiques du casier de ce conteneur auraient été modifiées, cela ne mettrait pas un terme à l'utilisation des enfants pour de tels actes, susceptibles de les mettre en danger, au vu des marques que la petite fille portait dans son dos. Dans cette histoire, nous ne sommes même pas certains que cette enfant, qui s'est laissée enfermer dans le conteneur, avait un lien de parenté avec les deux jeunes femmes.

    Plus généralement, cette triste anecdote met à nouveau en exergue la nécessité de protéger les mineurs victimes d'exploitation par certains réseaux, qui vont jusqu'à pratiquer la traite d'êtres humains. Car il est désormais de notoriété publique que certains réseaux récupèrent les mineurs, les exploitent et les contraignent à commettre des actes de délinquance. Dans ces cas, les enfants sont alors considérés comme des biens marchands, pouvant être "prêtés" moyennant finance, avec un prix fixé en fonction de leur "savoir-faire".

    Le sujet est complexe; beaucoup de choses ont été dites récemment sur ce sujet, notamment la nécessité d'un renforcement des partenariats entre police, justice, associations spécialisées, protection de l'enfance et institutions des pays d'origine pour la protection de ces mineurs. Et ce, sans oublier bien évidemment les moyens à mettre en œuvre pour arrêter les membres des réseaux exploitant ces enfants...

    Outre l'enfant, nous devrions aussi évoquer le cas des deux jeunes femmes l'accompagnant, prises dans les rouages de la misère, peut-être de la survie, ou même de réseaux les obligeant à organiser ces collectes.

    En bref, une scène dont nous avons été les témoins, a priori anecdotique... mais qui nous conduit sur le sujet social de la vulnérabilité des enfants et des mineurs étrangers venant d'Europe de l'Est, accrue dans le contexte d'une absence de scolarisation!

  • Marché Saint-Quentin: le fonctionnement et les points en suspens

    C'est un événement de faire venir des commerçants dans un conseil de quartier, surtout pour leur faire raconter leur métier, leur environnement, les problèmes qu'ils rencontrent. Comme nous l'avons dit dans un précédent article, le marché ferme à 20 heures le soir, mais la journée n'est pas finie pour autant. Il faut encore descendre les denrées dans les chambres froides, situées au sous sol du marché, s'il s'agit de produits frais, ou simplement ranger les stands pour le lendemain. Pas facile dans ces conditions de participer aux réunions des Conseils de quartier.

    Le marché couvert est une petite société organisée sous sa grande halle historique avec ses avantages et ses inconvénients, ses bonheurs et ses problèmes. Les marchands, au nombre de 35 actuellement, sont réunis dans une association des commerçants avec un bureau et un président. Les pouvoirs du président ne sont pas immenses, mais il est le représentant de l'ensemble des commerçants du marché face aux institutions et c'est lui qui est l'interlocuteur privilégié du gestionnaire du marché, la société Bensidoun

    Qu'est ce que le gestionnaire d'un marché ?

    Après un processus courant de désignation d'un concessionnaire de la ville (procédure des marchés publics), le groupe Bensidoun a remporté la gestion d'une partie des marchés parisiens, couverts ou découverts, majoritairement les marchés des « beaux quartiers » (Saint-Honoré, Maubert, Monge, Port-Royal, Raspail, Gobelins, Saint-Germain, Passy, Ternes), tous les marchés du 13e, du 14e et les puces de Montreuil, et en prime les deux marchés couverts du 10e (Saint-Martin et Saint-Quentin).

    Il existe trois autres gestionnaires de marchés : la société Dadoun (Barbès et Anvers, notamment), la société Cordonnier Frères et la société EGS (le précédent gestionnaire du marché).

    Quel est son rôle ?

    Il enregistre les demandes d'espace par catégorie et ordre d'arrivée sur les marchés qu'il gère et établit en fonction de l'admissibilité des candidats les délais d'obtention d'un espace linéaire sur un marché découvert et d'un stand dans un marché couvert.

    La Direction du développement économique, de l'emploi et de l'enseignement supérieur (DDEEES) à la Mairie de Paris est là aussi pour donner quelques renseignements utiles (8 rue de Citeaux 12e, Tél. : 0171192000).

    Le gestionnaire a pour mission de veiller au bon fonctionnement du marché, il veille à son entretien, à sa visibilité, en créant des animations, il fait en sorte que les conditions soient réunies pour que l'activité soit prospère pour tout le monde.

    Qu'en pensent les commerçants qui nous ont accueillis ?

    Très prosaïquement, la halle a beau être magnifique, protégée, témoin de l'histoire de Paris, elle est glaciale en hiver ! C'est une des premières réflexions que les commerçants que nous sommes allés rencontrer, avant les vacances d'été et plus récemment, nous ont fait quand nous avons abordé leur conditions de travail. Selon les produits vendus la température est perçue de façon différente, mais en cas de gel, les fruits et légumes souffrent autant que les vendeurs ! Pas beaucoup de différence avec un marché découvert dans ce cas. La grande hauteur de la halle absorbe tout effort pour dégourdir l'air froid. Les quelques radiateurs à résistance installés sur la structure de l'espace de convivialité nous ont paru à ce titre une pure absurdité et un gouffre financier impardonnable à l'heure des économies d'énergie !

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    Un autre sujet qui fait débat est la visibilité du marché Saint-Quentin. Caché derrière une structure opaque, à hauteur d'homme, hormis les quatre portes vitrées et les verrières en hauteur, il reste assez confidentiel pour les promeneurs et les touristes. Peu se hasardent à entrer, ne serait-ce que « pour voir » et les plus curieux se limitent souvent aux stands situés au plus près du boulevard de Magenta, ignorant par exemple qu'il existe au fond (côté Chabrol) un espace offrant tables et chaises à proximité des traiteurs. Un comble car ils pourraient y déjeuner à des prix abordables en toute tranquillité. On nous dit de bonne source que des flyers ont été édités pour une distribution dans les gares toutes proches. Une meilleure communication, à fréquence régulière, serait la bienvenue. On nous a également rapporté qu'un budget annuel de 10 000 euros destiné à la communication apparaissait sur les bilans du gestionnaire de marché, mais que le détail n'en était pas relaté. Info ou intox ? Peut-être va-t-on assister à une pression plus forte sur le président des commerçants pour que ses exigences en cette matière s'affirment davantage.

    Une autre revendication commune à plusieurs commerçants : une fermeture un peu plus tardive, notamment pour répondre à la demande des jeunes couples parisiens qui ont pris l'habitude de « passer au Monop' en rentrant » ! C'est une concurrence avec laquelle il faut compter. Les marchands ne peuvent pas vivre de la seule activité du week end. Certains verraient bien des nocturnes les jeudis jusqu'à 21 heures, ou même un peu plus tard, avec des dégustations... pourquoi pas. Profiter aussi d'événements récurrents comme la journée du goût pour organiser des moments de convivialité. Bien sûr, les samedis toute la journée et les dimanches matin sont les jours de grande activité. On retrouve le côté province des courses au marché. On ne perd même pas patience en attendant gentiment son tour. Et tant pis si ce jour-là on déjeune à 15h.

    marchés-de-paris,paris,10e,marchés,saint-quentin,bensidounLe marché Saint-Quentin recèle de fortes personnalités, parmi celles-ci Dédé, qui a cédé une épicerie dans le 11e, au bout de 4 ans, pour un stand de fruits et légumes dans notre marché du 10e, il y a plus de vingt ans. Bien qu'il demeure à Montreuil, il est dès 4h du matin à Rungis, 5 jours de la semaine, pour offrir les meilleurs produits à sa clientèle. Il s'est étendu il y a 15 ans en reprenant le stand laissé inoccupé par un marchand bio, mais sa tentative de faire également des produits bio a tourné court à la suite de la protestation d'un autre commerçant. Est-ce que trop de bio tuerait le bio ?

    La marchande de produits portugais est également une figure du marché Saint-Quentin. Plusieurs fois interviewée dans des revues, elle ne donne pas son sourire à votre appareil photo sans qu'on s'explique un peu. Goûter, c'est l'adopter ! Cette vieille réclame s'applique avec bonheur à tous les produits du stand de Madame Gonzalves, (Silvana pour les plus proches, voir l'article du mercredi 25.09) : nous avons testé nous-mêmes après avoir passé avec succès l'épreuve de l'échange approfondi. Approchez-vous sans crainte et laissez-vous tenter ! Ne partez pas sans gouter les vins, avec modération toutefois.

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    Pourtant, il y a des tensions, entre commerçants, entre les jeunes et les anciens, ceux qui veulent faire bouger les habitudes et ceux qui voient tranquillement l'heure de la retraire à l'horizon.

    Le marché n'est pas un long fleuve tranquille circulant entre les légumes et le poisson. Un renouveau des marchés parisiens est sans doute nécessaire si on veut prendre en compte les habitudes de consommation des habitants. On ne descend pas faire ses courses au marché trois fois par semaine, comme nos grands mères (la mienne allait au marché de la Réunion dans le 20e, elle ne reconnaitrait rien du quartier !) Puis vient la question des prix. Nous ne l'avons même pas évoquée jusque là. Les commerçants déplorent le niveau atteint cette année et l'expliquent par une saison froide et tardive en France. On a vu des augmentations de 25 à 30% qui ont réduit le panier de l'acheteur habitué à des bons produits. La concurrence des produits venus de loin, malgré le coût du fret, et un goût plat le plus souvent, fait parfois des ravages et détourne la clientèle vers le supermarché du coin. Seuls les clients aisés continuent à acheter de bons produits mais en quantité moindre malgré tout. Plusieurs études ont toutefois montré que les meilleurs produits restaient ceux des marchés, bien qu'un peu plus chers. Ne faudrait-il pas dans ce cas manger peu et bon ? De quoi mettre au chômage tous les nutritionnistes et spécialistes des régimes alimentaires...

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    (à gauche: La fontaine Wallace au coeur du marché) 

     

    Lire aussi les articles du Parisien (en version abonnés) sur ce thème pendant l'été (14.08.2013):

    Sur les marchés, on se serre la ceinture

    Les prix des fruits et légumes s'envolent

    "Les conditions météo ont été mauvaises"

    Le boom des cerises turques

     

  • L’avenir des déplacements à Paris : demandez le programme !

    Pari perdu pour Paris Neuvième hier soir. Aller assister à la première réunion de concertation dans le cadre de la préparation du Plan de Déplacements de Paris (PDP) était aussi penser que, sur un tel sujet, la contradiction serait forte et qu’on allait avoir quelques passes d’armes intéressantes ! Rien de tout cela. La soirée fut très sérieuse.

     

    Certes la Salle du Conseil à la Mairie était loin d’être pleine mais les personnes présentes, une bonne cinquantaine, étaient très motivées. Commencée à 19h précises, la réunion s’est terminée à près de 22h.

     

    Denis Baupin fait la tournée des popotes et s’en va ouvrir le débat dans chaque Mairie d’arrondissement. Nous en sommes simplement à la phase de démarrage de cette concertation.

    Les objectifs tels qu’exprimés par la Mairie sont clairs :

    . améliorer la santé publique en traitant la question de la pollution due aux déplacements ;

    . faire en sorte que la ville soit accessible à tous, c’est une question de justice sociale dit on à l’Hôtel de Ville ;

    . améliorer la qualité de l’espace public par un rééquilibrage de celui-ci entre les différents modes de transport, piétons compris ;

    . augmenter l’attractivité économique de la capitale par un système de déplacements adapté et performant.

     

    Le tout devra être traité pour assurer une cohérence non seulement dans les différents systèmes de transport mais aussi placer le Plan dans une perspective à long terme, sachant que Paris reste au coeur d’une agglomération et d’une Région à ne pas ignorer.

     

    Notez que la Ville de Paris a ouvert une page spéciale sur le sujet sur son site : cliquez ICI

     

    Et qu'il y a un site pour le débat : Débat sur le Plan de déplacements de Paris

     

    Le Maire du 9ème rappelle quelques spécificités de notre arrondissement qu’il n’est pas inutile de mentionner. Si l’arrondissement compte près de 60 000 habitants et 33 000 électeurs, le nombre d’inscrits sur les listes électorales aux élections prud’homales est de 105 000. Ajoutons que l’on considère que pas moins de 450 000 personnes transitent par notre arrondissement chaque jour.

    Le Maire y voit la superposition des trois villes, celles des habitants et qui ne fait que 218 hectares, celles des gens qui y travaillent, et celle des gens qui y passent. Cette approche n’est pas inintéressante dans le contexte d’un plan de déplacements. Il nous faudra donc trouver, dit le Maire, un équilibre entre ces trois villes sachant que le réseau des transports en commun dans notre 9ème est un des plus denses au monde, ce qui rend la quartier très attractif.

     

    Les citoyens sont donc interpellés et devront s’exprimer par divers moyens, notamment les Conseils de quartier.

     

    Que penser de tout cela au stade où nous en sommes ?

     

    Clairement la Mairie de Paris a fait de la voiture son ennemi principal. Si on en croit les chiffres donnés par Denis Baupin, 21% seulement des déplacements se font en voiture mais ils seraient la cause de 70% de la pollution. Il faut sans doute regarder ces chiffres avec prudence et chercher d’autres sources qui les confirment. Personne ne conteste la nécessité de récupérer sur la voiture l’espace que nous lui avons cédé depuis 40 ans. Mais pour engager ce combat, car il s’agit bien d’un combat, il faut regarder l’état des forces en présence. Tout cela n’est pas gagné d’avance. Et plutôt que de s’attaquer presque frontalement aux voitures, pourquoi ne pas aussi s’intéresser aux autres modes de déplacements et les améliorer pour inciter les gens à ne plus utiliser leur voiture ? Propos naïfs peut être ? Mais quid des transports la nuit, quid des liaisons banlieue-banlieue qui transitent par Paris ? N’y a-t-il pas des progrès importants à faire ?

     

    Deux autres écueils sont en vue pour la Mairie de Paris.

     

    Comme l’a très justement fait remarquer un participant, rien ne sera possible en matière de déplacements sans la coopération de la Préfecture de Police. Or il est clair que la chose n’est pas acquise d’avance.

    Autre écueil, la RATP. Elément clé du système de transports, seule une étroite coordination entre la Régie et la Ville peut donner des résultats. Là aussi, rien ne semble acquis.

     

    Pour notre arrondissement, c’est Nicole Azzaro qui est en charge de la coordination, notamment avec les Conseils de quartier. Un premier projet issu de la concertation devrait voir le jour au Printemps 2006. Celui-ci fera alors l’objet d’une enquête publique avant l’adoption définitive qui interviendra au plus tôt à l’hiver 2006/07.

  • Opinion : les impôts locaux à Paris et la politique

    La régionalisation et la récente Loi dite de déconcentration conférant aux Régions et aux communes un certain nombre de responsabilités hier encore sous la tutelle de l’Etat ont engendré pas mal de polémiques autour des moyens, notamment financiers, permettant à celles-ci d’assumer correctement leurs nouveaux rôles. Ce fut par exemple le cas pour le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) il y a quelques semaines.

    Dans ce contexte et au moment où les Parisiens vont payer leurs taxes locales, Jacques Bravo, Maire du 9ème mais aussi Président de la Commission des Finances et des Marchés Publics au sein du Conseil de Paris, a jugé utile de publier une lettre aux habitants de notre arrondissement. Elle est en ligne sur le site web de la Mairie (cliquez ICI) et fait l’objet d’une assez large diffusion par courrier.

    Que dit cette lettre ? Le message est à deux niveaux. Elle note d’abord que la promesse de l’équipe municipale actuelle, Bertrand Delanoë en tête, de maintenir la pression fiscale locale constante est respectée. Elle souligne ensuite que le maintien de cette pression fiscale au niveau de 2001 n’a pas empêché la Mairie de Paris d’investir massivement dans le 9ème et donc de moderniser notre arrondissement, notamment en ce qui concerne les établissements scolaires. Prenons en acte, présentée ainsi la chose n’est pas contestable et faisons remarquer au passage que tenir ses promesses électorales ne peut pas être considéré comme un exploit particulier mais doit plutôt être regardé comme chose tout simplement normale.

    Ce que ne dit pas la lettre mais qui semble quand même être la réalité d’aujourd’hui, c’est que la Ville de Paris a financé ses gros investissements par un appel significatif à l’emprunt et que sa dette aurait augmenté depuis 2001 de façon importante. La Ville reste certes dans une situation financière des plus saines comparée à d’autres capitales mais il aurait été intéressant que la lettre de Jacques Bravo en touche un mot. Par ailleurs, sembler se satisfaire des investissements réalisés dans le secteur du logement social quand on connaît la situation actuelle de la Ville et au regard des drames récents n’est sans doute pas approprié. Certes la critique est aisée, le risque de surenchère certain, mais plus de modestie serait bienvenu. Le fait de souligner que l’actuelle majorité a fait plus et mieux que l’ancienne en la matière n’est pas un argument recevable quand bien même il serait justifié.

    On peut s’interroger aussi sur l’opportunité d’une telle lettre. Pourquoi maintenant ? Que se passe t-il à l’Hôtel de Ville pour qu’un élu ressente la nécessité d’un tel document au milieu de la mandature ? Informer les citoyens est chose nécessaire et utile mais il serait assez naïf de croire que cette action est déconnectée du contexte politique parisien actuel et peut être des difficultés que la majorité municipale rencontre en son sein même. Sans porter un jugement trop hâtif et tel que nous pouvons le voir aujourd’hui, il est néanmoins clair que la mandature Delanoë sera marquée par 2005, qu’il y a un avant la perte de JO de 2012 et les drames des logements sociaux, et un après. Que la perception que nous avons eu du Maire avant ces événements et celle que nous avons aujourd’hui, éclairée par son comportement souvent incompréhensible, n’est pas tout à fait la même. De là à penser qu’une initiative telle que celle de Jacques Bravo en devienne nécessaire n’est pas à exclure, en notant au passage que les fameuses réunions de compte rendu de mandat semblent avoir perdu le calme des années précédentes.

    Notez dans vos agendas que pour le 9ème, la réunion avec B. Delanoë aura lieu le 8 Décembre à 18h45 salle Rossini à la Mairie, 6 rue Drouot.

  • Terrasses ouvertes et chauffage dispendieux

    Enfin une annonce de bon sens dans le difficile dossier des terrasses de cafés et restaurants. Au moins une….

    Ces jours-ci on a pu lire dans la presse (AFP, Libé, RMC.fr et 20 Minutes)  que la ville a l’intention d’interdire le chauffage au gaz en terrasse. Pourquoi, d’ailleurs, n’interdire que le gaz et non pas le principe de chauffer la rue ? En ces temps d’économie d’énergie, quelque soit sa provenance, il est bon de l’utiliser avec parcimonie. Or, comme le dit la Mairie de Paris, « Chauffer les petits oiseaux l’hiver n’est pas très utile. »

    Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un toilettage du règlement parisien des terrasses et étalages implantés sur le domaine public. Il date des années 1990 avec quelques modifications à la marge.

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    Les Berlinois, pas riches, mais pleins d’idées, proposent des plaids en polaire aux clients assis en terrasse. Et, croyez-le ou non, les couvertures restent sur le dossier des chaises, même après le départ des clients !

    Berlin Kreuzberg, Oppeiner Str. 19/09/2010

     

     

    De nombreuses associations parisiennes, réunies sous le label « Réseau Vivre Paris ! » cumulent leur énergie depuis plusieurs mois pour pousser l’Hôtel de Ville non seulement à les entendre quand elles affirment que les terrasses envahissent l’espace public parisien, et qu’elles génèrent des nuisances sonores qu’il est maintenant difficile de nier, mais aussi pour collaborer largement à la rédaction du nouveau règlement. Elles ont proposé un projet à la Ville et l’ont présenté tout récemment devant une salle pleine de Parisiens, très intéressés par la question.

    Ici on assiste à une lutte entre fêtards noctambules et riverains excédés de devoir attendre les premières heures de l’aube pour tenter d’ouvrir une fenêtre quand on a le malheur de les avoir au-dessus d’un café avec terrasses, ou même sans terrasse, comme certaines illustrations parues dans la presse et sur les blogs le démontrent. Ce n’est pas un conflit entre jeunes et vieux comme certains articles avaient tendance à le faire croire. Ce serait plutôt « couche tard » contre « lève tôt », or chacun ne choisit pas ses horaires de travail. Le phénomène n’est pas que parisien, même si, ici, la densité des immeubles exacerbe un peu plus les tensions.

    Les habitants proches d’une boîte de nuit ont toujours pesté contre les sorties tardives et bruyantes, c’était une heure difficile à passer. Là, on a plutôt à faire à une nouvelle habitude, celle de discuter en terrasse jusque tard dans la nuit, sans se soucier des voisins. Ajoutez à cela l'effet "interdiction de fumer à l'intérieur.".. Et les terrasses gagnent du terrain… Aucune autorité ne réussit à les endiguer. Il est vrai qu’il y a du chiffre d’affaires à réaliser sur le domaine public, car il n’est pas cher au mètre carré en regard du prix de la location d’un local fermé dans un quartier branché. Les protestations des riverains ne pèsent pas lourd dans la balance, les amendes de 35 euros non plus…

    Nous suivons le dossier grâce au très bon, très précis, travail de fond du Réseau Vivre Paris ! Dans notre quartier, ce ne sont pas tant les terrasses qui grignotent l'espace public que les étalages. Certes ils font moins de bruit... Mais qu'en est-il du respect des personnes à mobilité réduite ? Nous demandons le respect du schéma directeur d'accessibilité à la voirie voté en 2002. Simplement.

  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.


  • Rue Pierre budin, fin du combat

    Jeudi dernier, 18h30, école élémentaire de la rue Pierre Budin, là où trois semaines plus tôt s’était tenue la réunion publique du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge dans une ambiance houleuse. Nous avions titré le lendemain « Goutte d'Or-Château rouge, au bord de l'explosion »… 

    La rue Budin faisait partie des revendications des habitants venus dire haut et fort leur insatisfaction, leur mal de vivre, en un mot définitif, leur ras-le-bol de la situation.

    Changement de décor jeudi soir : la foule avait disparu du préau. Une douzaine de personnes étaient réunies autour de Dominique Lamy, élu chargé de la voirie, et Valère Griot, chef de la subdivision du 18e arrondissement (Direction de la voirie) dans la salle de classe du Cours moyen 2. Distribution du plan provisoire des aménagements prévus, objet de cette dernière réunion publique (des affichettes étaient collées aux murs de l’école et dans la rue).

    En introduction, Dominique Lamy a rappelé que le projet avait été porté avant tout par les parents d’élèves de l’école et que ce soir nous participions à une réunion conclusive, élargie aux acteurs locaux, habitants et associations, après une série de réunions en mairie pour affiner le projet.

    Nous brosserons rapidement le tableau de la nature des aménagements :

    • suppression totale des stationnements automobiles grâce à la réduction de la largeur de l’unique voie circulable,
    • balisage de la chaussée par des plots de chaque côté et mise à même niveau (ou presque, 2 à 3 cm de bordure seulement) avec les trottoirs élargis,
    • revêtement asphalte pour les cheminements piétons et pavés en écailles de poisson pour la chaussée roulable,
    • ralentisseur de vitesse en plateau à l’entrée et à la sortie de la rue,
    • maintien de l’éclairage actuel,
    • élargissement du trottoir au droit de la nouvelle crèche, en conformité avec les normes Vigipirate.

    Travaux de début janvier à fin mars 2012.

    Inauguration prévue début avril 2012, en l’absence de tout retard dû aux intempéries car nous serons en période hivernale. L’accès pour les piétons sera assuré et sécurisé tout au long des travaux.

    En dehors d’un débat sur le revêtement de la chaussée – pavés ou pas – et la possibilité de neutraliser les renfoncements de porches qui favorisent la multiplication des urinoirs sauvages, la réunion a débouché sur un consensus total pour le projet. On s’en félicite, car honnêtement la mairie a fait un bon travail en assurant le financement des travaux en amont. Bien sûr il faut savoir que les parents d’élèves avaient entamé leur « combat » il y a maintenant quatre ans, déjà, comme l’a précisé l’un d’eux.

    Tout est bien qui finit bien… Pourtant nous nous sommes demandé où étaient tous les habitants venus protester au conseil de quartier du 20 octobre. L’enjeu était d’importance. Une fois rénovée la rue Budin, le quartier n’est pas pacifié pour autant, au regard de tous les écueils qui avaient été énumérés en conseil de quartier. Une vision plus globale de tout le quartier a été réclamée par une habitante. Elle pensait notamment à l’implantation de sanisettes, à des réductions d’espace où se concentrent les attroupements, à des mesures contre les ventes illicites, etc. Dominique Lamy a répondu avec beaucoup de bon sens que tout aménagement de voirie, même provisoire, est soumis à de nombreuses contraintes : il doit respecter la loi, celle sur les accès pompiers, celle sur les normes d’accès PMR (personnes à mobilité réduite), respecter les décrets européens, le code de la route et le PLU. On ne fait pas ce que l’on veut, même pour poser une balise pendant trois mois. Aussi la mairie du 18e poursuit-elle sa politique de rénovation urbaine dans le quartier et gère-t-elle de façon rationnelle ses crédits. On acceptera en effet qu’il serait dommage de refaire une chaussée ou un trottoir, de les aménager en surface ou en profondeur, pour les détruire à nouveau à la veille de la rénovation d’un immeuble, voire sa destruction. Les présents ont soupiré…

     

  • Pour la République, quelle place ?

    Il semble que le citoyen piéton va retrouver de l'espace !

    Le 13 décembre, un an après la dernière réunion publique, le gymnase Jean Verdier accueillait à nouveau les habitants des trois arrondissements concernés (3e-10e-11e) par le réaménagement de la Place de la République. Une place de quatre hectares, une des plus grandes de Paris dont la moitié deviendra piétonne. Nous commencions par là, le citoyen piéton va retrouver de l'espace : deux hectares exactement, ou pour faire plus impressionnant 20 000 m². Ah, oui, quand même !

    Nous vous proposons de visiter le site  http://www.placedelarepublique.paris.fr/qui détaille le projet, présente des photos, une vidéo...

    Il s’agissait mardi dernier de présenter les deux phases du chantier. La 1ère, qui démarrera le 3 janvier 2012 pour se terminer en mai, comprendra notamment la réalisation de la chaussée et l’extension à 13 mètres des trottoirs sud, puis la mise à double sens de la circulation de ce même côté. La 2ème se poursuivra jusqu’au printemps 2013 avec les travaux d’aménagement de la nouvelle esplanade. Les espaces ainsi libérés des véhicules, en fait pas totalement puisque bus et taxis rouleront sur la partie nord mais au pas (en principe), devraient accueillir un café à thème, une construction temporaire et des lieux pour s’asseoir (un peu comme au jardin du Luxembourg).

    Et pour les sanisettes, les cars de tourisme ? C’est encore très flou, la réflexion est en cours. Les habitants se sont manifesté sur ces sujets en posant des questions, ils auraient souhaité avoir des précisions.

     

    En réponse à ceux qui regrettent que les bassins ne soient pas restaurés, l’architecte a prévu la mise en lumière de la statue à partir du socle entouré d’eau et un miroir d’eau de 300 m2 avec des brumisateurs,

    miroir-eau-20_mini.jpg

    miroir-eau-16_mini.jpg

    dans l'esprit de ce qui s'est fait à Bordeaux sur les quais de la Gironde.

    Une salle plutôt acquise au projet même si des applaudissements ont suivi l’intervention houleuse du conseiller d'opposition Federbusch ou encore celle de la toute nouvelle association de quartier « Franz Liszt Association de Quartier », que l'inversion de la rue de Chabrol ne satisfait pas et qui remet en cause toutes les modifications de circulation du secteur. Annick Lepetit a fait remarquer très justment que les propos excessifs - ils l'étaient en l'occurrence - étaient moins bien entendus et a appelé à plus de modération. Elle a d’ailleurs rappelé qu’à chaque fois qu’on avait voulu fluidifier la circulation en ouvrant de nouveaux axes (les voies sur berges Georges Pompidou, les axes rouge de l’époque chiraquienne) on avait de fait augmenté le nombre de véhicules en circulation dans la capitale. « Paris n’est pas un cas unique, de très nombreuses villes revoient leur centre-ville ».

    SOS  Paris avait aussi contesté le projet il y a quelque temps dans son bulletin, sous la plume de François Loyer, mais l'association n'était pas présente ce mardi au gymnase Verdier. (voir dans le bulletin de SOS Paris, n°82 de septembre 2011, page 7)

    Le représentant de l’association des cyclistes du nord-ouest parisien a longuement évoqué l’histoire des places déjà réalisées : place de l’Hôtel de Ville sous Chirac, place Armand-Carrel dans le 19e,  place devant la mairie du 3e, et plus récemment place de la bataille de Stalingrad incluant la Rotonde de Ledoux… « Les automobilistes sont intelligents, ils s’adaptent ! » On l’aurait volontiers écouté davantage.

    Modifications  de circulation :

    Le 9 janvier, attention, on ferme la circulation rue du Faubourg du Temple entre la  place et la rue de Malte. On inverse  la rue Albert-Thomas, la rue Yves-Toudic est mise à sens unique. La zone de chantier pourra alors s’installer au centre de la place.

    Les arrêts de bus seront forcément déplacés ainsi que les stations de taxis. On conservera l’accès pour les commerçants, Annick Lepetit l’a assuré. Les riverains devraient recevoir prochainement une lettre d’information .

    Ne pas oublier non plus que la mise à double sens des Grands boulevards se fera dans la continuité pour la cohérence du projet. Une chose est certaine : avant de profiter de la place, mieux vaudra éviter le secteur en voiture !

    Tout cet espace libéré devrait faire la joie des organisations syndicales et de tous les participants aux manifestations qui sonnent leur ralliement au pied de la République : ne perdons pas les traditions ! 

    Ci-dessous une photo de nos archives : les élus des arrondissements limitrophes de la place et le maire de Paris, venus sur site se rendre compte du projet qu'ils allaient bientôt mettre en chantier, le 8 mars 2008.

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