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Station Barbès: une histoire de peignes

Certains se rappelleront les longues années de rénovation de la station Barbès-Rochechouart. Dès 2001, année de création d'Action Barbès, ce fut avec le Louxor les deux grands dossiers de l'association.

Nous avions participé à de nombreuses réunions pour obtenir des améliorations. Les mécontentements d'alors étaient nombreux: politique de diminution du nombre d'agents, flaques d'eau dues à l'état des verrières par exemple (problème enfin réglé l'été dernier), tourniquets souvent en panne (côté Patin, c'est toujours fréquent), filets anti pigeons (on continue à en demander), recoin urinoir, refus de supprimer les sorties à peigne. (voir journal n°17 de 2008)

Nous apprenons de Didier Perret de l'agence de développement RATP que la sortie équipée de peignes située côté pair du boulevard de la Chapelle devrait être supprimée définitivement. (voir Annexe 1 - Dépose Peignes Barbès -.pdf )

"Effectivement, dans un fonctionnement nominal, ces dispositifs permettent uniquement de sortir de l'espace RATP. Hors, ils sont très fréquemment mis hors d'usage et par conséquent ne permettent plus d'empêcher l'entrée dans l'espace réservé aux voyageurs disposant d'un titre de transport.

Pour remédier de manière définitive à ces difficultés récurrentes, nous envisageons de modifier la signalétique de jalonnement de la station et de condamner définitivement cette sortie."

Suppression des peignes "hachoirs", excellente initiative. Par contre supprimer totalement cette sortie quand on connait la fréquentation de la station est incompréhensible... L'usager actuel qui arrive par la ligne 4 sort de la station face aux magasins Tati (pour les habitants du 9e et du haut 10e ) ou rue Guy-Patin (pour les habitants de cette même rue, les personnes qui se rendent à Lariboisière ou vers le boulevard de la Chapelle). Mais quid de ceux qui habitent boulevard Barbès côté pair ? Ils devront remonter pour ensuite redescendre par l'escalier monumental. Pas très pratique. 

Et pour la ligne 2 : pas de problème pour la rue Guy-Patin, le boulevard de la Chapelle, pour la sortie face à Tati (mais il faudra descendre dans les longs couloir, puis remonter). Enfin pour rallier le boulevard Barbès et pour les cinéphiles amateur de Louxor, il faudra remonter des escaliers pour redescendre par l'escalier monumental. Le traitement réservé aux usagers, devenus des clients il y a une dizaine d'années, n'apparait pas sous les meilleurs auspices.

On oublie une fois de plus les personnes qui se déplacent difficilement. De même, on peut légitimement s'inquiéter de la foule les jours de marché quand on sait qu'entrer ou sortir rue Patin est déjà mission impossible ces jours-là!

La station Barbès est très fréquentée. La RATP est bien placée pour le savoir. Elle sait aussi que les travaux de rénovation de la station Château-Rouge devraient commencer fin 2014 avec comme conséquence sa fermeture pendant au moins un an et demi. L'affluence à Barbès sera de fait en grande augmentation.

Nous n'osons croire que les responsables de cette décision n'y aient pas réfléchi.

Les maires des 10e et 18e ont été informés. Nous les avons sollicités pour une demande de réunion à ce sujet. La suite dès leurs réponses.

Commentaires

  • Ajoutons à vos observations la dangerosité de cette situation : sans aller jusqu'à rappeler le métro Charonne, une bousculade pourrait vite dégénérer en accident grave. Or le risque de mouvement de foule est d'ores et déjà grand, depuis le développement du marché sauvage.

    On pense aussi aux habitants du quartier Château-Rouge, particulièrement des personnes accompagnées de jeunes enfants, qui préféraient jusqu'ici aller jusqu'à la station Barbès parce que l'accès y était "moins pire" que dans leur station...

    Dernière petite remarque : l'argument pour la suppression des "peignes" paraît un peu spécieux. Chacun peut constater qu'il y a à Barbès une très forte proportion de voyageurs qui passent aux portillons sans payer, et que ces derniers sont sans cesse dégradés (de même la porte de la sortie Patin est fracturée plusieurs fois par mois) : doit-on en conclure qu'il faut supprimer portes et portillons ?

  • Très bonne question ! Nous souhaitons que la RATP lise notre blog et qu'elle comprenne que la suppression d'une sortie, dans une station aussi fréquentée que Barbès-Rochechouart, ne peut que nuire à la fluidité de la circulation des usagers.
    A priori, on n'en est qu'à l'étude. Exerçons une pression pour que la sortie soit aménagée mais conservée.

  • Je comprends vos remarques, mais je me permets de nuancer le point de vue.

    Cette sortie, en face de la nouvelle future brasserie, est un emplacement stratégique pour les vendeurs de cigarettes, drogues, etc. qui se massent sur le trottoir, souvent en très grand nombre aux heures de pointe. De ce point de vue il me parait très opportun et une bonne nouvelle de la fermer.

  • A Sandra :

    Vous avez raison, mais l'entrée principale et, depuis peu, la sortie Guy Patin, sont également des emplacements stratégiques pour les activités illégales, qui y prospèrent au su et au vu de tous...

    Faut-il les fermer ?

  • Ceci dit, la question de la fermeture de la station n'est peut-être pas si invraisemblable : qui aurait pu imaginer, auparavant, que la station Barbès puisse être fermée pendant 8 heures (et la ligne 2 coupée), à cause d'un match se déroulant en Algérie, comme cela s'est produit il y a trois semaines ?

    Et la question suivante, qu'il va bien falloir poser un jour :

    Le marché va-t-il pouvoir continuer à exister, alors qu'il est l'occasion d'un trouble considérable pour l'ordre public ?

    Tout événement se déroulant sur la voie publique est censé être encadré, d'une part par les organisateurs, d'autre part par les autorités. Ce n'est plus le cas de ce marché, désormais.

    Rappel : le marché a déjà été interdit par la préfecture, il y a quelques mois, parce que sa tenue allait coïncider avec un autre match de foot (si mes souvenirs sont bons). Les autorités semblent avoir estimé que la situation risquait d'être incontrôlable ou dangereuse.

  • Le problème est que le marché qui se tient en parallèle avec le marché alimentaire sous le viaduc n'est ni organisé, ni encadré, puisque la vente à la sauvette n'est en principe pas autorisée. La solution serait de lui donner un cadre, voire des horaires, et ensuite de se montrer extrêmement rigoureux sur le respect des règles qui seront établies et sans doute négociées avec les interlocuteurs indispensables. C'est difficile mais pas impossible, et en tout cas, plus satisfaisant que le laisser-aller actuel qui est critiqué de toutes parts.
    Imaginons un marché type Puces avec étals au sol après le marché alimentaire, sous le viaduc, et un grand nettoyage à la fin, avec horaire annoncé et contrôlé, et qui laisse le quartier propre. On négocie avec la DPE un report du nettoyage d'après marché, au lieu de le faire deux fois, entre 15h et 16h les jours de marché et le lendemain matin, avec des moyens moindres qui forcément sont moins efficaces.
    A étudier.

  • Un cadre ? Pourquoi pas, mais cela implique que l'on renonce au principe fondateur de la démocratie et de la République : l'égalité des droits.

    L'activité commerciale, tout particulièrement le commerce alimentaire, est règlementée. Dès lors, soit on établit des privilèges (la loi s'applique à certains mais pas à tous), soit on abolit les règles (tout le monde peut vendre n'importe quoi n'importe comment sur la voie publique), soit on applique les règles en vigueur, de manière impersonnelle et uniforme (Etat de droit).

    L'établissement d'une telle "zone franche" illégale Porte Montmartre n'a rien changé. Et les Puces de Clignancourt, qui étaient encore il y a 10 ans le troisième site touristique de France, sont aujourd'hui sinistrées, entre autres à cause de l'anarchie qui règne Porte Montmartre et Porte de Clignancourt, qui fait fuir touristes et chalands.

    Ces politiques discriminatoires et anti-démocratiques n'aboutissent, in fine, qu'à renforcer l'exclusion. L'échec de la politique d'intégration et la faillite de l'éducation dite nationale en la matière en sont de flagrants et tristes exemples.

    Au fait, si l'on créée un nouveau marché des biffins, en se montrant "extrêmement rigoureux sur le respect des règles", il faudra du personnel et des forces de l'ordre pour gérer tout cela. Pourquoi mobiliserait-on de tels moyens au service d'un marché illégal, alors que les autorités ne le font pas aujourd'hui pour empêcher que la situation se détériore autour du métro Barbès ?

  • A lise:

    Je comprends votre point de vue. Il y a énormément de problématiques à prendre en compte.
    Il faudrait que la ratp propose une vraie vision de sa maitrise à la fois des flux des usagers et des points de trafics et avoir une véritable réflexion sur les abords et les entrées de la station.
    Vouloir sortir du métro un jour de marché parallèle côté rue Patin ou boulevard de la chapelle est difficile et dangereux.

    Cela nécessite aussi concertation avec la police qui peut donner un avis plus qu'intéressant sur les aménagements projetés au vu des problèmes rencontrés.

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