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Paris - Page 540

  • Un peu d'Histoire

    Une grande dame de la rue Clauzel

    Par Bernard Vassor

    Fille d’émigrés russes, Dominique Desanti a épousé un grand philosophe : Jean-Toussaint Desanti décédé en 2002. Elle jouera un rôle actif dans la Résistance, puis elle parcourra l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis où elle enseignera à l’Université de Californie.

    Engagée dans la vie politique, avec son mari, elle quittera le parti Communiste dans les années 1950.

    Historienne, elle obtiendra le prix de l’Académie Française pour « les Socialistes de l’Utopie». Une grande partie de son œuvre sera consacrée à des biographies de Louis Aragon, Elsa Triolet, Robert Desnos, Drieu La Rochelle, etc. … Elle publiera un magnifique « Flora Tristan, la femme révoltée », première biographie qui va révéler l’importance de ce personnage considérable dans l’histoire de l’émancipation des femmes et qui était resté jusqu’alors injustement inconnu.

    Lors de la célébration nationale du bicentenaire de Flora Tristan en 2003 j’avais organisé un hommage à Dominique Desanti qui lui a été rendu par Noëlle Châtelet, Evelyne Bloch-Dano, dernière biographe en date de « la Femme-messie », et Marie-Jo Bonnet la très ardente militante féministe. Son dernier roman : Le Miroir des Sorcières, devrait prochainement faire l’objet d’une conférence.

    Nota de Paris Neuvième.

    Pour les lecteurs intéressés par cette grande dame que fut Flora Tristan, ils peuvent bien sûr lire ses œuvres mais aussi se référer à l’excellent livre de Michel Winock, les voix de la Liberté paru au Seuil.

    Il peuvent surtout se référer à :

    - La Femme Messie d’Evelyne Bloch-Dano, Grasset 2003

    - La Paria et son rêve de Stéphane Michaud (collaboration avec Bernard Vassor) Sorbonne Nouvelle Paris 2003

    - La Fille des rayons et des ombres article de Bernard Vassor

    - Le Paradis un peu plus loin de Mario Vargas Lliosa Gallimard Paris 2003

     

    Petite chronique anecdotique du Neuvième arrondissement
    Par Bernard Vassor, d’après des documents d’époque.


    Août 1844 : la ville de Paris a acheté l’hôtel d’Eichthal au 14 rue Le Peletier pour y loger la Mairie et les services municipaux de ce qui était alors le 2ème arrondissement (le 9ème  arrondissement depuis 1860) logés à cette époque rue Chauchat.
    Le Préfet de la Seine et Monsieur Gau, architecte de la ville, vont mettre en adjudication les travaux nécessaires pour rendre cet hôtel à l’usage prévu. Les travaux sont évalués à 13,771 Francs 96 centimes très précisément.
    Par la suite la rue de Richelieu sera prolongée vers le Nord en suivant une section de la rue de la Grange Batelière – qui deviendra l’actuelle rue Drouot - du boulevard des Italiens (carrefour Richelieu Drouot actuel) jusqu’à la rue de Provence. On finira de la prolonger pour qu’elle rejoigne la rue La Fayette bien plus tard.
    L’autre section de la rue de la Grange Batelière devait être prolongée vers l’Ouest en ligne directe jusqu’à la rue Chauchat. A cet effet, tout le pâté de maison occupé par la Mairie de l’époque (en 1844, la Mairie du 2ème est installée rue Chauchat, pour être transférée à l’Hôtel d’Eischtal rue Le Peletier) et incluant le Temple protestant devait être démoli.
    Fort heureusement il n’a pas été donné suite à la démolition du Temple qui est toujours à sa place.
    La Mairie, ancien hôtel d’Eichtal rue Le Peletier, fut, elle par contre aussi, démolie.
    Avant d’être prolongée, la rue Drouot n’existant pas, la rue de la Grange Batelière commençait rue Montmartre et cheminant vers l’Ouest faisait un coude à l’emplacement actuel de l’Hôtel des Ventes pour aboutir à l’angle du boulevard Montmartre et du boulevard des Italiens. Cette configuration a crée beaucoup de confusions chez les historiens et conduit à des erreurs perpétuées aujourd’hui.
    Pendant ce temps, on procédait, après la mort du Marquis Aguado, à des travaux de restauration de son hôtel du 6 rue de la Grange Batelière qui deviendra notre actuelle Mairie d’arrondissement, mais, c’est une autre histoire ….

  • L'année du Brésil en France (suite)

    medium_dscn1468.jpgNotre arrondissement participe activement à la célébration de l’année du Brésil en France. En Juillet, nous avons eu une exposition à la Marie du 9ème et le « lavage » du Sacré Cœur (voir notre article du 4 Juillet).

    Depuis le 28 Juin et jusqu’au 27 Novembre, le musée de la Vie Romantique rue Chaptal accueille l’exposition « Le romantisme au Brésil vu par les peintres voyageurs entre 1820 et 1860 ». On y présente des œuvres jamais exposées en France et prêtées par la pinacothèque de Sao Paulo.

    Le mieux est d’aller faire un tour sur le site du musée de la Vie Romantique où vous trouverez beaucoup d’informations très intéressantes (n’hésitez pas à regarder le dossier de presse très complet) mais aussi de vous rendre dans cet endroit si particulier qu’est le musée de la rue Chaptal. Bonne visite.

  • Les travaux de l'été

    Une petite promenade dans notre arrondissement nous permet de voir les changements réalisés pendant l’été.

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    Le gros chantier a été la deuxième phase des travaux de réaménagement de la rue des Martyrs. Réalisés dans un premier temps au cours de l’été 2004 pour le bas, les travaux de réaménagement du haut de la rue des Martyrs sont maintenant presque terminés. Cette deuxième phase, qui aura duré presque trois mois, a consisté en un profond remaniement de la voirie que l’on peut caractériser de la manière suivante :

    - élargissement des trottoirs avec pose de « quilles » pour empêcher les voitures de se garer dessus,

    - réorganisation du stationnement,

    - réfection complète de la voie avec un revêtement plus silencieux,

    - installation de réverbères dans un style très parisien,

    - emplacements prévus pour planter des arbres dans les derniers mètres de la rue, près de la place Lino Ventura.

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    Le résultat, comme vous pouvez le voir sur ces quelques photos, est satisfaisant et chacun pourra désormais faire ses courses tranquillement.

    Un autre chantier mérite attention, il s’agit du réaménagement de la section de la rue Joubert entre les rues Mogador et de la Chaussée d’Antin. Là le stationnement des voitures a été complètement supprimé ce qui a permis d’élargir de manière significative les trottoirs, d’y implanter des bacs à plantes. Les cafés et petits restaurants, nombreux dans le secteur, ont pu ainsi installer quelques tables en terrasse et nous avons là maintenant un endroit où on peut se reposer agréablement entre deux courses dans ce quartier des Grands Magasins. Notons aussi que le revêtement de le rue Mogador a été refait pour être lui aussi plus silencieux.

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    Il y a également d’autres améliorations comme la réalisation de zones de stationnement pour deux roues rue Chaptal, près du musée de la Vie Romantique ou bien l’élargissement des trottoirs sur une courte section de la rue La Bruyère, travaux moins récents il est vrai.

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    Sans vouloir faire de compliments excessifs à ceux qui ont lancé ces travaux, reconnaissons que les résidents du 9ème que nous sommes, c'est-à-dire des piétons, ne se plaindront pas de ces quelques espaces regagnés sur les voitures.

  • Au 8 cité Pigalle

    Bernard Vassor a participé hier à la petite cérémonie en souvenir de Vincent Van Gogh. Voici son témoignage émouvant.

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    Hier, à 19h, au 8 cité Pigalle, il y avait beaucoup d’émotion pour la célébration de la mort de Vincent Van Gogh. Des habitants des immeubles du voisinage sont descendus de chez eux pour partager la passion qu’inspire l’artiste.
    Chacun est venu piquer dans le lierre tapissant la grille de l’immeuble du 6 et du 8, qui un glaïeul, qui un oeillet et des brassées de tournesols apportés par des habitants du 9° parmi lesquels on a pu reconnaître madame Dominique Desanti, l’historienne, grand écrivain, venu en voisine de la rue Clauzel apporter son soutien à cette initiative, et qui selon les locataires de la cité voudraient la voir renouveler chaque année. Beaucoup de japonais, admirateurs de Vincent, ont apporté de très gros tournesols, une conférencière, Madame Emiko-Moine Maeda, a souligné l’importance de l’influence de l’art du Japon sur tous les artistes de la fin du XIX° siècle, et la fascination qu’a exercé Van Gogh sur les habitants de son pays.
    Un grand acteur, revenu d’Avignon a lu la dernière lettre de Vincent datée du 29 juillet 1890  qui a saisi le public qui était au bord des larmes. Un adjoint au Maire a prononcé un bref discours pour souligner l'importance de tels évènements pour la vie du quartier.
    Etaient présents l’historienne d’Art Clotilde Roth-Meyer et André Roussard le spécialiste incontesté de la vie montmartroise, auteur et éditeur de nombreux ouvrages. Des comédiens se sont proposés d’organiser des lectures autour des artistes de  « la Nouvelle Athènes ».
    A suivre donc…

     

  • La famille Van Gogh et le Neuvième

    N'oubliez pas le rassemblement d'aujourd'hui

    Vincent Van Gogh est né dans le Neuvième arrondissement !
    par Bernard Vassor


    C’est le premier février 1890 que Vincent Van Gogh (1853-1890) a eu connaissance de la naissance de son neveu baptisé exactement comme lui Vincent Willem Van Gogh et né dans notre arrondissement. Il sera le fondateur du musée d’Amsterdam et on le nommera « l’ingénieur » pour le différencier de son oncle, parfait homonyme.


    Au reçu du faire-part, l’auteur des « Tournesols », interné à l’hospice Saint-Paul de Mausole, sortira dans le jardin, coupera une branche d’amandier en fleur pour la représenter sur une toile, sa plus joyeuse et lumineuse. Dans sa lettre, son frère lui annoncera la seule parution de son vivant d’un article de Georges Aurier lui étant consacré ainsi que la vente des « vignes rouges »  à Anna Bloch,  pour 400 francs, seul tableau vendu dit-on avant sa mort.  


    Le peintre enterré dans les blés résidera deux fois cité Pigalle. La première à son retour de l’asile Saint-Rémy, la deuxième lors d'un séjour qu'il écourtera. Il préfèrera retourner à Auvers se donner la mort en se tirant une balle dans la poitrine. Théo, son frère, alerté par l’aubergiste Ravoux qui avait envoyé à Paris un autre peintre hollandais, Hirschig, également client de son établissement, se rendra en toute hâte au chevet de son frère, le veillera toute la nuit et sera assisté par le père Tanguy, résidant de la rue Clauzel, qui tentera d’atténuer sa douleur. Il s'éteint le 29 Juillet 1890.


    Tragique destinée que celle de cette famille : Théo ne survivra à Vincent que quelques mois, la petite sœur préférée de Vincent,  Wilhelmien, mourra après un séjour de plus de dix ans dans un établissement psychiatrique, enfin, le frère cadet Cornélius, engagé dans l’armée d’Afrique du Sud se tuera à 33 ans d’un coup de pistolet en 1900.