Sans doute est-ce parce que les implantations liées aux travaux du Louxor occupent un espace qui ne passe pas inaperçu près du carrefour Barbès que Le Parisien du 6 septembre consacre un nouvel article au sujet sous la plume d'Eric Le Mitouard.
Nous ne reviendrons pas sur le flou qui a accompagné ce dossier depuis plusieurs années pour désigner comme une restauration ce qui en réalité ne sera d'une démolition reconstruction, certes partielle. Nous vous renvoyons pour cela à la lecture de la rubrique Louxor en marge de gauche.
Non. Nous relevons simplement dans l'article les explications de Philippe Pumain, l'architecte désigné par la Ville de Paris, qui prévient que la consolidation de l'édifice fera appel au foncement de pieux de 20 mètres de profondeur. Pourquoi ?
Les études préalables (géotechniques, notamment par sondage) faites sur le bâtiment ont laissé penser qu'il était préférable de retrouver le « bon sol » pour reporter les charges de la construction sur des terrains sains, or celui-ci est assez profond. En effet, nous sommes encore à cet endroit sur les pentes de la colline de Montmartre et son sous-sol est largement constitué de calcaire grossier et de gypse, comme beaucoup de zones du bassin parisien qui ont par ailleurs favorisé son développement, l'un ayant servi de pierre de construction, l'autre de plâtre. Une plaquette éditée par la Ville de Paris (Inspection générale des carrières) donne des informations précises sur le sous-sol parisien et les travaux préconisés pour conforter les parcelles.
Lors d'une première rencontre, on nous avait d'abord annoncé quelque 60 mètres, puis 30 mètres, les chiffres entre temps se sont affinés, semble-t-il, puisque Philippe Pumain annonce aujourd'hui au journaliste 20 mètres. Souhaitons que ces consolidations de la parcelle du Louxor contribuent à conforter les parcelles mitoyennes aussi.
« Le gypse constitue l'un des minéraux les plus solubles dans l'eau. Suite à des infiltrations d'eaux (fuites de canalisation, infiltration d'eaux pluviales...), à une variation du niveau des nappes ou à des circulations d'eau souterraine dues notamment aux pompages, le gypse est susceptible de se dissoudre et de créer des cavités parfois très volumineuses. Ces cavités souterraines peuvent être à l'origine d'effondrements, parfois très importants. » (paris.fr)
On comprend aisément qu’il faille prendre des précautions….
Commentaires
Pourquoi creuse t-on ? Par ce que les caves de l'immeuble du 19ème siècle sur lesquelles repose le bâtiment actuel vont être démolies pour creuser les deux salles en sous-sol. Ces caves n'ont pas bougé avec le temps car le poids du Louxor actuel est sans commune mesure avec le poids de l'immeuble démoli au début des années 20, il est très léger. Le risque évident est de déstabiliser le lieu. Bien sûr les techniques modernes sont fiables mais passer de 60 à 20m de longueur pour les pieux pose des questions. De plus vous n'abordez pas la question de la géothermie qui doit être utilisée pour la climatisation des nouveaux lieux. Il faudra aussi creuser j'imagine ?