Les étudiants ne représentent peut-être pas une grosse partie de notre lectorat. Pourtant, ils vont bientôt s'incrire dans les facs, pour la première fois pour certains, et la rédaction ne veut pas passer à côté de l'annonce de ce rapport de UFC-Que choisir qui met le doigt sur une dérive. L'opacité et la mauvaise qualité des mutuelles étudiantes. C'est dans son numéro de rentrée que vous trouverez le détail de ce rapport et ici si vous voulez en prendre connaissance en ligne.
Voici un extrait qui montre qu'il est temps de se pencher sur le problème, y compris en tant que parent :
La distribution, dans un même lieu et par les mêmes organismes privés, de la sécurité sociale étudiante obligatoire et d’activités commerciales facultatives (complémentaire santé, assurance habitation ou automobile, banque, etc.) aboutit à une totale méconnaissance de leurs droits par les jeunes. Ainsi, seuls 39 % des étudiants interrogés ont intégré le rôle premier des mutuelles -remplacer la sécurité sociale de leurs parents- et pas plus de 43 % ont compris que le niveau des remboursements, pour la partie sécurité sociale, est le même quel que soit leur choix. Pire, 37 % des nouveaux étudiants ignorent que les complémentaires santé qu’elles proposent ne sont pas obligatoires.
Les règles de la société doivent faire l'objet d'un apprentissage, faute de quoi l'arnaque est à tous les coins de rues. Pensez à expliquer à vos jeunes les arcannes de l'administration, les obligations, les risques, les bons comportements... On les croit omniscients parce qu'ils connaissent mieux que nous les ordinateurs et les fameuses autoroutes de la communication, le fonctionnement des téléphones mobiles et autres lecteurs MP3... Oui, nul doute. Mais tout cela n'est que la forme. Sous cette forme, on continue à trouver des pièges et des difficutés à bien comprendre le fond.
La presse n'a pas manqué de reprendre les conclusions de ce rapport :
La Tribune relève que des économies pourraient être réalisées : "Les frais de gestion des mutuelles sur leur mission de sécurité sociale ont représenté pas moins de 93 millions d’euros en 2011, soit 13,7 % des prestations versées. C’est trois fois plus que l’assurance maladie !", indique UFC-Que Choisir.
20 Minutes insiste sur la communication désastreuse entre étudiants et Mutuelles : "un tiers des étudiants attendent plus de trois mois leur carte Vitale et ne peuvent pas bénéficier du tiers payant. «Et malheur à ceux qui voudraient joindre leur mutuelle pour s’en plaindre car moins d’un appel sur deux (45%) aboutit auprès de la LMDE (principale mutuelle étudiante), contre 88% pour l’Assurance maladie»
Le Monde dénonce un "constat accablant" et "les pratiques commerciales [sont] également dans le collimateur de l'UFC-QueChoisir. Comme leur financement dépend du nombre d'étudiants affiliés auprès d'elles, les mutuelles se livrent à une course à l'inscription. "C'est comme si on introduisait pour les salariés une concurrence entre la caisse primaire d'assurance-maladie et un autre établissement !"
Commentaires
Il faut bien avouer que les étudiants ont du mal avec leurs mutuelles.