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Paris - Page 530

  • Démocratie locale

    L’idée de Démocratie locale est dans l’air du temps. Rééquilibrer le partage des pouvoirs entre les élus (Démocratie représentative) et les habitants (Démocratie participative) est l’objet de nombreux débats, de freins de la part de certains, mais semble néanmoins correspondre à des attentes exprimées de manière plus ou moins confuse.

     

    Différentes dispositions législatives ont encadré depuis quelques années le développement de cette Démocratie participative qui est en général regardée comme un enjeu local de proximité. Les différentes lois de décentralisation et la loi SRU ont formalisé les choses, notamment à Paris où de nombreuses structures ont été mises en place. La plus symbolique d’entre elles est certainement le Conseil de quartier.

     

    L’objet de cet article n’est pas de traiter sur le fond l’idée de Démocratie participative mais de voir quels sont les moyens mis à la disposition des citoyens pour la pratiquer. Dans cette optique, nous avons rencontré la Mission Démocratie Locale mise en place par l’actuelle municipalité de Paris pour voir quel est son rôle et ses objectifs en la matière.

     

    La Mission Démocratie Locale dépend de la Direction "Décentralisation et Relations avec les associations, les territoires et les citoyens". Elle a été créé en 2002 et est dirigée par Lucie Kazarian. Cette jeune femme a une formation et une expérience tout à fait adaptées à la fonction puisqu’elle est détentrice d’un DESS de Management social des organisations de l’université de Lyon et a mis en place les organes de démocratie locale à Villeurbanne. Elle a rejoint Paris au moment de la création de la Mission qui emploie en plus 4 autres personnes.

     

    La Mission Démocratie Locale est un service support pour les Mairies d’arrondissement de la capitale. Son champ d’action est limité aux Conseils de quartier, d’autres organismes aidant les Conseils de la jeunesse ou les Conseils de la citoyenneté des parisiens non communautaires. La Mission joue un rôle de support mais aussi de propositions. Elle assure la nécessaire coordination entre les différentes Directions en charge de la mise en place de la démocratie locale.

     

    A ce jour, la Mission a crée 4 grands supports mis à disposition des Mairies d’arrondissement :

    - le classeur Guide du conseiller de quartier, ensemble de fiches décrivant le fonctionnement de la Ville ; vous pouvez télécharger ce document sur le site de la Mairie de Paris ;

    - en complément du classeur, une formation pour les Conseils de quartier afin de mieux les familiariser avec le fonctionnement complexe de la Ville. Cette formation n’a pas encore été organisée dans notre 9ème mais elle est programmée dans les prochaines semaines ;

    - une formation sur les questions de communication à assurer localement par les Conseils de quartier auprès des habitants. Comment créer un petit journal, comment traiter les questions juridiques, sans oublier le volet Internet. Cette formation est maintenant disponible et aura lieu pendant toute l’année 2006 ;

    - une formation sur le montage des projets et l’organisation des réunions par chaque Conseil de quartier, comment être plus efficace. Ce module est en cours de préparation et les formations devraient être lancées fin 2006.

     

    Deux grands projets occupent actuellement la Mission :

    - la finalisation d’une grande campagne de sensibilisation des habitants à la démocratie locale pour inciter chaque habitant à y participer. Cela prendra la forme d’une campagne de publicité assez massive qui débutera le 8 Février. Cela s’accompagnera d’une refonte complète des pages du site web de la Mairie concernant la citoyenneté et de la mise à disposition dans chaque arrondissement de cartes - format carte postale – pour une diffusion locale.

    - le 25 Mars prochain se tiendra à l’Hôtel de Ville une grande réunion de tous les Conseils de quartier (121) de Paris. Il s’agira de voir avec les acteurs de ces Conseils comment pérenniser et améliorer le fonctionnement de la démocratie participative, de voir comment améliorer la remontée d’informations entre les Mairies d’arrondissement et l’Hôtel de Ville, comment ouvrir les Conseils de quartier vers l’extérieur et notamment vers les Conseils des autres arrondissements et enfin de tenter de faire un premier bilan des 4 premières années de fonctionnement. S’y ajoutera l’organisation d’un grand débat avec des personnes d’autres villes comme Madrid, Lyon, Montreuil et même la Région Ile de France pour partager les bonnes expériences.

     

    Enfin notons que du 3 au 18 juin se tiendra la quinzaine de la démocratie locale dans chaque arrondissement de manière à mieux faire connaître les projets réalisés ou en cours de développement dans chaque quartier.

     

    Beaucoup de chemin reste à faire. Bien sûr c’est l’idée même de Démocratie participative qui doit être validée. Cela ne pourra certainement se faire que par le biais d’une participation active et massive des citoyens à ce nouveau mode d’expression politique. Les premiers résultats, sans être décourageant, semblent montrer une certaine hésitation à prendre les choses en mains. Il est sans doute trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur la question d’autant que les nouveaux modes de communication vont certainement jouer un rôle important dans le développement ou non de cette idée. Et puisque nous sommes sur un blog d’arrondissement, disons que ce média est sans doute un des facteurs à considérer avec attention.

     

    Vous pourrez lire l’intéressant article publié par e-démocratielocale.info réalisé par le Conseil Régional Nord Pas de Calais sur ce sujet. Par ailleurs, une recherche avec les mots "démocratie locale" sur Google vous donnera accès à de nombreux sites développant le sujet, montrant bien qu’une certaine effervescence règne autour de cette question. Dans un prochain article, nous vous parlerons plus spécifiquement de ce qui se passe dans le 9ème sur le sujet.

  • S'exprimer

    Vous l’avez bien compris, un blog est aussi un lieu d’expression. Le blog des habitants du 9ème, Paris Neuvième, est le votre. Il n’y a aucune démagogie dans cette ambition. Il peut devenir, parmi d’autres et si vous le souhaitez, un lieu de dialogue entre les habitants de l’arrondissement et ceux qui aujourd’hui l’administrent ou ceux qui sont candidats à l’administrer, en dehors des circuits traditionnels. Point de censure, point d’intérêts à défendre, une espèce de liberté. Notre démocratie pourrait beaucoup y gagner.

     

    Paris Neuvième a rendez vous avec Jacques Bravo, notre Maire, le jeudi 2 février. Plutôt que de vous livrer cette interview sans consultation préalable, il serait intéressant que vous nous fassiez parvenir vos questions. Cela n’a pas comme objectif de régler les problèmes particuliers de chacun mais de parler de politique dans le bon sens du terme, la vie de la cité, les thèmes ne manquent pas.

     

    Alors, pourquoi ne pas tenter d’engager ce dialogue ? A vos claviers.

     

    Merci de faire parvenir vos questions soit :

    - par le biais d’un commentaire à cet article

    - par le biais d’un mail

     

    Merci d’avance.

  • Conseil d’arrondissement

    Lundi dernier s’est tenu un rapide Conseil d’arrondissement. A cette occasion, le Maire a présenté le nouveau Secrétaire Général de la Mairie.

     

     

     

    A retenir de ce Conseil :

    - une subvention de 18 700€ pour le Sporting Club du 9ème basé rue Lamartine (5 activités : tennis, volley, natation, golf et musculation) et qui a plus de 100 adhérents ;

    - le communication annuelle concernant les travaux de la Commission d’attribution de logements sociaux : 41 logements ont été attribués en 2005, du studio (5) au F6 (1) en passant par des F2 (13), des F3 (14), des F4 (5) et de F5 (3) ;

    - accord du Conseil pour le projet mobilien de la ligne de bus 26 – voir ci-dessous.

  • Projet mobilien de la ligne 26

    Le Plan de Déplacements Urbains adopté en 2001 et qui concerne l’ensemble de la Région Ile de France prévoit une réduction de 3% de la circulation automobile, 5% à Paris. Cette réduction du trafic voitures passe nécessairement par un réaménagement des transports en commun et la Mairie a développé avec la RATP le projet mobilien qui concerne 17 lignes de bus dans Paris.

     

    Il s’agit, en bref, d’améliorer le service en le maintenant 7 jours sur 7 dans des créneaux horaires élargis, d’assurer la régularité des passages, de réduire le temps moyen des parcours de 20%, de faciliter l’accès aux bus pour les personnes handicapées et d’informer mieux les utilisateurs par la pose de panneaux à chaque arrêt (projet SIEL).

     

    Pour notre arrondissement, la ligne 26 (Gare Saint Lazare – Cours de Vincennes) est concernée. Le projet de réaménagement de cette ligne est maintenant arrêté dans ses grandes lignes et a fait l’objet d’une délibération au cours du dernier Conseil d’arrondissement.

    medium_ligne_26.jpg

    La ligne 26 traverse le 9ème de la Gare Saint Lazare au boulevard de Magenta. Le projet prévoit les dispositions suivantes :

    - rue Saint Lazare : création d’un couloir pour la circulation des bus dans les deux sens alors qu’aujourd’hui le trajet de la ligne se scinde en deux à proximité de la gare via les rues de Londres et d’Amsterdam ;

    - restructuration de la circulation devant l’église de la Trinité par création de 4 petits îlots induisant l’élargissement des trottoirs à la sortie du métro Trinité et côté Sud de la place ;

    - création d’un couloir côté Nord de la rue de Châteaudun pour une circulation des bus dans les deux sens ;

    - même configuration rue La Fayette jusqu’au boulevard de Magenta, induisant un élargissement du trottoir devant le square Montholon. Une attention particulière sera portée aux conditions de circulation rue La Fayette pour éviter un engorgement par la réunion du trafic de cette rue avec la rue de Châteaudun avant le carrefour Cadet.

     

    Au cours du Conseil d’arrondissement du lundi 23, l’opposition UMP a fait remarquer que si elle partageait le principe même de l’amélioration des conditions de transport sur cette ligne 26, il lui semblait que la méthode utilisée n’était pas la bonne car aucune étude d’évaluation préalable n’a été menée ce qui fait que personne n’est en mesure aujourd’hui de dire si tous ces travaux vont réellement apporter une amélioration du service. A cet égard, il est juste de faire remarquer que si la ligne 38 qui bénéficie déjà des dispositions mobilien a vu une nette amélioration des conditions de circulation des bus et notamment une réduction sensible des temps de parcours, certaines études semblent indiquer néanmoins une baisse de fréquentation sur cette même ligne, ce qui semble paradoxal. A confimer.

     

    Les lignes 27, 38 et 91 ont déjà fait l’objet de réaménagements dans le cadre du projet mobilien. A en croire le planning de la RATP, les travaux de la ligne 26 seraient terminés fin 2006.

    medium_mobilienbig.jpg

    Aménagement de type mobilien sur la ligne 38

     

  • La mixité sociale

    Samedi dernier s’est tenu à l’auditorium de l’Hôtel de Ville un séminaire organisé par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale et qui avait pour thème "La mixité sociale est elle une utopie ?", sous titre "le peule de Paris XIXème – XXème siècles". Nous vous en avions donné le programme.

    Dans sa présentation introductive, le programme indiquait plus précisément la question : la mixité sociale est un idéal affiché, depuis plusieurs années, par divers partenaires de la ville. Ne serait-ce pas toujours un mythe ?

    Francine Mercier, ethnologue de formation et pianiste de profession, a introduit le débat par un rappel utile du sens des mots. Que signifient aujourd’hui les mots population, habitant, peuple ? Quel sens ont-ils eu au cours des temps ? Il est clair que les termes « population parisienne » et « peuple de Paris » n’ont pas exactement le même sens. Le mot peuple lui-même a pris au cours du temps une signification particulière et un sens politique certain. La Révolution française a été un tournant à cet égard et que penser des expressions « le petit peuple » ou bien « fille du peuple ». Les mots ne sont pas indifférents.

    Michel Pinçon, sociologue au CNRS nous a rapidement brossé un tableau de Paris tel qu’il est aujourd’hui, ses repères spatiaux et ses enjeux sociaux. Paris reste aujourd’hui une capitale de petite taille (87km²) comparée à Londres (350km²) ou Moscou (900km²). La population (un peu plus de 2 millions d’habitants) ne représente qu’une faible partie de la population totale de l’agglomération (11 millions d’habitants) mais sa petite taille fait de la ville une des plus dense en habitants au km². Paris souffre d’être enserré dans une ceinture physique qui empêche son extension comme le périphérique mais aussi les grandes infrastructures comme le parc des expositions de la porte de Versailles par exemple. Il y a une espèce de discontinuité entre la ville et les communes voisines. Dans sa sociologie, il convient aussi de noter sa répartition hétérogène d’un point de vue social, chacun connaissant la différence de composition entre la population résidant à l’Ouest et celle résidant à l’Est.

    Alain Faure, historien à l’Université de Nanterre, nous a parlé du mélange des classes sociales dans le Paris des 18ème au 20ème siècle, en considérant ce mélange au niveau des immeubles et des rues d’une part, des quartiers d’autre part. Au cliché d’immeubles présentant une sédimentation verticale des couches sociales, boutiquiers au rez-de-chaussée, bourgeois au premier, domestiques et ouvriers dans les étages supérieurs, il oppose la notion de répartition par immeuble dans chaque rue. L’évolution des quartiers elle-même est intéressante à regarder. Notre 9ème en est un bel exemple avec successivement la création du quartier de la Chaussée d’Antin et ses riches hôtels particuliers dans la seconde moitié du 18ème siècle et les lotissements par construction des immeubles de rapport de la Nouvelle Athènes au milieu du 19ème siècle.

    Monique Pinçon-Charlot, sociologue au CNRS, s’est elle attachée à montrer la pérennité du comportement des classes aisées au cours des temps. Libre de son choix de résidence par le simple fait d’avoir hérité d’un patrimoine familial, cette catégorie particulière de la population parisienne se regroupe dans ce qu’il est convenu d’appeler les "beaux quartiers", et fonctionne en cercle fermé. Le titre de son intervention est à lui seul le résumé de son intervention : l’entre soi de la bourgeoisie, une forme de Conseil de quartier.

    Saïd Bouzini, Président de l’association Générique, a traité la question du point de vue des étrangers venus s’installer à Paris pour reconnaître que la mixité sociale n’était pas un problème spécifique aux étrangers mais devait bien se placer au niveau "universel" dans un cadre social.

    L’assistance, très studieuse, a bien sûr pu intervenir et retenons de ses interventions deux observations majeures sous forme de questions.

    Contrairement à d’autres métropoles, Paris ne s’est pas agrandi de manière concentrique mais s’est transformé en démolissant et reconstruisant sur de l’existant, s’est transformé sur lui-même. Résultat de son histoire, on peut néanmoins se poser la question du pourquoi ?

    La mixité sociale, pourquoi la mixité sociale ? Est elle quelque chose de vraiment recherché ? Est elle naturelle ? Chaque classe sociale a d’évidence le souci de se protéger et ses membres à rester entre eux. Est elle un concept ? difficile à mettre en place ? Est elle une nécessité pour une ville dont la vie dépend de sa diversité et ne la faisant pas, Paris n’est il pas menacé de nécrose ?

    Toutes de très bon niveau, les interventions ont apporté beaucoup d’informations. On a beaucoup parlé de classes sociales pour constater qu’il est aussi assez difficile d’en parler dans un environnement socio-économique très différent de celui du passé. Les questions de la « boboïsation » de Paris, de l’attrait pour les vieilles pierres de la part d’une catégorie de population au profil encore flou, de la possible transformation de notre capitale en ville musée, etc. … restent cruciales pour l’avenir.

    A noter qu’organisée par l’Observatoire de la Démocratie Locale, cette réunion n'a pas abordé le sujet des moyens démocratiques pour réaliser cette mixité sociale que beaucoup appellent de leurs vœux.