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Action Barbès - Page 734

  • La mixité sociale

    Samedi dernier s’est tenu à l’auditorium de l’Hôtel de Ville un séminaire organisé par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale et qui avait pour thème "La mixité sociale est elle une utopie ?", sous titre "le peule de Paris XIXème – XXème siècles". Nous vous en avions donné le programme.

    Dans sa présentation introductive, le programme indiquait plus précisément la question : la mixité sociale est un idéal affiché, depuis plusieurs années, par divers partenaires de la ville. Ne serait-ce pas toujours un mythe ?

    Francine Mercier, ethnologue de formation et pianiste de profession, a introduit le débat par un rappel utile du sens des mots. Que signifient aujourd’hui les mots population, habitant, peuple ? Quel sens ont-ils eu au cours des temps ? Il est clair que les termes « population parisienne » et « peuple de Paris » n’ont pas exactement le même sens. Le mot peuple lui-même a pris au cours du temps une signification particulière et un sens politique certain. La Révolution française a été un tournant à cet égard et que penser des expressions « le petit peuple » ou bien « fille du peuple ». Les mots ne sont pas indifférents.

    Michel Pinçon, sociologue au CNRS nous a rapidement brossé un tableau de Paris tel qu’il est aujourd’hui, ses repères spatiaux et ses enjeux sociaux. Paris reste aujourd’hui une capitale de petite taille (87km²) comparée à Londres (350km²) ou Moscou (900km²). La population (un peu plus de 2 millions d’habitants) ne représente qu’une faible partie de la population totale de l’agglomération (11 millions d’habitants) mais sa petite taille fait de la ville une des plus dense en habitants au km². Paris souffre d’être enserré dans une ceinture physique qui empêche son extension comme le périphérique mais aussi les grandes infrastructures comme le parc des expositions de la porte de Versailles par exemple. Il y a une espèce de discontinuité entre la ville et les communes voisines. Dans sa sociologie, il convient aussi de noter sa répartition hétérogène d’un point de vue social, chacun connaissant la différence de composition entre la population résidant à l’Ouest et celle résidant à l’Est.

    Alain Faure, historien à l’Université de Nanterre, nous a parlé du mélange des classes sociales dans le Paris des 18ème au 20ème siècle, en considérant ce mélange au niveau des immeubles et des rues d’une part, des quartiers d’autre part. Au cliché d’immeubles présentant une sédimentation verticale des couches sociales, boutiquiers au rez-de-chaussée, bourgeois au premier, domestiques et ouvriers dans les étages supérieurs, il oppose la notion de répartition par immeuble dans chaque rue. L’évolution des quartiers elle-même est intéressante à regarder. Notre 9ème en est un bel exemple avec successivement la création du quartier de la Chaussée d’Antin et ses riches hôtels particuliers dans la seconde moitié du 18ème siècle et les lotissements par construction des immeubles de rapport de la Nouvelle Athènes au milieu du 19ème siècle.

    Monique Pinçon-Charlot, sociologue au CNRS, s’est elle attachée à montrer la pérennité du comportement des classes aisées au cours des temps. Libre de son choix de résidence par le simple fait d’avoir hérité d’un patrimoine familial, cette catégorie particulière de la population parisienne se regroupe dans ce qu’il est convenu d’appeler les "beaux quartiers", et fonctionne en cercle fermé. Le titre de son intervention est à lui seul le résumé de son intervention : l’entre soi de la bourgeoisie, une forme de Conseil de quartier.

    Saïd Bouzini, Président de l’association Générique, a traité la question du point de vue des étrangers venus s’installer à Paris pour reconnaître que la mixité sociale n’était pas un problème spécifique aux étrangers mais devait bien se placer au niveau "universel" dans un cadre social.

    L’assistance, très studieuse, a bien sûr pu intervenir et retenons de ses interventions deux observations majeures sous forme de questions.

    Contrairement à d’autres métropoles, Paris ne s’est pas agrandi de manière concentrique mais s’est transformé en démolissant et reconstruisant sur de l’existant, s’est transformé sur lui-même. Résultat de son histoire, on peut néanmoins se poser la question du pourquoi ?

    La mixité sociale, pourquoi la mixité sociale ? Est elle quelque chose de vraiment recherché ? Est elle naturelle ? Chaque classe sociale a d’évidence le souci de se protéger et ses membres à rester entre eux. Est elle un concept ? difficile à mettre en place ? Est elle une nécessité pour une ville dont la vie dépend de sa diversité et ne la faisant pas, Paris n’est il pas menacé de nécrose ?

    Toutes de très bon niveau, les interventions ont apporté beaucoup d’informations. On a beaucoup parlé de classes sociales pour constater qu’il est aussi assez difficile d’en parler dans un environnement socio-économique très différent de celui du passé. Les questions de la « boboïsation » de Paris, de l’attrait pour les vieilles pierres de la part d’une catégorie de population au profil encore flou, de la possible transformation de notre capitale en ville musée, etc. … restent cruciales pour l’avenir.

    A noter qu’organisée par l’Observatoire de la Démocratie Locale, cette réunion n'a pas abordé le sujet des moyens démocratiques pour réaliser cette mixité sociale que beaucoup appellent de leurs vœux.

  • Le Club des Entrepreneurs du 9ème

    Notre arrondissement est riche en sièges sociaux de très grandes entreprises comme BNP Parisbas boulevard des Italiens ou bien Areva rue Le Peltier, sans oublier bien sûr les compagnies d’assurances.

    Mais le tissu économique du 9ème n’est pas entièrement fait de ces grosses structures et de nombreuses PME voire de TPE (Très Petites Entreprises) y sont très actives.

     

    Reflet de ce dynamisme, Le Club des Entrepreneurs du 9ème (LCE9). Se voulant une structure locale, il regroupe les "entrepreneurs" de toutes natures travaillant et vivant dans le 9ème. Original dans son existence – il est le premier Club de ce type à Paris – il est pour ses membres un lieu d’échanges, de coordination et de soutien à l’activité économique.

     

    L’initiative, soutenue par la Mairie de l’arrondissement, fait déjà l’objet d’une certaine notoriété comme l’attestent les différents articles que le Parisien lui a consacré (10 Octobre 2005, 9 Janvier 2006), tout comme Courrier Cadres ou la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

     

    Soucieux de garder le contact avec la vie du quartier, LCE9 a même décerné fin 2005 un prix à un artiste du 9ème après un concours auquel de nombreux concurents ont participé.

     

    Une fois par mois, des petits déjeuners sont organisés autour de différents thèmes au Café de la Paix, des dîners informels se tiennent aussi régulièrement et des groupes sont formés pour travailler sur des thèmes spécifiques. Ce mois ci, par exemple, c’est le développement du commerce extérieur qui sera d’actualité en étroite collaboration avec la Ministre du Commerce Extérieur.

     

    Encore une preuve du dynamisme de notre 9ème !

     

    Le Club des Entrepreneurs du 9ème

    16, rue de Châteaudun

    Contact : Info@lce9.com

    Site web

  • Autour du Père Tanguy

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    En 1887-88, Vincent Van Gogh a peint ce portrait du Père Tanguy (Musée Rodin, Paris). Installée en 1867 au 14 de la rue Clauzel, bien nichée au cœur de notre arrondissement, "sa boutique était tout à fait minuscule et sa vitrine si petite qu’on ne pouvait y montrer qu’un tableau à la fois" raconte Sacha Guitry dans Portraits et Anecdotes d’après un témoignage de Monet.

    Car le Père Tanguy était marchand de couleurs. Boutique ouverte rue Clauzel, il allait vendre ses toiles, couleurs et pinceaux à Argenteuil, Barbizon, la Grande Jatte …. Il fréquenta les plus grands peintres de cette époque et se lia un temps d’amitié avec Van Gogh, échangeant son matériel contre des toiles.

     

    C’est pour approfondir la connaissance de ce personnage hors du commun que l’association Autour du Père Tanguy vient de voir le jour dans notre 9ème. Sous la responsabilité de l’historien Bernard Vassor, elle a pour buts également de le faire mieux connaître en organisant expositions et conférences et de publier à son sujet. Mais aussi "faire revivre les acteurs, artistes peintres, poètes écrivains, musiciens, critiques d'Art, tout ce qui faisait la vie de la rue Clauzel et du village de Montmartre, Renoir, Pissarro Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Degas, Manet, Denis et Emile Bernard." D’éminents spécialistes se sont associés au projet.

     

     

    "Parmi les buts de l'association, la préparation de l'année Cézanne (le seul endroit où l'on pouvait voire ses toiles étaient le 14 puis le 9 rue Clauzel.) Un timbre va être émis à cette occasion. Des universités du monde entier sont en attente de cet évènement. Des articles dans la Revue Naturaliste, la Revue de la Société d'Etudes romantiques et dixneuvièmistes etc. ... " précise Bernard Vassor à Paris Neuvième.

     

    "Pendant des années, raconte Emile Bernard, on allait chez Tanguy comme au musée pour voir les quelques études de l'artiste inconnu Paul Cézanne. Il était alors une des rares personnes à croire en son talent. Les membres de l'Institut, les critiques influents et les critiques réformateurs visitaient ce modeste magasin, devenu à son insu la fable de Paris et la conversation des ateliers."

     

    Souhaitons longue vie et succès à cette nouvelle association.

     

    Si vous souhaitez adhérer : contact : Bernard Vassor

  • Mixité sociale

    Les récents événements du mois de Novembre 2005 ont mis en lumière, hélas tristement, le problème de la mixité sociale. Il n'est sans doute pas inutile de regarder cette question avec calme et d'abord de tirer de l'Histoire tous les enseignements necessaires pour se faire une opinion.

    L'Observatoire Parisien de la Démocratie Locale est un organisme mis en place par l'actuelle équipe municipale à Paris mais jouit néanmoins d'une certaine indépendance par rapport à celle-ci. Ses études sont interessantes et il organise un séminaire dont le sujet concerne notre actualité :

    Le peuple de Paris XIXème - XXème siècles

    La mixité sociale est elle une utopie ?

    Samedi 21 janvier 2006 (9 h 00 - 13 h 00) à Hôtel de Ville
    Salle de l’Auditorium (Entrée par le 3 rue Lobau)

    Inscription préalable obligatoire auprès de la Mission Démocratie Locale avant le 19 janvier

    Télécharger la plaquette de présentation du séminaire

     

    Nota : Paris Neuvième a trouvé cette information sur le blog de quartier "Le quartier Bel Air Sud" (12ème arrondissement) qui est de grande qualité.

  • Un peu d'Histoire

    Terres d'écrivains nous apporte en Janvier son lot d'articles historiques toujours très interessants. Ce mois-ci, notre arrondissement est particulièrement à l'honneur grâce à l'infatigable travail de Bernard Vassor.

     

    Chez Dinauchau, le "restaurateur des lettres"

    Café de la barrière de Clichy

    L'oratoire ésotérique de l'avenue Trudaine

    La brasserie des Martyrs

     

    N'oubliez pas que vous pouvez retrouver l'ensemble des articles parlant de notre arrondissement dans la rubrique "recherche" de ce très beau site web qui a eu la bonne idée d'ouvrir une rubrique spéciale "dans le 9ème". Comme dit la pub, "nous le valons bien" !