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architecture - Page 4

  • PETITE ENFANCE, une nouvelle crèche dans le 10e

    4 mai 2010
    inauguration de la crèche collective municipale
    « Carré Saint-Lazare »

    Inauguration de la crèche collective municipale « Carré Saint-Lazare » et des nouveaux locaux du centre social « Pari’s des Faubourgs » en présence de Christophe Najdovski, adjoint chargé de la petite enfance, Myriam El Khomri, adjointe chargée de la protection des mineurs et de la prévention spécialisée, Tony Dreyfus et Rémi Féraud, respectivement député et maire du 10e.

    carré Saint-Lazare les officiels.JPG– 6, rue Léon Schwartzenberg (10e).

    C’est un site chargé d’histoire : il n’est qu’à rechercher carré ou enclos Saint-Lazare sur la toile pour voir défiler des pages d’articles hautement référencés sur le lieu. Aujourd’hui, la Ville inaugure un autre avenir, plus joyeux que le couvent des Lazaristes, ou la prison qu’il était devenu après un sac mémorable qui fit disparaître, dit-on, une bibliothèque riche de milliers de volumes. Aux temps de la Révolution de 1789…

    Patrick Rubin.JPG

    Quelques mots sur les équipements ?

    La crèche, construite par Patrick Rubin de l’atelier Canal (ci-dessus), - à qui l’on doit la renaissance de la Chocolaterie Poulain à Blois, (pardon, mais crèche et chocolat, l’association était trop facile… Maman est en bas qui fait l’chocolat !) Soyons sérieux. Cette nouvelle crèche pourra accueillir 20 berceaux dans des espaces lumineux, et calmes, car contrairement à d’autres, et là, nous pensons au boulevard de La Chapelle et à sa halte garderie Kangourou, ici, le site est en dehors de la voirie utilisée par l’automobile. Par ailleurs, il abrite déjà une école maternelle et devrait s'enrichir d'une médithèque et d'un gymnase.carré st Lazare.JPG

    Le Carré Saint-Lazare accueillera également les nouveaux locaux du centre social Pari’s des faubourgs, une association créée en 2000 et gérée par des habitants du 10e. Bénévoles, salariés et intervenants proposent des activités variées : atelier informatique, accompagnement scolaire,  théâtre, divers ateliers pour adultes et enfants. L'association favorise l'insertion sociale, culturelle et professionnelle, accompagne les familles, lutte contre l'exclusion, et organise bien d’autres activités, essentielles pour la cohésion sociale de nos quartiers. Nous vous encourageons à visiter le site de l’association pour y découvrir la variété des offres.

    L’adhésion de base est de 15 euros.

    Le vivre ensemble des habitants du 10e passe par des associations de cette qualité.

     

     

     

     

     


  • Le cinéma d'antan

    La Construction Moderne était un journal hebdomadaire dont la publication a commencé en 1885. En 1921, le journal décide de s'interesser au cinéma et publie deux articles faisant le point de la situation en parlant notamment de la construction d'un cinéma à Malakoff.

     

    Dans le numéro du 26 mars 1922, la revue décide d’illustrer ces articles sur la construction cinématographique par deux planches qui sont les seules photographies que nous ayons de la salle du Louxor de cette époque et que nous connaissons. Il s’agit de la salle avec la vue de l’écran, et celle du plafond. Un petit texte évoque le lieu et l’architecte de cet édifice :

    « Parmi les cinémas récents, la richesse et l’originalité du Louxor, construit par M. Zipcy, architecte à Paris, à l’angle des boulevards de la Chapelle et Barbès, ont été fort remarquées. Nous sommes heureux de publier la façade et deux vues intérieures de ce bel établissement. »

     

    3. Louxor Ecran 1922.jpg

    Salle en 1922.JPG

     
    Voici les articles de La Construction Moderne.
     

    25 décembre 1921 - Page 97

    On sait le développement extraordinaire pris par le cinéma dont la diffusion et l’attraction font songer à cette puissance que le siècle précédent a vu grandir et qu’est la presse. Spécialement au point de vue architectural, en quelques années s’est construit un nombre considérable de salles destinées à la projection animée et ni nous a semblé qu’on pouvait maintenant essayer de dégager les directives rationnelles qui doivent présider à la construction d’un cinéma.

    M. Vergnes, architecte à Paris, a bien voulu se charger de cette mise au point pour laquelle il était particulièrement qualifié comme architecte de plus de vingt salles de cinéma et comme architecte conseil technique du syndicat des Directeurs cinématographiques.

    Pour illustrer le premier article de notre collaborateur nous publions planches 49 à 52 le dossier de son œuvre la plus récente : le Family-Cinéma à Malakoff.

    Un certain aspect de grandeur résulte de la sobriété du style et de la simplicité des lignes, en harmonie avec la destination de l’édifice qui s’adresse à une clientèle modeste. La décoration intérieure, sobre, mais de bon goût est conçue dans la même idée. Quelques détails de ferronnerie et de menuiserie enfin montreront dans les planches de nos prochains numéros avec quel soin et quelle recherche on peut étudier même si le programme fixé exclut une installation luxueuse.

    NDLR

    L’architecture

    Après avoir pris naissance en public dans les sous sols du Grand-Café, il y a 25 ans, lors de la présentation des premières projections de photos animées obtenues par les frères Lumière inventeurs incontestés maintenant de la cinématographie, le cinéma fut à son début nomade. Accaparé par les forains il put conquérir la popularité dans toutes les villes ou bourgades de France, puis il passa les frontières, mais, comme tous les nomades, il n’eut d’autre abri à ses débuts que la tente avec l’écran volant et une cabine démontable. Puis il commença à se fixer, trouva des hangars, des garages, des remises, des salles de café dans lesquelles il devint une attraction. Regardons ensemble l’aspect de l’une de ces premières salles de spectacles ; il est lamentable : le sol est de terre battue ou constitué d’un plancher délabré, les murs sont sales et lézardés.

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  • Faisons le point

    Résumons le projet tel qu'il se présente aujourd'hui, hors programmation culturelle dont nous parlerons plus tard.

     

     

    Petite chronologie

    2003 - Rachat du Louxor par la Ville à la famille Ouaki (TATI) pour 1,3 million €

    2004 - Délibération du Conseil de Paris pour approuver le principe des travaux de réhabilitation (DPA 2004-303)

    2005 - Investigations qui mettent à jour l’état réel de la salle

    2007 - Visites du Louxor (mai et novembre)  par l’association Action Barbès

    2008 - Délibération du Conseil de Paris pour l’attribution des marchés (DPA 2008-037)

    2008 - mai :attribution du projet à Philippe Pumain

    2008 - novembre : réunion publique d’information

     

     

    Le projet PUMAIN

    • 3 salles de cinéma de capacité différente (350, 150 et 80 places environ) ;
    • 2 de ces salles en sous sol - salle principale en lieu et place de l’actuelle salle ;
    • Création d’un café club et d’une salle d’exposition (150 m² environ) ;
    • Isolation acoustique réalisée en faisant  « une boite dans la boite » ;
    • « restauration » de l’extérieur avec recherche d’un aspect proche de celui d’origine (pause des grilles, affiches de petite taille, colorisation des mosaïques, etc. …)
    • Programmation : cinéma Art & Essai dont une salle (la plus petite) dédiée au cinéma du Sud
    • Possibilité de polyvalence de la salle de 150 places pour des spectacles autre que le cinéma

     

    Budget : total 29 millions € (coût final revalorisé voté par le Conseil de Paris)

    Philippe Pumain est assisté d’une équipe étoffée : « l’’équipe pluridisciplinaire comprend également Christian Laporte,   architecte du patrimoine, les bureaux d’étude Brizot-Masse, et   Louis Choulet ; l’économiste Delporte-Aumont-Laigneau,   l’acousticien Vivié, le scénographe Scène, et le spécialiste en conservation de décors Cartel Collections » dixit le communiqué de presse de la Ville en mai 2008

     

     

    Le Patrimoine

    Dans le cas du Louxor

    • La question des peintures murales est décisive. Les décors seront noyés sous la reprise de structure en béton et le doublage isolant. Il ne sera pas possible de retrouver un jour l'original sous son imitation.
    • Quand on regarde le plan du projet Pumain, on comprend que la salle est réduite de plus d'un tiers en profondeur pour caser les nouveaux espaces inclus dans le programme. Démolition des deux grands balcons et reconstruction partielle. C'est un demi-Louxor qui restera, amputé et maquillé. Bref, plus grand'chose de crédible.
    • Il y a la perte de toute la travée qui comporte la scène, les pans coupés latéraux, l'écran, le rideau suspendu tout en haut, la fosse d'orchestre, sur environ 1m de large (à la place de la scène actuelle) pour laisser monter l'escalier de sortie de la salle de spectacle du sous-sol vers l'extérieur. Il s'agit de toute la travée de scène, très lisible dans l'espace du LOUXOR de haut en bas. (après le dernier portique). Patrick PUMAIN a dit, pour se faire pardonner,  que la scène avait été remaniée dans les années 50 mais le parquet actuel est bien typé des années 20-30. Donc elle est authentique.
    • Il y a la perte les très beaux stucs de faux marbres de 2m de haut  le long des façades, qui se retournent au fond de la salle sous le balcon, dans la partie totalement détruite par le projet.(avec  la salle de projection  20 et 30).
    • Concernant les extérieurs, pour faire sa sortie de secours, l'équipe de maîtrise d'oeuvre sera obligée de  largement "crever » une des façades Monument historique ou le toit. Un trou qui sera suffisant grand  (à moins de faire un tunnel !)  pour rentrer une pelleteuse et la machine à foncer les pieux, les bétonnières etc.

    Bref, on substitue une copie à l'original - lequel sera en grande partie détruit.

     

  • Défendre le patrimoine n'est pas être conservateur

    On a souvent tendance à caricaturer les positions de ceux qui préconisent un meilleur respect du patrimoine, d'en faire des conservateurs un peu extrèmistes. Le débat a d'ailleurs été instrumentalisé par le monde politique et pour faire simple, la défense du patrimoine serait de droite alors que le dynamisme et les accommodements avec ce patrimoine, sous couvert de mordernité, serait de gauche. En fait la question n'est pas celle-là.

    " Quand on a saisi les clés du patrimoine, on ne le regarde plus comme un paradis perdu, mais comme une langue qui nous est offerte, avec sa grammaire et sa rhétorique. On en saisit l’individualité, produit d’expressions propres à un lieu et à un groupe humain. Et l’on n’en saisit que mieux la fragilité : la mort de la culture vient toujours de sa domination par une autre. S’attacher à faire vivre notre héritage est le moyen de garder cette personnalité, par rapport à d’autres cultures dont l’ambition est hégémonique. Ce n’est certainement pas en nous crispant sur notre héritage que nous y parviendrons, mais plutôt en en inscrivant les données vivantes dans l’architecture de notre temps, au-delà de l’appauvrissement de cette sous-culture universelle qui nous menace. Le patrimoine n’est pas seulement un héritage, il est l’enjeu du futur que nous voulons construire." conclut François Loyer dans une conférence préparée pour l'association SOS Paris. (télécharger cette conférence).

    En complément à ces considérations intellectuelles, voici le point de vue d'un architecte.

    "Un bâtiment ancien reconstitué n'a aucun sens, c'est Disneyland. Soit on conserve le maximum, soit on le démolit et on assume. La reconstitution n'est pas de l'architecture, c'est du populisme et de la démagogie.

    Adapter le bâtiment au programme de manière irréversible et profonde est non seulement idiot (voir l'article 5 de la Charte de Venise), c'est une erreur de programmation récurrente que l'on rencontre souvent dans la maîtrise d'ouvrage publique. En France, en particulier à Paris , où l'on veut coûte que coûte être à la mode (c'est ancien, au 18ème siècle on se gaussait en Europe de la légerté des français cf. Gotthold Ephraim Lessing, les lettres de Wolfgang Amadeus Mozart à son père etc.), on ne sait pas apprécier les potentialités d'une parcelle, d'un espace, en particulier celui d'un bâtiment patrimonial. En clair, on n'adapte pas le programme à l'espace, on décide d'abord d'un programme (que l'on veut d'abord branché, souvent hélas bling-bling: arts numériques, cinéma d'art et d'essai, musique pour public "jeune") et on le force à rentrer dans une parcelle comme celle du Louxor ou du Centre Barbara. A aucun moment, on se pose la question de la pertinence du lieu et de sa configuration, bref de ses potentialités. Or, la parcelle de Louxor est longue et étroite, elle se prête volontiers à un type d'usage mais pas à d'autres, notamment au cinéma (manque de chance). Ce n'est pas le type de programme qui est critiquable, c'est le fait qu'il soit inadapté! De là les innombrables quiproquos, méprises etc. avec certains/certaines ("vous voulez un musée figé", "vous êtes contre le cinéma (sic)", "vous défendez la musique (sic)")"

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  • Projet Louxor : réunion publique du vendredi 28 novembre

    Un compte-rendu forcément subjectif d’un adhérent d’Action Barbès

    Membre de l’association Action Barbès, j’ai assisté vendredi en fin d’après midi à la réunion publique d’information organisée à la mairie du 10ème arrondissement. J’en fais ici un compte rendu succinct dont les propos n’engagent que moi.

    Entre 150 et 200 personnes étaient présentes dans la salle des fêtes de la mairie. Cette mobilisation témoigne d’un certain intérêt de la part de la population. Ce qui semble sûr c’est que, fermé depuis de nombreuses années, la réouverture du Louxor fait désormais l’objet d’une attente réelle de beaucoup de monde.

    La Mairie de Paris nous a offert le meilleur et le pire au cours de cette réunion.

    Commençons par le meilleur.

    Personne ne doute plus depuis bien longtemps de la grande capacité de nos élus parisiens à communiquer avec beaucoup de talent. Mettez trois ou quatre de ceux-ci derrière un micro, flanquez les de deux ou trois « spécialistes » qui jouent le rôle d’experts – ici architectes et programmateurs d’actions culturelles – mettez la salle dans le noir pour y projeter de belles photos, vous êtes à peu près certain de faire un tabac avec un public en attente de quelque chose de concret.

    Il est vrai que la présentation de Philippe Pumain, architecte désigné par la Mairie de Paris pour piloter le projet, fut de très grande qualité. Les architectes ont ce pouvoir quasi-magique de vous présenter des vues avant/après qui forcément entraîne l’adhésion du plus grand nombre. Il y entre une part de rêve. M. Pumain n’a pas dérogé à la règle et a remporté un franc succès. Les élus eux se sont contentés, comme souvent, de promesses voire d’affirmations – Le Louxor « va retrouver sa vocation première et changer totalement la tonalité du carrefour Barbès » a dit le maire du 10ème cité par Le Parisien du 29 novembre – toute chose qui n’engage que ceux qui les écoutent.

    Le pire est sur le fond du projet.

    Ayant décidé de faire du Louxor un lieu dédié au cinéma Art & Essai presque dès son rachat en 2003, la Mairie de Paris s’enferre dans sa décision et n’écoute pas les objections des uns et des autres.

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