"La qualité du service est appelée à progresser" : c'est l'invite que formulait la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France en novembre dernier dans son rapport consacré à Vélib'. Consulter le rapport
Les griefs majeurs sont les faiblesses de gestion, les avenants successifs à l'avantage de l'exploitant (JCDecaux), les déficiences de maintenance et de régulation, par exemple défaut d'approvisionnement des stations... Ce dernier point est bien connu à Barbès et ce n'est pas faute de le rappeler régulièrement dans ce blog et même d'interpeller les élus et la RATP.
Deux défauts se concentrent sur la station située sous le viaduc du métro Barbès : 1° la présence de pigeons sous le viaduc, quand les filets de protection sont endommagés, cause des salissures décourageantes sur les selles des cycles (et pas seulement sur les selles) et 2° la station est mal approvisionnée pour ne pas dire vide le plus clair du temps.
Dans ces conditions, le système de contrôle enregistre très peu de mouvements, et en conclut que la station n'est pas ou peu utilisée et ne nécessite donc pas un réapprovisionnement plus fréquent. On tourne en rond. Les rares cycles déposés par des "vélibistes" ne tardent pas à se couvrir de fientes et ne trouvent pas de repreneur, donc pas de mouvement enregistré...
Mais Barbès n'est pas la seule place à souffrir d'un manque de régulation. Que dire des gares ? Les stations aux abords de la gare du nord se vident très vite ou bien sont complètement pleines, comme le souligne le rapport, ce qui ne favorise pas l'intermodalité vélo-train. Alain Bargeton, adjoint aux transports, ne semble pas trop se soucier de ces critiques et se console avec les sondages qui reflètent majoritairement la satisfaction des utilisateurs.
Pourtant, nous insistons ! Car la station sous le viaduc pourrait bien s'apprécier et trouver des amateurs, par exemple des cinéphiles venus se faire une toile à Barbès, au Louxor... Quoi de plus agréable que de redescendre le boulevard de Magenta sur une piste cyclable protégée au crépuscule ou la nuit tombée ? Nous comptons sur les énergies associées de la Mission cinéma et de l'exploitant Cinélouxor pour obtenir du gestionnaire JCDecaux un fonctionnement correct de la station et de la RATP qu'elle éloigne résolument les pigeons, en réparant ses filets.