Jules Ferry : dans la mémoire des Français, son nom est lié à l'école publique. Nos écoles élémentaires parisiennes en briques et moellons, les collèges mais pas tous, des lycées pour ceux qui ont plus de 100 ans aussi.... sont les témoins de l'effort unique réalisé par une génération d'hommes politiques qui investissait dans l'éducation, l'instruction publique à l'époque. Le lycée qui porte son nom, place de Clichy dans le 9e, en même temps qu'il fêtera son centenaire, célèbrera le nom du grand homme.
Dans l'esprit des républicains des années 1880, la consolidation du régime politique né en 1875 passe par l'instruction publique. En laïcisant l'école, ils veulent affranchir les consciences de l'emprise de l'Eglise et fortifier la patrie en formant les citoyens, toutes classes confondues, sur les mêmes bancs. Cette réorganisation de l'enseignement exige une réforme en deux temps.
Tout d'abord, pour libérer l'enseignement de l'influence des religieux, le gouvernement crée des écoles normales, dans chaque département, pour assurer la formation d'instituteurs laïcs destinés à remplacer le personnel congréganiste (loi du 9 août 1879 sur l'établissement des écoles normales primaires).
Cette première phase passée, les républicains poursuivent la mise en place d'une école laïque mais, pour diviser les résistances, ils fractionnent la réforme en deux temps. Ils commencent par prononcer la gratuité de l'école publique (loi du 16 juin 1881 établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques) et exigent que les instituteurs obtiennent un brevet de capacité pour pouvoir enseigner dans les écoles élémentaires (loi du 16 juin 1881 relative aux titres de capacité de l'enseignement primaire). Ils affirment ensuite l'obligation, pour les enfants des deux sexes, de fréquenter l'école de 6 à 13 ans (loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire). (Extraits du site du Sénat sur Jules Ferry)
Il semble que ce soit les filles et les enfants des campagnes qui tirent le plus grand profit de l'obligation scolaire, celles et ceux que les parents occupaient aux tâches domestiques et envoyaient aux champs plus volontiers qu'à l'école.
Pour parcourir en détails la carrière et la vie de Jules Ferry, voir ici sur le site du Sénat.
Biblio : GUILHAUME (Philippe), Jules Ferry, Albin Michel, Paris, 1992.
Mais revenons à l'établissement.
Le lycée Jules-Ferry célèbrera son centième anniversaire en octobre 2013. Un comité pour le centenaire a été constitué dans l' établissement pour préparer les célébrations qui auront lieu à cette occasion.
Dans ce cadre, plusieurs évènements seront organisés. Les expositions sur l'architecture, l'histoire des institutions et des enseignements et sur la vie quotidienne y tiendront une grande place.
Habitant le quartier, vous ou un de vos proches a peut être été élève au lycée Jules-Ferry. C'est à ce titre que nous nous adressons à vous.
Pour enrichir les expositions, le Comité pour le centenaire fait appel à vous.
Tout objet - blouses, photos de classe, documents administratifs - serait du plus grand intérêt pour les organisateurs.
Votre prêt, qui s'étendra jusqu'en septembre 2014, sera évidemment sécurisé. Un bordereau en attestera.
Les témoignages oraux ou écrits seraient aussi appréciés.
Vous pouvez remettre ces objets à
Françoise Limousin, 3 rue Etienne Jodelle - 75018 Paris
01 42 94 07 75 (ligne téléphonique de déCLIC 17/18)
Nous vous remercions de l'attention que vous voudrez bien porter à cette recherche.