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Est-ce vraiment un travail bien fait ?

Marché de Barbès du mercredi matin, vers 10h30. Pas de foule insurmontable ce matin et pas de marchés à la sauvette autour de la station de métro... (?), en revanche des camions sur les trottoirs le long de Lariboisière comme d'habitude, mais finalement on ne peut même pas leur en vouloir, tant ils sont nombreux et les places qui leur sont dévolues rares ou déjà occupées. Elisabeth Carteron, présidente de notre association, l'a fait remarquer à l'adjointe chargée du commerce et de l'artisanat notamment à la Mairie de Paris, Olivia Polski, lors de la présentation dans le 18e du contrat de revitalisation commerciale le 6 janvier. Nous y reviendrons dans quelques jours. 
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Le long de l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, séparateur de piste cyclable en partie disparu.


En arrivant, nous longeons les stands par l'extérieur pour éviter le goulot d'étranglement des clients au début de l'allée centrale, aux abords de la quincaillerie. Mais quel est ce tas de terre qui s'étale entre la chaussée et le stand du soldeur de crémerie (en globalisant car il vend des produits très divers...) ? Terre fraîchement retournée ou déversée. On dirait que la charrue du laboureur est passée par là. Et non, vous n'y êtes pas. On a replanté un jeune arbre là même où son ancien avait été découpé sous nos yeux lors d'une marche exploratoire avec le maire du 10e l'an passé (voir notre article du 29 avril 2015). L'arbrisseau s'élève à environ 3 mètres au-dessus du sol. Son pied est au centre du carré habituel — il y aurait beaucoup à dire sur ces encadrements réalisés en bordures de granit il y a quelques années, ils sont autant d'embûches à ras du sol pour les nombreux piétons et clients du marché — , mais il disparait sous une masse de terre non tassée, très importante, qui a tendance à se disperser au gré des passages car aucun cadre ne vient limiter cette masse. Seuls deux piquets de section ronde hauts d'un mètre et demi environ flanquent à bonne distance le jeune tronc. Cela semble signifier que la structure n'est pas terminée, manque de temps peut-être ? Pourtant quand on sait ce qu'est le marché de Barbès, ses excès et ses débordements, il aurait été judicieux de prendre des mesures pour que les "tuteurs" ou les protections de la toute jeune plantation soient terminés avant la tenue du marché.

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Au lieu de cela, la terre est plus ou moins étalée, la boue gagne du terrain, les déchets végétaux (mais pas que...) s'y ajoutent, le tableau habituel en somme. Nous connaissons déjà la réponse de la Direction des parcs et jardins si nous allions jusqu'à l'interpeler : la terre au pied des nouvelles plantations a besoin de se tasser, c'est pourquoi il apparait aux yeux de l'amateur que la quantité est trop importante. Mais que nenni, au bout de quelques mois le niveau sera le même qu'alentour. Oui, sans doute. Mais en attendant, les abords du marché sont impraticables, sales, donnent l'impression d'un manque d'entretien.  Peut-être ne serait-il pas impensable d'ajouter de la terre quand le pied d'arbre se creuse au terme de quelques semaines...

Nous avons encore en mémoire la triste histoire des pieds d'arbres du bd de la Chapelle dans le prolongement de la placette Charbonnière, entourés d'un pavage incertain et particulièrement impropre au cheminement piéton et cela pendant trois ans (Voir notre article du 12 février 2014). Chat échaudé craint même l'eau froide, à Barbès comme ailleurs !

 

Commentaires

  • C'est intéressant votre article, mais je suis davantage préoccupé par le taux de chômage dans le quartier. Je ne comprends pas l'absence de volonté des maires du 18eme et du 10eme (sans parler de Madame Hidalgo, qui est intelligente par ailleurs) de faire une zone économique dynamique avec création d'entreprises autour de la Gare du Nord comme ce qui va se faire progressivement à Roissy et à Saclay. La Gare du Nord est un formidable lieu de passage et d'interconnexion européen et nous ne savons pas, du tout, en profiter.

  • Mais si, les marchés à la sauvette étaient bien au rendez-vous du marché de ce mercredi 6 janvier, comme à celui du samedi 9 d'ailleurs.
    Simplement, ils se sont installés plus tardivement, tous les vendeurs attendant prudemment, un peu à l'écart, avec leurs caddies, en particulier sur le Magenta, près du Louxor et aux alentours de la sanisette juste en face du boulevard.
    Et puis, comme des petites fourmis mues par je ne sais quel signal, ils ont commencé à s'installer comme d'habitude le long du métro aérien côté Patin, sur le coup de 11.30.
    Et à mon retour du marché, leurs étalages remontaient à nouveau presque jusqu'aux marches de l'accès principal au métro.
    Mais bien avant eux, les marchands à la sauvette de persil et menthe avaient eux aussi pris place, mais eux dans l'allée centrale du marché, leurs installations de fortune sur des cageots, créant ainsi des embouteillages monstrueux dans ce marché qui n'a vraiment pas besoin de ça.
    Je trouve que les commerçants qui, eux, payent normalement un emplacement pour vendre ce même type de marchandises ont vraiment du mérite pour résister à toute cette concurrence fort déloyale..... et globalement impunie, de toute évidence, faute de moyens humains qui devraient être déployés les jours de marché.
    Dimanche 10 janvier 2016

  • Si vous croisez des décideurs politiques (ou des personnes qui aspirent à l'être), pouvez-vous leur demander SVP quelle est leur ambition pour le développement économique, tertiaire et numérique du quartier?
    Je ne parle pas de faux emplois subventionnés, mais d'activités pérennes.
    On n'entend jamais nos élus sur ce thème essentiel, comme si cela était secondaire, alors qu'à Saint Pancras, à Londres, l'activité et le dynamisme sautent aux yeux dès la sortie du train. Merci beaucoup (cela me préoccupe pour les personnes de moins de vingt ans qui seront condamnés à rester à Paris, et ne veulent pas vivre avec un taux de chômage de 50%, qui est le taux actuel d'inactivité des jeunes dans les quartiers populaires de la capitale).

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