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  • Conseil d’arrondissement

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    Voilà qui est fait !

    La devise de la République est enfin inscrite sur le porche.

    Notre Mairie du 9ème était le seule a ne pas avoir cette inscription. Faute de recul sur la rue Drouot, les 3 mots sacrés ont été inscrits à l'intérieur et c'est donc en quittant la cour de la Mairie que vous les verrez. L'idée d'une inscription au sol est aussi à l'étude. Au fait, saviez vous que les photos sont interdites dans la cour de la Mairie ? Celle que vous voyez est donc une photo "volée" - Bizarre non ?

    Le Conseil d’arrondissement du 9ème s’est tenu lundi 27 mars (voir l’ordre du jour sur le site de la Mairie – à noter que le point 6 a été supprimé de l’ordre du jour).

    En préambule, Jacques Bravo, Maire du 9ème donne quelques informations :

    - la Maison des Associations du 9ème sera inaugurée le 1er avril et ouvrira ses portes dès les premiers jours d’avril ;

    - du 5 avril au 12 mai se tiendra l’exposition « histoire des Grands Magasins » dans les Salons Aguado de la Mairie ;

    - du 5 avril au 22 avril se tiendra une exposition retraçant les 30 ans du Marathon de Paris dans la Salle du Conseil de la Mairie.

     

    Les délibérations des points 4 & 5 faisant l’objet d’un accord unanime du Conseil, le Maire, sur proposition de Corine Barlis, 1ère Adjointe, propose d’ajouter à l’ordre du jour le vote d’un Vœu à l’adresse du Conseil de Paris concernant la vente à la découpe d’immeubles. Suivant les informations communiquées par Mme Barlis, les ventes à la découpe pratiquées par les promoteurs immobiliers auraient repris de manière très active, principalement dans le centre et l’Ouest parisien. Il y aurait une quinzaine d’immeubles concernés dans le 9ème dont 2 immeubles rue Ballu, 2 rue Saint Lazare, 2 rue Pigalle.

    L’opposition rappelle au Maire que la présentation d’un Vœu en cours de Conseil, si elle est certes autorisée, n’est pas conforme aux règles que le Maire a lui-même instauré en la matière. Le Maire accepte cette remarque mais fait valoir l’urgence du sujet.

    Le Conseil décide de délibérer et accepte le Vœu, l’opposition s’abstenant sur celui-ci.

    Il s’articule en 4 points :

    - demande au Maire de Paris d’agir vis-à-vis de l’Etat pour la préparation d’une loi de protection des locataires concernés par les opérations immobilières de découpe spéculative

    - respect des dispositions légales et réglementaires par les opérateurs immobiliers et particulièrement l’accord collectif de 1998

    - respect de l’arrêté municipal du 21 avril 2005

    - recoure, en cas de besoin, à la procédure de préemption.

    (voir le texte complet sur le site de la Mairie)

  • La Maison des Associations du 9ème

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (2)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

     

    Après la mort de la tragédienne, le quartier va être bouleversé, de nombreuses habitations « en dur » vont remplacer les baraques en bois et les jardins qui bordaient la rue Pigalle. Derrière la maison d’angle des rues Pigalle & Victor Massé et jusqu’à la rue de La Rochefoucauld, vont s’installer des petites maisons ouvrières. La « Cité Cerclis » va occuper cet emplacement, ne subsistant seulement que dans la mémoire des poètes de cette époque. Aucune trace de cette cité n’existe plus aux archives de Paris. Le quartier Bréda va naître et prospérer. A l’emplacement du lieu où va s’ouvrir la Maison des Associations.

     

    Au 39 rue Victor Massé de l’époque, vivait le mécène écrivain pâtissier peintre Eugène Meunier. Il occupait le premier étage au dessus d’une menuiserie et d’un marchand de couleurs pour artistes nommé Michel, chez qui il se fournissait. De sa fenêtre sur rue juste en face rue Victor Massé, il pouvait voir le Bal Tabarin, substitué par cette laideur que l’on voit aujourd’hui et qui semble être la règle pour remplacer les lieux historiques du quartier.

     

    Une exposition impressionniste a eu lieu 39 rue Victor Massé en 1903.

     

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    Mürer par Renoir

     

    L’habitant du lieu, Hyacinthe Meunier dit Eugène Mürer, était un personnage. Né à Moulin en 1846 est mort à Auvers sur Oise la même année que Cézanne en 1906. Le pâtissier était écrivain et peintre. Apprenti pâtissier chez le célèbre Grü au 8 Faubourg Montmartre et 125 Faubourg Poissonnière (article sur le site Terres d’écrivains). Il a écrit sous le pseudonyme de Gêne-Mûr : Les Fils du Siècle en 1877 Ed. Frémés 1964, La Mère Nom-de-Dieu en 1888 (ouvrage dédié au peintre Vignon*) et un petit livre de jeunesse dont je n’ai pas retrouvé la trace : La Revanche des Bâtards … Lié aux écrivains Paul Alexis**, Léon Cladel Champfleury et Desnoyers, il choisit comme modèle Emile Zola. Ses ouvrages « naturalistes » ne semblent pas avoir bouleversé le milieu littéraire. Marié avant la guerre de 1870, il est pâtissier restaurateur au 95 boulevard Voltaire où il organise des dîners artistiques, invitant « aux dîners du mercredi » des jeunes peintres, des collectionneurs, et des artistes confirmés comme Renoir. Voici une liste non exhaustive des convives de Mürer : Renoir, Sisley, Monet, Cézanne, le docteur Gachet, Vincent et Théo Van Gogh, le père Tanguy, le musicien fou génial Cabaner (qui habitait précisément Cité Cerclis mentionnée plus haut), les marchands de tableaux Legrand de la rue Laffitte et Portier de la rue Lepic (au 54 tout comme Van Gogh), les peintres Goeneutte, Guillaumin, Vignon, Franc-Lamy, et bien sûr l’ami fidèle des jeunes impressionnistes, Camille Pissarro. On peut également y rencontrer l’écrivain Paul Alexis, qui écrit des articles en argot dans le journal de Séverine « Le Cri du Peuple » sous le pseudonyme de Trublot soutenant activement les artistes de la « Nouvelle école », et le très réactionnaire François Coppée parmi les plus assidus des parnassiens. Un apprenti de la pâtisserie Mürer disait à propos de son patron : « C’est moi qui fait la pâte et c’est lui qui achète les croûtes »

     

    *Information communiquée par un descendant de la famille Vignon

    **Noëlle Benhamou, Docteur ès Lettres, Professeur de Lettres chargée de cours en IUT,m’a fait connaître un roman introuvable et extraordinaire de Paul Alexis. Je tente de lui faire rééditer ce texte. Aidez-moi à la convaincre sur son site dédié à Maupassant.