Moins de voyageurs, mais davantage de rentabilité...
On lisait dans Libération du 29 mars avec étonnement, à propos de la RATP, « bénéfice net en hausse de 29,4%, à 182,8 millions d'euros, » et ce malgré une légère baisse de fréquentation sur l'ensemble des lignes Paris-banlieue. On ne peut s'empêcher de penser que la suppression de personnels dans les stations y soit pour quelque chose. On constate en effet que nombre de stations n'ont plus qu'un point d'accueil et souvent fermé en soirée. Il faut se débrouiller avec les automates. Pour prendre des tickets passe encore, mais plus moyen ni de se renseigner, ni d'obtenir de l'aide.
A la station Barbès, il ne reste souvent que deux agents. Si un événement insolite survient sur le quai, qu’il faille apporter de l’aide à un passager en attendant pompiers ou Samu, l’agent ferme alors son guichet et se rend sur les lieux. Cela peut arriver en pleine journée, alors qu’une longue file d’usagers attend déjà d’acheter son ticket. Le guichet en haut de l'escalier monumental est souvent fermé. Cela fait le bonheur des vendeurs à la sauvette de… tickets de métro. Là aussi il y a diversification des activités : tout le monde ne vend pas des Marlboro !
Les usagers qui habitent le quartier autour de la station Barbès Rochechouart savent combien il pourrait être judicieux de remettre une présence humaine dans cet espace.