Un groupe d'une quinzaine de personnes "casquées et bottées" ont pu se promener dans le chantier du Louxor vendredi 8 juillet. Pour qui avait vu le bâtiment avant les premiers coups de pioche, le lieu avait un aspect désolant. Forcément un gigantesque trou, où on tentait de retrouver les traces du passé.
Depuis le toit, on pouvait photographier Montmartre et les vestiges de Vanoprix.
Que restera-t-il ? L'escalier historique en granito (petites pierres incluses dans du ciment) actuellement protégé par un coffrage en bois, la façade également en granito, et les mosaïques bien sûr dont la question de la protection contre l'affichage sauvage n'a pas été envisagée à ce jour.
A ce jour, donc, la visite offre un intérêt limité. Certains ont emporté avec eux un petit morceau de plâtre coloré, abandonné sur les tas de gravas...
Pas de comparaison hasardeuse avec le mur de Berlin.
Disons en conclusion que l'état actuel du chantier, ce qu'on voit du bâtiment, ce qu'on imagine, se marie assez mal avec l'idée de restauration affichée sur la façade, y compris d'une quelconque conservation de peintures d'époque (1920-21), comme le souligne l'article de Clarisse Fabre, publié dans Le Monde du 8 juillet, sous le titre Le nouveau Louxor revient à l'affiche. Elle écrit : trois salles de cinéma, un lieu d'exposition, un café, le tout rénové dans le style des années 1920, en conservant ce qui reste des peintures murales égyptiennes.
Il serait plus juste de dire que ces peintures seront restituées... En matière de patrimoine, on aime les nuances et les précisions.
Commentaires
J'ai lu grâce à Action Barbès et decouvert avec intérêt l'article dans Le Monde. Je suis le dossier du Louxor depuis plus de dix ans. Vous indiquez "en matiere de patrimoine, on aime les nuances et les précisions".... La journaliste du Monde contrairement à ce que vous indiquez ne raconte pas de salades. Les peintures, d'après ce qu'indiquent l'architecte et la Ville de Paris, seront restituées ET protégées. Nuance.
Protégées car les peintures resteront en l'état sur les murs du Louxor, protégées par un mur isolant sur lequel elles seront restituées. Précision.
Merci d'indiquer cette nuance et cette précision qui aura certainement échappé à vos lecteurs.
Cordialement
Daniele
Danièle, bien sûr les mots ont un sens mais hélas chacun y met celui qui lui convient.
Les peintures murales d'origine seront protégées car enfouies dans le mur qui sera construit pour réaliser la fameuse boite dans la boite. Cela a t-il un sens ? Est-ce ainsi que l'on protège le patrimoine en l'enfouissant dans un mur ?
Les peintures seront restituées : en français quotidien cela signifie que l'on va faire une copie. Est-ce ainsi que l'on protège le patrimoine ?
Alors, puisque vous souhaitez la précision, les peintures seront protégées (enfouies) et restituées (copiées) mais l'article ne le dit pas et emploie le mot de "conservant" ce qui est un trucage de la réalité. Ce faisant, il rapporte les "salades" vendues par Pumain et la Mairie de Paris et n'informe pas correctement le lecteur.