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Le Louxor : Bertrand Delanoë interpellé

L'association Action Barbès, que Paris Neuvième soutient activement, a diffusé hier un communiqué de presse à propos du projet de réhabilitation du cinéma Le Louxor situé au carrefour des 9e, 10e et 18e arrondissements. Ce communiqué fait suite à l'annonce par la Mairie de Paris du choix de l'architecte en charge de mener les travaux. Voici le texte intégral :

 

Projet Louxor boulevard de Magenta :

Patrimoine en danger, projet bâclé, débat tronqué !

Action Barbès – association regroupant des habitants du quartier Barbès Rochechouart (9ème, 10ème et 18ème arrondissements de Paris) – dénonce avec la plus grande fermeté le projet de réhabilitation du cinéma Le Louxor, boulevard de Magenta (10ème), tel qu’il a été approuvé et lancé par la Mairie de Paris.

Un patrimoine en danger : le cinéma Le Louxor est l’une des dernières, si ce n’est la dernière, salle de cinéma existante à Paris conçue pour le cinéma muet en 1921. Elle constitue un ensemble architectural homogène, témoin encore authentique de l’époque de l’invention du cinéma, en excellent état de conservation contrairement aux apparences, avec son écran de cinéma et sa fosse d’orchestre juste en dessous, sa grande salle avec ses deux balcons, le tout dans un volume proportionné, unique, généreux. La salle vaut aussi par sa riche décoration que les travaux successifs n’ont pas détériorée : « colonnes papyriformes, lotus et papyrus, grille à disque ailé, corniche à gorge et tores, toute la grammaire égyptisante est présente, traitée en mosaïques multicolores » pour citer les propos d’un expert, consulté lors du rachat du bâtiment en 2003.

Que ce soit donc le bâtiment lui même ou sa décoration, tant extérieure qu’intérieure, le Louxor représente un intérêt patrimonial certain. Or, tel qu’il est présenté aujourd’hui, le projet défendu par la Mairie de Paris et malgré ses déclarations, ne tient pas en compte la rareté de l’édifice. Les 3 salles de cinéma prévues impliquent des travaux lourds touchant à la structure du bâtiment, en détruisent la cohérence. Les travaux d’insonorisation prévus, que l’on aurait pu concevoir autrement, vont porter gravement atteinte au décor et à la volumétrie de la salle.

En résumé, les travaux induisent une destruction pure et simple d’un bâtiment dont la structure est en très bon état, en construisant coûte que coûte, et à grands frais, trois salles de cinéma conventionnel.

Sans être conservateur par principe, Action Barbès demande à ce que le projet intègre les  contraintes patrimoniales et adapte la programmation architecturale au bâtiment et non l’inverse.

Un projet bâclé : confiée dès le rachat du Louxor par la Mairie de Paris à la mission cinéma de la Ville, la conception du projet se borne à mettre en place 3 salles de cinéma – que peut concevoir d’autre la Mission cinéma que du cinéma ? – dont une salle dédiée à la culture méditerranéenne.

Dans toutes les déclarations de la Mairie de Paris sur le sujet, il avait toujours été question d’une certaine « polyvalence » dans les activités du Louxor réhabilité. Le projet « monolithique » cinéma d’aujourd’hui ne répond pas à ce critère de polyvalence. Action Barbès avait, dès l’origine, demandé à la Mairie de Paris de bien vouloir consacrer une partie du projet, certes minoritaire, pour des activités liées au quartier Barbès, par le biais, par exemple, des associations des arrondissements avoisinants et qui sont demandeurs. Rien de tout cela aujourd’hui.

Un débat tronqué : la Mairie de Paris s’était engagée, dès le rachat du Louxor, à préparer le nouveau projet en consultant différents partenaires, notamment les habitants du quartier. Ces engagements ont d’ailleurs été réitérés, et avec force, lors de la récente campagne électorale municipale. Or, de consultation publique, point ! C’est ainsi que la Mairie de Paris a tranché seule sur le contenu du projet.

Action Barbès interpelle donc Bertrand Delanoë, Maire de Paris, pour faire en sorte que le beau projet de réhabilitation du cinéma Le Louxor soit remis sur des rails :

 

  • plus conformes aux demandes des experts soutenus en cela par la population en ce qui concerne le respect du patrimoine
  • plus conformes aux attentes des habitants du quartier Barbès pour ce qui concerne le contenu du projet,
  • plus conformes aux promesses faites par lui-même et ses colistiers en ce qui concerne la concertation.

 

Action Barbès reste mobilisée pour qu’une réelle concertation soit engagée dans un esprit constructif, faire en sorte que Paris dans son ensemble et le quartier Barbès en particulier profitent au mieux de ce projet.

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Commentaires

  • J’apprends avec stupeur qu’Action Barbès dénonce –et avec quelle virulence - le projet de restauration du Louxor décidé par la Ville de Paris (voir le tract ci- joint).
    Cette prise de position sans nuance sur un sujet qui a mobilisé les adhérents pendant des années n’a fait l’objet d’aucun vote de l’association en Assemblée Générale.

    Je me suis battue au sein d’Action Barbès depuis sa création pour un objectif clair : que la Ville rachète le Louxor pour en faire en lieu culturel. Nous avons après une longue mobilisation unanime obtenu gain de cause et l’association devrait se réjouir du résultat et de la renaissance d’un cinéma à Barbès.

    Il est consternant de voir au contraire Action Barbès partir en guerre contre un projet dont notre quartier a tant besoin.

    Qui sont donc ces « experts soutenus par la population ( ?) » qui décident que le projet de la Ville est « bâclé » ? qui trouvent qu’il mettrait en danger le patrimoine ? Qui sont-ils ? En quoi sont-ils plus compétents que les équipes qui ont étudié le Louxor pendant des mois, ont rendu des études et élaboré sur ces bases un projet de réhabilitation ? Faut-il comprendre que pour Action Barbès, Paris est gouverné par des irresponsables et des incompétents ?

    Il en va de même pour le contenu du projet culturel. L’intérêt général doit prévaloir, c'est-à-dire la renaissance du lieu mais aussi son dynamisme, donc sa pérennité. Si sa réhabilitation modifie en profondeur l’image dégradée du carrefour, le Louxor n’appartient pas aux seuls habitants de Barbès mais à tous les contribuables parisiens qui ont financé son rachat et à tous ceux, d’une manière générale, qui ont hâte de le voir revivre et de le fréquenter.

    Pour ces raisons, je tiens à faire savoir que je me désolidarise totalement de l’entreprise de dénigrement lancée sans débat et sans vote d’Assemblée par Action Barbès.

    Membre fondateur de l’association, Présidente d’Action Barbès 9e pendant plusieurs années, je démissionne de l’association dont, à mon grand regret, je ne partage plus les objectifs et dont je juge les méthodes inacceptables.

    Annie Musitelli

  • Je viens de prendre connaissance du communiqué de presse du bureau d’Action Barbès visant à remettre en cause, au nom des “habitants du quartier” (!) le projet de réhabilitation du Louxor, et son corollaire : la possibilité pour ce quartier qui en est dépourvu de retrouver enfin des salles de cinéma, ce qui était la première destination du bâtiment.

    Avec d’autres, je m’étais naguère pleinement engagée, dans le respect des procédures démocratiques qui veulent qu’en cas de décision grave, on consulte l’ensemble des membres d’une association en réunissant une AG, pour que la Mairie de Paris assume enfin le rachat du Louxor et sa restauration. Ayant participé à de nombreuses réunions à la Mairie de Paris, et à la visite du Louxor organisée par des architectes, j’ai pu prendre conscience de la multiplicité des problèmes posés, et de la nécessité de prendre en compte, non seulement le respect du patrimoine, mais la rentabilité d’un lieu culturel qu’il ne s’agit pas de vouer à une nouvelle faillite.

    Considérant que le communiqué en question viole ces règles démocratiques, qu’il contient des contre-vérités, voire une utilisation frauduleuse de la citation d’un expert [on cite, pour défendre la préservation de l’intérieur du bâtiment en l’état, une description de… la façade], enfin qu’il tente de retarder la réalisation d’un projet si important pour le quartier, et pour l’ensemble de la population parisienne, je vous prie de bien vouloir prendre note de ma démission.

    Nicole Jacques-Lefèvre

    Membre fondateur et ancienne présidente d’Action Barbès Xe

  • Ca devient embarassant cette histoire... C'est là où l'on voit l'utilité d'une blogosphère libre...

  • La remise en cause du projet de la Ville comme énoncé dans le communiqué de presse est le fruit d'une longue réflexion. Des échanges avec les adhérents depuis de nombreux mois et des informations très précises d'experts ayant travaillé sur le projet ou ayant été consultés par la Ville de Paris ont conduit l’association à alerter les élus, et en dernier ressort, la presse.

    Nous pensons que la Ville fait fausse route, à grand frais.

    Combien de projets culturels ont été modifiés ? Combien ont été abandonnés ? Combien se sont révélés catastrophiques pour le patrimoine ou sur le plan financier ? Quelques exemples notoires : la Bibliothèque François Mitterrand, la Gaîté Lyrique, l’Opéra Bastille.
    Et pourtant combien d'architectes, d'experts divers y avaient travaillé !

    Le 9ème arrondissement plus particulièrement, n’a-t-il pas été le lieu de « massacres » du patrimoine par manque de mobilisation des habitants pour le conserver : la liste est longue des cirque Médrano, Bal Tabarin, abbaye de Thelem place Pigalle qui ont été démolis jadis et des lieux de mémoire comme le café des Impressionnistes La Nouvelle Athènes place Pigalle dans un passé plus récent !

    Concernant le Louxor :
    Oui, il est possible de concevoir un projet culturel à partir des contraintes de la salle et non l'inverse, et de faire renaître le lieu sans pour autant le détruire.
    Evidemment, le projet peut être encore modifié.
    Bien sûr, on peut restaurer à moindre coût pour les contribuables parisiens
    Enfin, lorsque la concertation est annoncée, alors il faut la mettre en place. Beaucoup d'autres projets ont pu ainsi faire l'objet de longues concertations, les axes civilisés en sont l’exemple, Action Barbès y a largement participé ainsi que d’autres associations et les riverains des boulevards.

    Y aurait-il des sujets autorisés et d'autres trop nobles pour être à la portée des habitants?

    "Le Louxor est en effet un projet parisien mais qui doit s'inscrire dans le quartier " disait encore, à juste titre, Alexandra Cordebard, 1ère adjointe, chargée de la culture dans le 10ème, lors du conseil de quartier Lariboisière Saint Vincent de Paul du 26 juin 2008.

    Elisabeth Carteron,
    Présidente d'ACTION BARBES

  • Je m'étais abstenu de commenter jusqu'alors, pour avoir la position des deux parties. Je note que d'une part, les membres fondateurs anciens présidents font des reproches précis au fonctionnement de l'association, et que d'autre part la présidente actuelle d'Action Barbès se livre à un magnifique exercice de noyage de poisson, sans répondre.

    Il me semble qu'une accusation aussi retentissante, portée par deux membres éminents de l'association, mérite mieux que "on en discute en interne depuis toujours" et "le Louxor? Tout est possible!" Tout ceci commence à être très gênant, et pas seulement pour le dossier Louxor.

    Action Barbès est une association très importante, à un endroit qui relève de plusieurs mairies et pour lequel y'a du boulot. Si cette association d'habitants se transforme en un bureau de convaincus qui pond ses communiqués sans s'inquiéter de concertation, c'est toute la démocratie locale sur les questions d'urbanisme (et bien davantage) qui va en prendre un coup.

    Sans mélanger les choses, j'ai un peu l'impression de voir le naufrage d'Attac, quand les différends clans se sont mis à s'en disputer le contrôle à coup d'urnes bourrées. Les associations, même les plus grandes, même les plus vivantes, vivent, se développent et crèvent. Il ne faut pas qu'Action Barbès suive ce chemin!

  • Tonio, la vraie question ici n'est pas le fonctionnement de l'association Action Barbès. En la matière chacun voit les choses à sa façon et le sujet sera sans doute réglé lors la prochaine AG de cette association. J'ajoute juste que pour moi les apparences sont trompeuses car sur les quelques 150 adhérents que compte cette association, il n'y en guère que 4 qui se sont manifestés alors que tous ont reçu le document.

    La vraie question est l'avenir du Louxor. 29 millions d'€ au minimum pour construire 3 salles de cinéma qui vont aboutir à la destruction de la dernière salle de cinéma muet de Paris, quelque chose ne va pas. Rien aujourd'hui dans le projet qui intègre la moindre composante "locale", quelque chose ne va pas. 3 salles de cinéma art et essai dont on peut lire dans la presse que c'est une activité en grande difficulté et que le souhait de la Mairie de Paris est d'avoir un projet qui autofinance son fonctionnement, quelque chose ne va pas. Prôner la concertation et annoncer de façon unilatérale le contenu du projet sans en parler avant, quelque chose ne va pas.

  • Oui mais de l'autre cote, des membres eminents de l'assoociation qui critiquent violemment les methodes d'Action barbes, quelques chose ne va pas non plus...

    Didier, vous avez raison sur le probleme economique du Louxor. Le cinéma art et essai est en péril. Le Louxor devait servir de lieu de culture, au sens large et pas seulement cinematographique, avec la thematique mediterraneenne...
    Ceci dit il y a un probleme economique justement. Tout cinema ne disposant qued'une ou deux salles ets economiquement extremement fragile. C'est le cas du Latina, recemment rachete, du Kinopanorama ou Gaumont Italie, vendus, ...
    Il faut au moins trois salles aujourd'hui pour que l'offre permette une frequentation dynamique. C'est une regle qui a d'ailleurs conduit à la politique des multiplexes.
    Par ailleurs, le cinema art et essai se penche de plus en plus sur d'autres formes de contenus : sport, spectacle, et autres flux en 3D.

    Il ne faudrait pas que cela deveinne une bataille des anciens contre les modernes, des conservateurs contre des contemporains. Mais, vu l'etat du dossier, je trouve la communication des uns et des autres pitoyable.

    Plutot que d'argumenter sur les methodes ou sur les aspects, j'attend d'Action barbes, puisqu'il critique le projet de la Ville de Paris, une contre-proposition : contenu, modele economique, fameux (ou fumeux?) rapports d'expertise...

    Là nous pourrions juger.
    Pour le moment je ne me vois pas dire que le projet parisien est mauvais ou qu'Action Barbes a tort. Tonio a raison de dire qu'on se croirait chez Attac ou à la Ligue des droits de l'homme.

    PS : Par ailleurs, je signale que la BnF, tout aussi critiquable qu'elle soit, n'est pas un Titanic de notre Patrimoine. Au contraire, elle se porte très bien. Elle a même donné des idées à tout le monde puisque le Québec s'est doté d'un tel batiment par la suite, et désormais c'est la Grèce qui construit ssa bibliotheque centrale... De plus, c'est un des rares domaines où la France est plutôt à la pointe en terme d'industrie numérique, celle du livre.
    En revanche, la Gaité Lyrique c'est en effet un fiasco. C'est lme probleme quand on concerte et consulte toujours les mêmes personnes, les mêmes cercles, ...

  • Merci Vincy de votre commentaire auquel je réponds ceci :

    1/ la BNF : les problèmes de conditions de stockage des livres n'ont-ils pas posés des graves problèmes tout comme le système très (trop) sophistiqué pour leur accès ? Pourquoi a t-on demandé ces dernières semaines à Perreault de modifier la dalle qui est un nid à courants d'air ? la question n'est pas celle de la bibliothèque en tant que telle, mais du bâtiment et des experts et grands architectes qui donnent leurs conseils et c'est sur ce point que la BNF est citée à mon avis.

    2/ il ne s'agit nullement je pense et si j'ai bien compris ce qu'Action Barbès dit, d'une querelle entre les anciens et les modernes. Là où Action Barbès me semble logique, c'est de dire :
    a) nous avons avec Le Louxor un bâtiment à l'intérêt patrimonial indiscutable
    b) le projet que ce bâtiment va accueillir ne doit-il pas en tenir compte ?
    c) Action Barbès ne semble pas contester le fait en soi qu'il y ait des salles de cinéma mais conteste le fait que la construction de ces salles va entrainer la destruction de la salle existante.

    3/ moi je crois que sur certains sujets on peut très bien donner son avis sans pour autant se substituer à ceux qui ont la charge de ce projet et obligatoirement faire des contre propositions. Autrement dit, ce n'est pas parce que Action Barbès pense que la Mairie de Paris ne fait pas bien son boulot concernant le Louxor que cette association a l'obligation de faire une contre proposition.

  • Ce n'est pas obligatoire en effet mais ce serait utile, car les contre-projets ne vont pas tomber du ciel et qu'en l'absence d'alternative c'est le seul plan sur la table qui passe.

  • C'est un peu confus tout ça, la BNF, le stockage. Si on revenait au sujet ? Vous allez avoir un ciné à Barbès au lieu d'un truc immonde. Une magnifique façade. Et vous ronchonnez, vous pleurnichez. Vous voulez décider à la place des experts. Vous savez tout ça mieux que tout le monde. Désolé, mais c'est pas l'opportunité d'un parking deux roues qui est en discussion.C'est un truc très lourd. Un peu de prudence les gars. Normal que les élus assument. Et puis dire que le cinéma ne marche pas, ça dépend où, qui gère, etc. Vous avez fait des études de marché pour Barbès ? Marre des assocs qui veulent toujours avoir le dernier mot et sont plutôt méprisantes (votre communiqué est super super maladroit !). C'est pas Souchon qui chantait "Jamais content"?
    Marilyne

  • Réponse à Tonio et à Vinci

    Quelques précisions aux personnes qui ne connaissent pas si bien que ça Action Barbès.
    Les membres fondateurs dites-vous? J'en fais partie et sachez que le conseil d'administration , qui a décidé d'envoyer le communiqué de presse ( comme les statuts le permettent), comprend actuellement 8 membres dont 3 autres membres fondateurs et deux qui ont été du premier Conseil d'administration . ( Il ne s'agit donc pas du bureau comme vous l'écrivez).
    Action Barbès a été créée en 2001 , a travaillé et travaille encore sur de nombreux dossiers autres que le Louxor: la rénovation de la station de métro Barbès-Rochechouart, la participation au comité de suivi du 75 Maubeuge ( centre médicalisé pour SDF) d'ailleurs initié à la demande de certains adhérents, l'aménagement du boulevard de Rochechouart, la participation active aux CEMD ( commissions extra municipales de déplacement) pour l'aménagement du boulevard de Magenta, la Gare du Nord et les rues avoisinantes, la participation à des réunions dans le 18ème ( boulevard Barbès, placette Caplat-Charbonnière, restructuration du square Léon etc), le PLU ( atelier d'urbanisme dans le 10ème), le Plan de Déplacement de Paris avec de nombreuses réunions à la Direction de la Voirie, la mise en place de concertations avec l'hôpital Lariboisière, avec l'association Safe ( chargée de gérer les échangeurs de seringues) . AB a participé également à tous les forums de la démocratie locale organisés à l'Hôtel de Ville chaque année.

    " Il me semble qu'une accusation aussi retentissante, portée par deux membres éminents de l'association...":
    ces deux membres éminents à l'automne 2006 n'ont pas souhaité se représenter. Leur retrait n'a pas affaibli le travail de l'association, qui a su porter le point de vue du quartier sur des actions rapides et efficaces comme le démontage d'un tunnel sordide autour du Louxor ou sur une concertation inter arrondissements sur les améliorations à envisager dans le quartier ( avec les 3 maires concernés et les services de la Ville) pour ne citer que deux exemples.
    Action Barbès a également porté des voeux au Conseil d'arrondissement du 10ème en collaboration avec le conseil de quartier Lariboisère ( voeux votés en CQ à l'unanimité des habitants présents).

    " un endroit qui relève de plusieurs mairies et pour lequel y'a du boulot" :
    Là, je ne peux que vous donner raison, et les bénévoles ne sont pas légions quand il faut aller de réunion en réunion, pour s'informer, rencontrer les élus, rappeler les engagements ... et prendre le temps de réunir des groupes de réflexion, puis élaborer des synthèses , des CR , des dossiers etc.
    Vous qui donnez des leçons de concertation, informez-vous davantage sur les activités d'Action Barbès, simplement en lisant nos bulletins d'information, dont les derniers exemplaires sont en ligne sur le blog de Paris Neuvième, marge de gauche en bas. Voir notamment le n°13, pages 4 et 5 : des infos sur le Louxor, salle de concert.

    Elisabeth Carteron

  • Personnellement, et pourtant je partage ma vie entre Pigalle et la Goutte 'or, je n'ai jamais rien reçu d'Action barbès.
    Le déficit de communication ne peut pas être unilatéral. C'est aussi à Action barbès de solliciter les conseils de quartier ou les citoyens dans des réunions de concertation.

    Ceci dit, je n'ai jamais contesté l'existence ou le bienfondé de l'association. Je trouve juste que sur le Louxor, la méthode comme le contenu de la critique ne me conviennent pas afin que je puisse me faire une opinion "objective" sur le sujet.

    Le débat est essentiel, et il ne doit pas être atteint par des considérations personnelles ou des positions retranchées. Le Louixor doit être un lieu pour les cultures méditerranneennes. Il doit respecter au mieux son patrimoine décoratif. Mais il doit aussi s'adapter aux normes actuelles : confort, accès, sécurité, énergie... Les contraintes sont aujourd'hui d'une toute autre ampleur qu'il y a dix ans pour un bâtiment public.

    Comme le dit Marilyn, à un moment donné, ce sont aux élus d'assumer, y compris leurs erreurs (la Gaité Lyrique en est une belle). Mais si une association ou un regroupement de citoyens veut peser dans la balance, ça ne peut pas se faire avec une prise de position basée sur des expertises fumeuses, prenant à partie des populations anonymes (celles du 10e? mais celles du 18e?). Il faut un minimum de règles démocratiques pour que la concertation, qui doit avoir lieu, se fasse sur des bases équitables, et notamment, j'attend, vraiment, de la part d'AB une véritable contre-proposition.

    On ne peut pas que critiquer un projet, il faut aussi, dans ce cas, défendre le sien. La critique ne peut pas suffire dans un tel cas. D'autant que la viabilité financière est primordiale pour que le projet perdure. En cela, le projet de trois salles de cinéma ne me choque pas : c'ets la condition minimum pour que le "complexe" fonctionne face à la concurrence (MK2, Cité des sciences, Pathé, UGC sont à quinze minutes au maximum en métro). Mais il me semble aussi indispensable de voir s'il faut mieux une salle polyvalente ouverte aux citoyens (ce que je préconise vue le quartier) ou une salle de concert (alors que la quartier en est saturé). De même on peut réfléchir à des espaces gratuits (expos) en contrepartie d'espaces payants (boutique, café, sauna). Toutes les idées sont à discuetr.

    Mais certainement pas en se prévalant d'un droit suprême que s'arroge Action barbès à travers son communiqué très très maladroit... Plutôt en essayant de s'ouvrir à d'autres citoyens concernés, pas forcément membres. Ce duel n'apportera rien d'autre qu'une cristallisation politique (cf Les Halles) dont on sait d'avance que le grand perdant est souvent le projet lui-même.

  • @vincy : merci de votre commentaire sur lequel je me permets de préciser le point suivant. Vous dites en parlant d'Action Barbès "Mais si une association ou un regroupement de citoyens veut peser dans la balance, ça ne peut pas se faire avec une prise de position basée sur des expertises fumeuses, ...." rien en l'état actuel du dossier ne vous permet d'affirmer ainsi que les expertises d'Action Barbès sont "fumeuses". Si vous avez des arguments pour étayer cette affirmation, peut être pourriez vous les partager avec les lecteurs de ce blog ?
    Je dis ceci pour deux raisons : d'abord parce que je suis soucieux sur ce blog de ne diffamer personne et ensuite parce que les affirmations des uns n'ont pas plus de valeur que les affirmations des autres tant que des arguments sérieux n'ont pas été échangés. Connaissant Action Barbès et appréciant le sérieux de cette association je ne peux pas croire, a priori, que son raisonnement soit basé sur des expertises "fumeuses". La preuve reste à la charge de l'accusation non ?

  • Fumeux cela peut-être : toute source non citée, toute accusation sans fondement, toute argumentation non étayée de faits et de chiffres.
    L'équipe de la Ville de Paris met en place une équipe respectable pour le Louxor. Il y a un contexte local (nouveau conservatoire, salles de spectacles, salles privées) dont il faut tenir compte.
    Le communiqué d'AB "dénonce", il le dit, mais n'apporte rien de plus que deux reclamations :
    1) sauver le patrimoine ccoute que coute, alors que les normes ont changé et que l'on a fait d'enormes progres dans le respect de ce patrimoine meme en modernisant les ensembles. cette position conservatrice basée sur un préjugé ne me convient pas. D'autant qu'il n'y a ni faits, ni chiffres, ni expertises citées pour donner du fond à l'accusation
    2) respecter les promesses et écouter les besoins des populations, mais lesquelles? Une pétition a t elle circulé? Qui a finalement donné son avis? ses idées? Comment ont elles été formulées?
    Je suis désolé, mais c'ets un communiqué qui reste dans le flou et qui n'apporte rien qu'une réaction "épidermique".
    Comme je l'ai déjà écrit cela ne veut pas dire qu'ils ont tort. mais la méthode n'est pas la bonne pour faire contrepoids à la Ville ou se faire écouter de l'équipe nommée.

    Enfin, juste comme ça : fumeux n'ets pas diffamatoire, c'ets un sentiment assez diffus. Je ne me ppermettrai pas d'être méprisant pour AB, ils méritent au contraire notre soutien pour différents dossiers. VIl ne faut pas toujours mettre dramatiser les mots... C'est ce qui fait qu'à la fin plus personne n'ecoute.

    C'est sans doute ça que je reproche au communiqué d'AB : une charge virulente mais qui au fil des discussions apparaît assez vide.

    Je ne vois toujours pas un débat, une concertation autour de l'avenir du Louxor. Quelque chose qui me pousserait à en parler autour de moi, à interpeller mes élus.

  • Madame Carteron,

    Je vous remercie de votre réponse. Je ne connais effectivement pas du tout le contexte interne à Action Barbès (l'emploi du terme bureau était bassement polémique), et c'est précisément pour ça que je n'avais rien écrit avant d'avoir une réaction de l'association.

    Je réitère donc: la question du Louxor en elle-même me préoccupe moins que celle d'Action Barbès: le rôle de cette association est très grand dans la réfection du quartier en général et je n'ai jamais voulu le contester, bien au contraire. Sa bonne santé est donc un sujet de préoccupation pour tous ceux qui veulent sincèrement voir évoluer ce quartier.

    Or votre réponse rassure peu sur ce point. En somme "on a pas besoin d'eux", ce qui me semble un peu court comme réaction à un clash pareil.

    Pour en revenir au Louxor, je ne suis pas convaincu par la dénonciation du projet de la Mairie. En effet, celui-ci est mené par des spécialistes de la conservation du décor, dont les recherches visent à restituer "l'ambiance" que pouvait avoir la salle dans les années 20. De plus, la grande salle est bien maintenue telle quelle, "avec ses murs colorés, ses colonnes, sa fosse d’orchestre, ses deux balcons et son haut plafond", les deux autres salles étant aménagées dans les sous-sols. Comment peut-on parler de "destruction pure et simple d'un bâtiment"?
    http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=8358&document_type_id=2&document_id=55714&portlet_id=19407

    Reste la possibilité qu'Action Barbès défende une autre destination qu'un cinéma pour le lieu. Mais dans ce cas il faut déposer un contre-projet (au moins dans ses grandes lignes) en prenant en compte la rentabilité, faute de quoi, en l'absence d'alternative...

  • Oups, et en plus je ne suis même pas foutu de lire le communiqué que je cite jusqu'au bout:

    "Une petite salle d’exposition, un café-club de restauration légère seront également associés à une librairie"

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