Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paris - Page 524

  • Victor Schoelcher, abolitionniste républicain

    Notre arrondissement est très lié à la vie de V. Schoelcher. L’historien Bernard Vassor nous a fait parvenir ces quelques informations accompagnées de très intéressants documents d'archives.

    medium_victor_schoelcher.jpg

     

    J'ai coordonné les manifestations pour la célébration du bicentenaire de Victor Schoelcher à la Mairie du X° avec l'association HV10, à la Mairie du XX° avec Jean-Michel Rosenfeld, à la Mairie du IX° avec Nadia Prête et l'école du 12 rue de la Victoire.

     

    Il a passé son enfance dans le magasin de porcelaine de luxe de son père au 1 rue de la Grange Batelière (Drouot). Il a vécu 22 rue de Rochechouart dans la maison de son ami Camille Pleyel, ensuite au 7 rue Mayran.

    Le 64 rue de la Victoire est sa dernière adresse parisienne d’où est parti le cortège funèbre pour le conduire au père Lachaise dans le caveau de son père.

     

    medium_schoelcher_conf_aux_folies_bergeres.jpg

    Il organisa de nombreuses conférences dans les lieux suivants :

    • Salle de la Société des Droits de l’Homme, 24 rue Pétrelle
    • Gymnase Paz, 34 rue des Martyrs
    • Salle SAX, 50 rue Saint Georges
    • Au cirque Fernando, boulevard de Rochechouart
    • Au Grand Orient de France, 16 rue Cadet

     

    Membre de l'Union républicaine à la fin de sa vie, il siège à l'extrême-gauche où il tente de former un groupe pour la défense du suffrage universel, Victor Hugo en est le Président d'Honneur, Schoelcher Président. Il est également le Président du Comité radical des élections municipales du 9°arrondissement.

     

    Abolitionniste, il participe également à de nombreux mouvements pour l'émancipation des femmes. C'est lui qui mettra en avant Maria Deraisme, fondatrice de la première loge féminine en France.

    medium_schoelcher_abolition_de_la_peine_de_mort.jpg

     

     

     

    Il a été transféré au Panthéon par la loi du 19 mai 1949

     

    Sources : Archives de Paris et Archives de la Préfecture de Police

  • Conseil d’arrondissement

    Le Conseil d’arrondissement s’est tenu hier. Il n’y en a pas eu en Avril. L’ordre du jour peut être consulté sur le site de la Mairie.

     

     

     

     

    Trois points à retenir :

    • Accord du Conseil pour que la Mairie de Paris signe un bail emphytéotique avec le Centre d’Action Sociale Protestant pour l’occupation d’un immeuble communal situé au 12 cité de Trévise. Ce centre, ancien centre social de la poste, accueille en permanence une quarantaine de femmes en difficulté ;
    • Accord du Conseil pour le réaménagement des carrefours des rues La Bruyère / Pigalle et La Bruyère / La Rochefoucauld. Ces deux endroits sont considérés comme dangereux, notamment pour les piétons, aussi seront ils réaménagés en y élargissant les trottoirs afin de réduire l’espace de traversée des rues et également en déplaçant les emplacements réservés aux livraisons afin d’améliorer la visibilité des automobilistes. Ces travaux entrent dans le programme de travaux prévus dans l’arrondissement comme cela a déjà été fait aux carrefours Calais / Vintimille, Cadet / Lamartine, Victoire / Taitbout, Notre Dame de Lorette / Martyrs ;
    • Suite à la décision du Conseil de Paris de modifier le statut des conservatoires de musique, le Conseil d’arrondissement a approuvé les nouveaux statuts avec la création d’un conseil d’établissement. Outre les membres de droit comme le Maire ou le Directeur du conservatoire, 4 élus municipaux feront partie de ce conseil d’établissement pour la durée de leur mandat. A bulletins secrets, ont été élus Mmes Prêtre et Bornet, MM. Chabas et Legrand. Le Maire du 9ème, quant à lui, a réitéré son point de vue qui consiste à ne pas présider ce comité et d’en laisser la présidence à Stéphane Bern dont le travail est salué par les élus.

     

    A ne pas oublier :

    • Ce soir 10 mai, réunion d’information PLU donnant les résultats de l’enquête publique menée l’été dernier (à 19h salle du Conseil à la Mairie)
    • Jeudi 11 Mai à 17h30, réunion plénière du Conseil des Sages (salle du Conseil à la Mairie)
  • Flora Tristan, une femme dans le 9ème

    Flora Tristan et les femmes de son temps

    7 avril 1803-14 novembre 1844

    par Bernard Vassor

    "L'homme le plus opprimé peut opprimer un être qui est sa femme. Elle est la prolétaire du prolétaire même".

    Flora Tristan « L’Union Ouvrière »

     

    Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ? Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse.

    Ses pétitions, adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche, n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.

    medium_flora_tristan_03.jpg

    Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes. Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers âgés. Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voir la réalisation de leur combat. A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832, on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde" (l’ancêtre de Simone Landry).

    Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient : La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.

     

    Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort. La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.

     

    Aux sources de cet article :

    Dominique Desanti première biographe de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie", Stéphane Michaud organisateur depuis plus de 20 ans de colloques réunions et tables rondes consacrés à notre héroïne. Pour le bicentenaire de sa naissance, j'avais organisé une série de manifestations en liaison avec le service culturel de l'Ambassade du Pérou dirigé par une femme admirable: Madame Carolina Belaundé et par l'ambassadeur du Pérou Monsieur Javier Perez de Cuellar ancien secrétaire général des Nations unies.
    Nadia Prete déléguée culturelle à la Mairie du IX° a conduit et soutenu très efficacement ces réunions.

     

    Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide aux femmes battues. Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine.

  • Un peu d'Histoire

    Bernard Vassor, avec la complicité d'Arlette Choury, Secrétaire des Amis de G.Sand, nous communique pour le mois de Mai quelques dates touchant des personnalités ayant un rapport avec notre 9°.
    medium_musset.jpg
    Alfred de Musset qui fréquentait l'Hôtel Novilos mort le 2 mai 1857
    Napoléon 1er mort le 5 mai 1821 mais qui a vécu sa passion avec la belle Joséphine dans notre arrondissement (marié dans le deuxième arrondissement de l'époque, le 9ème aujourd'hui, il a vécu rue Chantereine - de la Victoire depuis son retour d'Egypte). Pierre Larousse, perfide, a fixé la date de décès de Bonaparte au 2 décembre 1804.....
    medium_rue_de_la_victoire.jpg
    Illustration de l'hôtel particulier de Joséphine de Beauharnais rue Chantereine
    Marie D'Orval 44 rue Saint-Lazare morte le 20 mai 1849
    medium_balzac.jpg
    Balzac né le 20 Mai 1799 à Tours - a vécu 22 rue de Provence, 45-49 rue des Martyrs (ndlr :Bernard Vassor est en train de préparer une liste la plus complète possible de tous ses domiciles dans le 9° et à Paris).
    Alphonse Daudet un des piliers de la Brasserie des Martyrs né le 13 mai 1840
    Eric Satie qui a fait les beaux soirs de l'Auberge du Clou et de l'Ane Rouge (avenue Trudaine) né le 17 mai 1866.
    Victor Hugo mort le 22 mai 1885 et qui a vécu rue de la Tour d'Auvergne, 21 rue de Clichy et bien d'autres endroits dans le 9e
    Gérard de Nerval né le 22 mai 1808. Il a occupé un nombre incalculable de domiciles dans le Neuvième, son errance et ses visions des "soleils noirs" ont lieu à l'église N.D. de Lorette
    Louise Michel née le 29 mai 1830

  • Le Directeur Général des Services

    Il y a 2 mois que Christophe Moreau a endossé ses habits de Directeur Général des Services de la Mairie du 9ème arrondissement. Ce jeune homme – 35 ans – a déjà une longue expérience des rouages de la Ville. Après des études à Sciences Politiques, il a passé le concours pour devenir Attaché de la Ville et a commencé sa carrière lors de la création du SAMU social en 1993 où il était responsable des équipes de nuit. Il a ensuite occupé différents postes au sein de la Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé avant de rejoindre en 2003 la Direction des Affaires Scolaires où il s’occupait plus particulièrement des crèches. Début 2006, à la demande du Maire de notre arrondissement, il a rejoint la Mairie comme Directeur Général des Services. Il explique son choix par l’intérêt de la fonction. Les Directions centrales de la Ville ont compétence sur l’ensemble de la capitale mais ne traitent que de sujets spécifiques. Lui souhaitait pouvoir traiter de tous les sujets dans un contexte géographique certes plus restreint mais faisant appel à la proximité. Cela correspond pour lui aussi à une promotion, quand bien même la Mairie du 9ème ne serait que la « plus grosse des petites Mairies d’arrondissement de Paris » suivant sa formule. Pour lui, notre arrondissement est vivant et à taille humaine.

     

    « Mon travail, c’est de faire tourner la boutique » dit il dans une expression qui a le mérite de la clarté. Le Maire et son cabinet sont là pour donner les impulsions politiques, déterminer les priorités. Lui est là pour mettre en œuvre les décisions dans le souci du respect des lois et règlements en vigueur. Il lui faut trouver les moyens, s’assurer de la régularité des procédures, faire le suivi budgétaire, coordonner les actions avec les 21 Directions de la Ville aux rouages un peu complexes. Il lui faut aussi tenir compte de la spécificité des Mairies d’arrondissement qui ne sont pas des Mairies de plein exercice, qui n’ont pas d’existence juridique propre. Il se trouve donc au carrefour de plusieurs entités qui doivent travailler ensemble, les élus bien sûr, la Mairie de Paris dont il dépend aussi hiérarchiquement, les Services centraux. Il avoue bien volontiers que son expérience passée au sein de l’Administration centrale parisienne l’aide beaucoup, lui permettant de trouver rapidement les bons interlocuteurs.

     

    A cette lourdeur du fonctionnement administratif de la Ville vient s’ajouter un facteur politique non négligeable puisque depuis quelques années, on assiste à une volonté de déconcentration des pouvoirs de l’Hôtel de Ville vers les Mairies d’arrondissement. D’une gestion très centralisée et très hiérarchisée de la Ville, on passe lentement vers des décisions prises localement dans le cadre d’échanges évidemment plus difficiles à gérer. Christophe Moreau ne cache pas qu’un des attraits de son nouveau poste est dans cette tendance qui pour lui semble irréversible tout en restant bien conscient que ce processus a des limites qui sont celles de l’homogénéité de la Ville de Paris, de la cohérence dans les politiques suivies et surtout de l’égalité de traitement des arrondissements de la capitale.

     

    Deux gros dossiers l’occupent plus particulièrement depuis sa prise de fonction. Dans le cadre de la déconcentration des pouvoirs au sein de la Ville, il lui faut mettre en place les outils de pilotage nécessaires afin que ce transfert de gestion se déroule de façon correcte. C’est bien là toute l’organisation locale qu’il faut reconsidérer. Son second souci est l’amélioration des services apportés aux citoyens. La mise en place de la charte d’accueil voulue par l’actuelle municipalité est un moment important qui implique la mobilisation des agents dans une approche nouvelle de leurs relations avec les citoyens. Christophe Moreau parle volontiers de la « polyvalence » que doivent acquérir les agents de la Ville pour mieux satisfaire les demandes des usagers. Cela passe par un redéploiement des compétences de chacun, une optimisation des moyens, sans être vécu par les agents comme une contrainte mais au contraire comme un attrait supplémentaire à leur travail. Il reconnaît qu’on est là dans une démarche qui prendra certainement beaucoup de temps.

     

    Pour le court terme, la mission qui lui a confié le Maire est claire : il a une petite année pour faire en sorte de bien connaître son nouvel environnement, que tout fonctionne au mieux, car dès 2007, le temps des échéances politiques arrivant, les élus n’auront plus guère de temps à lui consacrer et la machine devra être très opérationnelle.

     

    Souhaitons lui la bienvenue dans notre arrondissement et bonne chance dans sa mission au service des citoyens que nous sommes.

    medium_ch._moreau_1.jpg