Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Grosse fatigue en période de travaux

Lundi dernier, nous sommes allés à l'ICI pour nous informer des travaux de voirie prévus pour la rue Laghouat. (Tiens, à ce sujet, je me suis rendu compte que Laghouat est le nom d'une wilaya en Algérie, moi qui pensait à un nom breton, peut-être celui d'un ancien propriétaire local...)

Nous sommes sérieux dans l'association et nous étions venus voir et faire des photos avant la réunion. Curieux ! La chaussée était déjà défoncée. Les palissades déjà en place balisaient les accès des piétons. Il y a eu un problème de programmation de la réunion, a expliqué Dominique Lamy, battant sa coulpe en public. Du coup, ce qui aurait du être de la concertation devenait de l'information, et les habitants manifestaient bruyamment leur insatisfaction. Peut-être un peu trop vivement... même si un porche avait été oublié sur les plans que commentait Valère Griot, responsable de la section territoriale de voirie du 18e, on pouvait raisonnablement penser que sur site, le chef de chantier aurait vu l'erreur. On peut aussi reconnaître à la Direction de la voirie un savoir faire et une expérience de réaménagements nombreux dans le quartier.

Certes, il y a eu un bémol dans la concertation. Pourtant la rue Laghouat n'est ni un axe majeur, ni une voie extrêmement difficile à traiter. Au contraire, c'est une rue courte (200 mètres),  au trafic réduit à la desserte locale, autrement dit qui ne représente pas un passage obligé pour se rendre dans les rues environnantes. En revanche, elle comprend deux maisons d'accueil de personnes âgées, un centre social (AGO), un centre de musique (Les trois Tambours), des commerces dont un vitrier et un garage.

Malgré les caractéristiques de la rue manifestement maitrisées, la salle était remontée et le faisait savoir. Nous avons apprécié l'intervention du maire adjoint, chargé des espaces verts dans le 18e, Pascal Julien, qui a interpellé les participants en les mettant un peu au pied du mur. Reconnaissant une fois de plus le mauvais timing de la réunion, il a demandé à la salle ce qu'elle regrettait de l'état actuel de leur rue, qui ne se retrouverait pas dans l'état projeté. Soulignons que la voie de circulation sera rétrécie pour éviter les stationnements à cheval sur le trottoir, que les deux trottoirs seront élargis, l'un protégé par des potelets, des stationnements automobiles, des aires de livraison et un stationnement véhicules d'urgence seront créés, et cerise sur le gâteau, sept arbres seront plantés coté des numéros pairs, car le sous-sol le permet.

Reconnaissons que la Goutte d'Or est un chantier pemanent et que les habitants n'en peuvent plus... Admettons aussi qu'on partait de "très dégradé" et que doucement on arrive à "plus habitable". Mais dans le processus, on a perdu des petits commerces,  des commerces de proximité, une habitante de la rue  Stéphenson l'a reproché à la mairie. Elle regrettait que la mairie installe des associations ou des équipements sociaux au pied des immeubles qu'elle construit ou fait construire par les bailleurs sociaux... Se pose-t-on la question chaque fois que l'on va acheter dans une enseigne de supermarché, si le petit commerçant du bout de la rue va faire son "chiffre" en fin de mois pour tenir encore des années ? C'est là que réside le problème : le iatus entre notre nostalgie des quartiers d'antan, façon village entre le boulanger et le boucher et nos habitudes d'achat nées de l'ère de la consommable de masse.

Les commentaires sont fermés.