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Parlons encore de nos déchets !

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La question de l’organisation de la collecte de nos déchets faisant l’actualité dans notre arrondissement (privée ou pas privée ?), il n’est pas inutile de se pencher sur cette grave question : comment traiter nos déchets ?

Fin 2007, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité le Plan de Prévention des Déchets pour Paris dans le cadre de l’Agenda 21.

Le document nous fait d’abord un bref rappel de la situation :

 

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558kg de déchets par habitant en 2006 ! Soit un total de 1,2 million de tonnes pour la même année, 100 kg de déchets toutes les 3 secondes pour les 2,1 millions d’habitants ! On comprend la taille du problème.

Le plan se base sur trois principes résumés en 5 axes.

Les principes :

  • réduire,
  • réutiliser,
  • recycler.

Les axes :

  • parisiens éco-citoyens ;
  • la récup’ c’est mon truc ;
  • professionnels, un fort potentiel ;
  • vers le minimum déchet ;
  • une administration exemplaire.

Réduire les déchets : la Ville s’engage à ce qu’en 2010 la quantité totale de déchets – en tonnage - soit inférieure à ce qu’elle était en 2005. Sont principalement concernés la publicité papier, les sacs mais surtout les emballages (moins 13 000 tonnes). Un effort devra aussi être fait pour les biens d’équipements pouvant faire l’objet d’une réutilisation.

Mieux trier les déchets : les efforts engagés ces dernières années sont certes encourageants mais il faut non seulement persévérer mais trier mieux encore : doubler la quantité du tri, c'est-à-dire passer de 13 000 tonnes triées à 26 000, mais aussi en améliorer la qualité afin d’augmenter la quantité de déchets recyclés.

Faire des Parisiens des éco-citoyens ne sera peut être pas la chose la plus facile ! Ne pointons pas particulièrement du doigt les habitants de la capitale, la question est générale. Elle touche aux comportements individuels. Bien sûr la Ville lancera des campagnes d’information, de sensibilisation. Mais pourquoi acheter des bouteilles d’eau alors que l’eau de Paris – celle de notre robinet - vient de recevoir un label prestigieux de qualité (11 000 tonnes de déchets pas an pour les bouteilles d’eau en plastique) ? Pourquoi ne pas réutiliser les sacs à commission de nos Grands Mères plutôt que ceux proposés en caisse dans les magasins ? La vigilance de chacun sera le succès de tous.

Récupérer, réhabiliter pour réemployer - la récup c’est mon truc – est un axe qui parle de lui-même. De nombreux réseaux de collecte existent déjà, il faudra les développer et les associations auront là un grand rôle à jouer. D’autant que la réhabilitation / réparation est sans aucun doute un gisement d’emplois non négligeable.

L’activité économique est directement concernée – professionnels, un fort potentiel – puisque 400 000 tonnes de déchets sur les 1,2 collectées à Paris en 2006 (un tiers) proviennent des entreprises. Là aussi, réduire les déchets, mieux les trier, organiser des collectes spécifiques, veiller à ce que les déchets dangereux soient traités correctement, sans oublier la quantité faramineuse de déchets engendrés par la construction et les travaux publics (4,2 millions de tonnes de déchets) qui ne sont certes pas sous la responsabilité de la Mairie de Paris mais qui n’en restent pas moins de déchets pour autant. La responsabilisation des entreprises est une priorité.

Chercher à générer le minimum de déchets relève du bon sens. Arriver à cet objectif signifie que le tri sélectif d’une part, la collecte d’autre part, mais aussi la qualité du tri, l’organisation des déchetteries dans un maillage efficace, tout cela fonctionne de façon optimale. L’objectif est ici que la quantité résiduelle de déchets non récupérables, non recyclables, soit la plus faible possible.

Enfin, bien sûr et c’est la moindre des choses, la Mairie de Paris se veut être une administration exemplaire en ce domaine. Personne, sauf les grincheux, n’en doute !

Le plan liste donc 51 actions, plus ou moins concrètes, qui fixent les objectifs à relativement court terme, 2010.

Sans entrer dans un débat idéologique souvent stérile, la question des déchets nous interpelle quand même sur le mode de fonctionnement de notre société : devons-nous, ou plutôt pouvons-nous, continuer à vivre avec le système actuel prônant une consommation qui, par bien des côtés, est devenue irresponsable ? De la gestion de nos ressources naturelles à celle de nos déchets, quel programme !

Commentaires

  • Juste une observation sur la collecte des déchets : les bouteilles en verre sont plus ou moins jetées dans les bacs qui leur sont réservés, soit dans les immeubles, quand c'est possible, soit sur la voirie, en surface ou enterrés.
    Souvent on nous a dit que cette collecte est chère et qu'elle limite d'intérêt de la réutilisation du verre. Vrai, faux, dans quelles proportions ?
    Je m'interroge alors sur les méthodes de nos voisins allemands. Une grande proportion de bouteilles de soda et de bière sont consignées en Allemagne et les consommateurs les rapportent dans leur supermarché ou leur "superette" de quartier où un distributeur - il faudrait lui trouver un autre nom, car il s'agit plutôt d'un avaleur - les attend. L'automate absorbe les bouteilles consignées, refuse les autres et crachent finalement le montant total de la consigne.
    Il semble que le système fonctionne.
    Comment font-ils ?
    J'imagine que les fournisseurs de boissons reprennent les bouteilles dans les casiers lors de la livraison suivante. Pas plus idiot que de repartir avec des camions vides!
    Quelqu'un a t-il une connaissance précise de cette méthode ?

  • Un complément d'information en réponse au commentaire interrogatif de Lise, extrait du N° 16 du Bulletin d'ACTION BARBES. L'article accueillait l'implantation des premières poubelles enterrées du quartier.
    "La collecte du verre en France n’est pas à la hauteur des besoins de l’industrie et des nécessités de la protection de l’environnement. Le taux national de recyclage a gagné un point en 2006 et se situe à 58,7 %, proche de l’objectif européen (60 %). Il fait toutefois pâle figure face au 80 % des Allemands et 95 % des Suisses.
    Le verre est recyclable à l’infini et écologique : chaque tonne de calcin enfournée évite le rejet de 500 kg de CO2. Le recyclage évite aussi à la collectivité un surcoût lié à l’incinération. Les zones rurales semblent l’avoir mieux compris que les grandes villes, dont le taux de collecte est inférieur de moitié. Les citadins disposent certes de moins d’espace que les ruraux pour entreposer bouteilles et bocaux, que ce soit dans leur cuisine ou dans le local à poubelles, quand il existe. Justement les colonnes à verre enterrées sont implantées pour offrir une solution de rechange. Elles remplaceront petit à petit les anciens conteneurs plus bruyants et parfois rejetés par les riverains. "
    Source : Les Échos du 7 et 8 sept. 2007, p. 20

  • Ce serait bien d'ailleurs que ce type de poubelle enterree soit systemetiquement installee sur des places comme Pigalle, Budapest, Lion Ventura et même au carrefour Rochechouart / Condorcet. On gagnerait en efficacite et en surface utilisable...

  • Le temps des consignes

    La deuxième vague de campagne de sensibilisation au geste du tri, lancée par l’Association des maires de France et Eco-Emballage, est à saluer. « Trier, c’est préserver » enfonce le clou sur l’utilité du tri et la nécessaire sauvegarde de notre environnement. « 5000 bouteilles en plastique = 1 baril de pétrole et 40 bouteilles en verre recyclées = 12 kg de sable = 1 m3 de gaz naturel économisés ».

    Cela rappelle le bon vieux temps des « bouteilles consignées ». Pourquoi ne pas mettre en place une structure dédiée, récupératrice des « déchets verts », qui calculerait le poids des déchets recyclables collectés et pourrait reverser aux écocitoyens le fruit de leur labeur écologique quotidien. Les impôts locaux pourraient ainsi, en partie, baisser.

    L’élan pourrait se poursuivre en sensibilisant les électeurs sur l’utilité du fleurissement des murs, terrasses, balconnets ou « jardinains » dans les villes de plus de 20.000 habitants où le vert manque cruellement. Récompenser les « mains vertes » par une « prime à l’embellissement floral » (comme on alloue, par exemple, des « primes à l’emploi »), encouragerait d’une jolie façon la Révolution Verte qui est en marche.

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