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  • Pub', pub' et encore pub'

    Un article lu dans le Nouvel Obs en ligne nous permet de reprendre notre article sur la publicité envahissante en ville, paru dans le dernier numéro du bulletin d'informations d'Action Barbès (voir la marge de droite, N° 24).

    Il s’agissait, cette fois, d’une action du collectif anti-pub des Déboulonneurs de Paris. Voyez la courte vidéo qui relate l’interpellation de quelques uns de ses membres devant un kiosque de la Ville, sur le parvis de la Gare Montparnasse, vendredi 25 juin.


    Dans l'article de notre journal, Charlotte Nenner, élue du 10e dans la précédente mandature et présidente de l'association Résistance à l'agression publicitaire,  dénonçait la faiblesse des autorités municipales qui ont cédé aux requêtes des publicitaires et au lobbying des marques toujours en quête de nouvelles surfaces de communication. Elles sont là dans leur rôle. En revanche, la Ville se doit, dans un premier temps, de fixer les règles et ensuite de se donner les moyens de les faire respecter. Mais, c'est une autre affaire, particulièrement en temps de réduction budgétaire.

    Il semble que le sujet revienne sur le devant de la scène. Pas plus tard que jeudi dernier, dans la presse, on pouvait lire « Les Parisiens veulent mettre la pub au pas » (Le Parisien du 24 juin).

    Pourquoi ? C’est en raison de la relance des groupes de travail sur l’élaboration d’un nouveau règlement local de la publicité. (RLP)  Un nouveau ? Mais de qui se moque-t-on ? Tout le travail de réflexion, de concertation, de négociation même, car la réduction des dimensions des panneaux lumineux, la fréquence de leur rotation (pour les panneaux déroulants), les horaires de « fermeture », etc., avaient été durement négociés avec les parties impliquées dans cette réglementation. Alors ? Pourquoi toujours refaire ce qui a été fait dans de bonnes conditions ? Qui a intérêt dans ce dossier à ce que les règles soient revues de fond en comble, avec l’idée, bien sûr, que la balance penchera cette fois en faveur des afficheurs ?

    St Vincent de Paul aires motos bilatérales près Magenta web.JPGA la tête des groupes de travail, Danièle Pourtaud, adjointe de B. Delanoë au patrimoine. Pauvre patrimoine ! Les annonceurs ne craignent pas d'implanter leurs panneaux 4x3 (cela fait quand même 12 m2, soit la taille d'une chambre banale dans un appartement récent, juste pour faire image...) là où passe le plus grand nombre de personnes, indifférents à la présence ou non de monuments ou de sites classés, car être vue est bien la fonction essentielle de l'affiche.

    Comme nous l'évoquions dans notre bulletin, la tendance actuelle nous semble être l'apparition de plus en plus fréquente de panneaux publicitaires sur les vitrines ou les murs aveugles des boutiques.  Dans quelle rubrique tombe cet affichage ? S'agit-il de la vente d'un espace privé (la vitrine) à un affichiste ? A quelle règle cet affichage est-il soumis ? Il faut se souvenir qu'en 2006, lors des négociations sur le RLP avorté, tous les petits panneaux Insert étaient illégaux. Ils envahissaient toutes les vitrines peu à peu, mais dans l'illégalité. Depuis lors, la mairie de Paris les a autorisés ! Faute de pouvoir les faire ôter, peut-être, ou bien par le jeu du donnant-donnant sur un autre sujet. Tout est possible. Cette constatation de faiblesse municipale, de laisser-faire face aux pressions, nous laisse perplexes sur la reconquête de l'espace public et pessimistes quant aux usages démocratiques dans notre ville.

    Ci-dessus, au chevet de l'église Saint-Vincent-de-Paul, cet hiver, un panneau d'affichage dominait les palissades du chantier de voirie. Ci-dessous, des panneaux Insert sur les vitrines d'un hôtel du quartier (faubourg Poissonnière).

     

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  • des vélib' pour les agents de la Ville

    Les agents de la Ville de Paris vont-ils apprécier les efforts que leur employeur fait pour leur santé ? On dit en effet que se déplacer à vélo est bon pour la forme...

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    La mise en place du plan de déplacements de l'administration parisienne sera l'occasion pour la Ville de poursuivre et de développer la pratique du vélo auprès de son personnel. C'est ainsi que Paris se dote de vélos pour les déplacements de certains de ses agents sur le terrain (déjà 400 vélos sont disponibles), elle déploie également du stationnement pour les vélos dans ses différents sites et encourage la mise en place de mesures favorisant l'usage de la bicyclette dans les établissements qui relèvent directement ou indirectement de son autorirté les bailleurs sociaux, les sociétes d'économie mixte ) Savez-vous que les abonnements annuels Vélib' sont remboursés pour les agents municipaux ?

    Certes, c'est une goutte d'eau. Les loyers sont si élevés que peu des agents de la Ville sont en capacité de se loger à Paris, si ce n'est dans le parc de logements sociaux.  C'est toutefois une mesure sociale dans une époque qui en manquent cruellement.

    Pour en savoir plus sur les plans de déplacements entreprise, dit PDE.

  • Du bruit sous mes fenêtres

     

    Dès que vient l'été, que les fenêtres sont ouvertes,- admettons que cette année, la chaleur ne nous a pas beaucoup incités à ces extravagances - chacun sait que les rues s'emplissent de musiques et de l'écho des voix des fêtards de toutes sortes. On le tolère jusqu'à tard le soir, on s'en plaint jusqu'à tard dans la nuit, parfois... Mais de jour ? Qui appelle les policiers pour un tapage diurne ? Un malade cloué au lit pour les aboiements du chien de ses voisins peut-être ?

    Quelle mouche a piqué ces policiers du Ve arrondissement de Paris dont Benoît Hasse relatait l'intervention dans le Parisien du 18 juin dernier? Ils ont bel et bien interpelé un musicien de 25 ans, parce qu'il jouait de la guitare dans la rue..., puis confisqué son instrument avant de le relâcher.

    Près de la rue de la Huchette, les restaurants sont nombreux, les touristes y déambulent tranquillement, les bruits sont divers et la guitare de ce jeune italien, n'était certainement pas le plus dissonant.

    Y aurait-il dans le coin une éminence dont les forces de l'ordre en civil - si l'on en croit l'article du Parisien - assurerait la tranquillité ?

    On aimerait que les policiers mettent en œuvre le quart de la moitié de cette rigueur à faire appliquer les règles de l'occupation de l'espace public aux milliers de buveurs nocturnes qui bercent notre sommeil du doux écho de leur voix de rogomme .... au moins quand les premières heures de la nuit ont déjà sonné.

    photo - 2010 04 10 Ave Trudaine Le Paprika terrasse.JPGPour vous en convaincre, parcourez le site de l'association Accomplir qui tente de faire respecter ces règles dans le quartier des Halles.  Voir également leur Lettre n°67 en dernière page et l'article du Parisien, sous la plume de Catherine Ballé, qui relatait un CICA houleux en novembre dernier. Le problème perdure malgré tout. Le souci de cette association est de faire respecter les règles aussi bien d'occupation de l'espace public par les terrasses que de respect de la tranquillité du voisinage.

     

    Un récent arrêté du Préfet de police, Michel Gaudin, datant du 10 juin 2010, précise pourtant quelques principes :

    - La vente à emporter sur la voie publique de boissons et produits de restauration rapide est interdite après 0h30.

    - Sans autorisation spéciale, certaines dates sont à marquer d'une pierre blanche, les nuits du 14 au 15 juillet, comme la suivante, la nuit du 24 au 25 décembre et la nuit de la Saint-Sylvestre.

    - Des autorisations d'ouverture, entre 2 h et 5 h peuvent, à titre exceptionnel, être accordées aux établissements à vocation nocturne, à condition qu'il n'en résulte aucun trouble pour l'ordre public.

    - Ces autorisations excluent, le cas échéant, les terrasses, où toute activité doit cesser à 2 h.

    - Tous les établissements de divertissements (théâtres, concerts, music-halls et cinémas) et de jeux (sauf autorisation ministérielle) doivent  être fermés à 0h30.

    Il n'est pas question de faire fermer tous les lieux de convivialité, comme certains détracteurs le reprochent à l'association Accomplir, mais plutôt de trouver un juste milieu qui permette à chacun de vivre à Paris, selon ses goûts et ses besoins.

    Nous reviendrons sur cette problématique qui fait couler beaucoup d'encre et qui fera l'objet de réunions à l'automne... Affaire à suivre donc.