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gennevilliers

  • Trésors de banlieue au bout de la ligne 54

    La Ligne de bus 54 passe au carrefour Barbès, d’où notre suggestion d’aujourd’hui. 
    - Et où va-t-elle ? 
    - À Gennevilliers ! 
    - Ah, oui,  et qu’irions-nous faire à Gennevilliers ? 
    Cela pourrait être le début d’une conversation entre habitants de notre quartier. En effet, d’ici, de Paris, la banlieue semble toujours un peu lointaine et si on a la chance de travailler à Paris, on a peu l’occasion de s’y rendre. Pourtant…. Une affiche nous est tombée sous les yeux au cours d’une balade sur le net, puis un reportage matinal sur France Inter a piqué notre curiosité. Si, en plus, on peut y aller directement avec le bus qui passe devant notre porte, pourquoi hésiter plus longtemps ? 

    Un jour d'octobre, nous y sommes allés. Descendre Place Voltaire avec le 54. Quartier des Grésillons. Prendre à droite l’avenue des Grésillons et à 150 mètres, à gauche, se trouve la Halle qui accueille l’exposition Trésors de banlieue. C'est simple, elle jouxte le théâtre de Gennevilliers (on peut s'y rendre aussi en métro avec la Ligne 13).

    C’est une exposition originale qui ne présente pas les oeuvres d’un peintre ou d’un plasticien, mais un ensemble d’oeuvres, d’artistes très connus, reconnus, ou moins. Des oeuvres exposées dans les mairies de la banlieue parisienne, dans leurs collections propres, et cinquante collectivités ont répondu positivement à cette opération quand elle a été lancée. On peut y voir des oeuvres de compagnons du Parti communiste souvent, un temps, longtemps, ou pas. On est là dans les communes de l’ancienne ceinture rouge de Paris… ceci explique cela. 

    La présentation est originale aussi. Outre que la halle offre 3000 m2 d’espace qui donne une grande liberté de circulation, à tous, les tableaux sont exposés dans des conteneurs peints en rouge, aménagés en galerie suivant sept thématiques. Par exemple : "Ce que nous disent les rues et les murs des banlieues", ou "Guerres et révolutions, résonances en banlieues", ou encore : "L'art sacré en banlieue".

    L'ensemble est pédagogique, on croise de nombreux jeunes enfants, des ados, des classes, des groupes, des animateurs qui expliquent, font observer, dessiner... sans gêner les visiteurs solitaires venus de la toute proche capitale.

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    Nous, on a bien aimé ! Peut-être aussi parce que la banlieue évoque un lointain passé de notre enfance.

    Voici encore ce qu'on peut lire sur le flyer de l'expo, qui la présente en bref :

    "En plus de la présence exceptionnelle de deux peintures d’église du XVIIe siècle italien et flamand, les visiteurs peuvent parcourir les étapes qui ont marqué l’évolution de l’art moderne, de la fin du 19e siècle à nos jours. De Caillebotte à Chagall, de Valtat à Léger, de Kijno aux bijoux d’Elsa Triolet, de Doisneau à Ronis, de Picabia à Di Rosa, les courants artistiques du siècle dernier défilent sous nos yeux : impressionnisme, fauvisme, cubisme, courant réaliste témoignant des paysages de la banlieue et de ses habitants, abstraction, jusqu’aux différents courants de l’art contemporain, de la figuration narrative au street art. L’art contemporain ne sera pas isolé et c’est là l’une des originalités de l’exposition : il prendra sa place tout naturellement parmi toutes les œuvres dans la chronologie de l’histoire de l’Art, l’avant-garde devenant nécessairement… le patrimoine de demain !"

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    C'est où ?

    Halle des Grésillons, Gennevilliers (entrée libre)

    C'est quand ?

    Jusqu'au 30 novembre 2019