Voulez-vous une photo impressionnante des véhicules à deux-roues motorisés (2RM) momentanément expulsés de la place Turgot pour cause de travaux ?
En voici une toute récente :
Les services de la voirie ont ménagé un espace devant l'immeuble d'angle (2 rue Turgot) pour que les habituels usagers de la place trouvent un emplacement pour y stationner leurs scooters et motos. Cette invraisemblable accumulation de deux-roues, en un même endroit et relativement ordonnée, montre bien qu'il est temps de repenser la voirie et le stationnement des deux-roues. Il ne suffira pas de dire qu'il est interdit, ni même de placarder des interdictions de stationner sur la place, pour que celle-ci reste libérée de cette occupation disgracieuse.
Un groupe d'habitants a arpenté les rues aux abords de la place la semaine dernière pour observer les lieux de concentration de cycles, répertorier les aires de livraison peu utiles (absence de commerçants à proximité par exemple), imaginer des stationnements pour vélos et d'autres pour motos. En effet, le plan vélos prévoit qu'il sera de plus en plus rare de mélanger les deux catégories de cycles sur un même espace, car les besoins ne sont pas les mêmes : les cycles doivent trouver un support d'accroche, alors qu'un marquage peint au sol est suffisant pour les motos. Les propositions faites par les habitants ont été recueillies par Stéphane Gonzalez de la mairie du 9e et les services de la section de voirie en étudient maintenant la pertinence et la faisabilité.
Il nous semble qu'une répartition entre les voies alentour plus équitable est indispensable. La rue Turgot ne doit pas à elle seule héberger tous les cycles rejetés de la place. De même, l'aire de stationnement qui est prévu le long de la place sur la rue de Rochechouart sera vite débordée, s'il reste la seule alternative. Les rues Lentonnet et Thimonnier pourraient accueillir des stationnements deux-roues. Pour l'instant elles en sont dépourvues.
Commentaires
Il est tout à fait regrettable que la Direction de la Voirie et des Déplacements (en accord avec la Prefecture de police) accepte désormais de créer des parkings 2 roues motorisés (P2RM) sur trottoirs alors qu'il y a peu seul des parkings vélos (P2R) étaient implantés sur les trottoirs.
En effet, comment peut-on imaginer qu'une moto stationne sur un trottoir sans y rouler ? Un vélo peut être tenu en main pieds à terre (oui, c'est très rare de voir ça), mais c'est impossible avec une moto.
Les restriction de circulation et de stationnement des automobiles qui ont heureusement été mises en place ces dernières années ont entraîné un accroissement considérable des 2RM.
Ne serait-il pas normal de transformer des places de stationnement auto par des emplacements de parking 2RM ?
Nos élus considèrent-ils avec plus de bienveillance la voix d'un automobiliste que celle d'un motocycliste ?
Un peu petit, l'espace stationnement deux roues, non ?
Tout à fait vrai. Il est aussi clair que certains motocyclistes ne se gênent pas pour rouler sur le trottoir, dès que la voie est bloquée par une livraison... et sans la moindre intention de stationner. Les emplacements pour 2RM sur trottoir n'arrangeront rien. On revient toujours au même problème : faire respecter une règle.
En revanche, de nombreux stationnements sont créés sur la chaussée, donc au détriment du stationnement auto, sans équipement particulier, simplement avec un marquage au sol, parce que désormais le nombre des motos suffit à lui seul pour que ces espaces ne soient pas occupés par les voitures. Ce qui n'était pas gagné il y a encore quelques années.
Les 2 roues dans Paris et plus particulièrement dans le 18ème sont source de nuisances pour la population. On ne peut plus respirer et les habitants sont pollués à chaque démarrage d'engin. La Mairie et ses services de la Voirie ont installé en catamini des aires de stationnements pour ces 2 roues dans des rues étroites, d'où l'air vicié ne s'échappe pas. ( Voir la petite rue du Baigneur et son parc de 50 motos! Rue Lambert, ils sont en train d'aménager un parc, et bien d'autres petites rues du quartier sont également touchées par cette concentration légale de 2 roues.) Les familles vivant au rez-de-chaussée avec des enfants sont directement visées par ces nuisances. Y avez-vous réfléchi..? Que les députés (grands adeptes du vélo) se penchent un peu sur la question et soufflent à des élus en panne d'idées vertes, la question de la pollution des 2 roues en ville. Et que la Mairie, dont les impôts augmentent sans arrêt, fasse un effort en ce sens, en construisant des parkings souterrains pour ces fameux 2 roues. Bon, ça serait pas mal et on peut toujours rêver, pas vrai? En attendant, qui c'est qui trinque? El populo!
Dominique Lamy, adjoint au Maire du 18ème arrondissement de Paris, a proposé le 16 mars 2010 lors de la réunion du Conseil de Quartier Montmartre Public que, je cite:
" On souhaite que des rues entières soient consacrées au stationnement des deux-roues comme c'est le cas rue du Baigneur".
Dites-donc, monsieur l'adjoint, vous avez pensé aux conséquences de votre grand déballage?
Drôle de façon de voir l'avenir, monsieur l'adjoint.
Avant de chercher à implanter ds parcs à moto dans la ville, essayez de vous documenter un peu.
Par exemple, auprès des médecins, qui vous donneront la liste des dommages provoqués par une exposition +++ au monoxyde de carbonne,
sur ds enfants, les personnes âgées, les malades du diabète... et aussi les biens-portants.
Les commerçants se plaignent également des gaz d'échappement émis par les motos quand elles quittent leur place de stationnement et qui polluent les boutiques de façon insupportable. Ces nuisances sont sous-estimées par les pouvoirs publics. Une objection à la proposition d'Oxydus : que la moto soit sur le trottoir ou sur la chaussée, quand le trottoir n'est pas large, le résultat est le même car le pot d'échappement est en général tourné vers les immeubles pour un départ plus facile.
Des efforts pour promouvoir les deux roues électriques tardent à venir. Et c'est bien la seule façon de réduire les émissions de CO2.
On pourrait aller plus loin et souhaiter que les déplacements se fassent davantage en deux roues non motorisées et que les transports collectifs soient plus abondants.Un gain pour la santé de tous, moins de bruit, moins de pollution, moins de cholestérol, moins de problèmes cardio vasculaires etc...
@ Martine B : sauf que les transports en commun ne permettent pas d'aller partout , tout le temps.
@ Parisien Libéral: le vélo électrique, solution de l'avenir, avec un seul bémol: il est encore onéreux.
Maintenant, comment expliquer cette invasion des 2 roues à Paris?
Naguère, il y en avait très peu. Alors, effet de mode? Si tel est le cas, il y a de l'espoir pour nous, pauvres piétons et habitants pollués, cette mode de la pétoire passera un jour... et nous les verrons enfourcher des 2 roues électriques, avec grand soulagement.
Dire que naguère sur les quais, les bouquinistes vendaient des petites boîtes de conserves avec cette inscription: "Air de Paris".
Et ils en vendaient! De nos jours à Paris, on sort avec des masques, mieux... on reste cloitré chez soi.
La photo est effectivement impressionnante. Le pire ce que ce phénomène gagne également la province. J’habite à Mulhouse et je suis parfois obligé de changer de trottoir à cause des motos et scooters qui y sont stationnés, même si le nombre de motos est évidemment beaucoup plus petit.