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  • Souvenons nous

    Entre filet paru dans le journal Paris Montmartre de Juin 2005. Vous trouvrez des informations supplémentaires ICI

     

     

     

     

     

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  • Avant le 14, il y a le 12 !

    Croisement du boulevard des Italiens et de la rue de la Chaussée d'Antin.

     

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    En cette année 1789, à l’angle de la rue de la Chaussée d’Antin et du boulevard des Italiens, se trouvaient le magnifique hôtel particulier de la famille de Montmorency construit par Ledoux et en face la caserne des Gardes Françaises. Le quartier est alors très loin de la physionomie qu’on lui connaît aujourd’hui. Ville et campagne se mélangent un peu, c’est un endroit chic où beaucoup de personnalités ont fait bâtir des résidences somptueuses. Rien que la rue de la Chaussée d’Antin ont vécu ou vivaient encore en 89, Mme d’Epinay la protectrice de Jean Jacques dans sa jeunesse et l’amant de celle-ci, Grimm, plus loin la famille Necker, Mlle Guimard danseuse entretenue par la Prince de Soubise dans son fameux temple de Terpsichore, Mme de Montesson, femme de théâtre mais surtout seconde épouse du Duc d’Orléans, Mirabeau et tant d’autres.

     

    Deux mois après la première réunion des Etats Généraux à Versailles, la tension monte. Erigée en Assemblée Nationale, ceux-ci s’attèlent à réorganiser le royaume tandis que la Cour cherche à unir ses forces pour maintenir l’ordre existant. Des troupes étrangères ont été regroupées à Paris et le peuple parisien en est alarmé. Le 12 Juillet, une émeute éclate aux Tuileries et le Prince de Lambesc à la tête du Royal Allemand fait charger la foule. Il en détache une soixantaine d’hommes pour aller garder le dépôt des Gardes Françaises qui avaient rejoint l’émeute. Les deux groupes d’affrontent violement sur le boulevard et on compte des morts. Cela se passe le 12 Juillet. La tension ne retombera pas et la suite vient le 14.

     

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    Charge du Prince de Lambesc aux Tuileries le 12 Juillet 1789 Matériaux : Peinture à l'huile sur toile - Date : approx. entre 1789 et 1790 Artiste : Jean-Baptiste Lallemand - Musée Carnavalet Acquis par la Ville de Paris en 1884.

     

     

    Il est bien difficile de retrouver tout cela aujourd’hui. Toute la partie des numéros impairs de la rue de la Chaussée d’Antin a été détruite par le percement de la rue Meyerber et la construction de l’Opéra Garnier. A l’hôtel de Montmorency a succédé le théâtre du Vaudeville lui-même remplacé en 1927 par l’actuel cinéma. La caserne en face a été détruite en 1792 pour laisser place à l’immeuble que l’on voit aujourd’hui au 2 de la rue de la Chaussée d'Antin et dans lequel a emménagé Rossini en 1858 et qui sera le lieu de soirées mémorables. Mais le 14 Juillet commence le 12, dans notre 9ème actuel.

  • La Goulue

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    Louise Weber, surnommée « La Goulue » en raison de sa grande capacité à avaler tous les verres qui passent à sa portée. Née à Clichy le 12 juillet 1866, il y a 139 ans, elle doit son immortalité à Toulouse-Lautrec chez qui elle se rend fréquemment. Habitant les hôtels garnis des rues de Douai et Pigalle, elle élira un temps domicile au 1 rue Mansart. Elle demeure la plus célèbre chahuteuse, mais terminera sa vie sombrant dans l’alcoolisme et se produisant dans de pitoyables spectacles de danse du ventre.

     

    Sources :

    Bernard Vassor

    Archives départementales,

    Archives P-E Seda

  • Bon anniversaire !

    Il y a exactement 134 ans, le 10 Juillet 1871, naissait Marcel Proust. Il a été longtemps élève au lycée Condorcet et a vécu entre le 9ème et le 10ème, rue du faubourg Poissonnière.
    N'oublions pas que Swan a rencontré Odette de Crécy à la Maison Dorée sur les boulevards.
    Source : Arlette Choury - Secrétaire des Amis de George Sand
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  • Mort du duc de Choiseul

    medium_choiseul.jpgIl y a deux cents vingt ans, le 8 Mai 1785 à midi très exactement, mourrait Etienne Joseph, comte de Stainville, duc de Choiseul. Il a 66 ans. Ruiné par un train de vie somptueux et malgré une fortune colossale, Choiseul habite depuis quelques années en l’hôtel Delaunay, situé au coin de l’actuelle rue Drouot (anciennement rue de la Grange Batelière) et du boulevard des Italiens. L’hôtel particulier, construit en 1716 pour Nicolas Delaunay, aujourd’hui 5 rue Drouot, ne compte que 30 chambres. C’est peu pour le train de vie de Choiseul. Il en a fait sa résidence en 1782 car il a été obligé de vendre par parcelles pour lotissements le jardin de son splendide hôtel de la rue de Richelieu toute proche, puis l’hôtel lui-même (cet hôtel particulier était situé au niveau des n° 90-98 de l’actuelle rue de Richelieu. Choiseul le tenait de son mariage avec Mlle Crozat, fille su richissime banquier Crozat de Ramon). En 1796, l’endroit devient le siège de l’état-major de la place de Paris et de la Garde nationale. En 1821, il sera démoli pour la construction d’un Opéra provisoire, lui-même ravagé par un incendie le 28 Octobre 1873.

    Celui qui meurt a été 12 ans durant, de 1758 à 1770, l’homme le plus puissant de France. Premier Ministre de fait si ce n’est en titre de Louis XV, il est un petit homme rouquin assez laid, au visage grêlé, mais à l’esprit vif et à l’intelligence féconde. Ami des philosophes sans aller jusqu’à les soutenir, aidé par la Pompadour au début de sa carrière, il doit beaucoup aux femmes. A son épouse d’abord à laquelle il se marie lorsqu’elle n’a que 15 ans pour sa fortune énorme, par sa sœur, Béatrix de Choiseul, duchesse de Gramont, intrigante et sa maîtresse à l’occasion à défaut de n'avoir pas pu être celle du Roi, et toutes les autres jusqu’à la comtesse de Brionne, la dernière en liste. Il a tant aimé le plaisir. Toutes les 3 sont à son chevet. Celui qui a inspiré Beaumarchias pour créer le personnage du comte Almaviva des Noces de Figaro meurt avec 10 millions de Livres de dettes (à peu près l’équivalent en Euros d’aujourd’hui). Ses 200 invités quotidiens ont eu raison de sa fortune. Fin politique, pragmatique, il n’a eu qu’un tort : se penser assez fort pour s’attaquer à la du Barry. Louis XV a préféré sa maîtresse et ses derniers plaisirs à son Ministre. Exit Choiseul. Il ne reviendra pas au pouvoir malgré les efforts de Marie Antoinette. Il meurt d’une bronchite mal soignée par des médecins dignes de Molière. Comme il se doit, une foule considérable envahit le quartier pendant son agonie. Sa mort lui évite le scandale de la banqueroute. On savait vivre au XVIIIème siècle.

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    Sources :
    Mémoires du duc de Choiseul – collection Le Temps Retrouvé – Mercure de France
    Les Hommes de la Liberté – tome 4 La Révolution qui lève – Claude Manceron – Robert Laffont

    Choiseul, naissance de la gauche - Guy Chaussinand-Nogaret - Perrin
    Nomenclature des rues de Paris BHVP Ed. 2002

    Nota : à propos de la femme de Choiseul, il est sorti il y a quelques années un excellent roman de Laurence Cossé dont le titre est 'La femme du premier ministre" NRF Gallimard. Paris Neuvième ne peut que vous conseiller très vivement cet excellent roman basé sur des faits historiques indiscutables.